chronique de l’expulsion du squat euskal jai
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En outre, à l’intérieur du squat il y a la 2ème cour de boule Basque la plus ancienne au monde, reconstituée par les squatteureuses, et fonctionnant depuis lors. Dans quelques années, la cour aurait eu 100 ans et aurait pu être déclarée monument historique. Les immeubles voisins tremblent à cause du travail de démolition et les voisin-e-s sont vraiment inquiet-e-s. Les forces de police refusent tout dialogue avec les portes-parole du squat ou leurs avocat-e-s.
Après la destruction de la porte, la police est entrée dans le bâtiment et a commencé à arrêter des personnes. Les gens se sont enchaînés (tubed) afin de ralentir l’expulsion. La police a été extrêmement dure, elle a même menacé de violer une des filles du squat. D’autres policiers jouaient au football dans le squat et ont détruit toutes les fleurs du jardin. Une femme de la police qui les dernières semaines avait infiltré le squat se charge maintenant d’arrêter des personnes en pointant leur “responsabilité”.
Quelques personnes résiste sur les structures du toit. Malgré cela, le travail de destruction a commencé, mettant sérieusement en danger celles et ceux résistant à l’intérieur. La police a essayé de les faire descendre en prenant des risques, sans succès.
Durant la journée, il y a eu plusieurs manifestations spontanées dans la vieille partie de la ville. Plus de 50 personnes ont été arrêtées, certains d’entre elles ont blessé. La police a été extrêmement violente, elles a brutalement chargé contre tout et tout le monde : contre les gens voulant leur poser des questions sur les arrestations, les avocat-e-s, les mères de certain-e-s des squatteureuses et même les voitures qui klaxonnaient en signe de protestation… La police a pénétré par effraction dans la cathédrale et a arrêté des manifestant-e-s qui avaient cherché refuge à l’intérieur. Le soutien des voisin-e-s est grand : illes ont participé aux manifestations et ont fait du boucan de leur balcon à coups de casseroles et de bouilloires (caceroladas), un bon nombre ont ouvert leurs portes aux jeunes manifestant-e-s lors que la police a chargé.
17 août
6 personnes sont toujours sur les toits tandis que la démolition se poursuit. Pendant la nuit, des barricades ont été enflammée. Environ 2000 personnes dans une ambiance festive ont défendu dans les rues. L’association des voisin-e-s ont protesté contre la terreur policière et ont tenté de rencontrer des responsables politiques mais la police les a chargé également. Les 6 personnes sur le toit sont resté là toute la journée, malgré que leur nourriture et boisson ait été prise par la police. Elles ont été attaquées pendant la nuit, les empêchant ainsi de dormir. Jet de pierres, gaz et balles en plastique de la part de la police.
18 août
Le matin, la police réussi à faire descendre les 6 personnes. Après ça, quelques policiers sont restés sur le toit, armés, pour éviter que des personnes ne remontent là-haut. D’autres policiers peignent VIVA ESPANA sur les murs du squat, provocation évidente aux Basques. Pendant ce temps, une streetparty-batucada est chargée dans la vieille partie de la ville. Les voisin-e-s persistent dans leurs protestations à coup de casseroles et de bouilloires et les policiers finissent par attaquer les balcons. La police terrorisent les citoyen-e-s : elle charge également à l’intérieur des bars, attaquant les personnes buvant et mangeant ; un homme qui était dans un des bars est amené à l’hôpital avec un bras cassé.
19 août
3 personnes tentent de monter sur le toit du squats, la police tirent balles en plastique en leur direction et l’un-e d’eux fait une chute de 2 mètres mais parvient néanmoins à s’échapper. A l’heure actuelle, le squat est quasi démoli. Une manifestation est prévue samedi.
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