Par exemple, la ferme des COPAIN propose le creusage d’un lac pour de la pisciculture. Dans la lignée de La Grée qui a eu l’idée d’une ferme d’escargots (en pénurie sur le marché), idée qui a beaucoup plu à la préfète, la ferme de nos copain.e.s cherche aussi des idées pour ré-adapter son futur marché, en détournant la volonté incontrôlable de certain.e.s de creuser des tranchées. On commence déjà à se demander si ce n’est pas plutôt une fosse commune que nos ami.e.s creusent si avidement pour pouvoir nous accueillir au cas ou une cinquième et définitive débâcle de Lascar nous soit fatale.

Pendant que tout le monde – médias, fachos, partis et gouvernement – se moque du mouvement libertaire, incapable decritiquer en bloc la domestication d’une zone libre et de ses gens, dépendant encore une fois des avant-gardes intellectuelles qui puent la manipulation et l’autorité… les bonnes manières hypocrites de Lundi.am reprennent leur place dans les processus d’auto-critique. Les interviews du Doc du Réel font même pleurer Stalone. “ll n’y a rien dans ce qu’ils nous avaient dit, dans les règles du jeu”, comme nous dit par exemple Maël, bureaucrate anti-autoritaire et barricadier légal.

Ce qu’on nommait hier de « collectif » redevient peu-à-peu « commun » (comme une fiche individuelle pour tou. te.s). Ne pleurez pas: peut-être que la zad ne vaincra pas, mais, comme les châtelain.e.s locaux du CMDO l’affirment depuis la kermesse du 10 Février : « ZAD will survive ».

Malgré cela, deux de ces châtelains survivalistes ont été gentillement raccompagnés à la sortie d’une teuf sur un lieu de la zone ce week-end, et un de leurs domaines pris d’assaut.
Histoire de mettre en lumière les conflits internes à la zad, et de les projeter contre le monde qui nous engouffre. C’est une histoire de confiance, entre nous et ceux et celles qui mettent sa vie en jeu pour cette zone.

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Comme se conformer à cette idée dystopique du présent ne convient pas à tout le monde, voici une affiche en proposition pour que ces idées de délégation, de composition à tout prix, d’avant-garde et de (ses) compromis avec l’État ne passent plus dans le futur, surtout à partir du 14 Mai – quand un « comité de pilotage » de l’État définira la pertinence des projets en voie de légalisation.

Sur la ZAD, comme ailleurs… Foutre la merde : tout un art.