L’envie de se défaire de la logique de victimisation en créant des amitiés fortes et en attaquant : un empowerment de praxis.
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Category: Global
Themes: Actions directesContrôle socialEducationGenre/sexualitésGuerre
Places: Meylan
Parce que nous ne voulons pas rester dans la position de victimes dans laquelle la société voudrait nous placer en nous reconnaissant comme meufs. Victimes, parce que nous ne serions pas capable d’être autonomes, de nous défendre, de mener nos vies comme nous l’entendons. Nous serions des individues faibles, trop sensibles, soumises aux humeurs hormonales, dépendantes et fragiles. Nous aurions besoin de figures fortes pour nous en sortir, de médecins pour nous soigner, d’hommes pour nous épauler, d’enfants pour nous épanouir, de flics pour nous protéger.
Notre éducation ancre ces foutaises dans nos têtes et nous finissons par les intégrer. Lutter contre le sexisme, pour nous, c’est lutter contre le genre. Et lutter contre le genre, c’est refuser la logique qu’engendre les assignations, sans nier qu’elles nous conditionnent aussi.
Nous ne voulons pas être définies par les particularités de nos corps mais bien par ce qui résulte de nos choix, nos éthiques et nos actes. Même si on aimerait détruire le genre, ça nous fait du bien de se retrouver aussi entre personnes qui partagent les même ressentis, qui vivent dans leur chair ce que signifie d’être assignées meufs, et qui ont la même envie de s’en défaire. Ensemble, on se prouve qu’on est capable de poser des actes sur nos idées, et qu’on a besoin de personne d’autre que nous même pour le faire. On prépare nos revanches pour toutes les fois ou l’on s’est découragées en se persuadant que l’on était pas capables, qu’on avait pas les compétences, pas la force, pas les moyens, pour désamorcer cette logique qui nous fait repousser à toujours plus tard le moment d’exprimer nos colères et nos désirs.
Nous avons concrétisé cette envie de revanche en nous organisant pour attaquer la gendarmerie de Meylan.
Pour assurer notre sécurité pendant l’attaque (et pour faire une blague aux pompiers) nous avons cadenassé l’accès voiture de la gendarmerie.
On a ensuite passé dix minutes accroupies dans les bois longeant le grillage, mais on s’est rendues compte qu’on ne pourrait pas passer la nuit là, et qu’à un moment, il fallait s’y mettre. Il fallait affronter nos stress et les dépasser.
Alors après un dernier sourire et un câlin, on a coupé le grillage.
Avec dix litres d’essence, on s’est – discrètement – lancées à l’assaut du parking.
Nous avons ciblé les voitures privées des flics, au détriment des quelques sérigraphiées, parce qu’on avait envie de s’attaquer plutôt aux individus qui portent les uniformes qu’à leur fonction, plutôt à leurs biens personnels qu’à leurs outils de travail. Nous pensons que les rôles existent parce qu’il y a des personnes pour les remplir. Si derrière l’uniforme il y a un humain, c’est à lui que nous avons cherché à nuire.
Enfin, on a disparues dans un éclat de rire, en se dépêchant quand même…
Sur le chemin du retour, on était euphoriques. On se sentait légères, fortes, soudées, avec le sentiment que rien ne pourrait plus nous arrêter.
Ce sentiment de puissance, on n’a pas l’intention de laisser qui que ce soit nous l’ôter, mais bien de le faire grandir.
Ce texte est aussi un message adressé à toutes les personnes qui se retrouvent enfermées dans des rôles de supposées victimes, et qui conflictualisent leur rapport au monde pour en sortir, qui s’envisagent comme des individues, sans nier qu’elles sont marquées par les catégories sociales dont elles viennent.
Nous sommes persuadées que nos limites sont à la fois mentales et sociales, qu’en endossant ces rôles, nous sommes nos propres flics.
Par l’organisation affinitaire, et par l’attaque, nous repoussons ces limites.
A toutes les personnes dont les actes et positions nous donnent aussi de la force, aux deux personnes incarcérées de l’affaire de la voiture de flics brûlée, aux inculpé.es de Scripta Manent.
Pour qui donne du combustible aux flammes du fond de ses yeux.
Ça fait référence à l’action qui a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 octobre à Meylan, en banlieue de Grenoble:
https://attaque.noblogs.org/post/2017/10/26/meylan-isere-les-gendarmes-retrouvent-leurs-bagnoles-carbonisees-au-petit-dej/
J’ai toujours du mal à comprendre la destruction, à part braquer les objectifs des RG sur les anars (on a déjà pas besoin de ça…)
Pour moi, s’attaquer à l’humain derrière l’uniforme c’est la même chose que les attaques racistes. “Bah il est pas comme moi…” !
Moi j’aurais plutôt attaqué les symbole de l’état ! et encore je trouve que la violence de résous vraiment rien.
“… Nous avons ciblé les voitures privées des flics, au détriment des quelques sérigraphiées, parce qu’on avait envie de s’attaquer plutôt aux individus qui portent les uniformes qu’à leur fonction, plutôt à leurs biens personnels qu’à leurs outils de travail…”
À l’opposé de toute démarche, de toute pensée anarchiste.
L’ennemi revendiqué ici ne serait ni l’État ni ses représentant(e)s mais des individus.
Fake news destinée à désorienter les enquêteurs ?
En quoi c’est à l’opposé de toute pensée anarchiste ? T’es qui toi pour décider de ce qui est anarchiste et de ce qui ne l’est pas ?
C’est un vrai bol d’air frais ce genre de communiqués, et c’est important d’associer les idées aux actes, et de le revendiquer ouvertement, de poser ses mots à soi sur ses actes, pour que d’autres ne le fassent pas à sa place.
Puis sortir d’un truc viriliste c’est important aussi, tout comme déconstruire le mythe du “super warrior” qui a besoin d’années de pratiques et d’habilités particulières pour faire quelque chose de ses 10 doigts.
Voilà la meilleure façon de diffuser les idées anarchistes.
Moi, je serais flic, c’est une revendication de ce genre que je publierais
Les anarchistes post-modernes ont pas besoin des flics pour être contre-révolutionnaires…
Un autre communiqué cet été se défendait de vouloir creer des brèches dans la normalité, en condamnant l’idée meme d’insurrection et de révolution.
Maintenant on a droit aux attaques de droite relayé par le site de merde au dessus. Rien ne va plus, en effet…
J’insiste cependant, l’accusation d’infiltration policière est par contre vraiment inutile, bête, et stal.
Et pour finir et parfaire le tableau : L’empowerment est bien le concept le plus droitier possible. Il suffit de le traduire pour le comprendre.
Et donc c’est mieux d’attaquer la voiture avec laquelle un flic emmène ses enfants à l’école que celle avec laquelle il enferme ou tue ?
Et donc, une femme flic, c’est en tant que femme et pas en tant que flic qu’il faut l’attaquer ?
Mais que se passe-t-il ?
A propos de l’empowerment, faut bien être quelqu’un déjà en position de pouvoir pour trouver un problème à cette idée que des gens qui subissent des dominations se donnent de moyens d’avoir de la puissance. Bref, les anarchistes anti post-modernes ont besoin de personne pour être tout seul à faire des leçons de radicalité. Va donc faire de la non-mixité entre relou et arrête de nous brouter, tu verras ça te fera du bien, vilain.
Je me suis demandé aussi si ce communiqué qui tombe bien pouvait pas juste être un opération de police, mais y’a finalement beaucoup trop de références et de trucs qui font penser que plutöt pas.
Chapeau bas, aussi pour le communiqué qui pose bien la question de la fonction et des gens qui vont avec.
Après tout, plutôt chomeureuse que flic non?
Ben ça change quoi, à part que les momes pourront faire l’école buissonière?
Je répond, mais l’exemple de la femme flic est assez malhonnète pour se dire que ça valait pas le coup.
T’as l’impression d’avoir répondu ? C’est ça réfléchir pour toi ? Bon courage pour la suite…
Si la répression éclate, on aura plus qu’à être de droite pour être solidaires.
Tous ensemble :
Contre l’attaque des voitures sérigraphiées de la police !
contre les luttes !
Vive l’empowerment !
vive les câlins et les attaques incendiaires alternativistes et appelistes !
A nos amis déconstruits !
entre du trollage par ci et des informations concernant une plateforme qu’on ne promeut ni ne fréquente pas, difficile de tout saisir, mais on a dû retirer certains commentaires n’ayant pas de rapport direct, et pour éviter les risque de trop grand bavardage sur une publication sans doute surveillée, on passe les commentaires en modération à priori
pour rappel, renvoyer vers des liens de sites marchands et fliqués, c’est pas conseillé.
L’Etat nous fait la guerre . Des activistes ont ripostées.
Bien à elles !
Le titre …L’empowerment…Au Quèbec on parlent d’autonomisation .
Ca n’a rien à voir avec la gôche ou la droite même si ça a été récupéré …..
http://www.lien-social.com/L-emancipation-par-l-empowerment
Bon vent!
– 8 novembre : Meylan : plusieurs interpellations dans l’enquête sur l’incendie de la gendarmerie http://www.ledauphine.com/isere-sud/2017/11/08/meylan-plusieurs-interpellations-dans-l-enquete-sur-l-incendie-de-la-gendarmerie
– 8 novembre : Isère : huit interpellations dans le cadre de l’enquête sur l’incendie volontaire de la gendarmerie de Meylan http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/isere-huit-interpellations-dans-le-cadre-de-l-enquete-sur-l-incendie-a-la-caserne-de-gendarmerie-de-meylan_2457554.html
France-Info parle de “huit hommes” en garde-à-vue.
À suivre…
– 9 novembre : Incendie de la gendarmerie de Meylan en Isère: Les 8 hommes interpellés libérés
http://www.huffingtonpost.fr/2017/11/08/huit-personnes-interpellees-dans-lenquete-sur-lincendie-de-la-gendarmerie-de-meylan-en-isere_a_23270347/
– 9 novembre: Incendie de la gendarmerie de Meylan : toutes les gardes à vue ont été levées
http://www.ledauphine.com/isere-sud/2017/11/09/incendie-de-la-gendarmerie-de-meylan-toutes-les-gardes-a-vue-ont-ete-levees
Fausse alerte, la “Justice” avait placé en GAV huit personnes, comme ça, juste au cas où… OKLM.