Donges est tombé
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Loi travail 2016Luttes salariales
Lieux : Saint-Nazaire
Négocié par Mr David, responsable cgt du departement et quelques leaders « Total », ce lieu de resistance, de débat, de repli, de soutien a été donné à ces chiens du capitalisme , surpris d’ailleurs par la non resistance de la CGT et des camarades Fo et militants de la société civile.
Comment on a pu faire cela, après tant d’efforts, pour creer ce lieu emblématique ?
Quelle frustration pour les camarades qui ont veillé jour et nuit, qui ont « fabriqué » ce lieu !
Aucune raison ne justifie cela!
Maintenant, il n »existe plus de lieu pour se retrouver , se détendre et préparer les actions à venir !
La cgt veut elle finir le mouvement ?
On sait que ce lieu était stratégique et pouvait mettre la région à genou !
Que cherche la cgt en faisant des selfies avec des hommes qui frappent nos gamins et qui gazent nos familles ?
Que cherche la cgt en offrant des fleurs aux crs ?,
Que cherche la cgt en desertant les centres villes et en manifestant dans des zones commerciales et industrielles
Que cherche la cgt en laissant nos gamins révoltés seuls face à des gendarmes violents et qui n’hesitent pas à les enfermer !
Quelle image on donne de la cgt ?. on se couche dés qu’on voie un flic , heureusement que nos camarades des luttes passées , n’étaient pas comme ça .
Avec cet épisode facheux, je pense qu’on a perdu un gros combat !
Les jeunes révoltés se sont mis à detester la cgt et des travailleurs se posent la question de « continuer » puisque la cgt a laissé tomber « Donges » .
Le mouvement étant largement un mythe et depuis longtemps – où sont les AG ouvertes ? Où sont les délégations d’un lieu de travail à un autre ? Où sont les gros bataillons du prolétariat en France, à savoir la fonction publique ? – il ne restait plus à l’État et à ses syndicats qu’à le démonter dès que la combativité serait essoufflée pour que le soufflé retombe.
Il semble que ce soit chose faite. Il n’y avait de toute façon encore une fois aucune réelle mobilisation autre qu’un petit noyau de gens qui avaient visiblement beaucoup d’illusions sur les syndicats. Lesquels ont une fois de plus fait la démonstration qu’ils sont des CRS sans l’uniforme, d’une part en tapant sur les récalcitrants pendant certaines manifs, d’autre part en isolant complètement les quelques éléments les plus combatifs et en les laissant tomber à un moment crucial.
Stratégie et tactique longuement éprouvées, tellement prévisibles pour ceux qui les ont subies depuis si longtemps ! Les syndicats sont intégrés à l’État, ils n’ont plus depuis longtemps pour mission de le combattre !
Non, on n’a pas « perdu un gros combat », c’est DÈS LE DÉPART en acceptant que les syndicats prennent la tête du mouvement que c’était fichu ! Tout ce mouvement n’a été monté en mayonnaise par l’État et les syndicats que pour accentuer une défaite certaine dès le départ. Ce n’est pas quand on croit être nombreux et pouvoir tenir longtemps qu’on l’emporte, c’est quand on se donne les moyens de le faire !
Et ces moyens, c’est de combattre impitoyablement les syndicats et les groupes de Gauche, Gauchistes compris, et leurs méthodes d’enfermement, d’isolement des luttes ! Dès le début les syndicats contrôlaient tout et il n’y avait pas d’AG ouvertes, pas de discussions, pas de volonté de prendre le mouvement en main ; c’est là qu’il a perdu.
Ce texte n’en est que le triste épilogue…