#nddl: [la lutte continue] !!! une réalité cachée.
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : D281EconomieExclusion/précarité/chômageLuttes salarialesZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
De base nous luttons contre un aéroport, les évènements ont dépassé toutes les pensées, la convergence des luttes est née ici même à Notre-dame-des-landes je rappelle.
Pourquoi la convergence est née à NDDL, chercher dans l’histoire des luttes autonome jamais nous avons eu autant de diversités réunies sur une lutte qui dure dans le temps à l’échelle internationale.
Voilà plus de 5ans que la ZAD de NDDL vit une convergence des luttes bien évidemment complexe pas sans problème avec du sang qui coule aussi, de la violence, de la drogue, de l’ alcool, du n’importe quoi à des moments voir des personnes qui terminent dans un coffre tabassé et abandonné au bord d’une route presque morte.
Oui on appel ça une milice, le pas de police, pas de justice, amène certains à agir ainsi.
Un problème parmi tant d’autres, c’est comme PARTOUT quoi.
Aujourd’hui on ne veut plus de certains, pourquoi ?
Car sur la zone il va y avoir ceux qui veulent légaliser leurs butins de la lutte et d’autres souhaitent en vivre.
Et dire que certaines de ces personnes qui souhaitent se légaliser se sont fait de l’argent illégalement entre temps :)
Pourquoi pas laisser chacun vivre comme bon lui semble vous pouvez vous dire.
Tout simplement certains sont des collabos d’autres sont des associations qui elles sont déjà dans le légal avec leur structure, donc oui pour parler avec l’état et légaliser la ZAD.
Qui est qui ?
D’un côté notre vitrine politique l’ACIPAstoiquidécide avec ceux qui l’entourent (Front de gauche, NPA, les verts,
L’ACEDPA, COPAIN44, l’ADECA et de nombreux collectifs et comité avec divers autres associations de soutien).
De l’autre côté toujours les mêmes bien-sûr sans politique, sans associations, sans collectifs, on les appelle les arrachées, les violents, les casseurs, les cagoulés, les fainéants, les vaux rien, les incapables, les marginaux, les drogués, les alcoolos, des Zadistes quoi.
On sait que la lutte et la politique n’ont jamais été amis, on a quand même essayé , ici sur la ZAD de NDDL
voir bien voulu composer, mais ils n’en pensent pas moins, c’est dehors, mais on est dehors déjà :)
Je souhaite un peu parler de ces personnes qui rejettent le système et qui sont en train de se faire jeter de la ZAD de NDDL.
C’est pas très compliqué en vrai, pour 85% de ces personnes les services sociaux ont brisé nos familles en nous plaçant en famille d’accueil, en foyer ou orphelinat voir la rue très jeune pour certains.
Dans cette période échec scolaire, drogue et alcool sans suit pour aller finir en psychiatrie ou en prison.
Pendant des années de tristesse et de souffrance, un tel parcours amène forcément les personnes à rejeter le système qui les a mis là ou ils en sont, ( c’est à dire dans la merde ) Malgré ça toujours debout :)
C’est sur ce point que ça bloque aujourd’hui et c’est ce qui a creusé un fossé avec ceux qui sont pour le travail et ceux qui ne souhaitent plus entendre parler du travail voir une certaine jeunesse n’a jamais travaillé.
Car le moi je boss, je suis pas un branleur, ça en dit beaucoup.
On a pas à bosser pour être quelqu’un !!!?
En ce moment ça parle de médiation, il n’aurait pas du venir déjà mais bon et ça parle de libérer la D281 notre trophée de la résistance, acheter des bouts de terre et les autres en gros partirons. ( voir la milice s’en occupera )
Nous avons dans notre super ZAD plus ou moins de 50 personnes qui ne mangent pas vraiment à sa faim, malgré des arrivages divers de nourriture.
Nous dormons dans des conditions pas évidente malgré cela nous tenons sans se plaindre, mais aujourd’hui nous sommes oppressés de l’interieur par des personnes qui eux bien-sûr ont quatre mur autour d’eux des interrupteurs etc … pour parler de l’avenir de la ZAD et de ceux qui n’ont rien à faire sur la zone à défendre, oui parce-que pour certains, certains n’ont plus rien à faire sur la ZAD de NDDL.
Comment discuter avec une personne qui dort mal, mange pas à sa faim et manque de plein de
choses pour aller mieux ???
Beaucoup sont fatigués de lutter sur une zone ou des capitalistes productivistes nous étouffent pour un mode de production légaliste. ( bye bye la lutte)
Je voudrais rappeler aussi que cette jeunesse qui ne travaille pas, elle a été amené à ne pas travailler, sans orientation ou suivie, rappeler vous l’armée n’était pas totalement inutile, on en sortait avec des compétences et du savoir.
Vous pensez que de venir faire la fête sur la ZAD de NDDL c’est bénéfique ?
Tout ce monde et on galère encore a faire les poubelles des centres commerciaux, voir voler des vis pour bricoler ou les récupérer sur des palettes brulées, chercher dans les poubelles d’entreprise du matos.
Vous remplissez dans une bonne intention des caisses que vous penser servant à la lutte dans son ensemble ?
Non cet argent les cas sociaux n’en ont jamais bénéficié, ni en argent, ni en outils, ni en nourriture, ni en matériaux non non, L’ACIPAstoiquidécide n’a JAMAIS acheté ou offert des palettes de pâtes, des palettes de PQ, d’huile ou autres que dalle !!! On en voit pas la couleur en tout cas, vous avez du croire que vous donniez aux plus démunis peut être
Désolé de vous choquer nous n’avons JAMAIS était solidaire sur la ZAD de NDDL entre les moutons blancs et les moutons noirs, juste quand l’armada arrive la on est soudé cela depuis 2012.
Ce sont les comités et collectifs de France qui nous ont amené à manger pendant l’opération césar et la nous avons eux de la solidarité encore un petit peu aujourd’hui, grand merci à vous d’ailleurs, ça serrait bien de continuer.
C’est pas grâce à L’ACIPAstoiquidécide que nous avons pu nous nourrir.
Tout à diminué avec le temps et pendant ce temps bla bla oupi oupi hè
On est loin d’avoir gagné, venez nous aider à défendre la ZAD contre le CAPITALISME.
On a toujours besoin sans cesse de matos, outils, personnes déterminées.
Pour finir quelques chiffres qui n’aident pas notre jeunesse à chercher voir travailler, en 2012 plus d’1 Million500 chômeurs aujourd’hui on a dépassé les 6 millions :)
Voilà en gros le message, donc l’idée besoin de vous pour permettre à la ZAD de NDDL de continuer la convergence des luttes entamée il y a 5ans !!!
-un Zadiste-
Mieux vaut souffrir de la vérité qu’être heureux dans le mensonge !!!
J’ai adoOoré la blague, trop bon la parodie, merci, on y croirait presque, t’as refait ma journée !!
Tous ces miasmes…Et ce regard qui ne porte aucun lendemain, qui diffuse méthodiquement du venin et de la merde sur des unités construites à mains nues, dans le fragile et tenace équilibre de nos différentes convictions. Ton texte, on dirait une farce, ou une diarrhée chronique. Un déni de réel. Un point de vue élaboré depuis son petit domaine. Tu n’as rien compris. Ou rien voulu comprendre. C’est moche.
et ben dis donc, hans, tes lendemains n’ont pas l’air de vouloir inclure tout le monde…
La ZAD est un espace de solidarité dans lequel j’ai vécu et je retrouve dans ce texte des conflits qui existent mais qui méritent mieux qu’une caricature entre “méchants bourgeois qui ont l’électricité” et “pauvres zonards qui boivent de l’alcool dans le froid”.
Oui, la ZAD est un squat et comme tout squat, elle accueille des gens cassés, des gens qui n’ont pas eu le privilège d’avoir une famille soutenante, d’avoir des diplômes valorisables et d’avoir un réseau d’ami-e-s solidaires. Elle accueille celles et ceux qui fuient prisons, hôpitaux, contrôle social et société capitaliste.
Mais il y a un fantasme dans ce texte qui existe depuis 5 ans. On voudrait virer les zonards parce qu’ils font tâche ! Et la rumeur s’entretient au coin du feu en disant qu’il paraît qu’en AG, un type a dit “blablabla tuez les tous blablabla”.
C’est une attitude qui cache le mépris dont ces mêmes zonards (pas tous bien sûr, hein) ont pu faire preuve envers les paysans du coin, envers les personnes qui viennent soutenir la lutte et globalement envers tous ceux qui, à leurs yeux, représentent la société capitaliste. Attention si tu travailles pour avoir du fric, t’es juste une putain de raclure qui collabore au système. Merci Jeannot pour ta perspicacité !
Ça cache aussi toutes les positions qui, au sein même de l’ACIPA (eh oui c’est 3 000 adhérent-e-s) et plus largement au sein du mouvement, se sont toujours positionné pour dire que la ZAD ne devait pas reproduire des logiques d’exclusion qui mettraient à la porte les indésirables, les chieurs, les arraché-e-s…
Donc on reprend. Ouais y a du cassos sur la ZAD et s’il est sur la ZAD, c’est justement parce qu’il y trouve quelque chose qu’il a toujours su : ce n’est pas lui qui est inadapté au monde c’est le monde qui est inadapté à lui. Leur présence, bien sûr, a fait débat, surtout au sein d’un mouvement aussi large que celui-ci. Y a eu des honnêtes gens pour dire que ces “gens-là venaient profiter de la lutte” et qu’ils “donnaient une mauvaise image”. Alors, forcément quand t’es un cassos, quand t’as toujours eu l’impression de gêner autour de toi ou que t’as toujours été traité de parasite, ce genre de discours, ça fait mal, ça blesse, ça peut entretenir de la paranoïa et ça vient alimenter la rumeur d’un grand nettoyage mené par la frange capitalo-bourgeoise du mouvement.
Oui mais voilà, aucune décision n’a jamais été prise de virer les zonards. Et j’espère que ça n’est à l’ordre du jour d’aucune AG.
Le vrai conflit est le suivant : la ZAD s’organise dans des espaces où savoir manier la parole permet d’être entendu et respecté. Or, beaucoup de personnes vivent sur la ZAD et ne sont pas entendus soit parce qu’ils n’aiment pas les réus soit parce que leur parole est moins respectée. Si t’es bourré, si parfois tu dis des conneries, si t’es violent envers des gens bien vus, si tes chiens aboient trop fort, si t’as un accent, oui ça fait que ta parole est moins respecté. Pourquoi ? Parce que la ZAD n’existe pas en dehors du monde, le monde-qui-va-avec existe partout, il existe dans nos têtes et travailler dessus demande beaucoup de temps et d’énergie.
Il serait temps que la ZAD se dote non pas seulement d’outils pour prendre des décisions mais d’un rendez-vous mensuel pour apprendre à prendre la parole, une forme d’école populaire pour se former à l’autogestion et à la prise de décision. A rajouter dans la to do list.
Je dirais la chose suivante à l’auteur du texte : en fait t’as des potes sur la ZAD, t’as des gens qui t’entourent et t’as du soutien. Si ce n’est pas le cas, pourquoi tu y restes ? Donc, organise-toi avec elles et eux ! Y a pas de travailleurs sociaux sur la ZAD, tout le taf se fait en autogestion. Et plus tu t’intéresses à la vie collective, plus le collectif s’intéresse à toi. Faire chouinchouin sur indymedia et bitcher sur les réseaux sociaux, ça soulage deux secondes mais ça ne te fait pas avancer sur tes problématiques.
Force et courage en ces temps anxiogènes. Ne pas se laisser gagner par la Grande Division que souhaite opérer le gouvernement entre radicaux et altermondialistes, entre minorité violente et associations raisonnables, entre terroristes potentiels et agriculteurs intégrés.
On inspire et on relève la tête.