—– Original Message —–
From: Luc Douillard
To: Collectif Enfants Etrangers
Sent: Wednesday, October 27, 2004 11:48 PM
Subject: Tract unitaire syndical sur les expulsés de Nantes

Avant de revenir sur les événements de cette journée d’aujourd’hui mercredi, il convient de relire la déclaration unitaire syndicale de ce matin, car elle a eu son importance :

—–début de déclaration unitaire ————-

CFDT – CFTC – CGT – FSU – Union Syndicale Solidaires G10

Dépêcher les forces de police contre 4 enfants en bas âge dont un bébé de 18 mois, et leurs parents, qui ont osé chercher une protection et un toit dans la Maison des Syndicats, cette décision prise par la Mairie de Nantes est :
– humainement inacceptable
– socialement injuste
– politiquement condamnable

Embarqués dans des fourgons de police, les enfants, leurs parents à Waldeck-Rousseau [commissariat central de Nantes, NDLR], pour leurs signifier leur mise en garde à vue, signifie que dans la ville de Nantes, ceux et celles qui sont les plus fragilisés, qui subissent les connaissances d’un monde injuste sont traités comme des délinquants de droit commun.

Quels crimes ont-ils commis ? Aucun !

La scolarisation des enfants met en relief une intégration sociale et une volonté de respecter, dans une ville d’accueil, des devoirs de tous citoyens.

Quel est l’avenir de ces familles ?

La Préfecture, la municipalité de Nantes, vont-elles faire chorus pour offrir, comme seule solution un billet d’avion, synonyme d’expulsion et de déracinement pour ces enfants dont certains sont nés en France.

Où en est, à Nantes, le respect du droit du sol ?

Les organisations syndicales CFDT 44, CFTC 44, CGT 44, FSU 44, G10 Solidaires, appellent la population nantaise à un sursaut démocratique et humanitaire, pour imposer :
– la régularisation de ces familles
– le droit à un toit
– la continuité de la scolarisation à l’école

—————-fin du tract ——————–
Cette déclaration unitaire n’a pas été sans influence sur l’évolution positive de cette journée mouvementée,
et restera peut-être dans l’histoire du syndicalisme nantais, même si vous ne la lirez pas demain dans « Ouest-France ».