Donges : appel a soutien aux grévistes de la raffinerie
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Catégorie : Local
Thèmes : Luttes salarialesResistances
Lieux : Donges
Raffinerie de Donges. Usine au point mort jusqu’à vendredi prochain
Réunis en assemblée générale à l’issue d’un mouvement de grève de 24 h, 225 salariés de la raffinerie de Donges se sont prononcés pour l’arrêt total des installations.
55 % de 410 employés votants de la raffinerie de Donges se sont pronocés, en début d’après midi, pour l’arrêt total des installations jusqu’à vendredi prochain, 13 h 30.
L’arrêt des installations nécessite trois jours, leur redémarrage autant de temps. Le mouvement, lancé par la CGT, pourrait donc durer une bonne semaine.
L’usine sera donc au point mort jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour protester contre la loi Travail et le recours au 49.3.
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Pénurie en vue. Plusieurs raffineries de France sont à l’arrêt. A Donges près de Nantes, le mouvement durera au moins jusqu’à vendredi. Et il faudra du temps pour redémarrer les installations.
Après les blocages de raffineries dues aux contestations face à la loi Travail, dans le nord et l’ouest de la France, les automobilistes inquiets se ruent dans les stations essence pour tenter de faire le plein. Mais ils sont désormais limités en carburant : entre 20 à 30 litres par personne dans une dizaine de départements. Des dépôts ont été évacués par la force. Mais certains sites restent bloqués, comme la raffinerie de Donges, près de Nantes, deuxième site de France qui alimente toute la façade atlantique.
« Faire pression sur le gouvernement ». En temps normal, 500 camions citernes viennent s’y approvisionner quotidiennement. Mais la grève, votée vendredi à 55%, court jusqu’à vendredi prochain. Le secrétaire général CGT du site avertit, samedi matin sur Europe 1 : « Nous rentrons dans un mouvement de grève dure. Il faut bloquer l’économie. La raffinerie de Normandie est en train également d’arrêter les installations, celle de Feyzin près de Lyon fait de même. Très vite, les pénuries vont se faire sentir aux pompes. Il faut faire pression sur le gouvernement pour se faire entendre », martèle l’homme, qui incite les automobilistes à se rendre dans les stations pour que la pénurie arrive encore plus vite.
« 4 à 5 jours pour redémarrer les installations des raffineries ». Quelle que soit la durée du mouvement, il faudra ensuite entre 4 et 5 jours, après le conflit, pour faire redémarrer les installations. Vendredi, le secrétaire d’État chargé des Transports Alain Vidalies avait répété qu’il n’y avait « pas de risque de pénurie à court terme ».
Interview de Cédric Turcas, secrétaire général de l’UL CGT de Saint-Nazaire
Un très gros rassemblement suivi d’une manif, à Saint-Nazaire, jeudi, « qui donnait la patate », dit Cédric Turcas, secrétaire général de l’UL CGT. Et pour cause. Plusieurs milliers de travailleurs et de jeunes sont descendus dans la rue, alors qu’à Nantes la manifestation était officiellement interdite.
« Les camarades sont motivés », souligne Turcas, qui met en avant « des débrayages importants, puisque la plupart des boites du bassin industriel ont appelé à des grèves de 24h ». De surcroit, à Saint-Nazaire, « les deux fers-de-lance c’est la raffinerie de Donges et le port. En AG, ils ont reconduit, et ça motive les troupes ».
Au niveau de Total, « ils vont vers un arrêt complet des installations, alors que le blocage du port est en cours depuis [jeudi] matin. Plus un seul bateau est déchargé, et plus une goutte d’essence qui sort de la raffinerie. On va vers un mouvement dur ».
Les menaces de Valls ? Elles font rire Turcas. « Toutes les armes de ce gouvernement, plus que discrédité, et bien elles vont se retourner contre lui. Ça remotive tout le monde. Déjà le 49.3, avait remonté les gars, mais les interdictions de manifester et les menaces, ça apporte de l’eau au moulin des travailleurs ».
Les perspectives, pour la semaine prochaine, sont à la convergence, « notamment au niveau de la métallurgie. Notre boulot, ça va être de massifier. Cette fois-ci, les gars des Chantiers de l’Atlantique STX étaient plus nombreux que mardi et que lors des journées précédentes. 300, sans doute. Il faut dire que sur les chantiers, il y a beaucoup de sous-traitance et de travailleurs détachés, que les travailleurs de STX s’en prennent plein la gueule. C’est positif qu’ils aient débrayé [jeudi], et notre tâche la semaine prochaine, ça va être de mobiliser, parce qu’on peut bloquer tout le tissu industriel ».
« C’est quand les travailleurs sont en grève qu’on mesure notre force, conclut Turcas, et aujourd’hui on a marqué des points. Et le mouvement est loin d’être fini ».
http://www.revolutionpermanente.fr/Saint-Nazaire-Plus-un-seul-bateau-n-est-decharge-Plus-une-goutte-de-fioul-ne-sort-de-la-raffinerie
convoi vélo depuis la zad : Plus d’informations ici : https://nantes.indymedia.org/articles/34663
Helico passe au dessus du blocage de Donges. Plus d infos a venir. Les flics ont attaqué le blocage a fos, plusieurs personnes interpelées
Allez les gars, lachez rien, ne vous laissez pas faire, vous les tenez par les c…en bloquant le gazole!!!
« Allez les gars, lachez rien, ne vous laissez pas faire, vous les tenez par les c…en bloquant le gazole!!! »
Je ne sais pas qui on « tient par les c… » exactement, mais je sais une chose : une lutte ultra-minoritaire menée par les syndicats, ça ne donne jamais rien à l’arrivée, sauf une défaite cuisante ! C’est ce qui s’est passé en 2010, c’est ce qui se passe à chaque fois depuis des décennies ! Pas la peine de vilipender les syndicats d’un côté et de les accueillir comme le Messie dès qu’ils nous font leur coup préféré : la « lutte ultra-minoritaire isolée qui tente de bloquer l’économie ». Demandez donc aux cheminots ou aux traminots combien de fois on leur a fait le coup ! Merci la CGT !
Pas la peine de pavoiser ou de la jouer bravache : le volontarisme n’aboutit jamais à rien, ceux qui mènent ces actions sont totalement minoritaires, ils rendent au passage la lutte complètement impopulaire auprès des ouvriers qui doivent chercher de l’essence partout pour aller au boulot, c’est du sabotage pur et simple, et c’est comme avec la cocaïne : on a l’impression de carburer au super, mais à la fin le retour à la réalité est très pénible !
Les barrages étant concentrés sur quelques points bien précis, les CRS n’auront aucun mal à en venir à bout ! Et ajoutons quand même que la bourgeoisie ne prend pas son essence dans les stations-services, elle a bien mieux pour se déplacer. Cette « lutte » n’a qu’un but : bien écœurer ceux qui y participent, bien enfoncer la signification du mot « défaite » dans la tête des autres !
Je suis apolitique mais sur ce coup je vous soutiens à 100%. Nous sommes le peuple et nous ne voulons pas cette loi contre le peuple. Ne lâchez rien on vous soutiens sans carburant plus d’argent,plus de travail,plus de loi.
Vous remarquerez que le fn,les républicains,le centre….sont tous du côté de l’Etat on voit bien pour qui ils roulent l’oligarchie.