Shimon peres, prix nobel de la guerre
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Il a occupé de nombreux postes en politique, postes qui ont eu un impact immense sur les Palestinien-ne-s où qu’elles et ils soient. Il a été directeur général du ministère israélien de la Défense, ministre de la Défense, ministre du développement de la Galilée et du Néguev (Naqab), Premier ministre et Président.
Dans tous ces rôles, les décisions qu’il a prises et les politiques qu’il a poursuivies ont contribué à la destruction du peuple palestinien et n’ont rien fait pour faire avancer la cause de la paix et de la réconciliation entre Palestiniens et Israéliens.
Né Szymon Perski en 1923, dans une ville qui faisait alors partie de la Pologne, Peres a émigré en Palestine en 1934. Adolescent dans une école d’agriculture, il est devenu actif en politique au sein du mouvement travailliste sioniste qui a dirigé le sionisme, et plus tard le jeune Etat d’Israël.
Figure dominante des cadres du mouvement de jeunesse, Peres a attiré l’attention du haut commandement de la force paramilitaire juive de la Palestine sous mandat britannique, la Haganah.
Bombe nucléaire
En 1947, Peres a été pleinement recruté par l’organisation et envoyé à l’étranger par son leader, David Ben Gourion, pour acheter des armes qui ont ensuite été utilisées lors de la Nakba de 1948, le nettoyage ethnique des Palestinien-ne-s, et contre les contingents arabes qui sont entrés en Palestine cette même année.
Après quelques années à l’étranger, principalement aux États-Unis où il était occupé à acheter des armes et à construire l’infrastructure pour l’industrie militaire israélienne, il est rentré pour devenir directeur général du ministère de la Défense.
Peres était actif dans l’établissement de l’entente entre Israël, le Royaume-Uni, et la France, pour envahir l’Egypte en 1956, invasion pour laquelle Israël a été récompensé par la France avec la capacité nécessaire pour construire des armes nucléaires.
En effet, c’était Peres lui-même qui a supervisé en grande partie le programme clandestin d’armement nucléaire d’Israël.
Le zèle que Peres a montré sous la direction et l’inspiration de Ben Gourion pour judaïser la Galilée n’était pas moins important. Malgré le nettoyage ethnique de 1948, cette partie d’Israël faisait encore très campagne et paysage palestiniens.
Peres était derrière l’idée de confisquer des terres palestiniennes dans le but de construire des villes juives exclusives comme Karmiel et Haute Nazareth, et de baser l’armée dans la région de manière à perturber la continuité territoriale entre les villes et villages palestiniens.
Cette ruine de la campagne palestinienne a conduit à la disparition des villages palestiniens traditionnels, et à la transformation des agriculteurs en une classe ouvrière urbaine sous-employée et défavorisée. Cette triste réalité est toujours d’actualité.
Le champion des colons
Peres a disparu un certain temps de la scène politique lorsque son maître Ben Gourion, le tout premier Premier ministre d’Israël, a été poussé vers la sortie en 1963 par une nouvelle génération de dirigeants.
Il est revenu après la guerre de 1967, et le premier portefeuille ministériel qu’il a occupé était celui de responsable des territoires occupés. Dans ce rôle, il a légitimé, très souvent de façon rétroactive, la course à la colonisation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Comme beaucoup d’entre nous réalisent aujourd’hui, au moment où le parti Likoud pro-colonisation est arrivé au pouvoir en 1977, l’infrastructure des colonies juives, notamment en Cisjordanie, avait déjà rendu impossible une solution à deux Etats.
En 1974, la carrière politique de Peres est devenue intimement liée à celle de son ennemi juré, Yitzhak Rabin. Les deux hommes politiques, qui ne pouvaient pas se supporter, ont dû travailler en tandem pour des raisons de survie politique.
Cependant, sur la stratégie d’Israël envers les Palestinien-ne-s, ils ont partagé la perspective coloniale sioniste, convoitant autant de terres de Palestine que possible avec le minimum de Palestinien-ne-s que possible.
Ils ont bien travaillé ensemble pour réprimer brutalement le soulèvement palestinien qui a commencé en 1987.
Le premier rôle de Peres dans ce partenariat difficile a été celui de ministre de la Défense dans le gouvernement Rabin de 1974. La première véritable crise à laquelle a du faire face Peres était une expansion majeure du mouvement colonial messianique Gush Emunim dans ses efforts de colonisation dans et autour de la ville de Naplouse, en Cisjordanie.
Rabin s’est opposé aux nouvelles colonies, mais Peres se tenait aux côtes des colons. Les colonies qui désormais étranglent Naplouse sont là grâce à ses efforts.
En 1976, Peres a dirigé la politique gouvernementale en direction des territoires occupés, convaincu qu’un accord pourrait être trouvé avec la Jordanie, par lequel la Cisjordanie serait sous compétence jordanienne tout en restant sous domination effective israélienne.
Il a initié des élections municipales en Cisjordanie, mais à sa grande surprise et déception, les candidats liés à l’Organisation de libération de la Palestine ont été élus, et non ceux fidèles à la monarchie hachémite en Jordanie.
Mais Peres est resté fidèle à ce qu’il a appelé l’ « option jordanienne » quand il était leader de l’opposition après 1977, puis quand il est revenu au pouvoir au sein de la coalition avec le Likoud entre 1984-1988. Il a poussé les négociations sur cette base jusqu’à la décision en 1988 du roi Hussein de cesser tout lien politique entre la Jordanie et la Cisjordanie.
Le visage international d’Israël
Les années 1990 ont exposé au monde un Peres plus mature et cohérent. Il était le visage international d’Israël, que ce soit au gouvernement ou à l’international. Il a joué ce rôle même après que le Likoud soit devenu la principale force politique du pays.
Au pouvoir dans le gouvernement Rabin au début des années 1990, puis comme Premier ministre après l’assassinat de Rabin en 1995, puis en tant que ministre dans le cabinet d’Ehud Barak entre 1999 et 2001, Peres a mis en avant un nouveau concept pour ce qu’il appelait la « paix ».
Plutôt que de partager le contrôle en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec la Jordanie ou l’Egypte, il voulait maintenant le faire avec l’Organisation de libération de la Palestine. L’idée a été acceptée par le chef de l’OLP, Yasser Arafat, qui avait espéré bâtir dessus un nouveau projet pour la libération de la Palestine.
Comme il était inscrit dans les accords d’Oslo de 1993, ce concept a été approuvé avec enthousiasme par les alliés internationaux d’Israël.
Peres a été le principal ambassadeur de cette mascarade de processus de paix, qui a fourni un parapluie international à Israël pour établir une politique du fait accompli sur le terrain, permettant de créer un plus grand apartheid israélien avec de petits bantoustans palestiniens dispersés en son sein.
Le fait qu’il ait gagné un prix Nobel de la paix pour un processus qui a accéléré la ruine de la Palestine et de son peuple, est un nouveau témoignage de l’incompréhension, du cynisme et de l’apathie des gouvernements du monde entier envers la souffrance palestinienne.
Nous sommes chanceux de vivre à une époque où la société civile internationale a exposé cette mascarade et a offert, à travers le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, ainsi que le soutien croissant pour une solution à un Etat, un chemin à terme plus encourageant et authentique.
Cana
En tant que Premier ministre, Peres avait une « contribution » supplémentaire à apporter à l’histoire de la souffrance palestinienne et libanaise.
En réponse aux escarmouches sans fin entre le Hezbollah et l’armée israélienne dans le sud du Liban, où le Hezbollah et d’autres groupes ont résisté à l’occupation israélienne qui a commencé en 1982 pour prendre fin en 2000, Peres avait ordonné le bombardement de toute la région en avril 1996.
Pendant ce qu’Israël a appelé l’opération « Raisins de la colère », les bombardements israéliens ont tué plus de 100 personnes – des civils fuyant les bombardements et des Casques bleus des Fidji – près du village de Cana.
Malgré une enquête des Nations unies qui a trouvé « peu probable » l’explication d’Israël selon laquelle le bombardement était un accident, le massacre n’a en rien écorné la réputation internationale de Peres comme étant un « artisan de la paix ».
Au cours de ce siècle, Peres était plus une figure de proue symbolique qu’un homme politique actif. Il a fondé le Centre Peres pour la paix, construit sur une propriété de réfugié-e-s palestinien-ne-s confisquée à Jaffa, et qui continue de vendre l’idée d’un « Etat » palestinien avec peu de terre, d’indépendance ou de souveraineté, comme la meilleure solution possible.
Cela ne marchera jamais, mais si le monde continue d’être accroché à cet héritage de Peres, il n’y aura pas de fin à la souffrance des Palestinien-ne-s.
Shimon Peres a symbolisé l’embellissement du sionisme, mais les faits sur le terrain mettent à nu son rôle dans la perpétration de tant de souffrances et de conflits. Connaître la vérité, au moins, nous aide à comprendre comment aller de l’avant et défaire tant d’injustices que Peres a contribué à créer.
http://www.etatdexception.net/shimon-peres-du-point-de-vue-de-ses-victimes/
« La tradition des opprimés nous enseigne que l’ « état d’exception » dans lequel nous vivons est la règle. Nous devons parvenir à une conception de l’histoire qui rende compte de cette situation. Nous découvrirons alors que notre tâche consiste à instaurer le véritable état d’exception. »
Walter Benjamin
Lancé en mars 2012, ce site s’est constitué autour de personnes investies pour la plupart dans le Collectif Vérité & Justice pour Jamal, du nom de Jamal Ghermaoui (Ayr), habitant de la cité du Luth à Gennevilliers, tué en octobre 2011 par des surveillants de la prison de Nanterre.
Pour diffuser les informations sur les activités du Collectif sans dépendre d’organisations et de militant-e-s qui dénaturent le plus souvent l’expression de nos vécus et de nos aspirations profondes, il nous fallait disposer de notre propre espace d’expression.
Convaincu-e-s que le meurtre de Jamal était révélateur de tensions politiques, sociales et raciales (incarcération de masse, violences policières, racisme, chômage, programmes de « rénovation urbaine », clientélisme et paternalisme politiques, etc.), nous avons au fur et à mesure élargi les thématiques abordées sur le site.
Pour appréhender au mieux les défis multiples auxquels nous sommes confronté-e-s (réchauffement climatique, guerres, accroissement du nombre de réfugié-e-s…), et parce notre destin est intimement lié à celui d’autres populations à travers le monde, notre ligne éditoriale – souple et diversifiée – est résolument ouverte sur les questions internationales.
Guidé-e-s par notre spiritualité, par l’héritage de nos parents qui se sont battu-e-s pour leur existence et la nôtre, et par la volonté de construire un avenir plus juste, nous souhaitons aujourd’hui continuer à bâtir avec vous des outils d’émancipation, d’empowerment et d’autonomie.
Des outils d’émancipation qui refusent les assignations identitaires et placent l’humain – avec ses multiples et riches appartenances – au centre des préoccupations.
Des outils d’empowerment qui renforcent la capacité de chacun-e à être une force de proposition et de transformation, et à tracer pour soi et les autres une voie de la dignité.
Des outils d’autonomie, enfin, qui préconisent une approche globale des problèmes, avec le souci constant de s’organiser et d’agir localement.
Cela, pour que nous puissions bâtir ensemble le futur que nous imaginons.
L’équipe éditoriale – Septembre 2016
http://www.etatdexception.net/about/
“Un infatigable manipulateur”
Le monde entier le célèbre, on parle de lui comme un saint ou, pour le moins, un Nelson Mandela. Pourtant, pendant un demi-siècle, Peres a été le mal-aimé de la politique d’Israël. « Comment la punaise est arrivée au sommet ? » chantait-on déjà dans les années soixante, exprimant là le mépris des élites israéliennes envers celui qui ne faisait pas partie du sérail : il n’avait pas grandi au kibboutz, ni participé aux aventures guerrières des commandos du Palmach.
Jusqu’à aujourd’hui son accent trahit son extériorité à ceux qui ont façonné l’État hébreu à leur sale image. Disons-le clairement, Peres n’a pas volé l’image négative qui l’a accompagnée tout au long de sa carrière : aucun politicien israélien n’a su être aussi opportuniste que lui, et faire de la trahison un art. « Infatigable manipulateur », c’est ainsi que le décrit dans ses mémoires Yitzhak Rabin, qui l’a côtoyé pendant de longues années à la tête du Parti travailliste. Il a même trahi son mentor David Ben Gourion, quand il décidait de quitter le parti Rafi, réalisant que, malgré l’aura de son chef, cette formation dont il avait été à l’initiative, s’avérait incapable de mettre fin à l’hégémonie travailliste.
Ayant repris sa place à la direction travailliste, il quitte à nouveau ce parti pour le Qadima d’Ariel Sharon, qu’il abandonnera dès qu’il a senti le naufrage proche. Mais sa plus grande trahison a, sans aucun doute, été la trahison de Yasser Arafat qu’il avait convaincu de s’impliquer à fond dans le processus d’Oslo… que Peres sabote après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, n’ayant pas le courage de confronter ceux qui, en tuant le Premier ministre, mettaient définitivement fin audit processus de paix.
Shimon Peres est le seul politicien israélien de premier plan qui n’a jamais été élu par le peuple, gagnant ses galons (ministre des Affaires étrangères, ministre de la Défense, Premier ministre puis finalement président de l’État) dans des batailles d’appareil. Les médias locaux et internationaux font déjà le bilan de l’action politique de Shimon Peres : comme directeur général du ministère de la Défense, dans les années soixante, il est non seulement à l’origine du nucléaire israélien, mais de la transformation de Tsahal en armée moderne et performante. C’est d’ailleurs grâce à ses liens étroits avec le Parti socialiste de Guy Mollet qu’il a pu faire de l’État d’Israël une puissance militaire, symbolisée par les Mirage des entreprises Dassault et leurs performances en juin 1967.
Peu d’eulogies par contre ne mentionneront le massacre de Kana au Liban en 1996, préférant s’étendre sur le prix Nobel de la Paix, reçu pour son rôle dans les accords d’Oslo… qu’il sabotera trois ans plus tard. À son crédit, on doit reconnaître que la biographie de Peres n’est pas entachée d’affaires de corruption, de viols ou de harcèlements sexuels, ce qui tranche nettement avec la classe politique israélienne d’aujourd’hui. Ceci dit, et en dépit des couronnes de lauriers qu’on lui tresse aujourd’hui aux quatre coins du monde, l’ancien président de l’État d’Israël n’aura pas été un grand politique, mais un politicard manipulateur, devenu un des grands maîtres de notre temps dans l’art du mensonge et de la trahison.
Quelques exploits du criminel de guerre Peres dont les médias du pouvoir et leurs trolls utiles ne vous parleront jamais.
Le criminel de guerre Shimon Peres échappe à la justice humaine
http://chroniquepalestine.com/criminel-de-guerre-shimon-peres-echappe-a-justice-humaine/
Le massacre de Qana
En tant que Premier ministre en 1996, Peres a ordonné et supervisé l’agression militaire « Raisins de la colère« , au cours de laquelle les forces armées israéliennes ont massacré quelque 154 civils au Liban et en ont blessé 351 autres. L’opération, largement soupçonnée d’avoir été un spectacle pré-électorale de démonstration de force, a délibérément transformé les civils libanais en cibles.
Selon le site officiel israélien Air Force, l’opération a impliqué « le bombardement massif des villages chiites dans le sud du Liban, afin de provoquer un flux de civils au nord, vers Beyrouth, appliquant ainsi la pression sur la Syrie et le Liban pour qu’ils bloquent le Hezbollah. »
L’incident le plus notoire de la campagne a été le massacre de Qana, quand Israël a bombardé un camp des Nations Unies et tué 106 civils qui s’y abritaient. Un rapport de l’ONU a déclaré que, contrairement aux affirmations israéliennes, il était « peu probable » que le bombardement « ait été le résultat d’erreurs techniques et/ou de procédure. »
Plus tard, les artilleurs israéliens ont dit à la télévision israélienne qu’ils n’avaient aucun regret pour le massacre, puisque les morts étaient « juste un groupe d’Arabes. » Quant à Peres, sa conscience était tout aussi propre : « Tout a été fait selon une logique claire et d’une manière responsable, » a-t-il dit. « Je suis en paix. »
Gaza – défendre le blocus, la brutalité, la violence
Peres a décidé de lui-même d’être un des ambassadeurs mondiaux les plus importants d’Israël au cours des dix dernières années, tandis que la bande de Gaza était soumise à un blocus dévastateur et à trois grandes offensives militaires israéliennes. Malgré l’indignation mondiale devant ces politiques, Peres a toujours soutenu la politique de punition collective et la brutalité militaire.
En janvier 2009, par exemple, malgré les appels lancés par les « organisations israéliennes de défense des droits humains … pour que l’opération ‘Plomb durci’ soit arrêtée », Peres a décrit « la solidarité nationale derrière l’opération militaire » comme « une heure de gloire d’Israël. » Selon Peres, le but de l’agression « était de donner un coup puissant à la population de Gaza afin qu’elle perde son envie de tirer vers Israël. »
Au cours de l’opération militaire « pilier de défense » en novembre 2012, Peres « a pris la tâche de contribuer à l’effort de relations publiques d’Israël, transmettant le récit israélien aux dirigeants de la planète », selon la citation d’Ynetnews. A la veille de l’offensive israélienne, « Peres a averti le Hamas que s’il veut une vie normale pour les habitants de Gaza, alors il doit cesser de tirer des roquettes sur Israël. »
En 2014, lors du bombardement sans précédent de Gaza, Peres s’est escrimé encore une fois pour blanchir les crimes de guerre. Après que les forces israéliennes aient massacré quatre petits enfants jouant sur une plage, Peres savait qui blâmer – les Palestiniens : « C’est une zone où nous avions prévenu qu’elle serait bombardée, » a-t-il affirmé. « Et malheureusement, ils n’ont pas écarté les enfants. »
Le blocus étouffant, condamné internationalement comme une forme de punition collective tout à fait illégale, a également été défendu par Peres – précisément parce qu’il est une forme de punition collective. Comme Peres l’a dit en 2014 : « Si Gaza cesse le feu, il n’y aura pas besoin d’un blocus. »
Le soutien de Peres pour la politique de punition collective s’est également étendu à l’Iran. Commentant en 2012 les rapports selon lesquels six millions d’Iraniens souffrant de cancer ont été incapables d’obtenir le traitement médical nécessaire en raison des sanctions, Peres a déclaré : « S’ils veulent revenir à une vie normale, qu’ils deviennent normaux. »
Les hommages gouvernementaux et médiatiques se succèdent, ce mardi, à l’annonce du décès du dirigeant israélien Shimon Peres, dans sa 93ème année. Chacun y va de ses trémolos sur « Shimon », censé représenter le « camp de la paix » israélien, par opposition aux « faucons » qui dirigent le pays.
C’est de l’enfumage.
Au cours de sa très longue carrière, terminée en apothéose comme Président de l’Etat d’Israël, Peres n’a jamais dévié d’un pouce du projet sioniste de conquête et de destruction de la Palestine. […]
Pour rappel la lettre de Mordechai Vanunu demandant au Comité du prix Nobel de la paix de retirer son nom de la liste des candidats.au Comité du Prix Nobel, intitulée : “Je ne saurais figurer sur une liste de lauréats incluant quelqu’un tel que Shimon Peres”
Jérusalem-Est occupée, le 1er mars 2009,
Chers membres du Comité du Prix Nobel de la Paix (Oslo),
Je suis Mordechaï Vanunu ; j’ai été nominé à plusieurs reprises à la candidature au Prix Nobel de la Paix. C ’est également le cas, en cette année 2009.
Par la présente, je demande au Comité de retirer mon nom de la liste des candidats, cette année. Je ne saurais en effet figurer sur une liste de lauréats incluant quelqu’un tel que Shimon Peres. Il s’agit, en effet, de l’homme qui a présidé de A jusqu’à Z à la politique d’armement nucléaire israélien.
Peres a créé, puis développé, le centre de production d’armes atomiques de Dimona, en Israël. Exactement comme l’a fait le Dr. Khan au Pakistan, Peres a été l’homme derrière la prolifération d’armes atomiques vers l’Afrique du Sud et d’autres pays. Il a aussi été, à titre d’exemple, à l’origine du programme de tests d’armes nucléaires en Afrique du Sud, à partir de 1978.
C’est ce même Peres qui a ordonné que je sois kidnappé à Rome, en Italie, le 30 septembre 1986, et qui a diligenté le procès secret qui m’a condamné pour espionnage et trahison à dix-huit années de prison de haute sécurité, dans un isolement total, en Israël.
Jusqu’à ce jour, il persiste à s’opposer à ma liberté et à mon élargissement, ce, en dépit du fait que j’ai effectué la totalité de ma condamnation, soit dix-huit ans d’incarcération.
Pour toutes ces raisons, je ne veux pas être nominé et je n’accepterai aucune nomination.
Je dirai « Non » à toute nomination de cette nature, aussi longtemps que je ne serai pas libre, c’est-à-dire, aussi longtemps que je resterai contraint à ne pas quitter le territoire israélien.
VIDEO DE L’ “ACCUEIL” A PARIS DE SHIMON PERES A L’OCCASION DE L’INAUGURATION D’UNE “ESPLANADE BEN GOURION” PAR DELANOE
http://www.europalestine.com/spip.php?article12290
des commentaires ont été invisibilisés et leurs réponses, aussi, du coup, pour calmer la tendance au trollage SYSTEMATIQUE sur le sujet. Du coup ont passe la possibilité de commenter, à laquelle on tient, en modération, histoire de permettre aux gens de s’exprimer sans se prendre une salve de trollage.