[urgent] nantes 11 oct : expulsion et interpellation en cours
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Category: Local
Themes: Immigration/sans-papierEs/frontieresRépression
Places: Nantes
Nous entrons dans une séquence répressive inédite à Nantes : les mesures d’expulsion des lieux de vies sont maintenant accompagnées de mesures d’enfermement des personnes en Centre de Rétention (CRA) et la déportation de ces personnes.
Grand besoin de soutien sur place ! et tout le temps !
14:45 : Représsion. Violente interpellation devant Waldeck Rousseau d’une personne qui subit l’acharnement de la police ; déjà interpellée mardi en fin de manifestation et mise en garde à vue, une douzaine de baqueux ont débarqué pour traîner la personne au commissariat.
15h00 : Deux équipages de la CDI sortent de leurs fourgons devant le comics, gazeuses en mains. 3 à 4 camarades sont emmené.e.d en contrôle d’identité. C’est le fascisme d’Etat qui s’exprime encore une fois cette après-midi à Nantes.
Tôt ce matin à Nantes, les flics expulsent le squat de la carterie. Des exilé.e.s y vivaient depuis le mois de Mai. Harmonie Habitat, propriétaire du bâtiment avait demandé l’expulsion au TGI en septembre, décision validée par le juge. La police est présente en nombre avec son lot de brigades. Trois camions de la CDI, unité de la BAC et la Police Aux Frontières sont sur place. Les renseignements sont aussi de la partie. Une interpellation d’un camarade exilé a eu lieu et il a été emmené au commissariat de Waldeck Rousseau. Des personnes intimidées et suivies par des véhicules de police sur des centaines de mètres. Pas de solutions pour les autres camarades remis à la rue…
Nous appelons dès maintenant à rassemblement de soutien devant le commissariat Waldeck Rousseau en soutien.
dure journée
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L’homme recherché par les policiers pour avoir enfariné le maire de Nantes, Johanna Rolland, samedi dernier, sur le marché de la Petite-Hollande, s’est présenté à la police ce jeudi 11 octobre, après-midi.
Ayant agi à visage découvert, il avait été identifié par la maire elle-même et plusieurs élus qui ont assisté à la scène. Il faut dire que le suspect est un militant connu à Nantes, soutien actif des migrants.
Avant de se présenter au commissariat, il avait expliqué, cette semaine, à Ouest-France, avoir agi pour protester contre la gestion de la situation des migrants, à Nantes. Si des centaines ont été mis à l’abri par la Ville, plusieurs dizaines d’exilés restent à la rue. Et plusieurs ont été interpellés par les services de l’État lors d’une évacuation d’un ex-Ephad.
De nombreux responsables politiques, dont la principale opposante au sein de la municipalité Laurence Garnier (LR) et le ministre de l’Écologie François de Rugy (LREM), avaient condamné l’incident. Le geste était en outre loin de faire l’unanimité chez les militants qui travaillent aux côtés des migrants.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-l-enfarineur-de-johanna-rolland-en-garde-vue-6012957
jeudi 11 octobre – AntiRep 11H30 : #Nantes : encore un matin avec un message d’urgence : “les flics sont à la Carterie !”
https://zad.nadir.org/spip.php?article6130#info2018-10-11-21-12
Encore une expulsion d’un immeuble d’exilé-e-s. Encore un sentiment d’impuissance, des pleurs et la rage qui monte. Expulsion terminée. Flics en mode vautours sur le quartier. Une interpellation de la PAF. Appel à rassemblement devant Waldeck pour exiger sa libération. #FARINEPOWER !
C’est la folie à Nantes. Raffles, pression par la terreur (et grosses jouissances de flics nazillons à nous voir paniquer ou pleurer)… tout ça pour un paquet de farine sur une élue et une revendication malicieuse (cf indymedia nantes).
Une personne s’est livrée et les flics sont venu arrêter violemment une autre qui était dans le groupe de soutien (déjà arrêtée violemment en fin de manif l’autre jour et sortie de sa g@v hier midi…) puis ils sont revenus foutre la pression sur le groupe et embarquer une autre personne sans doute le temps de dissimuler que l’exilé embarqué ce matin faisait un grave malaise et était transféré au CHU.
Et pendant ce temps les flics tournent dans la ville comme des affamés pour traquer la moindre personne qui dort à la rue, quelle que soit son origine, piquer les couvertures, faire grimper la peur et le racisme, faire disparaître la misère par tous les moyens…
Au final 2 personnes restent en G@V avec vraisemblable comparution immédiate demain à 14h (pour violence agravée contre Johanna Rolland)
1- Depuis 2014 la politique municipale de Nantes à l’égard des étrangers se résume en des cycles d’évacuations et de dispersions des populations qualifiées d’indésirables. L’objectif est de prévenir l’occupation de l’espace urbain par des personnes en grande détresse sociale.
2- Pour contourner cette logique d’hostilité, des mouvements sociaux s’organisent pour visibiliser cette logique politique d’exclusion et permettre un accueil informel des personnes en exil.
3- La violence des expulsions successives depuis le printemps et la poursuite d’une politique d’hostilité conduit de nombreux militant.e.s à s’opposer aux orientations politiques de la mairie et de la préfecture.
4- Pour dénoncer ces responsabilités politiques, des militant.e.s qui ont vu leurs camarades exilé.e.s amener au CRA de Rennes, lancent un peu de farine sur la maire.
5- Pendant ce temps des hébergeurs solidaires belges sont arrêté.e.s, le maire de Riace en prison, des militant.e.s de RESF inquiété.e.s par le CD du Vaucluse pour avoir scolarisé des jeunes à la rue . À Nantes une jeune militante est violemment interpellée deux fois par la BAC et le jeune homme également en garde à vue.
6- Et pourtant on entend aujourd’hui davantage les voix de celles et ceux qui désapprouvent l’enfarinage.
Voici le cynisme de notre époque, alors qu’un cycle de répression s’étend partout en Europe contre les mouvements solidaires avec les exilé.e.s, les sanglots les plus audibles sont ceux qui dénoncent un enfarinage.
Voici comment les pouvoirs locaux reconfigurent les mouvements sociaux et arrivent à nous laisser penser que des personnes ayant participé aux mouvements solidaires sont plus violentes que celles qui chassent les indésirables de nos espaces urbains, au loin des regards.
La condamnation sera quelque chose entre bosser dans une ONG et intégrer le Conseil Municipal… elle est faite pour ça la répression.
Il y aura un procès pour les 2 inculpé-e-s de violence aggravée pour jet de farine contre la Maire de Nantes dès le 22 novembre : https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-johanna-rolland-enfarinee-un-proces-le-22-novembre-12-10-2018-284087
Pour rappel, la revendication de l’état major des forces de la FARINE (Front Amidoné Revolutionnaire Intersectionnel NantaisEs-ExiléEs) est là : https://nantes.indymedia.org/articles/42921 et une photo de la joie à leur sortie est par ici : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/44548756784
Ce matin (jeudi 11 octobre) dans les rues de Nantes, les habitant.e.s de Motte Rouge ont été confrontés au quadrillage de leur quartier par les forces de l’ordre. Le but ? L’expulsion d’un immeuble abandonné dans lequel s’étaient réfugiés des sans-papiers et la mise en détention de l’un d’entre eux. Les autres exilés ont réussi à se réfugier chez une voisine. La maison de cette dame est surveillée, les personnes venues en soutien sont systématiquement suivies par un important dispositif policier. Retour sur une folle semaine qui conduit à la surveillance généralisée et la criminalisation des Justes qui viennent en aide aux personnes qui cherchent l’hospitalité à Nantes.
Jeudi dernier, l’ancien EPHAD de la rue Bréa, réquisitionné par les habitant.e.s de Nantes pendant l’hiver pour accueillir les réfugié.e.s, a été évacué par plusieurs centaines de policiers.
Quatre personnes sans-papiers ont été enfermées en Centre de
rétention administrative. Alors que la mairie de Nantes, à travers les voix d’Aïcha Bassal et de Johanna Rolland, s’était engagée pour l’accueil inconditionnel, quel que soit leur statut, la mairie a demandé l’expulsion conduisant à l’enfermement d’êtres humains « illégaux ».
Les paroles et les actes de la mairie, qui voudrait allier fermeté et humanité, ne semble pas permettre d’apaiser la situation. Vendredi soir, alors que L’Autre Cantine terminait sa distribution au Skate Park en face du CHU, plusieurs dizaines de policiers (Compagnie départementale d’intervention et Brigade anti-criminalité) ont empêché littéralement la cinquantaine de personnes présentes de trouver un abri pour la nuit. Ils ont été suivis et encadrés jusque tard dans la nuit. Ils ont fini par s’arrêter dans un square pour trouver un demi sommeil sous la pluie, toute forme de toit leur étant interdit. Le Jardin des Fonderies, square couvert, avait permis à quelques personnes de s’abriter. La police municipale a participé au réveil violent de ces personnes : depuis, la mairie a fait grillager et surveiller le parc. Les vigiles venus de Rennes pensaient encore hier, mercredi 11 octobre, lutter contre un traffic de drogue…
Samedi matin, la maire de Nantes est mise face à sa position
ambivalente par le « collectif Farine » composé de personnes
solidaires avec les quatre exilés emmenés en Centre de Rétention Administrative l’avant veille. Considérant le jet de farine comme une « agression », l’ensemble de la classe politique locale, à l’exception de la France Insoumise et d’Europe Ecologie Les Verts, a condamné le geste qu’ils qualifient de « violence inouïe » en allant jusqu’à parler de « méthodes fascistes ».
Peut-on sérieusement comparer cet « attentat » à la farine bio à la violence institutionnelle subie par les sans-papiers ? Sans-papiers laissés à la rue pendant des mois, déplacés, harcelés, tributaires de tractations politiciennes entre un Etat et une mairie qui se renvoient la balle dans une des villes les plus riches d’Europe.
Depuis le début de cette semaine, la violence institutionnelle s’étend aux soutiens des exilé.e.s. Comme Cédric Herrou dans le Sud, deux personnes pâtissent d’une incroyable répression policière et judiciaire. Ouest-France l’a indiqué en début de semaine : une jeune femme a été violemment interpellée par une vingtaine de membres de la Brigade anti-criminalité (BAC) à la fin de la manifestation de mardi, donnant lieu à une chasse dans la rue de la Paix. Une des personnes ayant participé à l’arrestation sans brassard ou autre signe distinctif, s’est éclipsée dès l’arrivée de la BAC. Tout ce dispositif n’est lié qu’à une improbable insulte envers Aïcha Bassal, crime de lèse-majesté ? On apprend en écrivant ce message que cette même jeune femme a été de nouveau interpellée par la Brigade anti-criminalité devant le commissariat Waldeck-Rousseau, alors qu’elle venait participer au rassemblement de soutien pacifique au réfugié enfermé dans la matinée. Pourquoi tant de moyens policiers sont-ils déployés pour s’acharner sur une personne solidaire au lieu de les consacrer à une politique d’accueil ? Pourquoi des poursuites judiciaires de cette ampleur alors que les membres du collectif Farine et les élu.e.s ont continuité à discuter sur la place de la Petite Hollande pendant plus d’une demi-heure ?
A propos du jet de farine, le jeune homme a assumé cet acte politique à visage découvert. Pour le retrouver, la police n’a pas hésité à perquisitionner et saccager le local de L’Autre Cantine, qui a nourri des centaines de personnes en distribuant plus de 15 000 vrais repas depuis cet été. Non contents de faillir à leur devoir d’accueil, les pouvoirs publics s’attaquent aux réseaux de solidarité pour satisfaire l’orgueil de quelques édiles locaux.
Si la mairie prétend avoir résolu le problème en évacuant le square Daviais, en réalité nous en sommes à l’heure du choix. Le choix entre une politique de répression et une politique de solidarité.
Nous invitons les organisations politiques et associatives nantaises à ne pas se laisser berner par la rhétorique sans grumeau du « en même temps ». Le cas des personnes harcelées par la police cette dernière semaine signale qu’accueil et traque sont incompatibles.
Le collectif de soutien aux Justes de Motte Rouge invite l’ensemble des habitant.e.s de Nantes à veiller à ce que les personnes qui font preuve de solidarité ne deviennent pas les Ennemis Publics N°1.”