Zad-nddl – et toc ! récit d’un jour de victoire
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Category: Local
Themes: D281Zad
Places: Notre-Dame-des-LandesZAD
Bonjour,
Dans la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes, l’euphorie de la victoire, pour être fracassante, fut cependant de courte durée. Dès le lendemain soir, lors de son assemblée extraordinaire, le mouvement dut prendre à bras-le-corps un sujet à propos duquel il se dispute depuis tant d’années : la route des chicanes. Jeudi 26 janvier, après une semaine de travaux, de discussions interminables et de franches engueulades, nous avons finalement démonté les derniers édifices qui obstruaient la chaussée, tout en nous réengageant à la bloquer si de nouvelles menaces d’expulsion se faisaient sentir. Le lendemain, la préfète, après un bref passage en voiture, annonçait l’ouverture imminente de négociations. Ces tensions au sujet de la D281 nous auraient presque fait oublier notre émotion à l’annonce de l’abandon.
Nous désirons donc partager avec vous les lignes qui suivent, écrites à chaud, et qui entendent combler cette lacune.
Vous pouvez également les lire ici :
https://constellations.boum.org/spip.php?article218
Et là
https://lundi.am/ET-TOC
…………….
Et TOC ! Récit d’un jour de victoire
Pourquoi y avait-il tant de gendarmes autour de la zad le 17 janvier ?
Pourquoi l’hélico faisait autant de bruit dans le ciel enfin bleu au-dessus du bocage ? Pourquoi les journalistes parlaient-ils tant d’évacuation, de futurs blessés, de morts même, alors que dans la zone, pas un flic ne montrait le bout de sa matraque ? Pour couvrir l’événement. Couvrir le bruit retentissant que cette victoire allait faire résonner, ici, partout. Couvrir de peur et d’angoisse la liesse qui s’est emparée de tout un mouvement de lutte, endiguer cette énergie pour ne pas qu’elle déborde des écrans, des ondes, des éditoriaux.
Couvrir, comme un voile de menace pour que ce triomphe n’apparaisse pas comme tel. Mais il est des instants qui ne se laissent pas aisément recouvrir. La victoire contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est de ceux-là.
La veille, à la radio, une habitante de la zad avait dit : « demain, nous avons rendez-vous avec l’histoire ». Ça fait peur, l’histoire, quand elle déchire bruyamment les plateaux remplis d’experts, les sondages, le calme plat qu’ils entretiennent. Quand elle crève enfin l’écran.
À midi, on était presque une centaine dans la salle d’accueil de la Rolandière à attendre la déclaration du Premier ministre. Dehors, derrière les rideaux trop courts, les journalistes avaient faim. Et nous, dedans, bien que cachés du spectacle, nous en formions le cœur. On écoutait à la radio des envoyés spéciaux en direct de notre pas de porte. Ambiance spéculaire. Il nous a fait longtemps languir, Édouard Philippe, puis il l’a dit, enfin, que nous avions gagné, il a craché avec difficulté ces mots-là qui prenaient effet immédiatement sur nos vies. « C’est aussi dur pour lui que de chier un oursin ! » a dit le naturaliste, toujours friand de métaphores animalières. Après de longues embrassades agrémentées de cris de joie, nous avons couru en haut du phare qui surplombe la ferme. Quelqu’un a sorti de son épaisse veste une bouteille de mousseux qu’il a sabré avec une serpette. Puis dans le rougeoiement des fumigènes, nous avons hurlé, chanté. On pouvait voir au loin la tour de Bretagne, symbole hideux de leur empreinte. Et pour tous ceux-là qui ont voulu réduire au silence nos existences, nous avons déployé ces mots : Et toc !
En redescendant, les marches n’avaient plus tout à fait la même consistance, parce qu’alors on savait que jamais il n’y aurait à leur place une tour de contrôle. Il nous aura fallu un demi-siècle pour l’effacer définitivement du futur, et ça y est, elle n’est plus là. Le phare, lui, tourne encore.
La route brillait sous nos pas, le champagne y faisait de petites taches blanches. Nous allions chercher les autres, tous les autres, ceux qui ont permis, par leur détermination parfois discrète, de tenir. À la Wardine, notre nombre a doublé, et nous avons marché, ivres de joie, jusqu’à la ferme du Liminbout. Les « merci » ont plu face à une Sylvie étonnée, ne semblant pas encore réaliser que sa ferme ne serait pas rasée, ni ses bêtes chargées dans des bétaillères escortées de CRS. À quelques mètres, l’auberge des Q de plomb. Nous n’avons pas pu rentrer tous, et nous avons crié aussi fort que possible « merci », à Claude qui nous servait du vin. « Un discours, un discours ! » Mais Claude n’aime pas les mots inutiles, alors il a simplement dit : « à la vôtre ! » Nous avons chanté à nouveau, pour lui, pour nous, avant de continuer notre tournée. Il fallait encore traverser des champs, des clôtures, emprunter des chemins boueux pour rejoindre la Vacherit. Nous entendions, à travers les haies et les talus, d’autres groupes sur d’autres sentiers qui s’y dirigeaient aussi. En approchant du hangar, on s’est pris la main, et notre farandole a ceint la foule de ceux qui nous attendaient, vite emportés par le rythme de nos chants essoufflés. Il y avait ici « le mouvement ». Les tout vieux qui avaient vu la naissance du projet, les tout jeunes qui étaient venus défendre la zone, les paysannes, les retraités des comités, les acharnés des tribunaux, les saboteurs de 2012, les amateurs de barricades, tout le monde. Et ça a tourné, sauté, ri, jusqu’à ce que l’équilibre de chacun ne soit plus assuré que par les épaules de l’autre. Seuls, nous serions tombés.
Notre barde a alors fait une entrée fracassante : « l’abandon, c’est maintenant », avons-nous entonné avec lui, tube qu’il a écrit il y a pourtant quelques années, et qui prenait en ce jour un tour prophétique.
Lorsque sa voix s’éteignait, des dizaines d’autres reprenaient. Il y a plus de quarante ans, il avait écrit la chanson de la lutte du Larzac, dont on nous parle tant ces derniers jours. Ses cheveux étaient plus longs, alors, et la victoire n’avait pas ce goût radical, offerte qu’elle était par un Mitterrand fraîchement élu. Pas d’oursin à l’époque.
Peu à peu, la danse nous a pris, jusqu’au matin pour certains. Une danse étrange, les corps serrés ou s’envolant portés par des bras mêlés. C’est nous tous qu’on portait en triomphe, tandis que le futur battait le tempo. De temps à autre, quelqu’un s’arrêtait, éberlué : « on a gagné, bordel ! » Et les bras se relevaient, impatients qu’ils étaient de regagner les airs. On en a oublié que l’aube n’aurait pas la couleur du passé. On aurait voulu que vous soyez tous là, avec nous. Et en fait vous y étiez. Et vous y serez le 10 février, afin que l’on fête dignement non pas la fin d’un mouvement, mais cette victoire, augure d’un inconnu grisant, qu’il nous incombe de construire.
Collectif Mauvaise Troupe
https://constellations.boum.org/
P.S. : Vous trouverez toutes les informations à propos de la grande journée carnavalesque du 10 février à l’adresse suivante :
http://zad.nadir.org/spip.php?article5060.
Même pas pu finir de lire l’intro tellement autant d’enfumage ça donne la nausée. Encore une belle ré-écriture de l’histoire que voilà. Mais ON oublie pas toutes vos trahisons, vos manipulations d’AG et ce que vous avez fait sur la D281.
et toc !
des commentaires ont été masqué.
pour rappel l’insulte méprisante, même si ça défoule, ça fait pas partie de la charte de indymedia, par contre y’a surement moyen de développer un argumentaire politique un peu…
Pas de soucis on va développer mais tu as peut être des choses à dire et à écrire suite à ta présence à l’AG ????
Bien à toi
Se contenter de balancer “à vomir”, “enfumage” et “trahisons”, c’est de l’argument politique ?
Le texte qui suit a été lu le soir de l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport, devant quelque 300 personnes en plein centre-ville de Rennes, ouvrant la voie à un feu d’artifice triomphal:
“Ce mercredi 17 janvier, en début d’après-midi, Edouard Philippe entendait assumer le rôle de mettre fin à une lutte historique, vieille de plus de 50 ans, par l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Nous saluons vivement la puissance d’un mouvement aux pratiques diverses qui a su triompher de l’Etat!
En revanche, nous restons et appelons à rester alertes. Car si la lutte contre l’aéroport trouve une issue victorieuse, la lutte pour la victoire de la Zad, elle, continue.
Les hérauts de la politique gouvernementale ont innondé ces derniers jours les journaux, les chaînes de télévision et les stations de radio d’un flot de mots hostiles à la Zad. Il est vrai que l’existence d’un mouvement d’occupation vieux de dix ans est une réelle humiliation pour ceux qui entendent tenir les rennes de l’aménagement du territoire au profit de l’économie.
Rester alertes signifie donc aujourd’hui savoir se rendre disponible à l’action. Depuis deux ans, le Comité Zad de Rennes se rassemble au rythme des menaces d’évacuation de la zone. La menace ne disparaît maheureusement pas après l’abandon du projet. Aujourd’hui encore, le déblayage des routes principales qui traversent la Zad peut faire l’objet de tensions avec les forces de l’ordre, et nous ne laisserons quelque opération policière que ce soit se faire sans réagir.
Nous répondrons encore présents pour faire triompher la Zad, fidèles que nous sommes à l’en-dehors qu’elle ouvre au sein même du monde capitaliste.
Rester alertes signifie aussi prendre part largement à la grande fête qui secouera la Zad le 10 février prochain, saluant le dernier souffle de la Déclaration d’Utilité Publique et l’enterrement du projet.
Si les leçons de cette lutte victorieuse doivent se répandre partout, ce rendez-vous donnera également lieu à une grande rencontre entre tous les comités de soutien, pour s’organiser et penser ensemble l’avenir de la zone et de nos liens avec elle.
La victoire de la lutte anti-aéroport nous confirme qu’il n’est pas vain de combattre, ici aussi à Rennes, l’aménagement du territoire dont le tout nouveau centre des congrès est l’étendard. Cette victoire renforce notre détermination à arracher des lieux à la ville, pour troubler encore la mise en bon ordre du centre de Rennes.
Nous rappelons en ce sens que chaque événement au centre des congrès doit être le prétexte à la perturbation de la reconquête du centre-ville, si chère à Nathalie Appéré.
Par ailleurs, passé ce pallier (et non pas des moindres!), le Comité Zad de Rennes se consacrera dans ses prochains rendez-vous à la question primordiale de son devenir propre, ainsi que celle, intrinsèquement liée, de l’avenir de la Zad. Ceci en vue de la rencontre intercomité qui suivra la fête du 10 février mais aussi et surtout dans la perspective de renforcer ses liens avec l’intense expérience de l’autonomie politique éprouvée ces dernières années, et qui, nous le souhaitons et l’encouragerons, s’éprouvera encore pendant de longues années.
Mais dans l’immédiat, l’heure est aux réjouissances et à la réaffirmation de notre détermination!
Que vive la Zad!
Comité Zad de Rennes,
sur la place Ste Anne,
au soir de l’annonce qui stoppa nette, après 50 ans,
la cavale des gouvernements successifs.”
Encore un texte odieux et auto-satisfait, omettant soigneusement tout le manège dégueulasse des politiciens et stratèges de la ZAD. Décisions prises à l’emporte-pièce, autoritarisme de rigueur, mépris des composantes moins propres et intégrables de la zone.
On savait que les appellistes, anosamistes, maintenantistes et petits chefs assimilés nous trahiraient à la première occasion, vu que c’est là leur habitude. La vitesse et la violence de ces manœuvres a tout de même réussi à nous écœurer.
On vous conseille de bien surveiller vos arrières pendant vos sales négociations, dans votre itinéraire de néo-propriétaires. On n’oublie jamais, on pardonne jamais.
Merci Mauvaise Troupe.
Un commentaire a été invisibilisé.
Contrairement à ce que pensent certain-e-s, le site indymedia n’est pas fait pour de la délation. Il est possible de dénoncer des comportements abusifs de groupes (association, parti, syndicat, ou autre dénomination générale, voire des “personnalités publiques” même si ce terme est glissant) sur des bases politiques d’horizontalité et d’émancipation. Pas de nommer des personnes privée.
Partant du principe qu’un groupe n’est jamais uniforme, si ces comportements abusifs sont avérés, au groupe de les réguler et/ou d’expliquer en quoi eux aussi dénoncent ces pratiques.
N’étant pas de la zone, et après lecture de ce court texte qui se contente de raconter une journée d’euphorie au moment de l’annonce de l’abandon du projet (euphorie partagée un peu partout en France au même moment), je ne vois pas ce qui constitue une “trahison dégueulasse” ou une “manœuvre gerbante” dans ce texte, ni ce qui mérite des menaces explicites.
L’ambiance sur ce site est particulière …
Tu m’étonnes, Francis. Y’a beaucoup de rageurs par ici mais peu qui savent articuler des critiques en mode thèse-antithèse-synthèse. Du coup oui, on a du mal à comprendre.
Ceci dit c’est peut-être ça le souci, non ? Que des gens qui ont du mal à s’exprimer dans les codes normés voire littéraires ne se reconnaissent pas dans des récits de bouts de leur vie ? Et même peut-être, des personnes qui n’ont pas pu vivre les même chose par peur d’encore plus disparaitre ?
il me faut du collyre, j’ai les yeux qui piquent en lisant ce texte !
c’est pas possible autant d’hypocrisie et de réécriture de l’histoire.
vous me direz, c’est pas la première fois qu’on a un texte unilatéral de l’ensemble-du-mouvement qui fait genre que tout est beau tout est bien on est unis on a gagné alors que la réalité est bien moins simple et sympathique.
et c’est “normal” que tout ne soit pas rose.
juste, là, ça atteint des sommets.
bravo les zadistes-médiatiques, vous faites fort !
pour beaucoup d’entre nous, l’histoire de la zad depuis les premières maisons squattées il y a dix ans jusqu’à maintenant et après, ça restera une lutte contre le pouvoir, lutte lors de laquelle on a mis nos vies en jeu, c’était et c’est certainement pas une lutte pour se faire mousser, se donner de l’importance et passer à la télé. alors les p’tits chefs, les j’en-ai-rien-à-foutre-des-autres, les comités secrets qui prennent des décisions pour l’ensemble-du-mouvement, faites pas les fiers SVP. aujourd’hui comme hier, il y aurait pas mal d’autocritique à faire, pas mal de manières de faire à modifier de fond en comble, peut-être même des “formes de vie” à remettre en question. hmmm ?
enfin, et ça sera peut-être anecdotique pour certain-e-s, mais sûrement moins pour d’autres, ce qui m’a foutu le plus la gerbe dans ce texte c’est ce passage:
“Peu à peu, la danse nous a pris, jusqu’au matin pour certains. Une danse étrange, les corps serrés ou s’envolant portés par des bras mêlés. C’est nous tous qu’on portait en triomphe, tandis que le futur battait le tempo.”
se trémousser pour la fin d’un projet d’aéroport tout en faisant l’impasse sur les conflits internes à la zad, les questionnements qui surgissent de la “gestion” imposée de la route des chicanes, c’est pas terrible… vous auriez pu avoir la décence de garder ça pour vous, comme on finit par garder nous aussi pour nous (pour l’instant ?) certains comportements merdiques auxquels on assiste dans ces maudites célébrations d’autosatisfaction.
Vinci, l’Etat, les p’tits chefs-zadistes-médiatiques, dégagez de la zad !
le D281 n’est pas touché! du nord de “l’Espagne”, pais vasco ZAD – NO TAV, zone de zentolen… ¡NO PASARAN! LA ZAD EST PARTOUT!
Rendez-vous le 10 au ZAD nddl!
Alors voilà. Une semaine est passée. Par où commencer ? Comment vous transmettre cette rage qui en ce moment m’anime ? Un descriptif chronologique serait vain, tou.te.s ont pu vivre de près ou de loin les événements. Impossible d’y échapper, trop puissant, trop profond. Les rappeler, point par point, n’aurait pas vraiment de sens, à part à faire rejaillir des blessures bien trop fraîches.
Alors, je vais commencer par ce constat simple : il y a une guerre de classes qui se déroule ici et ce sont les élites dominantes qui la mènent tambour battant. Et que la chose soit claire : je ne parlerai ici que du mouvement d’occupation et pas des autres composantes. Ces dernières restent dans leur logique, la normalisation et la légalisation sont dans leur mode de fonctionnement et il n’est pas surprenant qu’elles agissent ainsi. Par le coup de force.
Reprenons : guerre de classes, élites dominantes, humiliation. Reproduction du monde de l’aéroport, voilà ce que nous avons pu proposer de mieux à nos copain.e.s d’ici et d’ailleurs. Le nettoyage de la route, en niant toute sensibilité et toute critique, a pris finalement des allures d’opération de gentrification voire d’opération policière. Je ne me fais pas trop d’illusions : les élites dominantes ne feront que peu de cas de ce qui s’est passé. Au mieux feront-elles de plates excuses, accompagnées évidemment d’une explication « mais-comprenez-on-le-fait-pour-votre-bien ». Pas de remord. Trop à perdre. Trop à gagner ? Prêtes à vendre ce qu’elles ne vivent pas. Ici, plus qu’ailleurs, nous devons lutter contre cette classe, trop bien constituée, prête à tout, même à agir contre nous.
Afin de reproduire de vieux schémas, nous nous sommes aussi dotés d’une classe moyenne, intellectuelle et plus politisée, certes. Bien que sincère et convaincue, tellement plus consciente des mécanismes de domination, elle n’a pas su lutter, s’opposer. Impuissante. Pour éviter la guerre civile, elle a préféré temporiser, n’obtenant malheureusement que des « conditions de papier ». J’espère sincèrement que les derniers événements lui auront fait changer d’avis et qu’elle se désolidarisera a minima des élites dominantes. Ne plus servir de relais.
Concernant la suite, j’espère que la fameuse venue de la préfète sera la dernière présence policière sur la route D281 (sur zone?). Cette humiliation a été le point d’orgue d’une semaine folle, l’expression de cette haine de classe. Il faut nous organiser pour faire en sorte que plus jamais ne se reproduisent de tels événements, nous souder dans l’adversité et s’opposer à toutes manœuvres menées par cette élite dominante. La saboter. Sous prétexte d’un réaménagement de la route, de sa normalisation par la DIRO, il ne faudra pas tolérer une occupation policière d’une partie de la zone.
Ici, plus qu’ailleurs, sabotons les élites.
ZAD NDDL Blocage Anti-Autoritaire sur la route de nos a-venir
une petit trentaine de squatteurs on fait bloc aujourd’hui sur la D281 (route des chicanes, a la hauteur ou ils avaient arrêté mardi) contre la
continuation de ça normalisation appuyer par les bien-pensantes cmdo-esques et les marionnettes de la préfète et son état fascisante. Après tout les
gestes crapuleuse et méprisantes de la semaine passée ils osent aujourd’hui encore prendre les gens pour des cons et leur faire croire qu’ils doivent
avoir confiance en leur “négociations” et leur “solidarité” en cas d’attaque de leur collègues en bleu si la route est redonner a l’état, parce que
nous on est trop cons pour comprendre les (leurs?) enjeux. ya pas du bleu visible avec les engins, mais ya des flics, euhm, médiateurs qui les
escortent, ça pue le rouge-brun. Demain the same ? je ne sais pas si des automedias on pris un image, ça c’est passer plus au moins dans le calme se
blocage, y’avais juste des gros tentatives de manipulation et de brainwash par les adeptes de l’autorité. en tout cas les travailleurs nous ont
affirmer de pas continuer des qu’il ya une opposition de n’importe quelle type d’action. Ils l’ont bien compris, leur rôles de chair-a-canon dans
l’histoire, et nous ne somme pas(plus) DUP des tentatives de pression interne par le groupuscule pour qui la solidarité et la révolte ne sont que des
mots sur un papier.
par le billet de se blocage nous avons exiger
l’arrêt des travaux
La prise en charge totale et collectif de l’environnement D281 par les forces de la ZAD sans implication de l’état
La transparence totale de tout aspect de chaque étape des travaux et son coût + qu’ils soit valider collectivement AVANT d’y faire n’importe quelle
changement
perso je voulais ajouter la libération de tout nos camarades et toute amies sauvages ou domestique, mais les gens me disais que s’était un peut ambitieux pour aujourd’hui, j’ai du me plier a la volonté collectif… peut-être demain :D
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/notre-dame-des-landes-le-defrichage-de-la-route-stoppe-ce-jeudi-5538390
après le blocage et l’absence des engins qui dévorent le vivant, les camarades ont continué dans le soleil a construire la nouvelle construction
collectif a coté de la D281 ou il y avais le lama fâché (appel a dons : https://pbs.twimg.com/media/DUyv13tXkAAMslI.jpg)
Bonjour à toutes et à tous,
Nous sommes extrêmement content.e.s que le rapport de force que nous avons construit ensemble dans la lutte contre ce projet d’aéroport ait obligé le gouvernement à renoncer en annonçant l’abandon officiel du projet.
Cependant, bien plus qu’un simple aéroport, c’est surtout contre le monde qui va avec que beaucoup d’entre nous luttons. Et ce sera désormais un combat dur à mener pour faire en sorte que tout ce qui s’est construit sur la ZAD – entre le gen.te.s, dans les champs, dans les maisons, ou sur les routes – puisse continuer à vivre et à s’expérimenter.
Se battre contre le monde qui va avec cet aéroport, c’est aussi se battre contre toutes les autres expulsions. Et nous pensons notamment à la fac occupée depuis presque deux mois par des dizaines de jeunes exilés.e.s réclamant un logement décent et l’arrêt des galères administratives.
Ce soir, nous pensons à toutes les forces qui ont permis l’abandon du projet d’aéroport, et notamment à toutes celles et ceux qui se sont motivé.e.s en France et ailleurs. Nous pensons également à toutes celles et ceux qui continuent à se battre avec chaque jour plus de rage contre le monde qui va avec cet aéroport.
Alors, c’est en soutien à toutes ces luttes que nous voulons partir en manif maintenant.
Plus que jamais, nous lutterons pour maintenir le rapport de force et arracher d’autres victoires.
https://nantesnecropole.noblogs.org/post/2018/02/01/prise-de-parole-du-cnca-lors-du-depart-de-la-manif-pour-feter-lannonce-de-labandon-de-laeroport-de-nddl-le-17-01-2018/
apparemment certaines personnes sur la zad tiennent absolument à ne pas gagner. Elles font donc des pieds et des mains pour pouvoir se faire expulser dignement, en toute impuissance, à 40 contre une armée de flics. C’est ainsi qu’elles auront gagné le droit de cracher sur tout le monde, et particulièrement sur celles et ceux qui font en sorte d’empêcher effectivement toute expulsion sur la zad (étant entendu qu’il faudra plus que des chicanes sur la d281 pour cela).
C’est bien beau de lutter contre l’aéroport (mais était-ce vraiment le cas ?) et son monde, mais si c’est pour s’arranger pour ne jamais gagner, on ne voit pas trop l’intérêt…
par ailleurs, sur une dizaine de commentaire “critiquant” ce texte, seuls 3 arguments sont avancés :
– ne pas parler des tensions autour de la route (ce que fait pourtant l’introduction)
– rapporter les danses le soir de la victoire (mon dieu, de la joie dans ce monde-qu’on-veut-crâmer, c’est affreusement dominant)
– être “médiatique” parce qu’on poste un texte sur indymedia (et sur lundi matin, il est vrai).
bref, ça vole haut…
Alors pour les zadistes-médiatiques, il ne s’agit pas de les critiquer parce qu’ils publient un texte sur indy-nantes (pas même sur lundi-am), mais plutôt parce qu’ils s’approprient le discours de “l’ensemble du mouvement” d’une part, et d’autre part parce que ça fanfaronne sur mediapart dans des longues interviews à gerber (où par exemple on considère en souriant que c’est génial qu’il y ait des animaux d’élevage produits sur la zad et que ce seront bientôt des marchandises copyrightées zad, des trucs comme aç bien dégueus), ainsi que sur tout un tas de médias mainstream, et ce depuis de longues années (toujours les mêmes – tu sais très bien tout ça, non ?), et même, récemment, dans des docus-entretiens avec RT et spoutnik, médias russes à la botte de poutine… bref, ça va loin cette histoire de zadistes-médiatiques, c’est vraiment pas juste un ou deux textes moisis sur indy-nantes ou lundi-am.
Autrement, c’est un renversement mal foutu ton reproche de “il faudra plus que des chicanes sur la d281 pour empêcher l’expulsion de la zad”, parce que bien évidemment tout le monde sera d’accord avec ça. Mais il semble que pas mal de gens pensent que perdre la route des chicanes rendra plus difficile la résistance aux prochaines tentatives d’expulsion. C’est là que ça se joue, sur cette question “stratégique”, pas sur un truc de purisme. Et aussi, bien sûr, ça se joue sur le plan de comment ces choses-là (le “nettoyage” de la d281) ont été décidées, par qui, à cause de quelles pressions, en utilisant quels modes de débat-conflit-menaces…
À méditer, vraiment.
N’hésitez pas à jeter un oeil sur le hashtag #zad..
On voit le vrai visage de l’ACIPA, nauséabond, autoritariste, “on est chez nous”, etc…
Certain-ne-s ont déjà oublié, pour leur plus grand bien mental et leur confort de bourgeois, que sans les zadistes de la zone est et autres anars venu-e-s en soutien en 2012, l’ACIPA aurait déjà disparu depuis belle lurette, puisque l’aéroport serait déjà là ! Triste histoire des luttes qui se répète, on s’allie avec les orgas citoyennistes pour soi-disant l’unité, le rapport de force, et à la fin on se fait avoir comme pas deux…
Christophe JAUNET
?
@JAUNET3
5 hil y a 5 heures
Plus Christophe JAUNET a retweeté Christophe JAUNET
#NDDL. Après avoir montré leur cul à la préfète, quelques zadistes chercheraient-ils à se faire botter les fesses par les gendarmes… ?Christophe JAUNET ajouté,
Christophe JAUNET
Anthony Meignen?
@AnthonyMeignen
Suivre Suivre @AnthonyMeignen (secrétaire ACIPA)
Plus
En réponse à @JAUNET3
C’est tout ce qu’ils méritent ! #NDDL ex #zad
(et ce n’est qu’un exemple de tweets nauséabonds de la part de citoyennistes…)
http://lemans.maville.com/actu/actudet_-notre-dame-des-landes.-d-irreductibles-zadistes-bloquent-le-chantier_fil-3373274_actu.Htm
Notre-Dame-des-Landes. D’irréductibles zadistes bloquent le chantier 3
Des zadistes vivent toujours aux abords de l’ex-route des chicanes et empêchent le déroulement du chantier qui doit rendre la RD281 à la circulation.© Franck Dubray / Ouest France
Pour le deuxième jour consécutif, ce vendredi 2 février, le débroussaillage de l’ex-route des chicanes est stoppé. Une vingtaine de zadistes incontrôlables refuse de partir. La coordination des opposants ne parvient pas à les raisonner.
« Le retour à l’état de droit », annoncé par la préfète le 26 janvier lors de son rapide déplacement sur la RD281, était prématuré. Certes la chaussée de l’ex-route des chicanes, qui traverse la Zad, est dégagée des obstacles matériels, mais elle n’est pas libérée pour autant. Un groupe de zadistes est toujours présent sur la RD281, et empêche la progression du chantier de débroussaillage.
Depuis jeudi 1er février, les travaux du conseil départemental sont stoppés. Ils avaient commencé mardi. « Les gendarmes déconseillent aux agents du département d’intervenir dans un secteur sensible, sur la route, à cause de tensions entre zadistes. Il n’y a pas de violence à l’encontre de nos personnels, mais si nous approchons, ça peut dégénérer. Ce vendredi, comme hier jeudi, nos agents ont donc fait demi-tour, et retenteront leur chance lundi », confirme à nouveau le Département.
« Ambiance désastreuse »
Les esprits s’échauffent en effet en deux points de la route. Déjà, la semaine dernière, le chantier de nettoyage par les opposants avait créé des tensions internes. « L’ambiance est désastreuse, se désole même un responsable de l’Acipa. Une frange de 20 à 30 irréductibles zadistes, épaulés par des anars de Nantes, ne veut rien comprendre et refuse de partir de la route. Jeudi matin, une délégation de la coordination des opposants a essayé de calmer les esprits. Sans réussite. Si bien qu’elle n’y est pas retournée ce vendredi. Ces irréductibles sèment même la division au sein des zadistes. »
Ceux animés par un vrai projet dans la Zad, « et qui, eux, ont bien compris qu’il fallait rester tranquille », n’ont pas réussi non plus à les raisonner par le dialogue, et semblent se désolidariser de ces ultras. Au-delà d’empêcher le bon déroulement des travaux, ils bloquent tout le processus censé préparer dans le calme l’avenir de la Zad avec l’État.
Intervention des forces de l’ordre ?
La situation est tellement bloquée qu’une intervention des forces de l’ordre paraît inévitable, limitée à la RD281, et avant le grand rassemblement national des opposants le 10 février. « C’est triste d’en arriver là. Mais si ces anars continuent à jouer aux cons, il faudra peut-être en passer par une journée de gaz lacrymogènes », regrette l’Acipa. Si c’est le cas, l’association d’opposants n’appellera pas à défendre la route, qu’elle souhaite voir se libérer pour être rendue à la circulation. « Les tracteurs n’iront certainement pas protéger cette bande-là ! »
Christophe JAUNET. Ouest-France
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-02-fevrier-2018
avec
José Bové
Député européen EELV
Jean-Paul Naud
Maire de Notre-Dame-des-Landes
Julien Durand
Porte-parole de l’ACIPA (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes)
et un zadiste mystère !
ils sont fort les communicants d’acipa
https://twitter.com/alsacenddl/status/957164174320259072
Il suffit d’écouter l’émission https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-02-fevrier-2018 : on entend bien le faussé qu’il y a entre un Julien Durand et “Camille”…
Tant que les “communiquant.e.s” de la zad ne remettront pas l’ACIPA à sa place, c’est à dire juste une des nombreuses composantes de la lutte, qui n’est pas plus représentative que d’autres, et qui met en avant son statut d’association pour se permettre de négocier en douce depuis des mois, peu de “zadistes” s’en sortiront. Seul.e.s celles et ceux qui accepteront de passer par la légalité pourront rester.
Et les autres vont être de plus en plus poussés à partir, par le chantage, par l’ostracisation, voire par la force.
Julien Durand et ses potes sont en train de foutre un bordel monstre et c’est un peu facile ensuite de stigmatiser les personnes qui tentent de s’y opposer.
Alors oui c’est super chouette les liens qui se sont tissés et c’est une vraie chance que les COPAINs aient fait un tuillage pour celles et ceux qui souhaitaient apprendre. Mais c’est pas une raison pour accepter des propos innadmissibles en AG, et désormais dans les mainstream.
Il est loin le temps joyeux des possibles de Sème ta ZAD…
A l’auteur de défaite 1 et 2:
– L’intro parle peut-être de la route, mais seulement de “franches engeulades”, et dans un tour de passe-passe ne mentionne pas les chantages, menaces et prises de pouvoir qui se sont déroulées pour en arriver là. On dirait du coup une décision unanime alors que ce passage en force (alors que les choses étaient négociables mais demandaient un peu de discussion et de respect) ne pouvait mener qu’à une décision inassumable par tout le monde sauf les chefs. Ré-écriture de l’histoire number one.
– Tout le monde ne dansait pas ce soir là, certain.e.s savaient déjà ce qui se préparaient comme désolidarisation (voire les propos de l’ACIPA plus haut). Par ailleurs tout “le mouvement” n’était pas présent à cet endroit à ce moment. Ré-écriture de l’histoire number two.
– Tu sais bien que quand on parle “d’être médiatique”, on parle d’une personne de mauvaise troupe qui passe son temps à jacter aux journaleux, même les plus ripoux type RT, et va jusqu’à se déclarer porte parole des occupant.e.s. Tout ça sans aucun mandat, et sans que personne ne puisse rien y redire. Rien à voire avec poster un texte quelque part. Ca, c’est ta ré-écriture de l’histoire à toi, special dédicace.
Après il faudra que tu nous démontre ce qu’on serait censé avoir gagné et tout serait fini. L’aéroport se fera pas ouais ok. Mais si la “victoire” se fait au dépend de la diversité de ce qui se vit sur la ZAD, ben ouais t’as raison c’est une défaite. Et vu les magouilles de certains groupes secrets d’occupants (CMDO) ces dernières années main dans la main avec les citoyennistes genre ACIPA/coord (qui ne rèvent que de dégager la ZAD depuis le début), ben ouais, y’a pas mal de gens pas franchement en confiance pour l’avenir.