Éclaircissements sur la journée du 18 mai à la zad
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Category: Local
Places: Notre-Dame-des-LandesZAD
Sur le texte :
Ce texte a été entièrement rédigé à notre charge, en reprenant chaque évènement pour les retourner contre nous, en s’appuyant sur des inventions pures, des déformations de la réalité, des calomnies. On va reprendre certains éléments, puis on vous livrera notre version de la journée.
D’abord l’auteure commence par mettre la violence subie par les personnes expulsées « tant de la part des flics […] que de la part de Saint Jean du Tertre Cabane » sur le même plan ! On perd d’emblée toute rationalité et toute justesse pour comprendre ce qu’il s’est passé. Elle déplore l’ « omerta » de St Jean, concernant sa stratégie. Notre position dans la stratégie commune du quartier était très claire depuis un mois et énoncée dans les différentes réunions de défense. Ensuite la stratégie interne à chaque groupe ne regarde personne d’autre, surtout quand il n’y a « pas de confiance » entre les groupes comme elle le souligne bien. Elle insinue clairement qu’on était à deux doigts de balancer les gens du quartier aux flics. Nous ne balançons personne , ça va sans dire, ni à la police, ni dans le zadnews, ni sur indymedia. Et d’ailleurs, on balancerait quoi ? Voilà pour quelques exemples, il y en aurait d’autres à relever qui témoignent de l’absence de discernement et d’à propos dans les mots, comme nous accuser d’ autoritaristes primaires ou d’adopter la stratégie de la peur. Les analyses binaires en trois mots qui mériteraient des débats de fond deviennent des accusations graves. Mais pour finir, l’auteure précise bien qu’elle espère éviter la prolifération des rumeurs, grâce à un récit qu’elle aurait méticuleusement fait relire et attester par tous les gens concernés. Nous voilà rassurés par son sérieux et ses intentions.
Ce qu’on voit comme conséquences à ce type d’ingérence, quelles que soient les intentions, c’est d’alimenter un climat déjà délétère sur la zad, de creuser les tensions avec les voisins expulsés et une tentative stérile de mettre les habitants de la ferme en porte-à-faux avec ceux de la cabane.
Il est écrit de telle manière que l’on comprend que l’auteure ne fait pas partie des lieux expulsés, qu’elle n’était pas présente au moment des faits relatés, et elle décrit des situations qu’auraient vécu TOUS les habitants des lieux expulsés ce matin-là, La Tarte, le Préfailli et la Freuzière. La manigance consiste à faire coïncider ses propres préjugés au récit de la journée qu’elle construit. Et en plus de le faire depuis un point extérieur au quartier. Ensuite il est écrit en voulant créer un effet d’objectivité et donc de vérité, citations à l’appui qui auraient été vérifiées et détails horaires pour le côté scientifique de l’analyse. Rien que pour la personne de la ferme qui est mentionnée dans le texte, elle n’a pas été consultée et de fait elle remet en cause ce qui est fait de sa position. Pour une bonne partie des autres citations elles sont fausses.
Sur la journée :
Avant de parler de la journée du vendredi 18, nous ne sommes pas irréprochables et encore moins dans ce genre de situation. On a été gagné par le stress à plein de moments, et au milieu d’un encerclement, des drones et hélico au-dessus de la tête toute la journée, ce n’est pas évident de pouvoir bien accueillir des personnes expulsées, et d’autant plus quand il n’y a pas toujours de confiance au départ. Pour ce qui est du premier jour d’expulsions le jeudi 17, l’après-midi, effectivement, personne de chez nous n’était à notre barricade attitrée, elle n’a pas été ouverte par nos soins pour autant. On peut juste dire que ce jour-là les choses se passaient ailleurs que dans notre quartier et c’est là que nous sommes allés. Pour la journée du 18 mai, précisons d’abord qu’on n’a jamais renvoyé personne qui serait venu pour défendre le quartier. Le matin du vendredi 18, entre 6h00 et 7h00, le quartier dans l’ensemble est en cours de ceinturage, les barricades entre la Maison Rose et le Chêne des Perrières sont pulvérisées par les blindés et les premiers GM arrivent à la ferme essoufflés par une course poursuite depuis la freuz. La freuzière, le pré failli et la tarte sont en cours d’expulsion et de destruction. La fumée noire issue des nuages opaques des barricades en feu envahit l’air suffoquant. A ce moment, difficile de connaître leurs intentions et ce sera l’occasion d’une perquisition visuelle quelques minutes plus tard, dans tout les bâtiments et caravanes de la ferme. Pour passer au travers du dispositif, il faut conjuguer la ruse avec la chance que ce soit pour fuir ou rester sur place sans se faire contrôler ou arrêter. Nous avions été clairs dans les réunions de préparation de défense avec le quartier sur les conditions de défense qui devaient prendre forme à partir de l’étang et le type de présence autour de St Jean du Tertre. Les gens qui viendraient se réfugier ne seraient pas masqués et seraient discrets vis-à-vis de la police. Ça a été respecté sauf par quelques personnes à qui ça a été rappelé. L’accueil a été différent selon les gens qui sont passés et l’expérience que nous avons avec eux. Il y a ceux avec qui on peut s’organiser et partager de la bienveillance même si c’est parfois conflictuel, ceux avec qui c’est quasi impossible à cause d’une défiance réciproque et ceux qu’on ne connaît pas du tout. Au vu du contexte, il y a un malaise avec les voisins avec lesquels il n’y a pas de confiance. Il faut rappeler au passage que les personnes de la Freuzière n’ont pas été aperçues cette matinée-la chez nous, ni le soir d’ailleurs (sauf une), donc nous voyons mal comment on peut les inclure dans le texte.
Cependant, nous reconnaissons que nous avons pu être gagnés par le stress dans cette situation d’encerclement, avec la crainte que la perquisition de la ferme ne se prolonge sur la cabane et des maladresses, il y en a eu de partout. Nous tenons à ne pas perdre de vue que les réels agresseurs dans cette histoire ce sont les gendarmes et personne d’autre. Le banquet (qui était un pique-nique) était une idée pour ne pas subir entièrement cette ambiance pourrie. Et pour remettre les choses au clair, du pain a été donné au médic, des gens sont venus prendre de l’eau dans la cabane. D’autres ont pu se reposer, déposer des affaires et discuter tranquillement.
Le soir…
Le soir, nous sommes une 30aine à la ferme, tranquilles, posés, c’est la fin d’une journée de défaite collective. Un groupe passe, furtivement, entre chien et loup devant nous. Nous n’y accordons que peu d’importance, nous ne voyons pas qui c’est, ils ne nous regardent pas ni ne nous adressent la parole. Ce n’est que quelques instants plus tard que quelqu’un vient nous rapporter que le même groupe s’est arrêté en bas de l’accès à la cabane. On nous insulte, on nous menace de brûler la maison, certains vont même jusqu’à jeter des cailloux. Il n’y a quasiment personne à la cabane. Vu le niveau de tension sur la Zad, nous prenons la menace au sérieux et nous venons à 20 prêts à se défendre. Finalement, nous tombons face à une bande pas si déterminée que ça, plutôt éméchée et braillarde. On en reconnaît certains dans le lot, nos voisins, qui nous diront par la suite ne pas avoir été à l’aise. Il y eut de vifs échanges verbaux et une copine, que l’un de la bande a voulu désarmer, a donné un coup. Encore une fois, le texte parle au nom du quartier alors qu’un seul lieu est représenté dans ce groupe, qui est composé en partie de personnes que nous voyons une fois l’an et qui ont décidé de venir nous donner des leçons ce jour-là. C’est l’intelligence d’une ou deux personnes des deux groupes dont une de la cabane et non de la ferme, qui ont permis que ça ne déraille pas. Il a été particulièrement difficile de se débarrasser des plus alcoolisés qui ont tout fait pour pousser les gens dans leurs retranchements. C’est franchement osé et ambitieux de faire passer les agresseurs pour des victimes dans cette scène, bel exercice.
Voilà pour l’étalage public. Nous en discutons avec tous les voisins que nous croisons et nous constatons que chacun porte une version bien plus nuancée que ce qu’on tend à nous faire croire dans le texte. Nous invitons ceux qui le souhaitent et qui ont un minimum de bienveillance à venir en discuter au besoin.
Les habitants de la cabane de St Jean
“encerclement, des drones et hélico” – d’autres le subissent plus d’un jour par an et pourtant vous ne leur trouvez aucune excuse ….
– Saint jean du traître – est votre blaze !
et merde, sans dèc, tu pourrais préciser un peu ton propos? parce que là, moi j’en ai plein les bottes des guéguerres sur la Zad.Vu de loin, évidemment j’ai pas les drônes ni hélicos, mais ça devient un bordel innommable pour suivre la situation, qui ressemble à une castagne dans une cour de récré de maternelle.Bon, y a pas quelqu’un(e) capable de faire un constat OBJECTIF de la situation????putain de bordel de merde, ça me fout les boules !
Les appelos et leurs alliés veulent sauver leur cul au point qu’ils sont pret à refuser d’aider celleux qui se battent.
C’est objectif et clair comme ca ?
ben non, c’est pas plus clair ni plus objectif. bon, l’âge aidant, je n’ai ptêtre plus les neurones en état. Bonne nuit!
Les gens de Saint Jean n’ont aucun probleme pour aller chier sur le tapis d’entrée des autres lieux de la zad, mais quand il s’agit de leur propres paliers de porte a eux y’a plus personne faut rester mignons et surtout pas faire de vague…quitte a laisser leurs voisins en chien.
Il est consternant de lire les reproches et les exigences de clartés de celles et ceux qui ne sont pas sur la ZAD.
Vous n’y êtes pas, alors contentez vous de ce qu’il y a.
Non mais, on vit dans quel monde !!!
C’est comme lire les reproches des personnes qui ne sont que de passage et ou tout nouveau arrivant de ne pas avoir une parole suffisante lors des AG.
Mais la encore on rêve, on marche sur la tête.
C’est qui ces personnes qui se comportent comme des actionnaires, des actionnaires de la ZAD, et parce qu’ils seraient actionnaires, donc propriétaire d’une part de la ZAD, ils auraient une voix lors des décisions qui ne les concernent pas, alors qu’ils ne vivient pas la.
La ZAD ce n’est pas le club MED, faut pas déconner.
Ce qui est clair (puisque j’en rencontre), c’est que des personnes, investies depuis le début de l’occupation, se sont barré de la ZAD, avant même l’abandon du projet. Peu ou prou pour des embrouilles identiques à celles qui s’affichent ici.
Ce qui est clair c’est que les flics n’ont pas besoin de lire indy, pour savoir ce qui se passe sur zone. C’est au minimum naïf, au pire inconscient de croire ça. Les luttes sont remplies de gentes qui papotent avec des flics qu’illes considèrent comme ”cool” et pas que dans le camp plus ou moins citoyenniste. Au besoin, un flic avec des locks ira pêcher quelques précisions et personne ne s’en méfiera. Je précise au passage que je préfère être prise pour un flic, quand j’arrive dans un lieu, au moins les personnes que je rejoins ont un minimum de vigilance.
Comme je l’ai dit au début des personnes investies à 200% pendant des années se sont barré. Ce qui, quel que soit leur idéal politique, a été un engagement radical. Donc à la fin, ne reste que des personnes encore plus radicales de tous les côtés. Ben ces personnes acceptent moins facilement ce qui peut sembler de l’extérieur ou de “l’autre camp”, une “petite erreur”.
Il va très bientôt en aller de même à la SNCF. Ne reste que les personnes les plus investies, les réformard-es vont considérer qu’illes se sont engagé au maximum possible, les autres vont voir dans l’arrêt du mouvement une trahison à leur engagement total.
Ce qui est consternant c’est de prétendre à un fonctionnement assembléiste, et ne pas l’accepter totalement. Tu peux fonctionner en assemblée fermée (une réunion quoi), mais si tu fais une AG ouverte, chaque personne doit avoir un égal accès à la parole, sinon c’est un théâtre. Au besoin pour l’organisation en posant quelques règles (temps de parole, modération des redites, etc…).
Les habitant-es se sont aussi maintenu-es sur place grâce aux “soutiens extérieurs”. Ces soutiens auraient juste le droit de se taire ?
Finalement c’est pire que le club med et l’actionnaria
Vous venez donner un coup de main bénévolement, personne ne vous a obligé, tout le monde vous remercie, et après vous tapez l’incruste, ça devient votre chez vous, et vous avez votre mot à dire pour tout et n’importe quoi …
Et si on suit votre logique, n’importe qui qui vient juste le temps d’un we, c’est exotique la ZAD comme destination en ce moment, c’est tendance, cette personne vient donner un coup de main à éplucher des légumes, semer quelques graines, et lancer 2 ou 3 insultes aux GM, et voila que sa voix compte autant que les autres lors des assemblée des usages par exemples, lors des décisions qui rythment la vie annuelle de la ZAD, des personnes qui vivent la toute l’année.
Voila vous avez donné votre avis, et il doit être écouté, voir même plus que ça, et ensuite vous rentrez tranquillement chez vous, prendre une bonne douche, manger une bonne soupe, retourner au boulot la semaine, vous rejoingnez “contre son monde” qui vous nourrit, et aux autres d’appliquer vos décisions que vous ne vivez pas au quotidien, évidemment.
On rêve, non, vous rêvez …
C’est beau de squatter, sans responsabilités, sans mettre les mains dans la merde quotidiennement, en restant chez soi au chaud, à l’abris chez “contre son monde” …
Réalité bis, les personnes qui habitent hors Zad et qui se sont investies durant des années pour cette lutte ne l’on pas fait pour défendre la propriété et les objectifs de quelques unEs sur place. Elles ont toujours eu leur mot à dire. Elles ont donner de leur temps, ont apporté du contenu idéologique, ont aidé à la construction de hangars, de jardins ou cabanes, ont pris des risques dans des actions, sont venues grossir les manifs sur place et ailleurs, ont parfois subi la répression et la “justice”… Qui es tu pour affirmer qu’elles n’ont pas leur mot à dire? De quel droit exprimes tu ce rejet de leurs opinions (voir leur rejet des AG, ça arrive!!!)?
Si tout ça ce n’est pas de la traitrise, c’est au bas mot de l’instrumentalisation d’individuEs.
Des textes, il va en falloir beaucoup afin de faire passer la pilule pleine d’amertume de l’explosion du mouvement. Cette déliquescence merdique est due à plein de facteurs. Les principaux sont tous liés à des + ou – petites magouilles ici et là… Des traitrises et des instrumentalisations de part et d’autre qui demandent aujourd’hui un très gros travail de reconnaissance. Pour que ça arrive (on a le droit de rêver), il va falloir ouvrir des espaces de discution ou les égos des unEs et des autres devront être laissés à la porte, avec les peurs…!
Celles qui se sont barrées avant la chute l’ont fait parce qu’elles ne croyaient plus que c’était possible de fonctionner ensemble, que ça apportait trop de billes à certainEs et trop de peine pour elle mêmes. Que ce soit triste ou pas, c’est la réalité (cruelle!! – et pas bis…)
“Réalité bis” doit être le nouveau pseudo d'”Observateur”.
Juste un troll…
pour l’autre qui pense que les dissensions ne viennent que de quelques individus qui auraient découvert la zad tout recemment et ne comprendrait pas les enjeux. Voici le message de ceux qui animent klaxon :
Salut!
on a pas de programme. on tatonne. On se repose un peu aussi, ce qu’on vit depuis janvier est un traumatisme qui ne s’arrête pas. Cette semaine une partie de la zad signe des contrats avec l’État français, on doute (c’est peu de le dire!) et on enrage.
Les flics sont toujours là, ils occupent les routes et viennent détruire les reconstructions.
« C’est normal ! » comme le dit Areski à Brigitte Fontaine, pendant que tout s’écroule. Cette musique entêtante… la lalalala la la la la lala lala
Tout de même, comme d’hab, sur le streaming et 107.7 par chez nous, vous pourrez entendre chaque midi « des nouilles » d’Anne Sylvestre, ou des morçeaux qui font du bien à 13h12, ou encore « des grenouilles » de Steve Waring à minuit.
En plus à 20H40 lundi mercredi, vendredi et dimanche, y’aura le dernier Megacombi « Collomb est mort » (enfin une bonne nouvelle!)
A 20h40 mardi, jeudi et samedi, ça sera « Wilfried » d’Arte Radio (on a pas encore écouté mais ça a l’air bien)
A 22h33 mardi, jeudi, vendredi et dimanche, vous pourrez entendre le fichier audio du film « demain s’entête » (visionnble sur : https://www.youtube.com/watch?v=xsHpmr-7tAY)
A 22h33 lundi, mercredi, samedi, ça sera une émission france inter de « Comme un bruit qui court » à propos des luttes contre les frontières et en solidarité avec les migrant-e-s vers Briançon et le Piémont en Italie.
Bonne semaine !
On espère vous voir bientôt à la ZAD !!!
On se sent seul.e.s parfois.
« on va pas mourir dans une minute ? » dit Brigitte
et y’aura sur le site un nouveau podcast cette semaine:
http://zad.nadir.org/radio/[LECTURE]2018.05.17-lettredinformationdurojava.mp3
et on organise des évènements sur ZAD du 7au14 juillet, plus d’infos bientôt sur zad.nadir.org
S’envoyer à la tronche les bonnes vieilles appellations contrôlées de “traîtres, vendus, intéressés…” (même si ça peut être exact par ailleurs à l’occasion) comme explications suffisantes de notre échec historique, bref les méchants qui sabotent le lumineux et infaillible mouvement, qui trahissent le “peuple” tout aussi infaillible, toussa, ça permet surtout de ne se poser aucune question sur la validité,; les contenus, les conséquences du modèle social qu’on a voulu produire (ou reproduire), ce qui permet, bis, de recommencer vint mille fois (et d’échouer autant). La pensée militante, c’est s’accrocher à une idée à priori de forme à réaliser, là même depuis des siècles, garantie momifiée, à tous prix (à commencer au prix des gens) et ne jamais se poser la question si elle ne véhicule pas contradictions et mêmes impasses que la société qu’on entend “remplacer” in situ.
A réalité bis: ne parles pas d’assemblées, si tu ne comprends pas les contours de ce mode d’organisation (qui ne me dérange pas, mais que je revendique pas non plus).
Le problème n’est pas que des personnes interviennent sur des sujets qui ne les concernent pas. Les personnes éduquées à l’assembléisme n’interviendront d’ailleurs pas sur ces sujets, ou alors juste pour amener un retour d’expérience ou une précision “technique”. La question c’est plutôt pourquoi ouvrir une AG et interdire aux “invité-es” de s’y exprimer ?
Si tu ouvres une AG, à minima tu laisses un peu de place dans l’ordre du jour et tu acceptes une parole ouverte sur les sujets qui concernent les “invité-es”.
Sinon, tu fais une réu, avec qui tu as choisi, sur les sujets qui t’intéressent. Tu gagneras du temps et de l’énergie.
Un commentaire essentialisant la domination a été caché.
De loin on avait l’impression que les formes de vie communes se mourraient sur la zad tant les articles et commentaires lus sur indymedia ces derniers moi laissaient transparaitre des égos blessés.
Ce fameux débat entre les stratèges et les sans-compromis, dont les journalistes tentaient de nous faire croire qu’il s’agissait d’une opposition sur la radicalité des actions. S’il y a de la radicalité, c’est dans l’individualisme de certaines actions qui ont parfois du mal à trouver un échos en dehors de l’égo des personnes qui la font. L’équilibre est certainement difficile à trouver mais l’action politique est nulle si elle ne sert qu’a soit même, et elle est infaisable si les différents égos ne sont pas prêt à agir.
On aimerait aussi plus lire des textes de doutes et de remise en question quant aux différentes actions par ceux qui les font parce qu’il nous semble que l’obstination têtue est parfois source de domination. Les comportements virilistes, classistes, sexistes, racistes sont certainement difficile à éviter (qui ne l’a jamais été?) mais il serait profitable d’entendre les erreurs par ceux qui les ont faites. Que la volonté de créer et de vivre quelque chose ensemble ne nous empêche pas de reconnaitre nos faiblesses et nos erreurs.
Si le jeu des dominations est particulièrement sensible sur la ZAD il n’exempte pas ceux qui ont la critique facile et l’absence de remise en question. Si l’on ne supporte pas les “shlaguistans” on a aussi du mal avec les “saint jean du traître” et de manière générale avec ceux qui mettent trop rapidement des étiquettes pour définir les gens et les pensées.
Merci à celleux qui ont écris ce texte parce qu’il modère et nous permet de mieux contextualiser les propos du premier texte.
Courage à vous, courage aussi à celleux qui se sont fait expulser, courage à celleux qu’on essaie de diviser, courage à celleux qu’on met dans les coffres, courage à celleux qu’on montre du doigt parce qu’ielles font trop ou pas assez, courage à celleux qui tiennent les barricades, courage aux habitant-es et voisin-es qui vivent ses tensions de près ou de loin, courage aux historiques et à celleux qui sont arrivées hier.
des habitants
Bonjour,
Votre réponse n’était pas nécessaire, le texte initial présentait déjà tous les travers contre lesquels vous essayez de réagir, pour qui sait lire entre les lignes.
A travers ce commentaire, recevez tous le soutien d’iceux-lles qui, comme moi, louent votre courage et votre détermination. Nous n’avons aucun doute quand à la multiplicité des motivations et des comportements sociaux sur zone. Ne vous inquiétez pas du bruit, restez vous-mêmes.
Gardez la patate, vous êtes nos Héraults, on vous aime (tous). Vraiment.
ReVeur.
“On peut juste dire que ce jour-là les choses se passaient ailleurs que dans notre quartier et c’est là que nous sommes allés” Fait nous pas marrer !!!
quand “au stress du a l’helico le drone et les gm
“Faites nous pas pleurer!!! y’en a qui subissent ça depuis janvier quasiment tous les jours ou presque, vous habitez vraiment sur la zad ou bien ???
vous êtes pathétiques !
Tellement triste de vivre le stress depuis janvier courage à ceux qui le vive!
Non tout le monde ne vit pas ça sur la zad et c’est à priori quelque chose qui n’est pas souhaitable donc tant mieux!
Si tu penses que certains ne sont pas très courageux parce qu’ils se plaignent d’être entourés de gendarmes d’helicos et de drône alors essaye de retenir ton mépris ou alors change d’argument. C’est une situation que personne ne souhaite à personne.
Garde tes jugements et commentaires pour ouest france, on n’en veut pas sur indymedia stp
“”On peut juste dire que ce jour-là les choses se passaient ailleurs que dans notre quartier et c’est là que nous sommes allés” – Fait nous pas marrer !!!”
T’étais où pendant la 2e phase d’expulsion pour venir distiller ce petit commentaire venimeux et méprisant? Parce que pour ton information, ce jour-là, le jeudi, les keufs sont intervenus dans le centre de la zad, étaient postés dans et autour de la forêt de Rohanne, occupaient le chemin de Suez. Donc oui, les gens qui étaient venus pour défendre la zone n’ont pas passé leur journée dans l’Ouest mais dans le centre à essayer de ralentir et de harceler les flics.
A moins que tu ne mettes en doute le fait que des gens étaient à St Jean pour défendre la zone? Ben si t’avais été sur place, tu t’abstiendrais. Il y avait très peu de monde sur la zone pour cette 2e phase d’expulsion. On se demandait d’ailleurs où étaient tous les hyper-raidcaux qui polluent indymedia de textes et de commentaires assassins sur les trahisons et l’autoritarisme présents à la zad: les lieux qui ont été expulsés étiaent les lieux sans fiche qui refusaient toute négociation avec l’Etat, pourtant on ne vous a pas beaucoup vu sur la zone.
Comment tu peux te demander où étaient les ”hyper radicales”. Beaucoup comme moi (enfin moi pas “hyper”, méfiant-e depuis le début de mon investissement dans la lutte), en ont gros sur la patate de se faire cracher dessus. De se voir cracher sur les risques et les emmerdes vécues avant. Donc désolé pour les copaines sur place mais, NON, je peux plus venir. J’ai pas une thune et le peu dispo est passé en partie dans des déplacements sur zone. Aujourd’hui si j’ai les moyens j’irai ailleurs, c’est sûr.
Dépenser des thunes pour prendre le risque de finir au poste, pourquoi pas ? Pour finir dans le coffre d’une caisse, non merci !
Voilà, ma solidarité (qui reste totale et à tousses) s’exprime maintenant décentralisée. A m’en donné, c’est plus possible, de me demander de bouffer de la lacrymo, des grenades, des GAVs, …. Et signer des fifiches à côté.
Capici ??
Faudra vraiment que vous fassiez un effort de compréhension !
J’assume complètement de pas avoir de flouze, mais dans un monde axé sur ça, faut faire des choix. Et que ce soit en don ou en investissements physique, la ZAD n’a pas à se plaindre de mes choix et celui de proches. Maintenant, si c’est pour que certain-es aient un lopin à elleux, aux normes, en me traitant de tous les noms et en remettant en cause le fait que j’ai rejoins la lutte. Malheureusement, mes choix s’orienteront ailleurs, avec des risques de confrontation à l’autorité poulaillère aussi important.
Au passage les commentaires précédents crachent aussi sur toutes les actions décentralisées, pourtant appelées sur le site ZAD. Faut oser !!
Bon et puis, soyons 5 min. réalistes. Si il n’y avait plus grand monde sur zone. Peut être qu’une partie radicale a fait défaut, soit. Mais une bonne partie citoyenniste ou fificheuse aussi, si je ne m’abuse. Pourtant les efforts d’ouverture de route, de négociation, etc…, étaient justement là, pour que des observateurices restent engagé-es.
Ou bien les présences massives précédentes, pour défendre aussi tous les lieux, n’étaient dus qu’à des “radica-les” ? A vous de voir.
Allez j’arrête d’alimenter le troll :-)
On a caché quelques commentaires du troll, c’est un peu compulsif chez lui, il faut qu’il en poste plusieurs d’un coup. Pour rappel, se désolidariser des autres n’est pas une liberté.
En tout cas courage à toi rade y calle, ce que tu raconte fais echo à ce que d’autres pensent.
Oui je ne partage pas toutes vos idées et toutes vos projections, ainsi que vos actions.
Vous rêvez d’un autre monde, ça tombe bien moi aussi, et je ne suis pas le seul dans mon cas.
Vous me qualifiez de troll, de réac, de connard, …. et j’en passe
Ce n’est pas grave, j’insiste encore et encore
J’insiste parce que cet autre monde il faudra et il faut le construire ensemble, quoique vous en pensiez.
A moins que vous imaginiez faire disparaitre tout ceux et toutes celles qui ne pensent pas totalement comme vous.
D’ailleurs le paradoxe, c’est que j’ai participé aux luttes contre l’aéroport, et qu’à mon age, le combat contre son monde est trop important, pour imaginer que la politique de la terre brulée est la solution à tous les maux.
Alors oui je vous provoque sans cesse pour tenter d’accrocher le dialogue, hélas vous êtes hermétiques.
Tellement hermétiques, que j’en viens à me demander en quoi finalement, dans vos comportements, dans vos réactions, dans vos façons de me regarder et de me vir à travers mes mots.
Mais voila, on habite sur la même planête, on aspire à la même paix, à la même préservation de la flaure et de la faune, et donc également à notre préservation.
Alors on fait quoi ?
Je vous écoute, je gobe, et je la ferme, ou je force la porte pout être aussi entendu ?
Et ainsi discuter avec nos rapprochements et nos différences !
Tellement hermétiques, que j’en viens à me demander en quoi finalement, dans vos comportements, dans vos réactions, dans vos façons de me regarder et de me voir à travers mes mots, en quoi vous êtes différents du monde que vous combattez, du monde qui me révolte !!!
@ réaliste .
j’ai vraiment l’impression de l’avoir fait ce que tu dis. J’ai participé à des manifestations “plan-plan”, des plus engagés, échangé des analyses avec des personnes très citoyenniste, participé à des moments plus festifs, … J’ai (je crois même pouvoir dire, On a) avalé des énormes couleuvres.
Maintenant au nom d’un certain “réalisme”, on me demande de trahir mes idéaux les plus profonds, que je n’ai jamais cachés, peut être pas assez affirmé je le concède. Mais là, je peux plus, il n’y aurait plus aucune cohérence à mes engagements. Pourtant je me suis jamais caché, que je ne crois pas qu’il soit possible de construire un nouveau monde à partir de l’existant.
Je crois toujours que tout ce qui c’est fait sur la ZAD a été possible justement parce que ce monde n’y avait quasi plus de prise. Et même si ce n’était pas parfait, voire pourri sous certains aspects, ça a existé. Et que ça a été possible grâce à toutes les composantes et énergies. Pour moi être réaliste, c’est ne pas oublier qu’il y en a eu des expériences “progressiste”, en 36 par exemple. Un front populaire qui n’a pas soutenu la république espagnole (front populaire là bas aussi pourtant), malgré les engagements de la ripoublique! Et ça n’a pas fait du tord qu’aux camarades anarchistes, mais aussi aux citoyennistes, socialo, coco, coco révo, etc… de l’époque. Et malheureusement, les exemples sont nombreux.
Bon, maintenant j’arrête vraiment de me tordre le cerveau ici. Je voulais surtout faire un BIG UP, aux personnes qui font vivre indymedia. Désolé de vous avoir donné du boulot en relançant quelques trolls ;-) grosses bises à tousses.
Visiblement le dialogue semble possible, puisque quand on ne pense pas comme toi, on est un troll.
Reste dans ta colère, celle-ci, et l’histoire l’a toujours démontré, ne mène qu’à la destruction et t’emportera avec.
Et oui l’humain est lon d’être parfait, doit on forcément établir des ghettos, pour se séparer les uns des autres ?
Tu crois vraiment qu’il n’y a que toi qui veut un monde meilleur sans les travers de celui de l’après guerre ?
Tu devrais aussi arrêté de prèter aux autres des idées qu’ils n’expriment pas.
Les idées qui te taraudent ne sont pas systématiquement les propos contraires des autres.
Dois-je considérer qu’en te répondant et dois-je rester dans ta logique que parce que nous avons des divergences sur certaines choses, tu serais un troll ?
En réponse à rad y cale plus particulièrement.
Ton engagement est exemplaire, total, sans haine ni mépris, avec une analyse lucide et réfléchie. Respect.
Je crois aussi qu’il n’est pas possible de bâtir un nouveau monde à partir de l’existant. Mais ce qui a été possible au Chiapas est difficilement concevable en France parce que la population n’y est pas favorable.
Ce que je veux dire surtout, c’est qu’un changement de monde n’est possible que s’il y a changement d’idéologie et que toute idéologie est par nature l’expression d’un groupe dominant qui impose sa façon de penser à d’autres qui seront dominés. C’est ce que les talibans s’efforcent de réaliser en Afghanistan.
Parler de liberté, égalité, fraternité est une tromperie. Il y a juste certains qui veulent être califes à la place du calife. Pourquoi ne voit-on aucun jeune des banlieues à la zad ? La plupart des mouvements sociaux actuels ne remettent jamais en cause le système. Chacun veut simplement sa part du gâteau.
Un commentaire essentialiste a été caché: nos décisions ne sont pas dictées par des gènes.
On a caché les réponses d’observateur-réaliste. S’il ne comprend pas en quoi l’essentialisme est profondement réactionnaire, on ne peut que l’enjoindre à se documenter (notamment en lisant quelques théories féministes sur la question, ou encore sur les critiques de l’idée de “Nature” par exemple).
En attendant la charte d’Indymedia est claire, les messages “promouvant toute autre forme de domination” n’ont pas leur place. On peut pas dire que le Web manque d’espace pour “discuter” sur ce genre de bases, mais indy n’en fait pas partie.