Les amiÉnois ont besoin d’aide, nous avons besoin de votre soutien !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Loi travail 2016Luttes salarialesRépressionResistances
Lieux : Amiens
Bonjour à toutes et à tous
Le 27 septembre dernier, nous sommes passés au tribunal suite à la manifestation du 26 mai 2016 qui s’est déroulée devant la gare. Cette manifestation organisée par les syndicats à Amiens, comme dans toute la France, s’inscrivait dans la lutte contre la « loi travail et son monde » et se déroulait en réaction au passage en force du gouvernement par application du 49.3. Le mot d’ordre était donné : « amplifier le mouvement, faire des actions retentissantes ». Lors de cette manifestation, nous avons barricadé le boulevard se trouvant devant la gare d’Amiens, à l’aide de pneus, avant d’y mettre le feu. A ce moment, près de 300 personnes étaient présentes à nos côtés. Et maintenant… nous sommes 5.
5 alors que nous étions 300 sur ces lieux à Amiens et 300 000 nationalement. Cinq à être passés au tribunal sur les 300 personnes présentes lors des faits. Alors on s’inquiète, où sont ces 300 personnes qui étaient à nos côtés ? Où sont les 300 000 qui luttaient pour cette même cause ? Ce que nous demandons, c’est votre soutien ! Nous demandons que tout le monde soit uni, solidaire et non divisé. C’est en ce moment que tout se joue, alors ne laissez pas les copains dans la merde ! Alors oui me direz-vous, il y a du sursis… mais le pire n’est pas là…
Nous avons été accablés par la somme exorbitante de plus de 87 000 € exigée par la juge du Tribunal d’Amiens (montant exact des sommes réclamées par les plaignants, au centime près) !
Le tribunal nous demande de payer :
– environ 21 000 euros au Carlton
– 45 000 € à la mairie d’Amiens
– environ 20 000 € à la SNCF
Ils nous ont pris pour qui, à nous demander à NOUS 5 une telle somme !? Il semblerait qu’il y ait eu une méprise face à notre classe sociale, vous ne trouvez pas ?
Nous faisons donc ici appel à VOTRE soutien, à vous ami(e)s de luttes car le combat que nous menons est celui de tout le monde ! Nous avons manifesté contre une loi que nous ne voulions pas et que nous ne voulons toujours pas, la loi travail.
Nous avons manifesté contre une dictature d’Etat qui se met petit à petit en place, contre la répression toujours plus violente de jour en jour sous le couvert de l’état d’urgence, contre l’épreuve et la souffrance que nous inflige cette vie régit par l’argent.
Nous vous demandons de l’aide pour nous 5, pour nous aider à payer cette amende et ne pas laisser les camarades dans la merde maintenant qu’il y a grabuge…
Vous pouvez nous venir en aide par de nombreux moyens. Par exemple :
– Que tous ceux qui sont organisés fassent un communiqué de presse pour faire connaître nos peines et amplifier l’élan de solidarité à notre égard.
– Nous avons heureusement déjà reçu beaucoup de soutien de la part des camarades des bases syndicales et associatives mais nous attendons avec impatience la réaction des grandes centrales qui ont appelé à la mobilisation ce jour-là. C’est pourquoi nous vous demandons de les solliciter pour qu’ils se positionnent et nous aident du poids de toutes leurs structures
– Organiser des concerts de soutien que ce soit à Amiens ou ailleurs.
– Diffuser ce communiqué.
Toutes les idées sont bonnes à prendre alors n’hésitez pas ! Tout ce que nous demandons c’est d’être solidaire et de nous venir en aide de n’importe quelle manière.
Nous vous remercions d’avance de votre soutien.
Jules LOUIS, Axel PISSON, Arnaud BELLETTRE, Rudy MEQUIGNON et Romain LEPERS
SANS VOUS ON EST FOUTU
AVEC VOUS LE COMBAT CONTINU
L’oppression d’un peuple ou même d’un seul individu est l’oppression de tous et l’on ne peut violer la liberté d’un seul sans violer la liberté de chacun
Vous vous tournez vers les centrales syndicales qui, elles, en ont du pognon. Mais ça montre une volonté de faire la manche quand l’Etat réprime, incarcère, tue. Très bien. Pourtant, parmi les actes qui vous sont reprochés, il y a la destruction d’ordinateurs dans la salle du conseil municipal, ce qui est quelque chose que, perso, je partage et et encourage. Et ces centrales, comme vous dites, ont enteriné le mouvement dès la rentrée. Une habitude depuis toujours… Mais il faut savoir dès le départ de quel côté on se place, et là, vous rejoignez de fait le camp de l’ennemi, de celui qui négocie à quelle sauce on se fait bouffer.
Sachez que, comme vous, d’la thune j’en a pas. Mais de la rage, ça oui! Et d’ailleurs, même si j’avais un peu de fric à vous filer (pour qu’elle atterrisse dans les poches de l’Etat,une fois de plus), ça ne m’enchenterais pas des masses de manifester ma solidarité de cette façon. N’oubliez pas que la révolte contre la capital et l’Etat, qu’elle quelle soit, est belle, et se situe en totale opposition avec les “luttes” des partenaires sociaux.Vous n’êtes pas tout seul à être dans l’engrenage de la répression: Les assignations à résidences, les peines de prison qui se sont enchaînées ces derniers mois contre les révoltés en France dans le cadre de la lutte contre la loi travail sont légions. Mais alors, que voulons-nous vraiment, si ce n’est la destruction totale de ce monde de domination? Etes-vous de fait prêt à l’incorporer, le légitimer par des appels pareils?
Quant à la solidarité révolutionnaire en actes, qui consiste à leur faire payer en partie la répression et à reproduire certaines actions qui sont poursuivies par la justice de ce monde de bourges, il y en a eu dans quelques villes ces derniers temps. Pour rappel (liste non exhaustive):
à Toulouse:
http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1854&lang=fr
https://nantes.indymedia.org/articles/35579
https://nantes.indymedia.org/articles/35579
https://iaata.info/C-est-la-rentree-de-la-lutte-des-casses-1538.html
à Besançon: https://nantes.indymedia.org/articles/35652
à Montreuil: https://nantes.indymedia.org/articles/35598
à Paris: https://nantes.indymedia.org/articles/35501
C’est adopter une attitude offensive face à la répression, ce qui est bien sûr risqué et demande du courage, de dépasser les peurs que l’Etat essaie de nous inculquer. Mais lorsqu’on pense aux sbires de l’Etat qui frappent, mutilent, incarcèrent, éliminent, ça ne peut que nous donner de la force pour perturber, saboter, détruire les instruments de la répression, les causes de tous nos malheurs (banques, agences immobilières, publicitaires, entreprises d’armement, etc…