On ne se laissera pas limoger
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionContrôle socialRépression
Lieux : LimogesToulouse
6h00 du mat’, le 27 mars 2018, les gendarmes débarquent dans deux maisons toulousaines. Il y a là différentes unités : entre autres, les sections de recherche de Toulouse et de Limoges, ainsi que leurs PSIG associés (pelotons de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Ce qui va être pris au long de cette longue matinée, c’est du matos informatique, des carnets, de l’argent, des téléphones, mais aussi des caleçons et des taies d’oreiller, pour l’ADN. Surtout, deux personnes sont embarquées. Après un passage éclair à la gendarmerie de Balma, départ pour Limoges, où les personnes sont présentées à la juge d’instruction. Celle-ci leur signifie que leur garde à vue est reconduite jusqu’au lendemain. Chaque personne sera retenue dans une gendarmerie différente, à quelques kilomètres de Limoges. Dans le même temps, une personne de Limoges subit sensiblement le même scénario.
Il est annoncé aux personnes de Toulouse qu’elles sont retenues dans le cadre d’une enquête pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et des dégradations en relation à des faits ayant eu lieu dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017 à Limoges. Elles resteront 36 et 38 heures en garde à vue, auditionnées longuement sur leurs positionnements politiques et leurs fréquentations. Ces deux personnes sortiront sans mise en examen. Néanmoins, la personne de Limoges reste en GAV. Nous savons que d’autres perquisitions et arrestations ont eu lieu le mercredi matin à Ambert, et que les personnes ont été placées en détention provisoire pour 4 mois renouvelables deux fois. On ne peut affirmer un quelconque lien entre ces événements à l’heure actuelle.
Au vu de ce qui a été dit, on peut supposer qu’il y eu des écoutes et des filatures depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une instruction, suivie d’une commission rogatoire, ouverte le 20 octobre 2017 et renouvelée le 13 décembre 2017 (13.12…). Gageons que cette surveillance ne concerne ni les seules personnes auditionnées, ni ces seules villes.
Derrière l’appellation floue d’association de malfaiteur-rice-s, il apparaît que l’Etat cherche à criminaliser des liens entre des gens, des lieux fréquentés, des modes d’organisation, idées politiques et pratiques. C’est là un éventail large qui peut être constitué en faisceau de suspicion : manger dans un squat, utiliser des listes mails sécurisées, participer à des actions, organiser des rencontres, faire du sport ensemble, communiquer, se déplacer. Et même faire des pâtes au fromage.
Il est important de repréciser nos solidarités, et de continuer à lutter, à tenir pour déjouer les stratégies judiciaires.
Toutes malfaiteurs,
Adhérons à l’association!
Les faits incriminés semblent être ceux là :
https://nantes.indymedia.org/articles/38560
https://www.lepopulaire.fr/limoges/justice/2018/03/31/plusieurs-personnes-placees-en-garde-a-vue-pour-l-incendie-des-voitures-de-gendarmes-a-limoges_12795833.html
La personne de Limoges a été placé en détention provisoire pour un an renouvelable
Ca existe un an renouvelable ?
Si oui, dans quelles conditions ?
4 mois en correctionnelle, 12 en criminelle. C’est les régles de la détention provisoire.
un autre article :
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendie-dans-une-caserne-de-gendarmerie-a-limoges-un-homme-a-ete-ecroue-1522770190
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Pour un crime
La durée initiale du placement en détention provisoire ne peut pas excéder 1 an.
La détention peut être prolongée par périodes successives de 6 mois maximum chacune.
La durée totale de la détention est limitée à :
2 ans, lorsque la personne mise en examen risque une peine inférieure ou égale à 20 ans,
4 ans, pour certains crimes graves : multiples meurtres ou viols, trafic de stupéfiants, terrorisme, proxénétisme, extorsion de fonds, crime commis en bande organisée….
3 ans, dans les autres cas.
Les durées maximales de détention sont augmentée sd’1 an lorsque l’un des faits constitutifs de l’infraction a été commis hors de France. Par exemple, si des armes ont été achetées à l’étranger.
À noter :
les limites peuvent être exceptionnellement repoussées de 8 mois supplémentaires par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel.
Désormais on sait qu’il y a un lien entre les arrestations de Toulouse et de Limoges et qu’il s’agit d’une seule et même histoire (incendie de véhicules gendarmesques à Limoges à l’automne 2017).
Par contre qu’en est-il des arrestations d’Ambert ? On sait seulement qu’il y a deux personnes en détention et qu’il s’agit d’une affaire gérée par le tribunal de Clermont-Ferrand.
Quelqu’un a t’il plus d’infos ?
Ben en tout cas dans un article de journaleux ils lient les grillades de Meylan et Limoges : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/voitures-gendarmerie-brulees-gardes-vues-detention-provisoire-1451893.htm
Ce qui pourrait dire qu’il y a aussi une instruction du côté de Grenoble … bien que la presse n’est pas omnisciente, et qu’il faut pas tomber dans la parano.
Une version en anglais inspirée du texte : https://borderedbysilence.noblogs.org/post/2018/04/04/news-on-repression-of-anarchists-in-france/
S’il est quasiment évident qu’il y a une instruction ouverte à Grenoble pour l’incendie de Meylan, il n’est pas évident qu’il y ait un lien avec Limoges/Toulouse. En tout cas je n’ai rien vu de ça dans tout ce que j’ai lu pour l’instant sur le sujet.
De même pour Ambert où c’est le tribunal de clermont-ferrand qui orchestre, on ne connait pas l’origine des faits. En tout cas, je n’ai rien dessus pour l’instant.
Donc instructions à Limoges (des arrestations), à Clermont_Ferrand (des arrestations), à Grenoble (ça patine !)
Mauvais temps….