28 avril : nantes contre les répressions
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Category: Local
Themes: Anti-répressionLuttes étudiantes/lycéennesLuttes salarialesMouvementResistances
Places: Nantes
300 personnes ont ensuite défilé, encadrées par un nombre au moins équivalent de CRS, très énervés, qui ont empêché la manifestation de suivre le parcours prévu, à coups de matraque et de gaz. Une habitude. Après une heure de marche plutôt calme, la foule s’est retrouvée nassée sans raisons ni explications devant la préfecture. Un emprisonnement à ciel ouvert d’au moins une heure, pendant lequel les CRS ont à nouveau gazé et frappé les personnes encerclées, poussant même l’héroïsme jusqu’à arrêter un soignant. Heureusement, quelques chansons de lutte ont égayé cette fin de journée.
Ici comme ailleurs, construisons des solidarités entre toutes les cibles de la violence d’État.
Nous sommes parti.es sur le cours des 50 Otages depuis le lieu de rassemblement devant la préfecture. Rien à signaler jusqu’à notre arrivée à Commerce où nous avons voulu tourner à droite vers Médiathèque.
Bloqué.es immédiatement et aspergé.es à la gazeuse à main, nous avons du finalement tourner à gauche vers le Château. Les gens gazé.es ont été soigné.es au Maalox et au décontaminant. On prend l’itinéraire habituel en longeant le cours St Pierre, puis on rejoint notre lieu de départ devant la préfecture.
Là surprise, le canon à eau a été placé en face de nous et toutes les rues sont bloquées par les CRS. Nous nous installons donc dans la nasse. Très vite les CRS nous poussent pour nous entasser devant le monument aux morts, en nous accusant de bloquer la circulation (on leur fera remarquer qu’on n’avait pas non plus envie de rester là, et que ce sont eux qui nous empêchent de partir). Quelques manifestant.es protestent, iels se font à nouveau arroser à la gazeuse à main, et repoussé.es à coups de matraque. Pas de blessures graves heureusement.
Une personne qui se trouvait sur place avant notre arrivée est en train de faire un malaise, nous sommes 3 à essayer de jauger son état de santé quand une partie de la ligne de CRS qui nous entoure s’approche en douce et attrape le manifestant le plus proche d’eux, on ne sait pas pourquoi. Nouveaux remous de protestation et nouveau gazage, au final ,nous appelons les pompiers qui arrivent très rapidement et, guidés par les manifestant.es, prennent en charge la personne. Rien de grave apparemment. Ouf.
Après plus d’une heure de nasse, les derniers CRS se retirent et nous laissent partir. On n’a toujours pas compris le but de la manoeuvre, mais la personne arrêtée a été emmenée à Waldeck Rousseau, un appel à venir l’attendre devant le commissariat a circulé.
On rappelle aux personnes s’étant faite gazées de ne pas oublier de changer et laver leurs habits, et de bien nettoyer visage, cheveux et mains. Le gaz se fixe sur la peau et les vêtements, et peut continuer à agir même après que vous ne le sentiez plus.