La faute au féminisme
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Exclusion/précarité/chômageGenre/sexualitésGuerreRépression
Meghan Murphy, Sheila Jeffreys, Cathy Brennan, les sites « Feminist Current », « Sisyphe », « TRADFEM », quelques blogs, des groupes Facebook et un tas d’échanges acrimonieux sur les réseaux sociaux nous feraient croire que, pour une partie de la planisphère féministe, un nouvel ennemi est né, se substituant à l’ancien, plus dangereux que celui-ci et, pourtant, circonscris à une infime minorité de la population ; à savoir les Femmes trans*. A les lire et à analyser la violence avec laquelle les deux communautés s’affrontent on penserait que le péril est plus alarmant car insidieux et qu’il sonnerait le glas des luttes féministes contre le patriarcat.
Les arguments et modes de « défense » de ce que d’aucuns appellent les TERFS(1) sont récurrents : opposition antinomique entre les « porteurs de pénis » et les « femmes », instrumentalisation de faits divers et de la violence des réactions de la part de certain.e.s personnes trans., sur-légitimité cissexuelle, mythification des trans*, accusation de liquidation des luttes féministes, le tout mêlant ignorance et mauvaise-foi surréalistes.
La multiplication des interventions et des altercations nous a poussées à réagir. Je vais donc prendre le temps de penser ces méthodes pour y apporter un début de réponse, non pas dans l’espoir de vider la querelle, mais pour offrir à celles-ceux qui se retrouvent confronté.e.s à ce genre d’attaques des pistes de réflexions ou des arguments pour se défendre. La médiatisation de plus en plus grande, qui jette sur nos destins un projecteur cru et déformant, ne fera que braquer celles qui voient en nous des ennemi.e.s. Il est donc utopique de croire que la publication de ce dossier mette fin aux conflits. Comme me l’a dit une amie « souffle sur le feu, il y aura toujours des braises ! » …
Texte entier :.:>>> https://www.observatoire-des-transidentites.com/2018/01/04/a-trans-inclusive-feminism-as-a-progressive-sensibility/
Je ne connais pas ces débats, parce que je lis pas ces choses, et je saurais même pas où les lire, mais je me questionne beaucoup par rapport à ce que je peux entendre dernièrement … pour moi, qui me suis dit féministe pendant longtemps, j’ai toujours considéré que nous ne sommes femmes que par notre éducation et la façon dont celle-ci et la société nous façonnne.
Mais alors dernièrement j’ai l’impression qu’être une femme aujourd’hui ça se réduit à avoir des seins, un vagin et des hormones féminines. C’est pour moi un recul en arrière gigantesque une telle conception des choses ! Et ça me gène aussi, parce que ça renvoie une idée très consumériste des identités … bah tu trouves ça classe d’être noir ? Eh bien fais-toi une bronzage définitif ! Tu veux faire partie des asiat’ ? Fais-toi faire de la chirurgie eshtétique des yeux (la chirurgie inversée se fait bien en Asie !). Finalement, être femme, noire, asiatique, etc, tout ça se réduit finalement à une simple apparence, qu’on peut obtenir grâce à la science. Vive la science quoi ! Et les féministes qui persistent à croire que c’est notre éducation qui fait de nous des femmes sont dépassées !
Je trouve très décevant qu’un tel article soit proposé. Il serait bien meilleur d’aller lire les féministes qui sont critiquées et qui, elles, apportent beaucoup, depuis des années, pour la réflexion comme pour l’orientation du mouvement.
Je trouve que par contre cet article pose de bonnes questions : http://tradfem.wordpress.com/2018/11/05/lettre-ouverte-a-mon-ami-qui-pense-que-les-transfemmes-sont-des-femmes/
et il serait plus judicieux d’en mettre un extrait en ligne.
ou encore celui-ci : https://christinedelphy.wordpress.com/2018/08/27/le-coucou-dans-le-nid/ A la suite de cet article d’Astroterf, Christine Delphy fait une précision avec son texte : “Le sexe et le genre sont-ils la même chose ?”
Cela permet de sortir des clichés et des intimidations “Transphobe ! Transphobe !”, pour poser la problématique en termes concrets.