Cette expérimentation est détestable à plusieurs titres.

– Comme toute publicité, ces messages éphémères constituent une privisation d’un bout de l’espace public. Les trottoirs voient déjà fleurir les sucettes publicitaires, voici désormais les messages à même le sol ! Ca se faisait déjà, en tout illégalité, mais rassurez vous désormais la dérogation aux codes de la route et de l’environnement est assumée et revendiquée. On nous fait croire au progrès alors que, encore une fois, la pub se faufile dans tous les interstices à même de lui assurer une omniprésence dans nos vies et habitats.

– Pendant ce temps là, les tags et pochoirs, éruptions de la colère sociale, constituent d’être effacés et leurs auteur.e.s criminalisé.e.s…Vous avez dit “récupération” ?

– Ces pochoirs publicitaires éphémères sont présentés comme écologiques. C’est oublier que derrière se situe le même cycle de production et consommation de masse de produits de merde.

Crève ta pub ! Après avoir pété et tagué des sucettes, va-t-il falloir sortir les marteaux piqueurs pour effacer des bouts de trottoir privatisés ? Réaliser nos pochoirs non biodégradables et polluants par dessus ? Une idée : faire de ces zones privatisées le réceptable privilégié des déjections de nos camarades canins.

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Lien vers l’article originel : http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-la-cite-des-ducs-va-tester-les-publicites-ephemeres-sur-les-trottoirs-24-12-2017-257179