Lundi 27 septembre dernier, aux alentours de 18h, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans toute la France : à Paris, Montpellier, Nantes, Avignon, Nancy, Marseille, Castres, Bourges, Roanne et en Gironde. Intermittents, chômeurs, salariés, précaires et militants de tout poil réinventent une nouvelle forme de lutte indépendante de toute organisation syndicale et/ou politique, dans un esprit d’échange et de convivialité.

A Nantes, plus de 80 personnes se sont retrouvées à 18h, place du Commerce. Des tracts appelant d’ores et déjà à se revoir lundi prochain (04 octobre) ont été distribués. Même endroit, même heure. Des banderoles ont été déployées : « Contre l’apartheid social », « Non à la politique anti-sociale du gouvernement », « Pour de nouveaux droits collectifs en Europe », … On pouvait également prendre connaissance d’articles de presse ou de communiqués militants dénonçant le plan de « coercition sociale » de Borloo, ou rappelant les derniers cas tragiques de précaires de l’hexagone réprimés pour avoir cherché à sortir de leur condition misérable. Les plus éloquents et/ou les plus aventureux se sont relayés au mégaphone installé sur pied au milieu de la place. Les journaleux cherchent alors les organisateurs de cet évènement « informel » ( ?). Il n’y en a pas. Mais que se passe t-il… ? Un accordéoniste a conclu cette soirée sur des airs enlevés, dans une allégresse joyeuse et militante de circonstance, agrémentée d’un petit coup de rouge à prix libre. Chacun, chacune a regagné ses pénates, après s’être donné rendez-vous et avoir commencé à réfléchir à la façon la plus pertinente de se faire entendre et voir. Au programme, donc, sous réserve, lundi prochain : musique, jongle, spectacle, dégustation, déclamation et… dénonciation toujours plus vive, toujours plus.