Parmi les nombreuses et ridicules croyances des malheureux, figure celle-ci : leurs misères doivent nécessairement exciter la sympathie.

C’est, vraiment, la plus tenace de leurs convictions.

On ne saurait trop, dans leur intérêt même, leur démontrer à quel point une telle croyance est grotesque. Si les déshérités étaient les victimes d’un sort impitoyable et s’ils ne pouvaient en aucune manière améliorer leur position, sans doute conviendrait-il de les plaindre, et peut-être de porter jusqu’à l’amour la pitié inspirée par eux. Mais il n’en est point ainsi. Les malheureux, en dépit de la chanson, ne sont pas malheureux malgré eux. Ils ne le sont que parce qu’ils le veulent bien. Ils ont eux-mêmes placé leurs cous sous le joug, et refusent de les retirer. Il est donc fort compréhensible qu’un certain nombre d’hommes n’éprouvent à leur endroit aucune compassion ; et qu’ils ressentent même de la colère et du dégoût pour tant de sottise et tant d’avilissement.

Le Peuple a des Amis. Qu’il les garde ! Ils sont généralement dignes de lui. Mais qu’il ait aussi ses Ennemis, si indigne d’eux qu’il puisse être! ? Je comprends qu’il soit l’ami d’un pauvre animal, d’un cheval ou d’un âne condamné aux plus durs labeurs, et sans défense, et muet. Je ne comprends pas qu’on puisse être, à notre époque, l’ami du Peuple. L’abominable et tyrannique soumission populaire a pu avoir, jusqu’ici, des excuses : l’ignorance, l’impossibilité matérielle d’une lutte. Aujourd’hui, le Peuple sait ; il est armé. Il n’a plus d’excuses.

Qu’est-ce que c’est que le Peuple ? C’est cette partie de l’espèce humaine qui n’est pas libre, pourrait l’être, et ne veut pas l’être ; qui vit opprimée, avec des douleurs imbéciles ; ou en opprimant, avec des joies idiotes ; et toujours respectueuse des conventions sociales. C’est la presque totalité des Pauvres, et la presque totalité des Riches. C’est le troupeau des moutons et le troupeau des bergers. C’est la population du Bagne, morte ou vive ; la chiourme, les geôliers, les règlements, les aumôniers, la vermine et les chiens. La majorité des Mains calleuses, des Culs terreux, Bouguereau, Rotschild, le Petit Manteau Bleu, Rocambole, Loubet, Mme Humbert, M. Mirbeau [1], Marie Fougère, l’archevêque de Paris, Tropmann, Jaurès, les Trois Mousquetaires, Sarah Bernhard sont du Peuple. Ils sont du peuple ainsi que leurs amours.

Au-delà du Peuple, il y a les Individus, les Hors-Peuple. Il est inutile, ici, de donner des noms. Ces noms font l’Histoire. Ce sont les noms de tous les êtres qui ont eu la haine de ce qui existait de leur temps, et qui ont agi cette haine d’après leurs tendances ou leurs possibilités, dans quelque direction que ce soit ; ce sont les noms de tous ceux qui haïssent ce qui existe à présent, qui rejettent le soi-disant contrat social et refusent leur sympathie aussi bien aux lâches qui l’acceptent qu’aux hypocrites qui le discutent. Les Hors-Peuple sont des gens qui reconnaissent qu’aujourd’hui il n’y a plus de dupes ; que les soi-disant victimes du mensonge social savent très bien à quoi s’en tenir sur le mensonge social, et ne l’acceptent comme vérité que par couardise ou intérêt.

Les sentiments humains réels ont été tellement faussés par les Amis du Peuple qui, jusqu’ici, ont presque exclusivement exercé le pouvoir, les instincts ont été tellement étouffés, que la Haine est considérée comme un vice horrible, une inavouable passion qui déshonore l’infime minorité qu’elle tourmente encore. Elle n’existe plus que rarement, en effet, et l’on ose à peine la laisser deviner. Il est à croire que sans les grands Hommes de proie qui rallumèrent l’étincelle dans le coeur des êtres et les lancèrent, avec ou sans raison, les uns contre les autres, la faculté de haïr aurait cessé d’être une faculté humaine. Les Hannibal, les Spartacus, les Attila, les Napoléon, et les Bismarck méritent notre éternelle gratitude. Grâce à eux l’homme n’est point tombé au rang du mouton. Il peut encore haïr. Il peut encore être ému par la plus grande et la plus généreuse de toutes les passions.

Dès qu’un être sait haïr, il cesse d’appartenir au Peuple. Le Peuple ne peut pas haïr ; il n’y a pas de haine entre les Riches et les Pauvres qui le composent ; seulement un peu d’envie ; les Riches avouent parfois qu’ils envient le bonheur des Pauvres ; ils l’avouent. Le Peuple ne peut même pas haïr les Individus. Il ne peut pas. Il les adore en tremblant ; ou les excommunie avec un soupir… La haine de l’Individu pour le Peuple devrait être entière constante. Cela viendra. Demain, cette haine trouvera de formidables moyens d’expression. Mais, pour le moment, il est assez difficile à un Hors-Peuple de haïr constamment le dégoûtant troupeau ; de même qu’il est assez difficile à un Ami du Peuple de conserver par tous les temps une égale humidité de paupières. Malato [2] a dû grincer des dents, par-ci par-là ; et Janvion aurait eu la larme à l’oeil, que je n’en serais pas surpris. Question d’environnement, d’heure. Qui sait ? Quand on guillotinera Jaurès, c’est peut-être Janvion qui demandera qu’on lui laisse le temps de faire sa prière, et c’est peut-être Malato qui tirera la ficelle en guise de réponse. Mais, en somme, la distinction entre Amis du Peuple et Ennemis du Peuple fait beaucoup plus qu’illustrer une différence de tempéraments ; elle sépare deux idées générales. La valeur des idées générales est en ceci : qu’elles évitent des pertes de temps. Chacune des deux idées générales indique une route différente à suivre vers un but qui est, j’en conviens, mobile et assez vague ; qu’on peut appeler le Bonheur ; mais qu’il suffit, je pense, de dénommer : Autre chose.

La route que préconise Malato, nous la connaissons. C’est la Via-Sacra des avortements. Les poteaux indicateurs sont scientifiques à gauche et religieux à droite ; du reste, il n’y a pas à se tromper : les pierres tombales, ornées des noms des Réformateurs, indiquent la voie. On meurt généralement en chemin ; mais si l’on parvient au bout, on peut monter au ciel des félicités idéales, soit par l’échelle de Jacob, soit par l’échelle du zouave Jacob. Je ne ferai pas à Malato l’injure de dire qu’il est de bonne foi. Je me suis moqué de lui jadis, et je ne le regrette point. Non pas que je manque d’estime pour lui ; il faudrait être fou pour méconnaître la rectitude de son caractère. Mais ses tendances sentimentales, à mon avis, sont néfastes ; il faut l’empêcher de faire école. Un Malato, c’est parfait ; un parti de Malatos ? non. Malato, avant tout, est un confiant. Il a confiance en toutes sortes de choses ; et il s’arrête devant « le libre jeu de nos institutions », c’est tout juste. Que dis-je ? Il ne s’arrête même pas là. Il défend la République n° 3 contre la coalition clérico-césarienne. Il ne se demande même point si le triomphe de cette coalition n’aurait pas été une bonne chose. Il défend la République ? ainsi que d’autres Amis du Peuple, moins désintéressés que lui ? au nom des Principes ; et il la défend gratis. Il est convaincu qu’il a, ainsi, rendu service au Peuple, dont il est l’ami. Et c’est pour le servir, encore, qu’il s’enrôle dans la Franc-Maçonnerie.

Malato nous dit que la Franc-Maçonnerie peut être utile ; les commis voyageurs en vins le disent aussi. Il nous dit, de plus, qu’au XVIIIe siècle, elle lutta contre les Jésuites et « canalisa les révoltes, etc., vers ce but : la Révolution Française ». J’ai le regret d’apprendre à Malato qu’il se trompe. Il se trompe, il est vrai, en compagnie de tous les historiens ; mais il se trompe. Voici un fait que je l’engage à méditer : la Compagnie de Jésus ayant été supprimée (pas complètement, d’ailleurs, car elle fut conservée dans la Russie Blanche), les Jésuites disparurent. Jusqu’au moment où ils reparaissent en corps, à la fin du XVIIIe siècle, avant le rétablissement de l’Ordre, on n’en trouve plus trace. Puisqu’ils ont reparu, ils étaient bien quelque part. Où ? J’engage Malato à consulter son Vénérable, qui sans doute pourra obtenir quelque information sur le sujet. Du reste, les documents ne sont pas introuvables. Malato découvrira des choses qui l’étonneront. Il perdra probablement un peu de sa foi dans les Principes, un peu de sa trop grande confiance… Mais j’ai dit là-haut qu’il n’y a plus de dupes aujourd’hui.

C’est surtout ce que les Ennemis du Peuple veulent : ne pas être dupes. Et ne pas faire semblant de l’être. Ils ne sont pas les Amis du Peuple parce qu’ils croient que le Peuple, qui ne s’aime pas lui-même, n’est point aimable ; ils pensent que le peuple n’est qu’un troupeau parce qu’ils voient que le Peuple n’est qu’un troupeau. En mépris des cataplasmes humains qui moulent de leur moite pitié les vieux abcès sociaux, les Ennemis du Peuple veulent du nouveau, du propre, du réel, du tout de suite. Ils pensent que tous les Actes sont bons, même ceux qui semblent atroces aux Amis du Peuple, et qui ne sont possibles que parce que le Peuple a des amis. Ils pensent qu’il n’y a qu’un crime : l’Inaction. Ils ne cherchent pas à conformer leurs gestes à un Idéal, non seulement préconçu, mais pourri dès la préconception. Ils laissent l’Idéal se dégager, de lui-même, des faits, des actes.

La route que préconise Janvion, nous ne la connaissons que très peu. Raison de plus pour nous y engager. Nous sommes sûrs de n’y point rencontrer à chaque pas les puants fantômes du Passé, comme cela nous arriverait sur le parcours Malato-Place de la République-Bastille. Nous ne savons pas très bien où nous irons, et nous l’avouons avec plaisir ; mais nous savons comment nous irons. Nous irons comme nous voudrons. Nous ne voulons pas libérer l’Humanité. Nous voulons affirmer l’Homme. Janvion est plein d’inconséquences. J’espère qu’il ne se désemplira pas. La Fantaisie est beaucoup plus nécessaire que les Principes. Mais il trouvera bon que je ne sois pas toujours de son avis. Lorsqu’il dit, par exemple, qu’il ne faut pas se préoccuper de l’historisme, je pense qu’il a tort. Il veut dire, je crois, qu’il faut mépriser les conclusions des êtres qui se servent du Radotage, qu’ils appellent l’Histoire, comme d’un argument sans réplique. Mon opinion est qu’il faudrait, non pas mépriser ces conclusions, mais en démontrer l’imbécillité. Point pour instruire le Peuple (qui ne veut pas s’instruire), mais pour prouver aux Individus combien ils ont raison d’être les Ennemis du Peuple. L’Histoire, telle qu’elle existe, est la bonne à tout faire d’un Bon Dieu-Protée, blanc, rouge ou tricolore ; elle porte toutes les lunes dans son tablier, elle n’y porte pas une motte de Terre. Cette mégère mérite plus que le mépris. Le mépris suffit, dirai-je, pour M. Aulard [3], cet âne galeux, rongé d’ignorances ? et largement rétribué par un Peuple imbécile ? qui vient faire ses ordures sur le cadavre d’un homme comme Babeuf ; mais il ne suffit pas pour l’Imposture historique. Il est nécessaire de décapiter ce Mensonge, soit sur le bloc de M. Clemenceau, soit sur M. Clemenceau lui-même.

Si je ne suis pas toujours de l’avis de Janvion, je partage quelquefois l’opinion de Malato. Lorsqu’il écrit : « C’est au point de vue économique que je trouve que le mot Individualisme ne dit rien ou dit mal », ? j’applaudis. L’Individu, le Hors-Peuple, qui rejette toutes les doctrines tenues pour sacrées par le Peuple et par ses amis, ne doit pas se condamner au simple rôle de Protestation vivante ; il n’y trouverait qu’un insuffisant plaisir. Tout compte fait, il éprouvera des joies plus grandes à briser les idoles qu’à s’amuser des contorsions de leurs fidèles. D’autre part, plus les superstitions des masses diminueront de virulence, plus grande sera la liberté d’action laissée à l’Individu. Il a donc intérêt à précipiter, par égoïsme, la lutte entre les deux parties composantes du Peuple : les êtres qui n’ont rien et respectent la propriété, et les êtres qui ont tout et respectent la misère. Il lui est nécessaire, par conséquent, de rendre sa position aussi solide que possible, soit pour l’attaque, soit pour la défense. Malato a raison : à présent, au point de vue économique, le mot Individualisme ne dit rien ou dit mal. Ce mot doit dire bien ? et dire tout. ? Comment?

La caractéristique du Peuple, de ses amis, c’est leur obstination à placer hors d’eux-mêmes, dans des formules creuses ou des rêves, leurs espoirs et les déterminantes de leurs tristes énergies. La caractéristique du Hors-Peuple, en contraste, doit être sa ferme résolution d placer en soi-même ses mobiles et ses désirs. L’homme étant un animal terrestre ? vérité unique, négligée par le Peuple et ses amis, qui sont citoyens des nuages ? l’Individu doit rester en rapports étroits avec sa base normale, la Terre. Il doit s’opposer à cette monstruosité : la propriété individuelle du sol. C’est justement parce qu’il est l’Individu qu’il doit faire tout pour mettre fin à cette abomination anti-individuelle : le morcellement de la terre. La Question de la Terre doit être, pour lui, la seule question. ? Ce sujet demande des développements. Je les donnerai prochainement, si l’on veut. Pour le moment, je désire simplement indiquer que la marche de l’Individu, loin d’être une nouvelle marche à l’étoile, sera une marche intelligente, de plus en plus libre sur une terre de plus en plus libre.

Ces derniers mots, qui admettent une progression, ne doivent point me faire prendre pour un évolutionniste. L’Évolution, à mon sens, n’est que la vitesse acquise. Je crois aux Révolutions qui donnent non des Lois (stériles), mais des Modes (féconds). ? Est-il nécessaire de protester contre cette opinion de M. Élie Faure [4] qu’une Révolution (humaine) est « un fait scientifique » et que « ni vous ni moi n’y pouvons rien » ? « Fait scientifique » n’a point de sens. Une Révolution est un acte de volonté. Un petit groupe, un homme seul peuvent faire une Révolution.

Malato, naturellement, croit qu’une Révolution est toujours la conséquence inéluctable de, etc., etc. Celle qui se prépare, à son avis, sera « le résultat de l’évolution d’un siècle formidablement industriel ». Le développement industriel et scientifique, il est vrai, mettra de puissants moyens d’action aux mains de la Révolution, une fois faite. Mais il ne conduit point à une Révolution, bien au contraire. Son action, si elle n’est point entravée ou supprimée, mènerait à la domination d’une classe de travailleurs privilégiés admettant et englobant avec respect MM. les capitalistes. Une partie seule du travail humain – la moins nécessaire ? est maintenant rémunérée ; la tendance s’accuse. En même temps, grandit le dogme monstrueux de la beauté, de la sainteté du Travail. Une grande partie de l’espèce humaine est rejetée au néant social ? c’est-à-dire au communisme (si blafard soit-il), à l’Individualisme (si vagissant qu’il soit encore). Ce sont ces Hors-Peuple, conscients ou inconscients, qui détermineront la Révolution, qui forceront le Peuple à se couper la gorge ? enfin ! ? Et si cette Révolution est « le résultat de l’évolution, etc. », il faut avouer que ce résultat sera bougrement indirect.

En tout cas, ce ne sera sûrement pas « une victoire prolétarienne ». Cela n’est pas possible. Le Prolétariat, riche ou pauvre, le Peuple Pondeur d’Enfants, le Peuple qui se perpétue en petits millionnaires et en petits meurts-de-faim ? ce Prolétariat de l’Autorité et de l’Obéissance ? a déjà eu sa victoire. Il a eu, totalement, la victoire qu’il pouvait espérer. Il en jouit. Il en abuse. Il n’a plus que la Défaite à attendre. Et il est bon qu’il sache qu’elle lui est souhaitée ? cette Défaite ? par des gens qui n’ont pour lui que la haine, et qui lui refusent une sympathie qu’ils considéreraient comme de la complicité [5].

Georges Darien

(L’Ennemi du Peuple, n° 9, 1er-15 décembre 1903.)

1. On retrouvait l’écrivain anarchiste Octave Mirbeau (1850-1917), qui avait collaboré comme Georges Darien de 1891 à 1892 à L’En Dehors, le chouaga journal séditieux de Zo d’Axa, dans l’équipe littéraire bien léchée de L’Humanité. Ce qui avait de quoi faire enrager Darien.

2. Georges Darien, qui cite pour la première fois Charles Malato, le connaissait de longue date, puisque dans Le Voleur, il l’avait déjà, sous le nom de Talmasco, caricaturé avec désobligeance et impertinence. Qui donc est ce Charles Malato ? Né le 7 septembre 1857, il suit son père, un communard, dans son exil de la Nouvelle-Calédonie. Revenu à Paris en 1885, il participe à la renaissance de la presse anarchiste (La Révolution cosmopolite). Ses écrits, insipides et fraternitaires, ne méritent même pas une mention. On dira simplement que ce franc-maçon égalitariste animera depuis Paris, de 1914 à 1918, la campagne chauvine et xénophobe de la CGT contre l’Allemagne, et qu’il faudra encore attendre vingt ans pour qu’il meure (7 novembre 1938). Toutefois, dès le n° 4 de L’Ennemi du Peuple, Ernest Armand avait fustigé Malato, lui reprochant son appartenance à la franc-maçonnerie.

3. François-Alphonse Aulard (1849-1928) occupe de 1887 à 1922 à la Sorbonne la chaire d’histoire de la Révolution française. Parfait type du crétin universitaire, il milite au sein du Parti radical.

4. Neveu du célèbre géographe anarchiste Élisée Reclus, Élie Faure (1873-1937), bien que médecin, préfère se consacrer à l’étude de la peinture. Conférencier à l’Université populaire « La Fraternelle », il rassemble dès 1909 la plupart de ses exposés en vue de la publication d’une Histoire de l’art. Un temps mêlé aux discussions de l’extrême gauche française, il s’en éloigne après la première guerre mondiale pour réapparaître au premier plan lors de la guerre civile en Espagne où il prend parti pour la République.

5. « Chaque fois qu’à la place de prolétariat, je lis “peuple”, je me demande quel mauvais coup on prépare contre le prolétariat », écrit quelque part Karl Marx.