Six mois après les attentats de paris : l’ uoif récidive
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Antifascisme
Lieux : Le bourgetParisSeine-saint-denis
Cependant le même Amar Lasfar avait tenté d’inviter dans son fief à Lille, lors du 9ème RAMN organisé le 7 février dernier, trois islamistes sulfureux issus de la frérosphère internationale : un marocain, un saoudien et un syrien[5]. Alerté, le Ministère de l’Intérieur avait adressé un avertissement[6] sans précédent à l’UOIF, habituée a sous-traité la radicalisation à des internationaux [7]-[8]. Le 28 mars 2016, Amar Lasfar devait s’associer au célèbre imam salafiste brestois Rachid Abou Houdeyfa, à la mosquée des Trois-ponts à Roubaix, pour donner une conférence commune autour du thème : « L’Union dans la diversité » et solliciter l’argent des fidèles. Lorsque l’information avait circulé sur les réseaux sociaux Amar Lasfar s’est fait remplacer, in extremis, par l’imam Ahmed Miktar [9]-[10]. Des quotidiens régionaux ont rendu compte de cette rencontre frérosalafiste [11]. Depuis, l’on apprend qu’une enquête judiciaire vise Rachid Abou Houdeyfa. Quant à Amar Lasfar, il semble avoir trouvé grâce aux yeux de la Place Beauvau, en témoigne ce selfie qu’il a réussi à avoir à côté de Bernard Cazeneuve [12], lors de la dernière réunion au Ministère de l’Intérieur de l’instance de dialogue. Mais qu’en est-il réellement du slogan de la lute contre la radicalisation que ne cesse de pérorer les Frères Musulmans de l’UOIF à chaque occasion ?
Pour y répondre sommairement, par manque de temps, il suffit d’analyser la liste des intervenants et l’univers idéologiques de certains parmi eux. Certes, le commun des mortels se perdrait facilement car les organisateurs se savent surveillés. Ils noient donc le poisson et élargissent l’assiette pour apparaître ouverts d’esprit et tolérants. Toutefois, comme le dit un proverbe portugais : « Une branche qui est née arquée, ne sera jamais droite ». Ainsi, depuis la branche soudanaise, l’on aura l’occasion d’écouter Issam El-Bachir. Depuis la branche libanaise, l’imam Khalid Zakaria. Depuis la branche égyptienne, le prêcheur Omar Abdelkafy, exilé quelque part dans le Golfe. Depuis la branche denaisienne, le prêcheur Hassan Iquioussen et son fils. Et depuis la branche parisienne, l’incontournable Ahmed Jaballah.
Au sujet d’Hassan Iquioussen et de son fils, il suffit de lire attentivement ma dernière enquête : De quoi la quenelle au Sénat est-elle le nom ?[13]. Concernant l’imam Khalid Zakaria, le choix n’est pas anodin. Cet imam est Frère musulman, membre de la Jama’a Islamiya (??????? ????????? ??????), la branche libanaise des Frères Musulmans dont l’ex-secrétaire général, entre 1992 et 2009, s’appelait Fayçal Mawlawi [14]. Le même Frère musulman qui a cofondé, avec d’autres, l’UOIF en 1983 et qui était ouvertement en faveur des « attentats suicides » – qu’il désigna par l’expression « Opérations de martyrs » – contre les israéliens[15]. Alors que l’UOIF revendiquerait la paternité du slogan « islam de France », le fait d’inviter à Paris l’imam frère musulman de la mosquée Al-Rawda [16], située à Tripoli au Liban (???? ?????? – ??????), laisse songeur. N’a-t-on plus d’imams français qui peuvent assurer ce créneau ?
Par ailleurs, le prêcheur égyptien Omar Abdelkafy, est un habitué du RAMF malgré ses propos dénoncés à plusieurs reprises. Dans une émission prosélyte, datant de mars 2013, diffusée sur la chaine émiratie Sharjah TV, que l’on capte en France via les paraboles, ce cheikh avait dit : « … Je rappelle que l’une des scènes que le Prophète Mohammad avait vue, lors du Voyage nocturne, rapportée dans des hadiths authentiques, des femmes suspendues par les cheveux. Il avait demandé à l’ange Gabriel : Ô Gabriel, qui sont-elles ? Et l’ange de réponde : Ce sont des femmes de ta nation. Elles laissaient voir leurs cheveux aux étrangers ! » Omar Abdelkafy rajouta : « Cela veut dire que celle qui sort les cheveux découverts au vu de tout le monde, celle-là aura commis un péché qui mérite le châtiment de la tombe et le châtiment au jour du jugement dernier … »[17]. Il considéra, dans cette même vidéo, comme « apostat, toute personne remettant en question l’islamité du voile ». Dans une longue vidéo en arabe, datant de décembre 2012, intitulée « Les traits de caractère des fils d’Israël »[18], et en se basant sur des versets coraniques, il a expliqué comment les « juifs sont maudits » et « exclus éternellement de la miséricorde d’Allah »[19] ! Omar Abdelkafy est interdit de résidence en Egypte. Il n’est plus non plus le bienvenu aux Emirats Arabes Unis depuis novembre 2014, depuis que ce pays a mis les Frères Musulmans, ainsi que l’UOIF sur la liste des organisations terroristes.
Dans une autre vidéo en arabe, datant du 18 janvier 2015, il laisse libre court à son consiprationnisme décomplexé pour disculper l’islamisme jihadiste de toute responsabilité, en expliquant que l’attentat de Charlie Hebdo, survenu dix jours avant, n’est qu’une « deuxième mise en scène complotiste »[20]. La première, selon lui, ce « sont les attentats du 11 septembre 2001 »[21]. Ce cheikh, défendant de tels discours moyenâgeux, concernant le voile, et ultra culpabilisant pour les jeunes filles et pour leurs mamans, ainsi que d’autres discours résolument anti-juifs et conspirationnistes est venu jusqu’à Lille pour professer « sa » parole face aux élèves séparés, filles d’un côté et garçons de l’autre au Collège-Lycée Averroès. Il était accompagné d’un traducteur fiable : Amar Lasfar[22] pour ne pas le nommer. Omar Abdelkafy aura l’occasion de discourir par deux fois, ce long week-end à Seine-Saint-Denis autour des thèmes : « Une foi qui transforme »[23] et « Ambassadeur de sa foi »[24] !
Un autre frère fait partie du casting 2016 de l’UOIF. Il s’agit d’un islamiste soudanais, habitué du RAMF. En Occident, il développe une image de modéré, de poète mais sur fond idéologique résolument frérosalafiste, jihadiste, pro-Hamas et contre l’existence d’Israël. Il s’appelle Issam Al-Bachir. Il occupe le poste de secrétaire général adjoint de l’UISM (Union internationale des savants musulmans) que préside Youssef Al-Qaradawi [25]. Le 7 février 2012, Issam Al-Bachir a signé un communiqué, à côté de 106 sommités islamistes et frérosalafistes, à l’échelle internationale appelant, entre autres, à la rébellion contre le régime syrien, encourageant la désertion, et interdisant, via une fatwa, aux forces de la police et de l’armée syrienne de continuer à travailler sous les ordres de Bachar Al-Assad. Ce communiqué avait appelé aussi à soutenir l’armée libre syrienne, par tous les moyens possibles, et les milices combattant le régime [26]. Aussi, un peu plus d’une année plus tard, en juin 2013, le même Issam Al-Bachir a signé le communiqué d’appel au jihad armé en Syrie, lors d’un congrès frérosalafiste [27] réuni au Caire, quelques semaines seulement avant la chute de Mohamed Morsi.
Par ailleurs, en août 2014, il a prononcé un prêche, durant environ 40 minutes, intitulé : « L’homme de la Palestine » (????? ??????), retransmis en direct par six chaînes satellitaires, rappelant les standards idéologiques fréristes concernant la Palestine. Il n’a cessé de glorifier le jihad armé du Hamas et ses roquettes Al-Qassam. Il a appelé à utiliser toute forme de jihad possible pour soutenir les palestiniens jusqu’à ce que la Palestine, toute la Palestine, soit libérée : « de la Mer jusqu’au Jourdain » disait-il. Et Israël, on en fait quoi ? Il rappela à son auditoire cette citation qu’il attribua au cheikh Amin al-Husseini, le mufti de Jérusalem qui avait rencontré Hitler en 1941 : « La Palestine n’est pas une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Il loua le courage des combattants fréristes qui « enseignent », selon ses dires, le vrai sens de « l’homme ». Son appétit pour l’usage des armes – normal pour un frère musulman évoluant sous l’ombre de deux épées croisées – trouva par moment une tonalité « poétique », lorsqu’il chanta ces vers du poète abbasside Abou Tammam (806 – 846) :
« L’épée est plus véridique que les livres
Son tranchant sépare l’important du frivole
C’est l’éclat de la lame et non le noir du parchemin
Qui dissipe le doute de l’incertitude »[28] !
Le frère musulman soudanais Issam Al-Bachir est appelé à la tribune, le vendredi 13 mai à 17h25, pour inaugurer le 33ème RAMN de l’UOIF avec un discours intitulé : « Radicalisation : Des concepts à corriger ». No comment !
Toutefois, les discours radicaux ne sont pas uniquement le propre d’islamistes internationaux. En février dernier, Rateb Nabulsi fut déprogrammé parce que l’on a prouvé qu’il avait appelé à tuer les homosexuels. Mais que pensent les frères musulmans de l’UOIF au sujet de l’homosexualité ? Quelle approche ont-ils à ce sujet ? Comment considèrent-ils les textes religieux sur lesquels Rateb Nabulsi basent ses fatwas ? Pour en savoir plus, il faut sonder les sous-sols et remonter le temps, quinze ans auparavant, jusqu’en 2001. Les frères musulmans français et européens avaient organisé un séminaire sur le thème : « Comment éduque-t-on nos enfants en Europe ? »[29], organisé par le département « Prédication et présentation de l’islam » de la FOIE (Fédération des organisations islamiques en Europe), la branche européenne du Tanzim international des Frères Musulmans. Ce séminaire avait rassemblé à Genève, autour du frère franco-tunisien Mohamed Karmous – le président de la LMS (Ligue des musulmans de Suisse) – d’autres islamistes comme Ahmed Jaballah.
Ce dernier avait présenté un exposé en arabe intitulé, je traduis : « Impacts du contexte européen sur l’éducation de nos enfants ». Dans un axe intitulé : « Défis du contexte européen » il a exposé sept défis majeurs qui représentent, selon ses dires « des facteurs de pression influençant négativement l’éducation des enfants ». Parmi ces défis, je cite le troisième dans l’ordre : « La consécration, au sein de la société, d’une conception de la liberté et du droit à la différence qui empêche la personne d’exposer, sans gêne, son opinion vis-à-vis de questions qui contredisent les valeurs et principes auxquelles cette personne croit ». Pour expliciter son propos, il dit : « Par exemple, la déviance sexuelle que certains défendent au nom de la liberté individuelle, ses opposants éprouvent, eux, une difficulté et une gêne pour exprimer ce qu’ils en pensent. Car ils seront taxés d’intolérance et de volonté d’imposer un autre cadre moral à la société »[30].
Par « déviance sexuelle », il faut entendre : homosexualité. Car le Frère musulman Ahmed Jaballah, ex-président de l’UOIF avant Amar Lasfar et directeur de l’IESH-Paris, n’utilise pas l’équivalent de l’homosexualité en arabe. En effet, l’équivalent de l’homosexualité en arabe est l’expression : « al-mthliya al-jinssiya » (??????? ???????). Ahmed Jaballah préfère lui, quand il parla en arabe, à côté du Lac Léman, d’utiliser la même terminologie que Rateb Nabulsi et que Youssef Al-Qaradawi, à savoir l’expression : al-Shoudhoud al-Jinssi (?????? ??????) que l’on peut traduire par « déviance sexuelle ». L’homosexualité est assimilée à une déviance. Lorsqu’il était encore président de l’UOIF en 2013, il avait expliqué les raisons qui motivent la position de l’UOIF à s’opposer à la loi « mariage pour tous » en ces termes au sujet de l’homosexualité : « Non seulement c’est contre nature, mais c’est aussi contre ce qui est écrit dans le Coran »[31]. A lire certaines déclarations récentes de son successeur à la tête de l’UOIF, l’on croirait vraiment à cette fable racontée par Amar Lasfar lorsqu’il a dit : « Notre charia, c’est la loi de la République »[32]. Qui croire donc au sein de l’UOIF ? Le frère fidèle à l’idéologie des Frères Musulmans et qui fait de sa compréhension salafiste du Coran un préalable à l’acceptation de toute loi républicaine ? Ou bien celui qui sort de son chapeau des « éléments de langage » marketing, au gré des saisons et des interlocuteurs ? Qu’est-ce qui diffère, au fond, la position d’Ahmed Jaballah et celle du syrien Rateb Nabulsi concernant la question de l’homosexualité ?
Ahmed Jaballah s’associera à Tariq Ramadan, ce vendredi à 19h35, pour répondre à une autre question : « Comment bien être ensemble ? Les conditions de la réussite ». Il exposera seul, le samedi à 15h, autour du thème : « La fraternité et l’unité : principes fondamentaux de l’islam ». Le samedi, à 17h, il s’assoira à côté de la sœur villeneuvoise Hela Khomsi pour discourir autour de : « La foi face aux épreuves ». Le dimanche, à 16h55, il donnera une conférence sur le thème de : « La jurisprudence de la famille musulmane dans notre contexte ». Un titre qui rappelle quelques notions du colloque suisse de 2001. L’on ne sait pas s’il a évolué (ou pas) depuis sur cette question. Peut-être l’on saura davantage en lui posant la question directement. Peut-être, il va falloir attendre le communiqué de l’UOIF qui serait daté le 17 mai, le lendemain de la fin du 33ème RAMN, correspondant à la Journée internationale contre l’homophobie et la transophobie[33].
Ainsi, le vendredi 13 mai, six mois jour pour jour après les attentats du vendredi 13 novembre – La France est toujours en état d’urgence – s’ouvre au parc d’exposition Paris-le-Bourget, le 33ème RAMF des Frères Musulmans de l’UOIF où de nombreuses branches sont représentées : La branche soudanaise par Issam El-Bachir. La branche libanaise par l’imam Khalid Zakaria. La branche égyptienne par Omar Abdelkafy. La branche denaisienne par Hassan Iquioussen et son fils. Et la branche parisienne par l’incontournable Ahmed Jaballah. Ils seront « ensemble », « tous », « frères », « sœurs » et « unis » pour avancer sous couvert de lutte contre la radicalisation, mais tout en se servant d’orateurs capables de prêcher la radicalité sous emballage séduisant et parfois poétique. Ces « animaux politiques » aguerris peuvent dire la chose et son contraire. L’habillage change mais l’essence est inchangeable. Tel un loup qui mue chaque année mais qui reste toujours gris, comme disent les russes. Mais qui arrêtera « la meute » ?
Mohamed Louizi
Pour voir la liste des intervenants.
[1] https://www.ramf-uoif.fr/#section-uoif
[2] https://www.ramf-uoif.fr/programme-de-rencontre/
[4] http://www.liberation.fr/france/2016/04/29/l-uoif-travaille-le-vivre-ensemble_1449614
[9] https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10209271354125824
[10] https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10209311470528709
[13] http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10086
[14] http://www.saphirnews.com/Adieu-Cheikh-Faysal-Mawlawi_a12583.html
[15] Lire en arabe ici l’intégralité de la fatwa de Youssef Al-Qaradawi et de celle de Fayçal Mawlawi à ce sujet : (http://www.palqa.com /?????-????-????/??-????????-???????????-??-????????-?-2/) et en français ici :
[16] https://www.facebook.com /????-??????-??????-?????-255349917868050/timeline
[17] Voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=ZA6D-AEy544
[18] https://www.youtube.com/watch?v=ovou16z7dVI
[19] Une vidéo de presque une heure et demi : https://www.youtube.com/watch?v=ovou16z7dVI
[20] https://www.youtube.com/watch?v=Zo5eZ0XJ9EM
[21] https://www.youtube.com/watch?v=Zo5eZ0XJ9EM
[22] https://www.youtube.com/watch?v=SpPpWkjj-n8
[23] https://www.ramf-uoif.fr/programme-de-rencontre/
[24] https://www.ramf-uoif.fr/programme-de-rencontre/
[25] http://iumsonline.org/ar/aboutar/laaad/lshykh-aasm-lbshyr/
[26] Lire en arabe ici : http://www.islamtoday.net/albasheer/artshow-12-162869.htm
[27] https://www.youtube.com/watch?v=kIsL6gGUxgY&feature=youtu.be
[28] Traduction trouvée sur Internet, extraite du livre : Les sources du muwašša? andalou & traité sur le za?al : du chant mésopotamien, de son auteur Michel Nicolas.
[29] FOIE, Comment éduque-t-on nos enfants en Europe ? (en arabe), Editions FOIE, MEDIACOM, 2002, 141 page.
[30] FOIE, Comment éduque-t-on nos enfants en Europe ? (en arabe), Editions FOIE, MEDIACOM, 2002, p.33.
[31] http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/30/la-mosquee-gay-friendly-n-a-pas-que-des-amis
Si on comprend bien le titre (inutile bien sûr de lire la suite), l’UOIF non seulement serait coupable des attentats du 13 novembre, mais en plus aurait remis ça le 13 mai ! Et personne ne s’en était rendu compte !
Vu qu’il ne se passe rien dans l’actualité en ce moment, il faut bien meubler avec quelque chose. Avec quoi ? Mais avec l’islam, évidemment ! C’est un sujet dont on avait oublié de parler depuis longtemps par ici :-)))))
Vu que l’auteur, passablement obsessionnel, vient de quitter Médiapart, on risque de le voir plus souvent sur Indymedia.
“Je me désabonne
Que l’islam politique ait le droit de cité, dans une quelconque démocratie, par ses propres instruments de propagande, cela est son droit. Mais que Mediapart devienne, par le fait d’une minorité dirigeante un instrument de cette propagande frérosalafiste anti-laïcité et anti-République, cela me parait inadmissible et insoutenable à tout point de vue.”
Mohamed Louizi
https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi
“D’ailleurs, lorsque l’on critique l’islamisme frérosalafiste, ses connivences avec le jihadisme et les textes scripturaires dits « sacrés » qui valident et légitiment ses revendications, certains acteurs bien placés sur l’échiquier associatif et politique, national et européen, crient en une seule voix à l’islamophobie.”
Mohamed Louizi (ex frère musulman )
le premier commentaire qui ne sait pas lire et/ou invente des choses
le second commentaire qui ne veut qu’on parle de l’islam
…
le troisième commentaire qui veut qu’on ne parle QUE de l’islam : pathologie phobique
Le troisième commentaire :
“D’ailleurs, lorsque l’on critique l’islamisme frérosalafiste, ses connivences avec le jihadisme et les textes scripturaires dits « sacrés » qui valident et légitiment ses revendications, certains acteurs bien placés sur l’échiquier associatif et politique, national et européen, crient en une seule voix à l’islamophobie.”
Mohamed Louizi (ex frère musulman )
ne parle pas que de l’islam mais de l’islamisme
“D’ailleurs, lorsque l’on critique l’islamophobie gauchiste, ses connivences avec l’Etat et les textes scripturaires dits « laïques » qui valident et légitiment ses revendications, certains acteurs bien placés sur l’échiquier associatif et politique, national et européen, crient en une seule voix au racialisme.”
Bernard-Henri Louizi
Celui (sûrement le transphobe islamophile de service ) qui confond islam et islamisme en tient une “sacrée” couche …
Les deux sont critiquables, rien n’est sacré !
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Un tel article
informe sur la présence d’orateurs islamistes
qui sont clairement des ennemis politique
u truc de l’uoif au bourget (93)
en quoi alors est il dérangeant ?
Par « déviance sexuelle », il faut entendre : homosexualité.
Car le Frère musulman Ahmed Jaballah, ex-président de l’UOIF avant Amar Lasfar et directeur de l’IESH-Paris, n’utilise pas l’équivalent de l’homosexualité en arabe.
En effet, l’équivalent de l’homosexualité en arabe est l’expression : « al-mthliya al-jinssiya » (??????? ???????). Ahmed Jaballah préfère lui, quand il parla en arabe, à côté du Lac Léman, d’utiliser la même terminologie que Rateb Nabulsi et que Youssef Al-Qaradawi, à savoir l’expression : al-Shoudhoud al-Jinssi (?????? ??????) que l’on peut traduire par « déviance sexuelle ».
L’homosexualité est assimilée à une déviance.
Lorsqu’il était encore président de l’UOIF en 2013, il avait expliqué les raisons qui motivent la position de l’UOIF à s’opposer à la loi « mariage pour tous » en ces termes au sujet de l’homosexualité : « Non seulement c’est contre nature, mais c’est aussi contre ce qui est écrit dans le Coran »[31].
A lire certaines déclarations récentes de son successeur à la tête de l’UOIF, l’on croirait vraiment à cette fable racontée par Amar Lasfar lorsqu’il a dit : « Notre charia, c’est la loi de la République »[32]. Qui croire donc au sein de l’UOIF ? Le frère fidèle à l’idéologie des Frères Musulmans et qui fait de sa compréhension salafiste du Coran un préalable à l’acceptation de toute loi républicaine ? Ou bien celui qui sort de son chapeau des « éléments de langage » marketing, au gré des saisons et des interlocuteurs ? Qu’est-ce qui diffère, au fond, la position d’Ahmed Jaballah et celle du syrien Rateb Nabulsi concernant la question de l’homosexualité ?
Quel rapport avec les luttes sociales ?
Aucun rapport avec les luttes sociales, évidemment, ni avec aucune lutte. C’est juste Une psychopathe qui n’a rien à faire de sa vie que disserter sans fin sur l’islam, l’islamisme et autres phobies qui la travaillent.
L’islamophobie peut provoquer des troubles graves chez certaines personnes faibles intellectuellement qui essaient de rationaliser leur racisme et surtout d’en convaincre les autres à travers des déclamations pathétiques.
Il vaut mieux lire des personnes responsables :
“Prenez l’Islamophobie, qui s’inscrit dans cette époque d’incertitude culturelle, économique et qui s’exprime partout. Ce phénomène se retrouve aussi en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Mais en France, l’Islam est devenu l’obsession de nombreux intellectuels. Et c’est en France qu’a été publié Soumission de Houellebecq, devenu un best-seller. L’islamophobie s’y exprime plus fortement qu’ailleurs. Je fais le lien avec un certain concept de la Nation qui est très spécifique en France. A partir de la Révolution française, cette idée de la Nation est assez uniforme alors qu’ailleurs en Europe, la vision en est beaucoup plus pluraliste du point de vue culturel. Je note dans mon livre que s’il n’y a pas eu beaucoup d’intellectuels fascistes en France, en revanche nombreux étaient judéophobes (je préfère ce terme à celui d’antisémite). Et ensuite beaucoup d’intellectuels ont été maoïstes. Dans les deux cas, on note une forme d’impatience, d’intolérance envers celui qui est différent. Dans l’idée même de judéophobie, il y a une vision de soi-même très totalitaire. Le maoïsme était aussi le courant le plus totalitaire, le plus intolérant parmi les mouvements de contestation des années 60. Je crois qu’il y a un lien entre cela et le fait que beaucoup d’anciens maoïstes sont restés intolérants sur le plan culturel. Cela s’exprime notamment par cette obsession de la laïcité et le refus de la diversité culturelle dans la France actuelle, sous couvert de défense des valeurs de la République.”
Shlomo Sand
https://blogs.mediapart.fr/hassina-mechai/blog/190416/shlomo-sand-l-islamophobie-remplace-la-judeophobie
La lutte sociale contre des réactionnaires religieux (dont les islamistes) est une base de mobilisation, information … ( dans la charte indymedia Nantes : Lutter contre toutes les formes de domination et d’oppression (sexisme, racisme, marchandisation, chefferie…etc…)
Si vous aviez lu ce texte vous auriez lu des choses islamistes clairement homophobes, sexistes etc … Si vous ne voyez pas de problème avec ces choses, peut être est ce vous le problème ?
**Les attaques sexistes – psychologisantes du précédent commentaire discréditent ceux qui les portent – merci d’avance au collectif IMCnantes de réagir à ces propos …
J’ai eu beau chercher, j’ai pas vu trace de sexisme dans les commentaires, ce qui démontre le sérieux des autres “arguments” avancés. Les phobies se soignent, et cette phobie sur l’UOIF, qui a généré des dizaines d’articles sur Indymedia, montre bien qu’on est en dehors de toute analyse politique.
L’absence de la moindre critique sérieuse et politique, et non obsessionnelle, de l’UOIF (qui serait parfaitement légitime) ne sert en fait qu’à les conforter, par réaction à des attaques parfaitement disproportionnées.
je mets l’article en débat.
le souci principal est présent dès le titre : traiter de l’islam, l’islam radical, l’islamisme et la domination religieuse sous la même critique en la mettant en perspective des attentat : en plus de faire un titre sensationaliste, ça mélange tout. Alors certes indymedia est contre les domininations et certes il y aurait moyen d’apprendre des choses dans le texte suite à des recherches de l’auteur. mais c’est totallement paralysé par une sorte de rejet total, je dirait pas forcément de la haine mais c’est effectivement assez obsessionel vu les commentaires de “défense” à la moindre critique.
indymedia n’est surement le site qui fera la promo d’une religion ou d’une autre, ni le site qui réfutera l’autoritarisme des religions “organisées” avec une hierarchie et un texte “obligatoire” mais là c’est pas ce que je lis comme critique.
si je ne refuse pas le texte c’est parce que je sais ne pas avoir toutes les compétences (femme blanche issue d’une société christiano-dominate) mais j’ai lu des critiques plus convaincantes et surtout moins glissantes que ça…
l’avis d’un-e autre modo est bienvenu, le trollage provoquera le passage des commentaires en modération à priori illico.
changeons le titre alors pour : “les conférences islamistes de L’UOIF”