Mais où va-t-il aller ? Comme à l’habitude avec les identitaires, tout n’est que brouillage de pistes, mêlant esbrouffe et crainte d’un échec retentissant :
1- le bateau se fait annoncer officiellement pour mercredi soir à Tunis (port de Rades), alors que, vu la distance, il devrait déjà être reparti de Chypre pour y parvenir.
2- il évoque aussi un trajet vers Libourne (côte nord-ouest de l’Italie, entre Gênes et Rome), mais peu probable car il risquerait d’être saisi à peine entré dans les eaux territoriales italiennes, vu l’ambiance qui règne à son sujet ces jours-ci dans la péninsule.
3- il rumine encore le projet d’aller se balader aux larges des côtes libyennes pour essayer d’intercepter une embarcation de migrants, mais il sait désormais que même Frontex ne veut pas de lui (déclaration menaçante de la porte parole de Frontex le 12 juillet).
4- une nouvelle rumeur en Grèce dit que le bateau pourrait rejoindre l’est de la mer Égée (dont il n’est pas très loin), faire monter à bord quelques néo-nazis grecs en chemin, et profiter de la forte présence facho dans la police grecque pour essayer de se mettre en scène au large de Chios ou Lesbos, sans être inquiété. Sauf que Frontex est très présente dans la zone et que, sous la pression (et pour son image), le gouvernement grec le stopperait certainement.

Bref, le C Star des identitaires devient progressivement un radeau à la dérive au service d’un projet (Defend Europe) qui s’avère de plus en plus infaisable. Certes, la location du bateau a été financée de justesse malgré un grand nombre d’actions contre lui, mais ce rafiot est maintenant surveillé par tous les antifascistes du bassin méditerranéen, de même que par les équipes de Frontex qui ne veulent pas se faire piquer leur job ni passer pour les petits copains des nazis.

En plus, l’embarcation a déjà été bloquée à plusieurs reprises durant son périple en Egypte et risque d’être saisie tôt ou tard, ici ou là, en s’appuyant sur les “risques de troubles à l’ordre public” et “de violation de la loi internationale”.

Hier, Katie Hopkins de l’équipe de propagande Defend Europe aurait jeté l’éponge et serait repartie en Angleterre en avion.

Apparemment, la croisière ne s’amuse plus et, ceux qui voulaient la rejoindre ne sont plus aussi motivés.

A suivre, quand les nazillons auront fini de jouer à cache-cache chez papy Erdogan.

Yannis Youlountas et des camarades antifascistes qui surveillent attentivement le C Star.