Le garap, une entreprise au service du fascisme d’etat
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Catégorie : Local
Thèmes : Actions directesRacisme
Lieux : Paris
Racisme anarcho gauchiste : panorama d’un micro-monde burlesque
Au départ curiosité presque risible ce courant aussi étonnant que marginal tente aujourd’hui d’exister. Déjà des intellectuels de supermarché pseudo libertaires comme Onfray ou Michéa ont servi de caution nanar au racisme mainstream. Il y a bien sûr des franchouillards à la FA qui dès le « bal tragique cher Charlie » s’étaient mis du coté des tirailleurs xénophobes armés de crayon, au garde-à-vous, en vociférant à qui voulait l’entendre leur soutien sans faille. On voit aussi des groupes paillards de la CGA (le groupe Albert Camu, ca ne s’invente pas) qui prennent le même revers. Ils ont décidé de créer l’Organisation Anarchiste sans doute en référence à une organisation homonyme d’antan connu pour son antisémitisme et son rejet de la franc-maçonnerie. Autre époque, autre mœurs l’OA est désormais l’organisation officielle des nanarchistes islamophobes et qui s’assument comme tel. C’est donc dans cette atmosphère d’apéro saucisson pinard que nos explorateurs des théories farfelues entendent se lancer dans l’ultime croisade. Mais, bien que moins nombreux, les plus braillards et de loin les plus amusants, se sont les fantaisistes qui prétende émerger de « l’autonomie radicale » : non fides et discordia pour les anarcho identitaire et vostanite, garap et raci@lisateur go home (scission pro colonial du rca) pour les ultra rouge brun. Ravage édition, qui avait déjà affligé pour sa xénophobie, s’est fait virer d’infokiosque et leur sert de maison d’édition. Des ruines est leur journal. Même si ils multiplient les publications et les coquille vide pour se donner les apparats d’être autre chose qu’un microcosme groupusculaire, personne n’est dupe… ils sont 4 pelés à se ronger l’os nerveusement. Personne ne pourra nous accuser de jouer les « journaflic » pour avoir ouvertement dépeint ce micro monde tant leur inactivité (hors obsession raciste) désabuse jusque aux policiers les plus zélés.
On pourrait évoquer les cautions intellectuel de la démarche tel que les dépouilles du situationnisme tendance réactionnaire chiant, le florilège de blog culturalo-libertaire ou autres « écrivains libertaire » à la réputation sulfureuse (pro pédophile et négationniste repentit), tous aime à se rouler dans la haine ethnocentriste dés qu’ils peuvent en avoir l’occasion.
Il existe bien sur certaines divergences entre les micros sectes, et les gourous ne sont pas unanimes. Certains condamnent l’islam au nom de la défense du féminisme (comme il est convenu de le faire a la télé) certains, plus populistes encore, condamnent le féminisme. Il en est de même avec l’antisémitisme : les plus avisés feront ce qu’il est d’usage cher les colons bien pensant : utiliser la lutte contre l’antisémitisme pour développer l’islamophobie, les plus archaïques (mais plus conséquent dans leur logique) considéreront la notion d’antisémitisme comme « raci@liste » (ils sont heureusement peu nombreux). Ces deux factions ont d’ailleurs déjà commencé à se taper entre eux (tant mieux !).
Mais qu’est ce qu’il leur a pris ? Comment ces micro-sectes qui jusque la n’avait que la réputation d’apathiques asociaux ont pu dériver vers le populisme ? C est que l’anti anti-islamophobie, l’anti anti-fachisme, l’anti anti-impérialisme voir pour les plus illuminés l’anti-féminisme est devenu pour eux les ultimes apparats d’une posture propre aux errements d’une radicalité imaginaire et sans cause. La posture et la radicalité verbale leur servent de démarcation presque aristocratique. La misanthropie constituait le minimum de la panoplie des anarcho-tristes et autres gaucho-chiants (bien au delà de ce petit groupe malheureusement). Ce nouveau style verse maintenant dans le populisme crasse. On espère que la mode va tourner et qu’on verra les singes savants et leurs perroquets adopter de nouveau déguisements moins nauséabonds.
Des arguments Massu : les arguments d Aussares ?
Comment peuvent t’ils distorsionner une pensée anarchiste ou communiste plutôt connu pour son ouverture aux autres en une arme de xénophobie ? Il fallait en effets des argumentaire solide à leur saillis littéraire abondante.
Être contre l’islamophobie c’est soutenir l’Islam des ayatollahs des frères musulmans et du CCIF, la culturalisassions du débat politique, c’est faire le jeu du « retour du religieux » et de son obscurantisme, c’est encourager Daesh. C’est se faire l’ennemi des communistes et anarchistes ou autres critiques vis-à-vis de l’islam dans des pays de culture musulmane. C’est une hérésie a l’orthodoxie athéiste a la quelle il faut croire…
Etre contre le racisme c’est reconnaitre l’existence des races, c’est être « raci@liste » c est soutenir le PIR, c’est abandonner la lutte de classe au profit d’une posture victimaire et acritique qui n’existe pas en vrai car les races n’existe pas… C’est être l’idiot utile de SOS racisme. C’est abandonner la critique de l’exploitation au profit de la critique intégrationniste de la discrimination, c’est sombrer dans l’essentialisme des heures les plus sombres.
Être contre l’impérialisme c’est soutenir les Khmer Rouge, Poutine et Bokassa c’est abandonner la lutte de classe au profit d’une posture victimaire et a critique du « colonisé » qui n’existe pas en vrai car l’impérialisme n’existe pas… la division internationale du travail non plus… C’est soutenir les états, les partis et les chefs de guerre du tiers monde.
C’est donc fort de ces trois argument que nos identitaires se lance à l’assaut de leur ennemi imaginaire les « raci@listes » et autres « religieux ».
Que dire ? Il est évidant que ce qui est profondément nié, ce qui leur est impossible à accepter c’est de se voir comme des bouches nourries de l’impérialisme (comme nous tous ici, les migrants ne viennent ils pas ici pour prendre leur part du gâteaux que « nous » consommateurs moyens, nos états et son RSA, son SMIC, ses lois sociales et son armée, pillons chez eux ?), des privilégiés, des xénophobes ras du front (ca c’est pas tout le monde ici , c’est un choix qu’ ils ont fait), des évangélisateurs laiquards, des modernistes conquérants. Ce qui est étonnant c’est que la nature des fantasmes qu’ils projettent sur le milieu est similaire à celle que les pires théoriciens du grand remplacement ou de la menace djihadiste projettent sur les classes populaires. Leur source d’inspiration est somme toute assez vulgaire.
Pour ce qui est de leur littérature abondante, souvent caustique, il faut le reconnaître. Ce qui est peut-être le plus tumultueux c est l’esthétique populo clouscardienne face à la « post modernité universitaire ». L’anti intellectualisme est toujours salutaire, nous savons pourtant qu’il faut le manier avec précaution. Enfin alors que le milieu radical a su éviter les illusions d une « post » modernité culturaliste et libéral à la sauce « cultural studdy » ou « Foucault markéting », leur velléité à toute attaque de la modernité ne reflète en réalité que leur propre « ethnocentrisme qui s’ignore » sous les apparats de « l’universalisme abstrait ». Ils défendent, en somme, l’identité européenne et universelle du progrès conquérant. Rien de bien nouveau sous le soleil de fRance, il suffit d allumer la télé pour regarder Luc Férry , Soral ou Zémour porté ce genre de sous analyse. Leur seule « critique », leur unique différence d’avec la pensée dominante ce serait que les frontières et catégories des états, cultures ou religions divisent la sacro-sainte humanité universelle. Des modernistes de gauche en somme. Ce qui est surprenant c’est que leur peur de « l’identité comme essentialisation » les rattache a cette post modernité qu’ils détestent tant… le paradoxe n’effraie pas les con.
Nous autres, somme du coté du négatif, pas besoin d’idéologie du progrès pour attaquer l’ennemi. La haine qu’expriment les opprimé-e-s à l’encontre des profiteurs, des complices et des tièdes ne nous fait pas peur, elle nous stimule. Voila ce qui nous différencie à coup sûr de ces citoyennetés qui s’ignorent, comme qui dirait « Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux. »
Les hauts faits d’arme des « chasseurs de racisé·e·s »
Il faut rendre justice au courage de nos explorateurs de la radicalité fictive, ils pratiquent l’action directe.
Ils ont osé se dissocier de la marche de la dignité. Ils ont eu le courage de dire « tout haut ce que tout le mode pence toux bas ». Ceux qui marchaient contre le racisme et les violences d’Etat serait du coté de la « lutte des races contre la lutte des classes ». Les chiens de garde insultent à grand renfort d’affiche a la con en papier glacé, heureusement arraché ou recouverte par des hommages à Zied et Bouna. Ils auraient pu aller au fond de leur propos et affirmer que la marche de la dignité était une marche de « raciste anti blanc » comme il est de bon ton de la définir un peu partout …
Ils ont osé en plein mouvement (chacun ses priorités) s’attaquer (tags, intimidation, « blague » raciste) au groupe non-mixte de l’université P8 Saint Denis déjà décrié par la Licra, l’assemblée nationale et l’extrême-droite.
WOUAW !!!
Que peut-on dire de leur acte dans le concret ? On ne peut que constater leur rejet de l’auto organisation / autonomie des prolétaires immigrés qui devraient être, selon eux, encadré par des civilisateurs anarcho-gauchiste sans origine ni identité car universels.
Pour beaucoup, il est très difficile de ne pas voir leur fait de guerre comme de simples « agressions » soft, d’analyser leur geste comme l’appendice libertaire d’un racisme larvé et somme toute banal.
Paranoïa, calomnie et victimisation
Le milieu « autonome » serait selon ses détracteurs identitaires, remplis de religieux, de post modernes et de raci@listes. Il est évident que la nature obsessionnelle de l’accusation les pousse à combattre des fantômes qui n’existe que dans leur tète. Ils sont inquiets, font des scandales dans des squats, des réunions ou des fêtes, obséder par le moyen de provoquer un conflit, de dépister et de condamner… Ils font des procès en sorcellerie a toutes et tous. C est une inquisition sans les moyens de l’être…
Pourtant, personne dans nos milieux ne prétend abandonner la lutte de classe au profil de la race, personne ne défend l’obscurantisme religieux… Ils se marginalisent donc tout seul en calomniant à tour de texte long ou se ridiculisent à coup de tractation malhabile.
En s’attaquant à tout le milieu autonome, ils ne s’y sont pas fait des amis. Le fait est que tout le monde déteste ces anarcho-identitaires. Tout le milieu a mis, spontanément, un peu partout, comme un cordon sanitaire autour d’eux, ils sont ostracisé, ou essuient les railleries, les moqueries. On les voit se séparer peu à peu d’amis de longue date. Leurs coups d’éclats et leur comportement ne les ont pas aidés. Bien sur il y a eu quelque soutien en province, mais ceux qui ont fait allégeance, peut être par chantage affectif, souvent ne connaissent pas l’embrouille et beaucoup se repentent déjà de s’être mis à défendre des racistes.
Personne ne sait qui a attaquer leur librairie a la con où personne ne va jamais, a part visiblement pour casser soit des vitrines, soit du sucre sur le dos des musulmans. Ce non lieu est une sorte de nouvelle Vielle Taupe (on retrouve dans ce micro monde pas mal d’ancien plus ou moins repentit) qui a troqué l’antisémitisme pour l’islamophobie. ils sont cramé et le resteront pour longtemps
On comprendra toutefois que les réactions officielles doivent laisser place à une certaine solidarité de façade (sans mauvais jeux de mots) « on ne peut pas casser comme ca des vitrines d’une libraire anarcho-identitaire ». On remerciera toutefois les « mutus » de nous avoir épargné le flot de bassesses qui accompagne chacune de leur déclaration pour ne publier, discrètement, que ce que « la neutralité » impose : le strict minimum. Toutefois, s’il y a une critique à faire de ce cocasse bris de vitrine c’est qu’il a servis à faire un coup de pub. L’audience des ces zigotos a été démultiplié depuis qu’ils ont su s’adonner au racisme le plus immonde… il suffit de versé dans le populisme pour faire du buzz mais la posture de victime en plus … ca c’est tip top… Bien sur personne ne participe a leurs débats « ouvert », a leur tentative de « médiation » par peur d être assimilé a eux voir même d’apparaitre comme trop complaisant. En somme ils se brouillent tout les jours un peu plus avec le peu de gens qui les considèrent autrement que comme de simple raciste a éviter.
Le plus amusant est aujourd’hui de les voir se diviser : même un des fondateur de la Discordia a quitter le groupe de quatre personne qui l’animaient, tant l’obsession de ses camarades lui semblait insupportable.
Mais qu’est ce que on va faire avec ces vieux coqs et jeunes oies édifiantes ?
L’heure n’est pas à une escalade de violence, ni à essayer de tuer les cadavres. A quoi servirais de renforcer un ostracisme déjà presque unanime ? On ne pourrait que les renvoyer à leurs propres obsessions. Non, il faut les aider !
Oui, on a tous dans notre famille ou au travail des personnes qui dérivent, qui croient au illuminatis ou aux reptiliens. Et bien non, on ne pourra pas abandonner ces personnes à la merci de la haine raciste et du confusionnisme abscons. Comme qui dirait : « On vous aidera avec bienveillance, on ne vous laissera pas tout seul face à votre bêtise ». Avec le temps de l’eau passera sous les ponts peut être nous oublierons, peu être même nous pardonnerons…
Des personnes sans couleurs car universelles, universitaires bourgeoises, hooliganisés, qui fantasment sur les banlieues et veulent se convertir a l’islam, car victimes de « la haine de soi » propre au post moderne illusionnés par une fausse critique compatible avec les idéologies de l’état du capital.
PS : Nous somme des lâches anonymes, des loups solitaires en plein processus de radicalisation (appeler tout de suite Stop Djihadisme au 0 800 00 56 96 )
“De même que les femmes sont aujourd’hui les égales des hommes du fait de leur égale exploitation au travail” https://garap.org/communiques/communique63.php
“les femmes sont aujourd’hui les égales des hommes du fait de leur égale exploitation au travail”
En France, comme dans les pays occidentaux, toutes les statistiques des dernières années sur la santé au travail tirent la sonnette d’alarme : les conditions de travail s’aggravent pour tous et les différences entre hommes et femmes sont flagrantes, au détriment des femmes la plupart du temps, tout au long de la vie professionnelle et bien au-delà ! Si la mortalité au travail concerne toujours majoritairement les hommes, on assiste en revanche, à un développement exponentiel des troubles musculo-squelettiques qui touchent beaucoup plus fréquemment les femmes et à une augmentation des accidents de travail chez ces dernières alors qu’ils diminuent chez les hommes. Les répercussions de la vie professionnelle se traduisent à long terme par une dégradation de la santé, une « espérance de vie en bonne santé » moindre pour les femmes, même si ces dernières manifestent toujours une plus grande longévité [Gollac et Volkoff, 2006 ; Molinié, 2009 ; Cambois et Laborde, 2011]. (…)
https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2013-1-page-23.htm
L’antifascisme n’est-il pas une logique d’État en soit en ne portant que la critique d’une seule forme d’État et non de tous les États ?
Troll, spam, en article, en commentaire, YEN A MARRE !
Arrêtez de décompenser sur internet les oufs.
Pour en finir avec les pratiques des petits inquisiteurs anonymes qui prétendent nous donner des leçons de radicalité sur Facebook.
NON, L’ANTIFASCISME, CE N’EST PAS LE SECTARISME, C’EST JUSTEMENT LE CONTRAIRE !
Sommaire :
1 – Objectifs, contours et dévoiement de la lutte contre le fascisme
2 – Pour en finir avec l’imposteur « Errico Malatesta » des Enragés
3 – Sources et preuves
4 – Concernant l’usurpation du nom de Malatesta, une citation du vrai Errico
5 – Parce qu’on peut aussi en rire
6 – Conclusion
Et en note 3 : liste non exhaustive des individus et groupes attaqués pèle-mèle par E.M. (vérifiez, vous êtes sans doute dedans, vous ou votre groupe, organisation ou collectif)
Ce dossier est comme toujours libre d’usage. Vous pouvez le sauvegarder et le publier où et comme bon vous semble.
1 – OBJECTIFS, CONTOURS ET DÉVOIEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE FASCISME
Lutter contre le fascisme sous toutes ses formes est une nécessité, dans la rue comme sur Internet. On l’a encore vérifié cet été en Méditerranée, face au navire anti-migrants affrété par les identitaires : une fois de plus, la plupart des États et l’Union européenne ont laissé faire et seule la mobilisation déterminée des opposants puis l’action directe se sont avérées réellement efficaces pour bloquer et repousser partout cette menace.
Ici à Héraklion, où j’écris ces lignes, plusieurs de mes compagnons de tablée ont participé à notre action antifasciste crétoise du 30 juillet au 2 août, contre la tentative de faire escale du C-Star. Les flics et politiciens locaux ont complètement été dépassés, les autorités portuaires de Ierapetra ont subi une pression énorme, jusque dans leurs locaux, face à la foule, et de nombreux camarades et compagnons se sont postés « bien équipés » le long de la côte sud de l’île, en guise de comité d’accueil. Dès lors, les fascistes ont changé de cap pour aller se cacher derrière un ilot au large, avant d’abandonner toute tentative de négociation et repartir définitivement(1). L’antifascisme, c’est d’abord ça : réagir et s’organiser rapidement face à toute menace, avec détermination, et ne compter que sur nous-mêmes.
La lutte contre le fascisme implique également d’identifier les passerelles qui mènent à l’extrême-droite, d’une part en brouillant les repères politiques (confusionnisme) et d’autre part en propageant des théories du complot (complotisme). Le but de cette lutte n’est plus seulement de défendre et soutenir les victimes effectives ou potentielles du fascisme, mais surtout de rappeler que le fond du problème est ailleurs, qu’il se situe dans le capitalisme lui-même, qui n’est pas un complot puisque son fonctionnement est visible de tou-te-s(2), et dans les rapports de classe qui constituent la société autoritaire.
Lutter contre le fascisme implique donc nécessairement de refuser les préjugés et stigmatisations qui jettent hâtivement l’opprobre sur des individus ou des groupes d’individus. Si nous visons des personnes pour leurs discours ou leurs méfaits, nous devons toujours être extrêmement rigoureux et précautionneux dans nos jugements et nos allégations, afin de ne pas reproduire ce que nous condamnons par ailleurs.
Lutter contre le fascisme implique également de refuser des attitudes hautaines et autoritaires parmi nous. Nul ne peut se prétendre supérieur, même dans nos activités de formation, et aucune hiérarchie ne traverse notre mouvement dans ses formes multiples. De même, personne n’est habilité à distribuer les bons points et les mauvais points parmi nous.
Lutter contre le fascisme implique enfin de respecter et de défendre notre diversité. Le fascisme transforme et mythifie le passé, cache ce qui peut gêner sa revendication identitaire, masque ses contradictions, nie jusqu’à ses paradoxes et se fabrique une image de prétendue pureté qu’il exige pareillement d’autrui. C’est ainsi qu’il excommunie et uniformise les individus pour obtenir une masse servile et aliénée. Le fascisme, c’est le refus de la diversité jusque dans les aléas de l’existence dans laquelle tout un chacun se cherche, évolue, découvre, rencontre et se questionne. Nos identités ne sont pas figées. La vérité du jour n’est pas toujours celle du lendemain. Nos engagements nous jouent parfois des tours et l’erreur fait partie intégrante de la vie.
Lutter contre le fascisme, c’est donc refuser le sectarisme propice à conspuer la moindre différence, c’est comprendre que nos parcours de vie se croisent au départ de contextes très variés, c’est appeler à la tolérance mutuelle et au respect des opinions et des modes de vie, c’est faire preuve d’ouverture et de capacité à échanger. Bien sûr, défendre la liberté de penser et choisir sa vie ne signifie pas, pour autant, accepter les menaces verbales et physiques que propagent les fascistes dans leurs discours et leurs actions. Bien au contraire : tout ce qui vise à hiérarchiser ou épurer notre diversité est inlassablement identifié, analysé et combattu. Car l’engagement antifasciste ne se réduit pas à une implication dans le débat de société, mais aussi à une participation concrète à l’action directe contre le fascisme. Une lutte âpre mais lucide, dans laquelle la discrétion que confère l’anonymat — choisi par la plupart d’entre nous, exceptés quelques chanteurs, auteurs ou réalisateurs — et la puissance de feu que procure la recherche d’informations — notamment sur Internet — ne doivent jamais être détournées de leur but, au service de règlements de comptes et de rivalités futiles.
Malheureusement, depuis quelques années, une poignée d’antifascistes virtuels qui ne s’agitent que sur le web usent et abusent de nos procédés à des fins qui s’éloignent complètement de nos objectifs. Ces personnes, qui reconnaissent passer l’essentiel de leurs vies devant leurs écrans, poussent à son paroxysme l’épluchage des propos et publications d’autrui dans le but de rechercher et d’établir des liens idéologiques et sociaux entre des personnes.
Ces moyens d’investigation, nous sommes nombreux à les avoir utilisés pour mieux comprendre les connections très diverses au sein de l’extrême-droite et pour débusquer les voies obscures qui y mènent. Quand nous avons, chacun à notre manière, démasqué des passerelles comme Etienne Chouard et quelques autres, il ne s’agissait pas d’une poignée de liens approximatifs et très indirects avec la fachosphère, mais de très nombreux liens vérifiés, directs et permanents.
Le problème est qu’aujourd’hui, cette poignée d’antifascistes 2.0 — dont l’appellation antifasciste est à questionner au vu de leurs agissements — passent l’essentiel de leur temps à attaquer frénétiquement la quasi-totalité du mouvement antifasciste et anticapitaliste, de l’extrême-gauche aux groupes libertaires les plus divers.
Depuis environ trois ans, presque tout le monde y passe(3), à la moindre occasion, pour une publication, une photo, une rencontre, une référence ou même un mot, un seul, utilisé plutôt qu’un autre. Un collectif a même été visé pour un simple choix de couleur. Rivés à leurs fauteuils, ces enquêteurs à temps complet se comportent avec nous comme des condés et prétendent appartenir à notre mouvement alors qu’ils font tout pour le discréditer, le diviser, mettre en exergue les points de divergence, déballer tout et n’importe quoi, et ce, sans même permettre aux intéressés de répondre à leurs sources approximatives, insinuations tendancieuses et conclusions erronées. Non seulement ils nous calomnient, mais en plus, ils nous interdisent tout droit de réponse (même le plus poli et argumenté), effaçant systématiquement nos commentaires rectificatifs et nous bloquant dans la foulée, tout en maintenant leurs publications accusatrices. Quand des amis communs essaient à leur tour de publier nos droits de réponse en commentaires, ils sont à leur tour censurés et bloqués.
Ces chevaliers blancs d’une hypothétique pureté antifasciste, mais qui n’ont rien à voir avec l’antifascisme, se montrent aussi sectaires que nos ennemis. Ils n’admettent pas la contradiction, les nuances dans les opinions, les degrés d’opposition, les désaccords quant aux stratégies possibles, les priorités différentes dans la multitude des luttes, la diversité dans les choix de vie personnels et jusqu’à l’utilisation de certains mots plutôt que d’autres qui sont considérés comme tabous sans même examiner l’usage qu’on peut choisir d’en faire (oligarchie, paradigme, décroissance, etc.). Ils procèdent par amalgames et par raccourcis, se donnent souvent l’apparence de grands intellectuels ténébreux alors qu’ils sont aussi abscons qu’illisibles, manichéens que réducteurs, et souvent à côté de la plaque des œuvres citées (des erreurs et des approximations sont fréquemment relevées par celles et ceux qui les ont lues vraiment). L’un d’entre eux a même prétendu, par exemple, que le premier mai est une fête pétainiste.
Pire encore. Ces petits inquisiteurs de l’orthodoxie antifasciste et anticapitaliste (voire anarchiste) osent attaquer beaucoup de camarades et compagnons pour leur parcours chaotique, l’évolution de leurs positionnements passés et actuels, leurs choix apparemment contradictoires ou encore leur condition sociale présumée, alors que, quand on gratte un peu sous le masque anonyme de ces inquisiteurs, on découvre justement qu’ils feraient mieux, là encore, de se taire, en restant humbles et tolérants.
Je ne prendrai qu’un seul exemple(4), mais l’un des plus célèbres pour son agressivité, sa vanité et son sectarisme :
2 – POUR EN FINIR AVEC L’IMPOSTEUR « ERRICO MALATESTA » DES ENRAGÉS
Beaucoup ont eu affaire à lui, un jour ou l’autre :
– à sa verve docte et hautaine ;
– à ses néologismes politiques délirants qui rappellent beaucoup ceux de Soral ;
– à ses copiés-collés compulsifs en commentaires (souvent 30 ou même 40 commentaires à la suite, dans un même monologue omniscient) ;
– à son attitude parfois menaçante dès le moindre désaccord ;
– à sa propension à fouiller durant des heures tout votre passé pour trouver quelques différences avec votre positionnement actuel ;
– à son intolérance viscérale ;
– à son rejet total des choix personnels hétérodoxes ou adogmatiques par rapport aux canons idéologiques.
Je ne vais pas dévoiler ici l’identité de la personne qui se cache sous le pseudonyme du célèbre anarchiste italien. Je ne vous livrerai ni son prénom ni son nom ni son visage tout entier, comme je pourrais le faire. Pourtant, lui ne s’est pas gêné pour le faire contre des camarades et des compagnons anonymes qu’il a délibérément mis en danger. Non, je ne le ferai pas ici, car ce ne sont pas nos méthodes. C’est avec le faux « Errico Malatesta » que nous voulons en finir, pas avec l’homme qui se cache derrière ce masque. Notre but est que plus personne ne soit dupe et que ce genre de pratiques soient définitivement discréditées.
Je vais donc me contenter de vous donner ses initiales dans la vraie vie et, surtout, vous montrer à quel point cet individu est en contradiction totale avec ce qu’il prêche de façon virulente et intolérante. Un peu comme ces prédicateurs démasqués pour avoir fait exactement l’inverse de ce qu’ils professaient.
Je vais également vous montrer son nez (parmi les images en PJ). Pourquoi spécialement son nez ? Parce qu’il a beaucoup menti et déformé la réalité sur nous.
« Errico Malatesta » des Enragés s’appelle en réalité J. C. et a 47 ans.
Il habite dans une petite ville du sud de la France et n’a quasiment jamais participé aux luttes locales. On ne le voit nulle part et pour cause : il passe sa vie entre sa tablette et son ordinateur. Il se déplace très peu aux manifestations à Pau ou Toulouse. Il n’a fait que passer en voyeur sur une ZAD, un jour de juin 2015, puis sur autre une zone de luttes, quelque temps plus tard, toujours en courant d’air et sans participer. Bref, il lutte exclusivement sur Internet et principalement contre nous qui luttons pourtant de toutes nos forces dans la vraie vie.
Il nous accuse le plus souvent d’être des petits-bourgeois, sans savoir si nous mangeons toujours à notre faim, les uns et les autres, ou si nous sommes obligés de rapiner parfois pour nous en sortir. La pire insulte parmi ses attaques, de loin, est d’être un « bourgeois déclassé ». Pourquoi ? Parce que c’est justement ce qu’il est en réalité. En effet, il a été commerçant à son compte pendant quinze ans, avec un magasin de gadgets abrutissants, avant de faire faillite il y a trois ans (il était également féru et collectionneur de bagnoles). Depuis, il galère, comme la plupart d’entre nous, tout en nous reprochant, à tout bout de champ et sans connaître sérieusement ce que nous faisons et comment nous vivons, d’être des « boutiquiers », des « marchands » ou des « petits bourgeois ».
Il nous accuse également, pour beaucoup d’entre nous, d’avoir voté à certaines élections dans le passé (quand il parvient à le savoir). Ceci en occultant que la plupart d’entre nous n’avons presque jamais voté dans notre vie, sinon jamais. Il accuse deux d’entre nous, par exemple, d’avoir soutenu José Bové en 2007, avant de prendre nos distances peu après quand le résistant du Larzac s’est rapproché du tartuffe libéral Cohn-Bendit. Mais que faisait, de son côté, notre accusateur, en 2007 ? Bonne question, non ? Et bien, il soutenait la campagne de… Ségolène Royal, au premier et au second tour ! Oui, vous avez bien lu : cet « Errico Malatesta » qui prétend nous donner des leçons de radicalité en exhibant nos erreurs et hésitations passées était tout d’abord un militant chevènementiste, puis un fan de Ségo, aussi passionnel que prosélyte (il a beaucoup publié sur Internet, à l’époque sous son vrai nom et sous un autre pseudo).
Comme le prouvent ses écrits d’alors, publiés ici et là (nous avons tout en main : liens, sauvegardes, copies d’écran, y compris sur les sites des candidats), il a soutenu :
— Jean-Pierre Chevènement au premier tour en 2002.
— Ségolène Royal au premier tour en 2007.
— Jean-Luc Mélenchon au premier tour en 2012.
Il a même participé activement à ces trois campagnes électorales. C’était bien son droit. Pas de souci. Mais alors, pourquoi être à ce point donneur de leçons aujourd’hui ? Pourquoi une telle arrogance à l’égard d’autres parcours et choix personnels ? Et surtout : où est l’essentiel dans tout ça ? Est-ce dans le fait de voter ou de s’abstenir une fois tous les cinq ans, ou est-ce dans ce qu’on fait concrètement tous les jours, quand on est vraiment actif dans les luttes et la solidarité ?
Pour en avoir discuté avec plusieurs membres des Enragés qui étaient très proches de J. C. alias Errico Malatesta avant de le fuir et de quitter la gestion de la page, ce dernier se comporte en réalité de façon contraire à ce qu’il professe.
Mais laissons de côté son passé de commerçant chevènementiste, qui n’a été évoqué ici que pour montrer sa duplicité quand il brandit le passé (souvent déformé) de ses contradicteurs. Et passons à ce qu’il en est de la situation actuelle, depuis trois ans.
J. C. alias Errico Malatesta ne chasse pas seulement les poux dans tous les profils qui passent à sa portée. Il occupe également son temps à espionner son entourage, notamment les membres des Enragés et à multiplier les pressions quand le moindre désaccord apparait. La plupart de ses collaborateurs (beaucoup moins nombreux qu’il n’y parait) ayant été des collaboratrices, il use également d’allusions sexuelles, tout en dévoilant un immense besoin d’être adulé et une mythomanie délirante d’après les témoignages. La collaboration à ses côtés dure rarement plus d’un an, parfois beaucoup moins. Le turn-over est permanent depuis la création de la page et il s’est retrouvé seul à plusieurs reprises.
A chaque rupture, c’est le même schéma. D’abord les violons pour se faire plaindre en exagérant sa situation — autrement dit le chantage émotionnel. Puis, quand ça ne marche plus, au bout de plusieurs tentatives, il passe à un véritable harcèlement, beaucoup plus menaçant, qui peut aller jusqu’à inquiéter des anciens membres. J. C. alias Errico Malatesta retourne alors complètement ses méthodes inquisitrices contre ses proches. Plusieurs anciennes collaboratrices restent marquées par cette période et ne veulent plus avoir affaire à lui. Toutes le présentent comme une personne toxique et l’une d’elle comme un prédateur.
Il y a pire encore, en l’occurrence la souffrance de ses victimes sur Facebook. Comme évoqué plus haut, J. C. alias Errico Malatesta est connu dans la petite sphère militante du réseau social pour avoir dévoilé l’identité de plusieurs personnes actives dans des luttes, au risque de les mettre en danger : prénom, nom et parfois photo du visage tout entier.
En novembre 2015, J. C. alias Errico Malatesta est allé encore plus loin en publiant carrément une photo montrant la fille d’un camarade qu’il accusait d’abord d’antisémitisme puis d’être une taupe infiltrée. Ce fut un véritable choc. Pour couper court à ce délire aussi injuste que dangereux, l’individu attaqué se dévoila totalement, publiant notamment des documents contredisant les allégations de son accusateur. Comble du ridicule : parmi ses faits d’armes, le camarade visé avait participé à une action contre la candidate socialiste durant l’élection présidentielle 2007, alors que J. C. alias Errico Malatesta, à l’inverse, soutenait sa candidature !
Plus grave encore, le 5 février 2017, le petit inquisiteur, qui voue une haine viscérale aux ZAD, s’est attaqué violemment à une jeune zadiste de 22 ans. Selon son habitude insupportable, il a notamment préjugé qu’elle était chrétienne et réactionnaire parce que… d’origine polonaise ! De même, il a préjugé qu’elle était bourgeoise après avoir trouvé une vieille photo d’elle sur… un voilier ! Très vulnérable au moment des faits, la jeune zadiste répondit que c’était faux, mais son accusateur refusa de l’écouter, continuant à la pilonner de critiques toujours plus humiliantes et culpabilisantes, y compris en messages privés. Très affectée, elle n’en dormait plus. Dans le « Groupe de soutien à la ZAD NDDL, du Testet et à toutes les ZAD ! » où J. C. alias Errico Malatesta était venu publier ses calomnies contre elle, des compagnons de lutte trompés par ses mensonges surenchérissaient en écrivant notamment :
— « Ouf ! Heureusement que tu es là, Errico Malatesta, merci. Merde, j’ai donné mon numéro à une facho et en plus bourgeoise ! »
Sept mois plus tard, la jeune femme témoigne que « cet acharnement contre [elle], dans une période déjà très difficile, a provoqué des pensées suicidaires ». Cet épisode de sa vie l’a beaucoup choquée.
Contrairement à ce que J. C. alias Errico Malatesta a raconté sur elle, cette jeune zadiste est la petite-fille d’un mineur polonais dont la famille a résisté au nazisme et dont plusieurs membres ont été exterminés en camps de concentration. De l’autre côté de sa famille, ses autres grands-parents étaient des réfugiés espagnols qui ont fuit le franquisme. Loin d’être une bobo (et quand bien même), elle est fille d’un couple d’infirmiers et n’a aucun revenu régulier, sans emploi stable et trop jeune pour toucher le RSA. Elle vit très modestement de petits boulots saisonniers et de récup’ alimentaire. Mais militante végane et se refusant à avaler n’importe quoi, elle trouve « à peine de quoi bouffer ». On est loin, très loin du portrait de la petite bourgeoise. De plus, sur la photo dénichée et brandie par J. C. alias Errico Malatesta, il s’agissait simplement du souvenir heureux de vacances inoubliables avec ses parents sur un petit voilier que son père avait réussi à louer à petit prix, grâce à ses connaissances dans ce domaine.
Pour couronner le tout, cette jeune femme avait auparavant subi des violences policières sur la ZAD du Testet en septembre 2014, alors âgée de 19 ans. La répression était terrible à l’époque, deux mois avant le meurtre de Rémi, par exemple, lors du gazage et du piétinement des enterrés qui bloquaient courageusement l’entrée de la ZAD. J’étais moi aussi présent sur place et me souviens de tout ça comme si c’était hier. L’entrée ouest de la ZAD était devenue un camp d’entrainement pour les gendarmes en tenue de combat. Nous étions régulièrement agressés, insultés, frappés ou embarqués.
Il existe d’autres victimes du comportement inacceptable de J. C. alias Errico Malatesta, mais arrêtons-nous là pour l’instant, sauf s’il nous pousse à remettre le couvert, auquel cas ce sera avec d’autres exemples et force détails. Tout ce qu’on demande, c’est qu’il arrête de nous agresser et et nous diffamer.
3 – SOURCES ET PREUVES
– Plusieurs amis sur place, qui sont des voisins géographiques très proches de J. C. alias Errico Malatesta (dont certains qui le connaissent depuis l’époque où il avait encore son magasin et soutenait ardemment Chevènement puis Royal).
– Des compagnons qui ont fréquenté longtemps le même café-music que lui (dans la même ville que son commerce).
– Des camarades qui l’ont croisé (très rarement) sur des lieux de luttes où il n’a fait que passer.
– Des ancien-ne-s collaborateurs/trices de la page des Enragés, depuis le début.
– Un collaborateur actuel de la page des Enragés, lassé de voir ainsi gâché ce projet intéressant.
– Plusieurs victimes de ses agissements plus ou moins graves et des témoins.
Plusieurs de ces personnes, notamment parmi ses victimes, ainsi que des camarades antifascistes lassé-e-s de son sectarisme, se sont chargé-e-s de leur côté d’effectuer toutes les sauvegardes et captures d’écran nécessaires : publications sur les sites de candidats, forum de discussions, publications avec son ancien compte facebook, vidéos publiées et aimées avec son compte youtube. Ces pièces sont entre leurs mains et elles ne les publieront qu’à la demande de l’intéressé.
Personnellement, j’ai été attaqué par ce sinistre personnage virtuel au moins quinze fois en deux ans et je n’ai jamais riposté, malgré la bassesse des mensonges, des déformations ou des insinuations de ces attaques, souvent anachroniques, contre moi. Si j’ai finalement décidé de le faire, c’est parce que trop de gens n’en pouvaient plus, à commencer par Maud, excédée par ses insinuations et notre impossibilité d’apporter la moindre réponse(5). La vie est dure et on peut très bien comprendre que tout un chacun puisse commettre des maladresses, même répétées. Mais notre patience a des limites. Et surtout, en me penchant sur ce sujet, j’ai été mis en relation avec un nombre impressionnant de victimes, ce qui m’a conforté dans ma décision d’intervenir.
4 – CONCERNANT L’USURPATION DU NOM DE MALATESTA, UNE CITATION DU VRAI ERRICO
Le vrai Errico Malatesta, célèbre anarchiste né en 1853 dans la péninsule italienne, était clairement opposé à ce genre de pratiques. Il avait pris position, à plusieurs reprises, contre toute attitude hautaine, intolérante, sectaire et déconnectée de la réalité sociale.
La preuve ici :
« Parlons avant tout de la morale. Il n’est pas rare de trouver des anarchistes qui nient la morale. Tout d’abord, ce n’est qu’une simple façon de parler pour établir qu’au point de vue théorique ils n’admettent pas une morale absolue, éternelle et immuable, et que, dans la pratique, ils se révoltent contre la morale bourgeoise, sanctionnant l’exploitation des masses et frappant tous les actes qui lèsent ou menacent les intérêts des privilégiés. Puis, peu à peu, comme il arrive dans bien des cas, ils prennent la figure rhétorique pour l’expression exacte de la vérité. Ils oublient que, dans la morale courante, à côté des règles inculquées par les prêtres et les patrons pour assurer leur domination, il s’en trouve d’autres qui en forment même la majeure partie et la plus substantielle, sans lesquelles toute coexistence sociale serait impossible ; ils oublient que se révolter contre toute règle imposée par la force ne veut nullement dire renoncer à toute retenue morale et à tout sentiment d’obligation envers les autres ; ils oublient que pour combattre raisonnablement une morale, il faut lui opposer, en théorie et en pratique, une morale supérieure : et ils finissent quelquefois, leur tempérament et les circonstances aidant, par devenir immoraux dans le sens absolu du mot, c’est-à-dire des hommes sans règle de conduite, sans critère pour se guider dans leurs actions, qui cèdent passivement à l’impulsion du moment. Aujourd’hui, ils se privent de pain pour secourir un camarade ; demain, ils tueront un homme pour aller au lupanar !
La morale est la règle de conduite que chaque homme considère comme bonne. On peut trouver mauvaise la morale dominante de telle époque, tel pays ou telle société, et nous trouvons en effet la morale bourgeoise plus que mauvaise ; mais on ne saurait concevoir une société sans une morale quelconque, ni un homme conscient qui n’ait aucun critère pour juger de ce qui est bien et de ce qui est mal pour soi-même et les autres. Lorsque nous combattons la société actuelle nous opposons, à la morale bourgeoise individualiste, la morale de la lutte et de la solidarité (…). Une autre affirmation nuisible, sincère chez les uns, mais qui, pour d’autres, n’est qu’une excuse, c’est que le milieu social actuel ne permet pas d’être moraux, et que, par conséquent, il est inutile de tenter des efforts destinés à rester sans succès ; le mieux, c’est de tirer des circonstances actuelles le plus possible pour soi-même sans se soucier du prochain, sauf à changer de vie lorsque l’organisation sociale aura changé aussi. Certainement, tout anarchiste, tout socialiste, comprend les fatalités économiques qui obligent aujourd’hui l’homme à lutter contre l’homme ; et il voit, en bon observateur, l’impuissance de la révolte personnelle contre la force prépondérante du milieu social. Mais il est également vrai que, sans la révolte de l’individu, s’associant à d’autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais.
Nous sommes, tous sans exception, obligés de vivre, plus ou moins, en contradiction avec nos idées ; mais nous sommes socialistes et anarchistes précisément dans la mesure que nous souffrons de cette contradiction et que nous tâchons, autant que possible, de la rendre moins grande. »
Errico MALATESTA, « Le Réveil » (Genève, 5 novembre 1904)
Traduction « Les Temps Nouveaux » (Paris, 8 décembre 1906)
5 – PARCE QU’ON PEUT AUSSI EN RIRE
Ayant décidé, avec mes proches, de ne produire aucun document ou copie d’écran dévoilant l’identité du petit inquisiteur excepté son nez (et souhaitant lui permettre de réfléchir et de renoncer à ses pratiques), je vous propose en pièces jointes un petit bouquet de copies d’écrans récentes, uniquement sous son pseudo E.M. On pourra y observer, par exemple, que l’une des rares personnes qu’il défend systématiquement, sinon la seule, c’est Bernard-Henri Levy (04/02/2016, 05/02/2016, 20/07/2017, etc.).
Concernant, non plus seulement J.C. alias Errico Malatesta, mais la page des Enragés dont il est le principal et parfois l’unique contributeur, voici le lien d’une page parodique très drôle, « Les Enrageux », à aller voir absolument :
https://www.facebook.com/AntifaAnticonfusionnisteEnrageux/
Et maintenant, voici quelques extraits des déclarations publiques plus anciennes de J. C., entre 2007 et 2013. C’est-à-dire avant qu’il prenne le pseudonyme Errico Malatesta en 2014 pour se fabriquer une nouvelle réputation et répandre des anathèmes avec une intolérance inouïe. Son procédé principal à partir de 2014 ? Discréditer ses contradicteurs en recherchant et en attaquant leurs opinions passées, cinq ou dix ans en arrière. Pour une fois, retournons-lui la pareille. Voici les siennes de 2007 à 2013 (toutes les preuves ont été sauvegardées, liens et copies d’écran).
– « Pour que Royal l’emporte face à Sarkozy ? Il faut voter pour elle au premier tour et lui donner un signal fort. » (21/04/2007)
– « Partout autour de moi, ce sera Royal. On a même réussi à convaincre les derniers Bayrouistes fiévreux de début mars. » (21/04/2007)
– « Je ne m’inquiète plus désormais : Royal sera la première présidente de l’Histoire de France. » (21/04/2007)
– « Le socialisme deviendra ce que l’on en fait. Jamais candidat socialiste n’aura possédé une telle indépendance, excepté peut-être Mitterrand. Nous sommes à l’orée d’une grande aventure, car je crois que, sous ses airs un peu rigides, Royal possède la capacité de changer une quantité incroyables de choses concrètes, pratiques, réelles, mais aussi collectives, impalpables et tout simplement utiles. » (22/04/2007)
– « Jean-Pierre Chevènement est un homme élégant. Il soulève son chapeau pour saluer quelqu’un dans la rue. » (12/03/2010)
– S’adressant à un contradicteur : « Tu es fonctionnaire et tu possèdes donc beaucoup de temps libre. Tu ne dois pas travailler beaucoup plus de 18 heures par semaine. » (22/10/2010)
– « La France, premier pays fliqué d’Europe ? C’est faux. L’Espagne est devant nous. France, second pays le plus vaste d’Europe. Pays à l’habitat éclaté. Pays le plus visité au monde. France, lumière des peuples. » (22/10/2010)
– « J’ai été l’un des premiers à soutenir la démarche de Jean-Luc Mélenchon. » (25/10/2010)
– « Mélenchon est en train de devenir incontournable. C’est notre prochain président. » (25/10/2010)
– « Je suis civique. Je n’ai pas raté une élection depuis plus de 20 ans. » (25/10/2010)
– « C’est une chance pour le Front de Gauche que Pierre Laurent soit passé, il est dans une démarche unitaire. » (26/10/2010)
– « Il n’y a pas d’autre choix que celui d’assumer le mot populiste, même si, pour l’oligarchie en place, c’est un gros mot. » (26/10/2010)
– « Ceux qui n’ont pas compris que la bataille médiatique est avant tout une question de personne sont hors-jeu de la vie politique, sous la politique du spectacle en ce début de 21ème siècle. On peut le regretter, mais c’est comme ça et il faut s’y faire. Quand on veut jouer à un jeu, il faut accepter la règle du jeu en place. Pour imposer des idées, il faut d’abord imposer un homme. Les médias réclament du Mélenchon et il faut leur donner du Mélenchon. » (26/10/2010)
– « Pour info, Jacques Généreux passe ce soir sur Taddéi. » (26/10/2010)
– « Le dernier livre de Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous, fait un carton dans toutes les librairies. Mardi, je vais chercher le mien. » (30/10/2010)
– « Les anars sont souvent mobilisés, oui. Mais en terme de traduction politique, personne ne peut trouver grâce à leurs yeux. Bref, on s’en fout un peu. » (30/10/2010)
– « Les anars votent pour la bière. » (30/10/2010)
– « Les anars, je les connais très bien. Je pourrais écrire un livre sur eux. Et il serait drôle, très drôle. » (30/10/2010)
– « Pour regarder les années Mitterrand, on ne pourra se contenter de parler de bilan plutôt positif mais d’inscription profonde de sa politique dans le mouvement socialiste, le tout, et c’est là qu’il faut saluer la performance, à rebours de la vague néolibérale innervée par l’école de Chicago frappant durement le monde anglo-saxon. » (09/01/2011)
– « L’élection de Mitterrand intervient 13 ans après 1968, pseudo révolution libertarienne ratée. » (09/01/2011)
– « Les exemples historiques ne manquent pas pour illustrer la force politique incroyable que peut dégager un peuple uni derrière un grand dessein. Je souhaite à tout le monde, et surtout aux plus jeunes d’entre nous, de pouvoir revivre l’extraordinaire liesse populaire de 1981. Un cri de joie et d’espoir qui vaut toutes les coupes du monde. » (09/01/2011)
– « Cette élection ne ressemblera à aucune autre. Jean-Luc Mélenchon fait chaque mois d’authentiques bonds dans les sondages. Désormais la campagne est enfin lancée. Les candidats vont porter et expliquer leurs programmes aux Français. Et comme toujours, c’est le peuple souverain qui en décidera. » (29/01/2012)
– « Une première dame, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne. » (13/06/2012)
– « Bon article de l’excellent SuperNo qui permet de vulgariser le travail d’historienne d’Annie Lacroix-Riz. » (26/01/2013)
6 – CONCLUSION
Non, l’antifascisme, ce n’est pas le sectarisme, c’est justement le contraire. L’antifascisme, ce n’est pas donner des leçons de pureté, c’est comprendre et faire comprendre que notre diversité est une richesse, et que l’émancipation sociale est à construire avec des compagnons et camarades aux approches, formations, expériences et opinions différentes. L’antifascisme, ce n’est pas remplacer la police et l’armée par quelque chose de pire. L’antifascisme, ce n’est pas se priver de sa conscience critique, mais penser et agir librement dans le respect des autres et de soi-même. L’antifascisme, ce n’est pas s’interdire de critiquer la politique d’Israël au prétexte de notre lutte contre l’antisémitisme. L’antifascisme, ce n’est pas non plus s’interdire de critiquer l’islamisme au prétexte de notre lutte contre l’islamophobie. Et ainsi de suite. L’antifascisme, c’est encore moins épingler n’importe qui à la légère, dans une frénésie monomaniaque et paranoïaque de raccourcis et d’amalgames.
La dignité de notre lutte réside dans le fait de respecter et faire respecter autrui, sans compter pour cela sur le pouvoir capitaliste et autoritaire dont le fascisme est l’auxiliaire de police.
Coupons les passerelles avec l’extrême-droite, mais sans nous couper les bras. Restons vigilants, mais lucides. Partons du monde tel qu’il est, des humains tels qu’ils sont, en prenant garde de ne pas sombrer dans l’élitisme ni l’exclusion systématique comme dans les procès staliniens. Essayons plutôt d’être solidaires dans les luttes, même si certaines nous importent plus que d’autres. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.
Yannis Youlountas, avec le concours de plusieurs compagnons et camarades antifascistes, anticapitalistes et anti-autoritaires
(1) L’exemple crétois, cet été, apporte une nouvelle preuve de la nécessité et de l’efficacité de l’antifascisme : http://blogyy.net/…/defend-europe-la-race-superieure-fait-…/
puis http://blogyy.net/2017/08/01/defend-europe-fuit-la-crete/
(2) Sur le complotisme et le confusionnisme : http://blogyy.net/…/16/pourquoi-le-complotisme-est-un-fleau/
http://blogyy.net/2016/12/29/cest-quoi-la-complosphere/
et http://lahorde.samizdat.net/…/devenir-fasciste-avec-la-con…/
(3) LISTE NON EXHAUSTIVE DES INDIVIDUS ET GROUPES ATTAQUÉS PÈLE-MÈLE, occasionnellement ou perpétuellement, par J. C. alias Errico Malatesta, avec un ou plusieurs exemples d’attaques parmi d’autres entre parenthèses (merci à M., B. et E. qui ont épluché son mur Facebook et sourcé cette liste fastidieuse) :
– Alternative Libertaire (30/03/2016, 03/04/2016, 24/07/2016, 20/07/2017, etc.)
– Des membres de la Fédération Anarchiste (26/01/2016, 12/06/2016, etc.)
– Proudhon (11/04/2016, etc.)
– Rennes Libertaire (10/05/2016, etc.)
– Les Editions Libertaires (26/01/2016, 12/06/2016, etc.)
– La CNT (12/12/2015, 03/04/2016, etc.)
– Les éléments fascistoïdes anarchisants (27/04/2016, etc.)
– Paris-Lutte-infos (04/04/2016, 10/06/2016, 16/07/2016, etc.)
– Mouvement Inter Luttes Indépendant (14/04/2016, 08/05/2016, etc.)
– Certains Libertaires (10/05/2016, etc.)
– Les appelistes (04/04/2016, etc.)
– Les éditions Le Passager Clandestin (23/06/2016, etc.)
– « Les cortèges de tête » (24/08/2017, etc.)
– SUD (12/12/2015, etc.)
– John Holloway (03/07/2016, etc.)
– « certains antifas » (24/08/2017, etc.)
– Le groupe antifasciste Lyon et Environs (17 /07/2016, etc.)
– Quartiers Libres (15/12/2015, 10/05/2016, etc.)
– La Horde (09/02/2016, 17/09/2017, etc.)
– 100% anti-FN (16/07/2016, etc.)
– « La plupart du milieu antifa parisien » (16/07/2016, etc.)
– « L’extrême-gauche » (01/04/2016, 14/04/2016, 24/08/2017, etc.)
– Révolution permanente (01/02/2016, 12/03/2016, etc.)
– Le NPA (07/01/2016, etc.)
– Ballast (10/05/2016, etc.)
– Occupy Wall Street (10/06/2016, etc.)
– Attac (08/02/2015, 10/12/2015, 13/12/2015, 14/04/2016, 19/09/2017, etc.)
– La lutte contre le TAFTA (10/12/2015, etc.)
– Le militantisme (12/12/2015, 01/04/2016, etc.)
– Franck Lepage (08/03/2016, etc.)
– « La gauche radicale » (14/04/2016, 24/08/2017, etc.)
– Le Monde Diplomatique (20/07/2017, etc.)
– Les éditions La Fabrique (14/04/2016, etc.)
– Serge Quadruppani (23/03/2016, etc.)
– Acrimed (07/01/2016, 12/03/2016, 09/07/2016, 20/07/2017, etc.)
– Rencontres des Médias Libres de Meymac (20/07/2017, etc.)
– Edward Snowden (26/06/2016, etc.)
– L’ELZN au Chiapas (12/12/2015, etc.)
– Le film de fiction La Belle Verte (03/03/2017)
– Le concept de décroissance (03/07/2016, etc.)
– Serge Latouche (16/12/2015, 25/01/2016, 23/06/2016)
– Le journal La décroissance (10/12/2015)
– « Les écolos » (24 /08/2017)
– « La surconcentration de profils fascisés sur la ZAD du Testet » (01/09/2017, 26/09/2017)
– Les végétariens, les véganes (28/01/2016, etc.)
– Les AMAP (15/12/2015, etc.)
– Les antipubs et les déboulonneurs (12/12/2015)
– « La lutte contre le consumérisme » (16/08/2015, 01/06/2016)
– L’Eglise de la Très Sainte Consommation (12/12/2015, 03/07/2016)
– Alessandro Di Giuseppe (10/12/2015, 12/12/2015, 03/07/2016, 16/09/2017)
– Coluche (18/06/2016, etc.)
– Siné (05/05/2016)
– Noël Godin (04/02/2016, 05/02/2016)
– « Les sociaux chauvins libertaires » (09/12/2015)
– Gilles Perret (19/09/2017)
– Rebellyon (04/04/2016, etc.)
– L’insurrection qui vient (14/04/2016, etc.)
– « Le mythe autogestionnaire » (12/12/2015, 14/07/2016, etc.)
– Le film documentaire Ne vivons plus comme des esclaves (12/12/2015)
– Le film documentaire Je lutte donc je suis (03/07/2016)
– « L’idée encyclopédiste issue des Lumières » (20/02/2017)
– « Les pages cynico-burlesques comico-stalinoïdes banalisant le retour au goulag » (12/11/2016)
(4) Nous verrons ultérieurement si faire de même avec un autre inquisiteur-calomniateur s’avère nécessaire ou pas. Puisse ce démontage suffire à bannir ce genre de pratiques et à raisonner les camarades concernés.
(5) Quelques exemples d’attaques contre moi, de mensonges grossiers et d’effacement systématique des preuves sont disponibles en PJ, parmi les copies d’écran. Merci à toutes celles et ceux qui ont essayé de publier mes éléments de réponses, sans jamais y parvenir eux non plus (idem en PJ).
NOUVELLE MISE AU POINT QUELQUES JOURS PLUS TARD (02/10/2017) AVEC PLUSIEURS COMPLÉMENTS À CE DOSSIER :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1827689190875033&set=a.1386628864981070.1073741828.100009019095596
“ERRICO MALATESTA” M’APPELLE (07/10/2017), S’EXCUSE DEVANT TÉMOINS ET PROMET DE TOUT EFFACER :
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1830138927296726
MA DERNIÈRE LETTRE (11/10/2017), EN GUISE DE CONCLUSION :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1831709977139621&set=a.1386628864981070.1073741828.100009019095596
.
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1826763490967603
Ce qui est grave avec les arrestations de Tarnac, ce n’est pas tant le comportement de l’Etat qui, pour les raisons que vous avez clairement exposées, vient frapper parmi nous. Au fond, les juges et les flics ne font que leur sale boulot. Ce qui est grave, c’est que face à cela, on renie publiquement ces “ mauvaises intentions ” et ces discours, qu’ils soient banalisés en passant pour de la simple “ passion pour l’histoire ” d’un “ épicier ”. Ou encore qu’on accepte jusqu’au bout d’endosser le rôle de “ braves garçons ” (au blason doré et aux références adéquates, mais aussi disposés à dialoguer avec les journalistes et les politiciens, en somme leur place n’est pas en cellule), à ne pas confondre avec de “ méchants voyous ” (qui n’ont pas de saint patron, qui restent muets face à leur ennemi, en somme méritant de pourrir en prison). Cela, vous pouvez en être sûrs, nous fait beaucoup plus mal que la séparation physique momentanée de certains camarades.
Beaucoup d’anarchistes italiens étant connus pour leur intransigeance, nous avons été étonnés et aussi un peu frappés par l’empressement et la prudence avec lesquels vous nous formulez vos remarques (les Alpes sont-elles vraiment si hautes pour que vous vous cantonniez à adresser un blâme en France à ce que vous mépriseriez en Italie ?). Vous en arrivez même à nous mettre bénévolement en garde contre des “ erreurs ”. Quelles erreurs ? Désolé, nous avons bien peur que vous vous mépreniez : il n’y a eu aucune erreur dans la mobilisation en faveur des arrêtés de Tarnac. Elle a précisément choisi son camp.
De ce point de vue, votre invitation à “ savoir lire ” la répression, liée à la citation de Victor Serge, est un authentique lapsus. C’est justement parce qu’ils ont bien lu Victor Serge (lui qui, inculpé dans le procès des illégalistes connus sous le nom de bande à Bonnot se défendait en se définissant comme un intellectuel qui n’avait rien à voir avec de vulgaires criminels) que certains camarades français ont suivi le chemin de la défense ad personam. Ils n’ont fait que mettre en pratique l’idée répandue selon laquelle il faut s’organiser à partir de situations, que dans chaque situation on peut faire des alliances, que dans la guerre contre l’Etat il ne faut pas avoir de scrupules moraux ou s’encombrer d’une éthique, et qu’il y a uniquement des stratégies à appliquer. Est bon ce qui fait sortir les camarades de prison, est mauvais ce qui les fait y rester. Point barre.
Là où l’éthique implique la totalité de l’existence humaine, la politique agit sur certains de ses fragments singuliers. L’opportunisme est une de ses constantes parce qu’elle intervient en fonction des circonstances. Lorsque ces dernières sont favorables, on peut bien être cohérent. Mais lorsqu’elles sont défavorables… C’est pourquoi l’opportunisme se manifeste surtout en situation de crises ou d’urgence. Le camarade qui rencontre un fonctionnaire d’Etat (par exemple une ex-ministre), poussé par l’urgence d’une procédure judiciaire (il faut sortir de prison), n’est pas si différent du camarade qui rencontre un fonctionnaire d’Etat (par exemple un maire), poussé par l’urgence d’une lutte sociale (il faut arrêter une nuisance), et tous deux sont fils du camarade qui est devenu fonctionnaire d’Etat (par exemple ministre de la Justice), poussé par l’urgence de la guerre (il faut faire la révolution). Dans ces trois cas, on fait le contraire de ce qu’on dit en se prévalant de bonnes raisons (ô combien pratiques ! ô combien concrètes !) et des meilleures intentions du monde. L’urgence brise le déroulement normal des événements, bouleverse tout point de référence, suspend l’éthique et ouvre grand la porte aux contortionismes de la politique.
Tout cela est évident, c’est quasi banal, mais uniquement pour ceux qui pensent que les idées et les valeurs ne font pas partie intégrantes de l’être humain, et lui sont extérieures, comme de purs instruments à utiliser en fonction des occasions. En revanche, si on pense que les circonstances auxquelles la réalité nous confronte peuvent aussi s’avérer différentes et contradictoires, mais que nos pensées, nos rêves et nos désirs sont uniques, il devient difficile de nier que c’est justement dans les moments de crise ou d’urgence qu’il faut tenter de rester soi-même. Une partie toujours ouverte, pleine d’imprévus et d’obstacles, dans laquelle il est malheureusement facile de trébucher et de tomber. Et dans ce cas-là, que fait-on ? On se relève en essayant d’apprendre de ses faux pas, ou on commence à ramper en se vantant de son habileté tactique ?
En fin de compte, l’insurrection en tant que telle n’est qu’une situation exceptionnelle. Cela n’a aucun sens de se comporter en chevalier de l’Idée hors des moments de rupture si, dès qu’ils ont lieu, on se rend compte à l’improviste n’être que des placiers de la Convenance. Ce serait comme proclamer être à couteaux tirés avec l’existant pour arborer ensuite un crochet avec lequel broder des rapports avec ses défenseurs et ses faux critiques. En somme, ou bien on pense que les fins et les moyens forment un tout (c’est l’interprétation éthique de la lutte) ou bien on pense que les fins et les moyens sont séparés (c’est l’interprétation politique de la lutte). Laissons les voies du milieu, comme celles qui proposent des moyens sans fin, aux fumisteries philosophiques.
Chacun est clairement libre de choisir la manière qu’il préfère pour s’en sortir (sans prétendre pour autant qu’on lui doive le respect, ni que l’amitié demeure inchangée). Malgré tout, nous pensons qu’il est plus que jamais nécessaire d’endiguer cet opportunisme politique assumé – qui est présent en France, mais certainement aussi en Italie et dans le reste du monde. Il sera peut-être en mesure d’ouvrir plus rapidement les portes des prisons ou de capter l’attention de beaucoup de braves gens, mais il ne nous rendra que l’ombre des camarades que nous avons pu apprécier. Contre cet opportunisme, mieux vaut la furie iconoclaste d’un Renzo Novatore que les conseils astucieux de l’anarchiste individualiste repenti Victor Serge.
Des créatures du marécage.
Toucher au cœur
à propos des rackets sur les immigrés
Les luttes autour de la question de l’immigration, qu’il s’agisse de celles de sans-papiers pour leur régularisation, de celles autour du logement dans les quartiers pauvres, contre les rafles dans les rues et les transports ou contre les centres de rétention ont vu ces dix dernières années la participation de nombreux compagnons dans différents pays. Elles conduisent souvent à une répétition d’impasses ou à une impuissance en terme d’interventions possibles.
S’il n’existe pas de recette, il nous semble pourtant indispensable de briser certains mécanismes militants qui nous ont trop souvent amenés à lutter sur des bases activistes sans perspectives ou bien au contraire à bouger à la remorque de groupes autoritaires, avec ou sans papiers.
Ces quelques réflexions se veulent simplement un bilan d’expériences de luttes et quelques pistes pour développer une projectualité subversive qui nous soit propre, autour des migrations et contre leur gestion.
Il est évident que le titre n’est rien d’autre qu’une calomnie. Point-barre.
Sur le fond, les arguments de ce texte contre le GARAP sont des caricatures qui ne disent pas grand-chose des positions de ce groupe : il n’est d’ailleurs pas beaucoup cité, ce qui pour un article qui se veut polémique est quand même étrange…
Mais on peut quand même, sur trois paragraphes, voir de quoi il est question : on va juste se pencher sur la question de l’impérialisme, dont l’auteur de ce texte ne sait pas du tout de quoi il s’agit, en bon défenseur de l’idéologie stalinienne qu’il est. Parce que la vision de l’impérialisme dans ce texte est profondément stal, sans bien sûr que son ou ses auteur(e)s ne le sachent.
« Il est évidant que ce qui est profondément nié, ce qui leur est impossible à accepter c’est de se voir comme des bouches nourries de l’impérialisme »
Tiens donc ! L’impérialisme ne serait donc pas partagé par tous les Etats du monde, du plus petit au plus grand ? Quand l’Ethiopie fait la guerre à l’Erythrée, ce n’est pas de l’impérialisme qui nourrirait les Ethiopiens et les Erythréens ? Ils sont pourtant très présents parmi les migrants, pour fuir notamment l’enrôlement militaire. Mais apparemment ce n’est pas de l’impérialisme, pas plus quand l’Iran fait la guerre en Syrie… ou la Russie aux Etats-Unis !
Non, « nous » – c’est-à-dire qui, exactement ? – ne sommes pas des « bouches nourries à l’impérialisme », parce que ça, c’est ce que racontaient les Staliniens pour défendre l’URSS contre le Bloc occidental : la Russie n’est pas impérialiste, ce sont les pays occidentaux et tous ceux qui y vivent qui le sont ! Malheureusement, quand on ne sait pas ce qu’est une classe sociale, et quand on REJETTE sans le dire la lutte de classe, on ne sait pas que la bourgeoisie et le prolétariat, ce n’est pas la même chose. Quant à parler de « privilégiés » en ce qui concerne la classe ouvrière des pays développés, je souhaite aux auteur(e)s de ce texte d’aller expliquer ça dans une AG de n’importe quel secteur en lutte, juste histoire de se marrer ! Les auteur(e)s de ce texte n’ont rien à voir avec les exploités qu’ils prétendent défendre et qui accueillent les migrants les bras ouverts, comme des frères à qui il faut venir en aide dans la plupart des cas ! Ce qu’ils défendent, c’est que les exploités des pays développés ont les mêmes intérêts que leurs exploiteurs !
Nous serions des « consommateurs moyens »? Eh bien, libre aux auteur(e)s de ce texte de nous expliquer comment vivre dans un pays développé sans être « consommateur »! Quant à identifier tous les habitants des soi-disants « pays impérialistes » aux Etats qui les dirigent, c’est un mensonge de plus de ce texte, qui commence à en comporter beaucoup ! Nous « pillons » le Tiers-Monde ? Non, certainement pas : c’est le capitalisme qui enrichit les uns et appauvrit les autres, et il y a des bourgeois dans le Tiers-monde qui vivent très bien, merci pour eux !
Quant à ce que veulent réellement les auteur(e)s de ce texte, on ne le saura pas en le lisant ! L’horizon politique de l’antifascisme et de l’antiracisme, c’est la démocratie bourgeoise, c’est bien pour cela que les révolutionnaires ont TOUJOURS REJETÉ ces deux théories politiques, issues comme bien d’autres choses… du Stalinisme.
C’est la classe ouvrière et la lutte de classe que les auteur(e)s de ce texte rejettent, et c’est tout. Que le GARAP le leur mette sous le nez n’a pas l’air de leur plaire, mais dès que la lutte devient politique, on retrouve le GARAP, pas les gens qui ont écrit ce texte. C’est un signe…
Ca ressemble à du trollage, je mets en débat en attendant de voir avec les autres modos. Commentaires passés en modération à priori.