message de la coordination des intermittent(es) et précaires de toulouse

Appel au public Nous, intermittents et précaires

Nous, intermittents et précaires, actuellement en coordination, voulons d’abord adresser ce texte et cet appel aux nombreux exclus du régime d’assurance chômage, qui n’ont plus, ni le temps, ni la force, de continuer à travailler à des choses d’importance ou de lutter. Les chiffres officiels annoncent : 21 000 d’ici la fin 2004.

21000 personnes qui, silencieusement, iront s’inscrire au repêchage ou au RMI.

En ce jour d’ouverture du festival de théâtre le plus prestigieux d’Europe, c’est d’abord à ceux-là que nous pensons.

Aujourd’hui et pendant un mois vous allez assister à de nombreux spectacles. Presque toutes les personnes employées dans les compagnies de ce festival, de la technique à la scène, dans le IN ou le OFF sont des intermittents.

Ce festival est donc avant tout notre festival puisque nous y sommes présents et exposés. Nous refusons et réfutons les préjugés qui conduisent à penser qu’il y aurait les seigneurs intermittents et les gueux précaires qui s’agitent dans la cour pour parler de droits sociaux collectifs et d’abrogation. Nous voulons sortir de ces impasses. Nous voulons sortir de ces mensonges.

Nous sommes ici aujourd’hui pour vous rappeler les faits et ouvrir avec vous, avec vous tous, de nouveaux champs d’action et de pensée.

Nous sommes en lutte depuis un an. Nous nous battons depuis un an pour faire entendre nos voix.

Nous avons usé de tous les moyens : grève, interruption d’émissions, tracts, manifestations, expertise, création d’un comité de suivi à l’assemblée nationale avec élus et syndicats de tous bords, conférences de presse, occupations de lieux symboliques comme la Villa Medici à Rome, le cinéma Star à Cannes ou plus récemment le toit du Medef.

Nous nous sommes pris des coups et des revers.

Nous avons aussi reçu l’approbation la plus forte dans les moments difficiles.

Nous avons su maintenir une tension permanente entre l’action et l’élaboration précise de contre-propositions.

Nous avons élaboré un nouveau modèle d’indemnisation des salariés intermittents.

Nous voulons partager ce travail afin de créer des pôles de résistance commune.

Nous persistons à dire que les effets de l’accord du 26 juin 2003, re-signé le 13 novembre, sont dévastateurs. Ces effets, nous les subissons d’ors et déjà de plein fouet.

Les quelques avancées obtenues par le ministre de la culture n’entament en rien le fond de commerce de ce protocole, de même que celui-ci ne résorbe en rien le déficit médiatisé.

Au contraire, depuis sa mise en application au premier janvier, il est clairement établi que la règle c’est davantage d’injustice.

Cette logique implacable de destruction de la protection sociale est inacceptable.

Elle nous concerne tous. Elle est à l’oeuvre partout. Nous la récusons ici comme ailleurs. Nous déplorons depuis un an l’absence d’acte significatif de nombreux directeurs de structures et de festivals.

Paroles de solidarité et débats ne suffisent pas. Il devient difficile de continuer à travailler dans cette opacité et cette hypocrisie.

Nous déplorons aussi le manque de courage politique d’une génération qui en 68 bousculait un monde endormi et voulait mettre l’imagination au pouvoir.Reste le pouvoir.

L’industrie culturelle prospère et rapporte de l’argent, elle ne va pas disparaître. Ce régime d’allocation chômage nous laissait espace et temps. Nous fécondions l’industrie culturelle dans ces temps.

Nous avons fabriqué avec peu. Nous avons travaillé avec constance. Nous avons dit des textes d’auteurs vivants dont personne ne voulait. Ceux-ci font aujourd’hui la une des festivals. Et morts depuis.

Si les énoncés de théâtre ne traversent pas nos vies, si parler sur scène ne transforme ni le monde ; si des récits de chômeurs ne nous émeuvent qu’étalés sur les plateaux, dans le noir des salles, c’est que quelque chose ne va pas.

C’est de cela aussi qu’il nous faudra parler. C’est à partir de là, que nous pourrons nous penser autrement tandis qu’un grand nombre d’entre nous est en passe d’être éliminés du jeu.

Qui a dit que les plus précaires étaient les moins exigeants ?

Nous ne voulons ni carte professionnelle, ni caisse complémentaire.

Ni mourir de faim pour créer mieux ; nous ne sommes pas romantiques. Pas toujours.

Les coordinations sont des territoires où s’inventent formes de vie et politique.

Où nos actes tentent de s’accorder à nos paroles. Or nous avons tenu parole ; nous sommes toujours là. Nous ne nous sommes trompés, ni de cibles, ni d’objectifs.

Nous voulons trouver ici en Avignon des solutions pour qu’ensemble nous refusions l’inacceptable.

http://www.ag-toulouse.abri.org/nickel

Autres communiqués

COMMUNIQUÉ DES SALARIÉS ET STAGIAIRES DU FESTIVAL CHALON DANS LA RUE 2004

Suite au communiqué des salariés du Festival IN d’Avignon, daté du 30 juin 2004, nous, citoyens, salariés et stagiaires du Festival Chalon dans la Rue, souhaitons réaffirmer notre position : nous exigeons toujours le retrait du protocole en cours.

Solidaires de l’équipe d’Avignon, nous exigeons également l’expertise indépendante des comptes de l’Unédic et une réforme de la représentativité des partenaires sociaux.

Nous souhaitons tous que les festivals aient bien lieu mais, si de réelles négociations ne sont pas menées avant le 15 juillet, nous envisagerons avec les compagnies présentes les formes d’actions à mener au sein du festival de Chalon-sur-Saône.

Au-delà du régime des intermittents, il s’agit de défendre la richesse et la diversité culturelles dans notre pays.

Le 6 juillet 2004.

L’Equipe du Festival

Coordination Nationale à Avignon

Tous les jours depuis le 1 juillet jusqu,à la fin du festival Ecole des beaux arts. Bd Raspail ou 7 rue Viollette ( 300m de la gare) : Logistique, Presse, Commissions, Ateliers, internet, espace de travail, préparation des débats, autres rendez-vous ( Comécole, Pollen ), …. Tél accueil : 04 32 74 16 50

Contact Presse – uniquement : 04 32 74 16 08

Conférence de Presse du 3 juillet : La situation n’est pas réglée du tout et il faut redoubler de vigilance face au processus engagé, ( mesures d’urgence, expertise Guillot ). Nous entendions faire de ce festival un lieu de rassemblement, de mobilisation et d’actions. 3 journées de débats, de présentation des travaux en commissions, trois coup de canon !

Le 14 juillet « ABROGATION »

Le 20 Juillet « EXPERTISE »

Le 26 juillet « NEGOCIATION »

Fédération du Spectacle CGT :

Tél : 06 07 87 73 57 SFA ( comédiens, danseurs, chanteurs, marionnettistes, artistes de cirque ) : Tél : 06 60 87 25 75 SNAM ( musiciens ) : Tél : 06 07 61 51 69 SYNPTAC ( personnels techniques et administratifs ) : Tél : 06 07 47 29 68

Permanence du 8 au 25 juillet de 15 h 00 à 18 heures à l,espace Presse et

Professionnels, à la Maison du Vaucluse ( Place de l,Horloge )

Communiqué des salariés du festival ,, In ,, d,Avignon

Nous, réunis ce 30 juin 2004, salariés du Festival d’Avignon, professionnels du spectacle, continuons d’exiger le retrait du protocole en cours.

Nous exigeons également, avec la Coordination Nationale des Intermittents et Précaires l’expertise indépendante des comptes de l’Unédic, une réforme de la représentativité des partenaires sociaux, et l’ouverture de réelles négociations avec les personnes concernées.

Nous avons envie de ce festival. Si, le 7 juillet, le protocole n’a pas été retiré, nous devrons décider ensemble de la suite…

CALENDRIER :

CGT – 7 juillet à 17h – Cours de l,Hospice St Louis, rue du Portail Boquier : Quelle application des mesures d,urgence pour sortir de la crise ? Réforme nécéssaire : Quelles propositions, quel périmètre pour le régime spécifique, quels financements conjoints ? Ouverture des négociations avant fin 2004 et la refonte total du régime applicable au 1er janvier 2005 : Quelle mobilisation des professionnels à l,occasion des festivals d,été, quelle implication des élus, des collectivités territoriales et de la nation jusqu,à la refonte totale du régime ?

Coordination Nationale – du 8 au 13 juillet :

Préparation des contenus de la journée du 14 juillet – Ecole des beaux arts, Bd Raspail ou 7 rue Viollette.

Comité de suivie – 8 juillet à 15h00 – Espace St Louis, rue du Portail Boquier : Conférence de Presse

Coalition française pour la diversité culturelle – 8 juillet de 17h à 19h30 –

Espace Saint-Louis, rue du Portail Boquier :

En présence des ministres de la Culture allemand et français ainsi que des artistes se produisant en Avignon, sur le thème « l’Europe de la culture et la diversité culturelle ».

Grande Manifestation – 9 juillet à 15h00 –

Depuis l,Office du Tourisme ( av. de la République ) jusqu,au Palais des Papes.

Les Verts – 12 juillet de 14 à 17h00 – Jardin Ceila, 16 impasse Jean Pierre Gras : Intermittents, un an après ?

CGT – 12 juillet à 17h00 – Cours de l,Hospice St Louis, rue du Portail Boquier : Le statut du travail salarié dans le spectacle : Quelle régulation – un plan pour l,emploi – sécurité sociale professionnelle et conventions collectives – la Commission Européenne contre le statut de salarié ?

Coordination Nationale – 14 juillet de 10h00 à 20h00 – Lieu à préciser, toutes informations au 04 32 74 16 50 :

ABROGATION 10h -11h : accueil, films, thé, café, documentations, croissants, …. 11h-12h : Le mouvement. Histoire du mouvement, de toutes ses composantes, de tous ses questionnements. La masse des préjugés. Ou en sommes-nous aujourd’hui ? Qu’est-ce que la coordination ? Quelles sont ces élaborations, ces outils de lutte ? 12h-13h – Présentation ou synthèse des trois journées : Abrogation, quel sens politique, quel projet social, quelle politique culturelle ? Expertise, enjeu des expertises et de l’expertise. Négociation, nouvelles propositions et conditions de réelles négociations. 15h – 19h

1 – ABROGATION. Un an après le protocole n’est toujours pas abrogé, pourquoi ? Sur quelles divisions, clivages, s’appuie la stratégie du gouvernement ? Quel projet politique ce protocole porte-il (refondation sociale) ? Pour imposer quelle politique culturelle ?

2 – PERSPECTIVES. Comment sortir de ces divisions pour commencer à mettre en perspectives des contres propositions au plan politique, culturel, social ?. 20H – Synthèse ?

Coordination Nationale – du 15 au 19 juillet : préparation des contenus de la journée du 20 juillet – Ecole des beaux arts, Bd Raspail ou 7 rue Viollette.

CGT – 17 juillet à 17h – Cours de l,Hospice St Louis, rue du Portail Boquier : Quel(s) plan(s) pour le spectacle vivant ? Le statut des théâtre privés et variétés. Quid d’un fond de soutien de la décentralisation ? Le rapport Latarget et le plan de la DMDTS ; du débat d’orientation de l,Assemblée Nationale en automne à une loi d,orientation pour la culture ; la parole enfin prise par les artistes et les techniciens, de vraies mesures s’imposent …

SFA et Groupe 25 images – 18 juillet de 15 h à 19 h – Espace Saint-Louis, salle des colloques : Une rencontre entre acteurs et réalisateurs. Il s’agira de dialoguer, de s’interpeller, d’échanger les points de vue entre réalisateurs de télévision et comédiens sur la télévision d’aujourd’hui, les conditions dans lesquelles nous travaillons les uns et les autres, les exigences communes que nous avons à faire valoir. Nous aborderons les problèmes de « casting », le rôle des « intermédiaires », agents, directeurs de casting, le niveau des rémunérations, la pression des diffuseurs, les délocalisations, les conditions de travail, les liens entre les réalisateurs et leurs interprètes, le volume de production, les conditions de financements, etc. Seront présents à cette rencontre : Luc Béraud, Caroline Huppert, Roger Kahane, Philippe Venault.

Coordination Nationale – 20 juillet de 10h00 à 20h00 – Lieu à préciser, toutes informations au 04 32 74 16 50 :

EXPERTISE 10h -11h : accueil, films, thé, café, documentations, croissants, …. 11h -12h : Le mouvement. Histoire du mouvement, de toutes ses composantes, de tous ses questionnements. La masse des préjugés. Ou en sommes-nous aujourd’hui ? Qu’est-ce que la coordination ? Quelles sont ces élaborations, ces outils de lutte ? 12h -13h – Présentation ou synthèse des trois journées : Abrogation : un an après le protocole n’est toujours pas abrogé, pourquoi ? Quel sens politique, quel projet social, quelle culture on choisit de mener là, quelles sont nos réponses ? Expertise : enjeu des expertises et de l’expertise. Négociation : nouvelles propositions et conditions de réelles négociations. 15h – 19h

1 – EXPERTISES. C’est quoi une expertise ? Sanction ou production du savoir. De quelle expertise est partie le protocole du 26 juin ? Quelle est l’expertise actuelle du gouvernement ? La contre-expertise citoyenne

2 – EXPERTISE : PRATIQUES ET RESISTANCES. Comment le processus critique a été évacué de nos pratiques ? Quelle démocratie s’invente au travers de l’expertise des personnes concernées ?

L’expertise est en soi une pratique : elle construit une résistance. Pratiques croisées. Validation des contenus : verrouillages des contenus 20h – Synthèse ?

Coordination Nationale – du 21 au 25 juillet : préparation des contenus de la journée du 26 juillet – Ecole des beaux arts, Bd Raspail ou 7 rue Viollette.

CGT – 19 juillet de 9h45 a 12h30 – Espace St Louis, rue du Portail Boquier : Avons nous besoin de culture ? Animé par J-P Martinez ( rédacteur en chef de la NVO ), avec J-C Le Duigou ( secrétaire de la CGT), Ch. Torjmann ( directeur du theatre de la Manufacture ), Y. Romeuf ( comédien et metteur en scene – SFA CGT ), G. Astor ( directeur du theatre de Vitry ).

CGT – 19 juillet – Espace St Louis, rue du Portail Boquier : Un débat autour de la pièce « Daewoo » de François Bon, mise en scène de Charles Tordjman.

Nouvelle Vie Ouvrière – 12 h 45 à 14 h – Cloître de l’Espace Saint-Louis, rue du Portail Boquier : Un apéritif dans le Cloître de l’Espace Saint-Louis autour des auteurs du numéro « Thématiques – La France a-t-elle besoin de culture » ?

FNAS – du 19 juillet à 14 h au 22 juillet à 13 h – Espace Saint-Louis, rue du Portail Boquier : Plusieurs sujets seront abordés, parmi lesquels : l’actualité du conflit des salariés intermittents ; les éléments du salaire différé (assurance maladie, assurance chômage, retraites, formations, etc.) ; les menaces que la commission européenne fait peser sur la présomption de salariat ; la politique de l’emploi dans les établissements de création ; les métiers du théâtre ; la démocratie sociale ; le FNAS et le paritarisme ; élections et désignation.

Coordination Nationale – 20 juillet de 10h00 à 20h00 –

NEGOCIATION ! 10h -11h : accueil, films, thé, café, documentations, croissants, …. 11h -12h : c’est quoi l’UNEDIC ? 12h -13h : Pour de nouveaux droits collectifs 15h -19h

1 – L’ENJEU D’UNE NÉGOCIATION. Qui négocie ? Sur quelle base ? Qu’est-ce qui est négociable ?

2 – LES PROPOSITIONS DE NÉGOCIATION. De la CIP ( Coordination des Intermittents et Précaires d,Ile de France ). D’autres

3- LES CONVERGENCES 20h – Synthèse

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