“non merci ruffin”
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« Non merci, Ruffin ! »
Le Monde diplomatique de février fait paraître un article de l’économiste Frédéric Lordon relatif au film « Merci patron ! » du journaliste François Ruffin, fondateur du journal « Fakir ». Lordon considère qu’il s’agit là d’un film d’ « action directe ».
A chacun sa définition !
Personnellement j’en suis resté à celle prônée par les syndicalistes révolutionnaires de la 1ère Internationale, de la 1ère CGT de 1895 et de la Charte d’Amiens de 1906, les Emile Pouget, Fernand Pelloutier ainsi que toutes les grandes figures qui sont l’honneur du mouvement ouvrier international.
Quant au journal le Monde diplomatique, sa définition est contenue dans l’image, introduisant l’article de Lordon : elle représente un « Robin des bois » hilare en train de caresser son épée. Tout le monde connaît ce héros légendaire du Moyen Age anglais qui détroussait les riches au profit des pauvres. Oui mais Robin des bois c’est un mythe, une gentille légende !
Faire de cette légende le symbole de l’action directe, fallait oser ! Zorro risque d’être jaloux, sans parler de Jean Valjean.
Humour !
Toujours est-il que cette image ainsi que l’intrigue révélée par Frédéric Lordon résument bien le film, « Une attaque frontale Klur-Ruffin contre Arnault » :
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Dans le rôle de la pauvreté, la famille Klur « survivant » avec 400 euros par mois, sans chauffage, vivant dans la seule pièce habitable de leur maison menacée qui plus est d’être saisie.
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Dans le rôle de la richesse, Bernard Arnault, 2ème fortune française, propriétaire entre autre du groupe de luxe LVMH.
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Enfin dans le rôle de « Robin des bois », François Ruffin que l’on peut
désormais appeler « Ruffin des bois ».
Celui-ci va réussir à pièger le méchant Bernard Arnault responsable de la misère des gentils Klur. Grâce à sa fidèle « épée micro-caméra », l’espiègle « Ruffin des bois » va soutirer de la bourse d’Arnault-le-fourbe « 45 000 euros de dédommagement pour réduction à la misère et un contrat en CDI » pour Serge Klur.
Qu’est-ce qu’on dit ? : « Merci patron ! » ou « Merci Ruffin ! » ?
Tremblez multinationales, « Ruffin des bois » s’apprête à prendre d’assaut vos paradis fiscaux, tremblez puissants du CAC 40 car la peur change de camp !
Frémissez d’aise, vous tous, les sans-droits de la cour des Miracles planétaire !
Un opprimé vient d’être sauvé. Loué soit son sauveur ! Une famille est sauvée ! C’est beau, c’est grand, c’est magnifique, oui, mais c’est peu !
De combien de milliers de femmes et d’hommes, la misère sociale de Serge et Jocelyne KLUR, les deux « pauvres » du film est-elle représentative ? Combien de licenciés par Bernard Arnault et autres milliardaires pour cause de délocalisation survivent en silence dans la seule pièce habitable du logement avec quelques centaines d’euros pour faire le mois ? Combien sont-ils, menacés de saisies, d’expulsion pour factures impayées ou dettes impossibles à régler ?
Combien sont-ils ceux qui n’ont même plus de toit ?
N’y aurait-il pas là, Monsieur Ruffin, de quoi faire un prochain film à grand spectacle avec pour titre : « Grand’ peur et misère de la mondialisation » ?
Humour encore !
La vraie question n’est-elle pas celle-ci : face à cette incroyable réalité sociopolitique révélant les effets dévastateurs du capitalisme, peut-on se contenter de réaliser des films, qui plus est reposant sur la mise en avant d’un seul solutionnement individuel ?
S’il peut être jouissif de voir, comme le dit Jean Gadrey, un autre économiste, « quelques personnes piéger à ce point une machine sécuritaire d’entreprise aux énormes moyens », il est surtout essentiel de se demander, comme lui si « la mémorable action de petit groupe a un sens et un intérêt en terme d’actions collectives, syndicales ? ». D’ailleurs, Frédéric Lordon explique que, contrairement « à ceux qui ont traité avant lui de la condition salariale à l’époque néolibérale, le film de Ruffin n’a aucune visée analytique ou pédagogique ».
Merci de le préciser. Analytique ou pédagogique, le film « Merci patron ! » n’a tout simplement aucune ambition sociale et encore moins politique. A l’inverse d’un discours un tant soit peu révolutionnaire, ce film est tout à la gloire du mythe du sauveur suprême, du « défenseur des pauvres et des opprimés », de la « veuve et de l’orphelin ».
Le véritable héros de ce film n’est autre que « Ruffin des bois », la famille Klur n’étant là que pour servir un scénario pensé et écrit sans elle. DE tout temps, des dames patronnesses du 19ème siècle aux restaus du coeur d’aujourd’hui, a t-on demandé leur avis aux pauvres ? Qaund a t-il été question de travailler avec eux à leur émancipation ?
Jamais ! L’assistance, le secours n’a toujours eu qu’une seule mission : utiliser la générosité de quelques uns pour maintenir les pauvres dans la « naturelle soumission envers leur sauveur ». La charité plutôt que la justice ! Amen.
Comment ne pas se sentir humilié en voyant cette famille rendue progressivement dépendante de l’aile protectrice de son sauveur, le bon chevalier « Ruffin des bois » ! A l’opposé de toutes solidarités sociales, en l’absence de servives sociaux publics, voici un film à la gloire de l’individualisation des rapports sociaux. Il devrait d’ailleurs se terminer sur cette conclusion : « Tous les pauvres de ce monde n’ayant pas la chance de rencontrer leur sauveur sur terre, sont priés de croire au Paradis où ils retrouveront dieu, le sauveur suprême ! ». Re-Amen.
Histoire de continuer dans la similitude « Robin des bois- François Ruffin », il est frappant de constater que dans le casting, le compagnon de Robin, frère Tuck, le brave moine obèse et alcoolique est interprété dans le film, aux côtés de « Ruffin des bois » par SoeurCatherine, une dominicaine. Celle-ci, religieuse ouvrière syndicaliste à la CFDT tient au début du film ce propos qui ne manque pas de saveur : « …dans l’évangile, il y a écrit cette phrase : Nul ne peut servir à la fois Dieu et l’Argent !..». Lorsque l’on connaît la capacité de servitude de la CFDT envers le patronat on se dit qu’effectivement « le 8ème jour, dieu créa la CFDT ! ». En définitive, le casting va bien avec l’esprit du film. J’imagine assez la terreur de Bernard Arnault lorsqu’il a appris que soeur Catherine défendait au Comité d’entreprise et aux Prud’hommes les travailleurs qu’il venait de licencier.
Pauvre milliardaire, harcelé et piégé par une bonne soeur et un espiègle justicier !
Humour toujours !
Il y a toujours une morale dans les contes et légendes. Quelle est donc celle de Monsieur Ruffin ? S’agit-il de nous indiquer qu’à l’avenir, la « lutte des classes », celle que nos parents et grands parents ont animé et payé de leur sueur et de leur sang, c’est terminé ! Que nous serions passés à l’heure de l’individualisation des rapports sociaux ? Faut-il nous habituer à ce que désormais, grâce à la loi El Khomri mettant fin au code du travail, excluant tout combat collectf syndical, les travailleurs n’auront plus qu’à espérer en un sauveur, si possible extérieur à l’entreprise, pour atténuer ou guérir leurs maux ? Ce film a t-il pour fonction de sonner le glas des luttes revendicatives collectives et nous prier de faire appel à des « Robin des bois », en espérant ne pas être trop loin dans la liste d’attente !
Humour encore !
Imaginez des milliers de « Ruffin des bois » en lutte contre des milliers de Shérifs de Nottingham alias Arnault ou Bouygues ?
Imaginez des milliers de justiciers à la Zorro, plus espiègles et adroits que tous les sergents Garcia de Vivendi, Lagardère ou Dassaut ?
Mais redisons-le, les contes et légendes pour enfants ne sont là que pour leur faire croire que l’injustice est de ce monde, qu’elle est de toute éternité. Ainsi, ils comprennent, devenus adultes, que le capitalisme est indépassable et, comme le disent les Verts, durable !
Quant aux sauveurs suprêmes, nous savons tous que, par exemple, Louis Mandrin, bandit justicier luttant contre les injustices de l’Ancien Régime est mort à 30 ans, roué vif en place de Valence. Et nous savons également que nombre d’autres de ces « justiciers au grand coeur », nombre de « grands militants de la cause du Peuple » ont fait carrière dans les partis politiques, en particuler au Parti socialiste et chez les Verts. Suivez mon regard ! Normal, la gamelle est bonne !
Humour encore !
« Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas a déjà perdu ! ».
Il faut rajouter à cela que l’on perd d’autant plus vite que l’on est seul dans la lutte. Ensemble, à l’usine comme dans la cité, si l’on peut également perdre, on apprend au moins une chose essentielle à l’émancipation humaine : la solidarité et l’égalité !
Face au développement effréné de l’individualisme, à l’effritement de tout lien social, ce film est en définitive une ode au « Système D », « D » comme « Démerde», ou comme « Dieu », puisque « dieu pour tous, chacun pour soi ! ».
Pour tout dire, ce film est une illusion de transformation de la réalité.
A l’opposé d’un film d’action directe, Ruffin nous offre une « Télé réalité », comme on en voit sur toutes les chaînes cablées payées par le MEDEF afin de combler le peu de cervelle encore disponible du travailleur après sa journée de travail.
A quand une Startup avec ce nouveau concept : « Comment baiser son patron ? »
Imaginez le casting d’enfer où il s’agirait comme le dit Ruffin à propos des Klur « de crever le micro, crever l’écran » : seule difficulté, mais de taille, comment choisir le plus pauvre, le plus abîmé par la vie mais cependant pas trop moche, indice d’écoute oblige à une heure où les enfants ne sont pas encore couchés.
Imaginez le suspens le samedi soir : face à face le chômeur Dupont face au géant de la nouille aux épinards ! La mission du « Robin de service » :
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un boulot obtenu en échange du silence relatif au harcèlement sexuel de la secrétaire par le patron,
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une indemnité conséquente en échange de la remise de documents prouvant une fraude fiscale,
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un emploi pour le fils en échange du silence relatif aux accidents du travail à répétition dans l’entreprise,
Ce ne sont là que quelques idées et pour ce qui est des moyens financiers, il n’y a qu’à puiser dans la caisse patronale ou de préférence dans l’argent public. Quant à l’animateur, pourquoi pas demander à Patrick Sébastien, l’amuseur public préféré des français.
Encore de l’humour !
A propos du fric versé dans cette histoire par Bernard Arnault à la famille Klur, qui peut décemment penser que les 45 000 euros donnés ont mis à genoux la 2ème fortune de France, estimée à 37,2 milliards de dollars en 2015 ?
Affirmer comme Frédéric Lordon que « l’opprimé (Klur) fait mordre la poussière à l’homme aux écus » quand ces 45 000 euros ne représentent que 2 minutes de son temps de travail en 2015 est non seulement grotesque mais injurieux pour tout travailleur ! Ces 45 000 euros équivalent, pour Arnault à la valeur de pièces jaunes pour des milliers de familles Klur !
Qui peut penser sérieusement que ce film a par ailleurs écorné l’image de Monsieur luxe ? Lorsqu’un grand patron du CAC 40 est amené à se soucier de son image, il lui suffit de passer quelques coups de téléphone aux médias qui lui appartiennent !
Pour conclure, Mr Frédéric Lordon, vos propos sur le Monde diplomatique m’ont fait pisser de rire : «Ecrasés que nous étions par la félonie de la droite socialiste, par l’état d’urgence et la nullité des boutiques de gauche, « Merci patron ! » nous sort de l’impuissance et nous rebranche directement sur la force. Ce n’est pas un film, c’est un clairon, une possible levée en masse, un phénomène à l’état latent… ».
Non Monsieur Lordon, « Non merci, Ruffin », je ne partage pas cette vision et affirme qu’au contraire, vous vous portez objectivement au secours d’un ordre social de plus en plus ébranlé. Il en faudra en effet beaucoup plus que « l’évangile selon Saint-Klur » pour déstabiliser cet ordre social ! A commencer par la grève générale dont vous ne parlez d’ailleurs pas, dont personne ne parle d’ailleurs dans le film comme dans tous les commentaires pourtant nombreux des médias.
Humour !
Pour terminer que deviennent les acteurs du film :
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Serge Klur, participera t-il à la manif du 28 avril 2016 contre la Loi El Khomri, ne serait-ce que par solidarité avec ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer un sauveur ?
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Les autres travailleurs licenciés, sont-ils en train de faire rendre gorge à Bernard Arnault ?
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Soeur Catherine, déçue par l’attitude actuelle de son syndicat, la CFDT, est-elle retournée au couvent ?
Il paraît qu’en ce qui concerne, « Ruffin des bois », l’aventure continue. Comme il le dit lui-même : « Je suis sur un cas d’une employée de chez Onet à Agen qui s’est fait virer après 14 ans de boulot..Je sais que je peux l’aider avec mes armes de journaliste ». Cet homme se prend pour « Dieu » et s’autorise à choisir celle ou celui qu’il sauvera ! C’est beau, c’est grand, c’est « Super Ruffin des bois », bien plus costaud que l’Abbé Pierre et soeur Emmanuelle réunis !
Humour encore !
Face à « l’anti-lutte des classes », à l’univers parallèle donné pour modèle dans ce film, laissez moi préferer cet appel à la solidarité des travailleurs dans les luttes, cet appel à la radicalisation des luttes, appel du 7 avril dernier du groupe anarchiste Salvador Segui à Paris : «A l’heure où les syndicalistes sont les cibles d’une répression sévère, c’est une mise hors jeu du syndicvalisme qui qui se dessine…C’est donc l’heure désormais de radicaliser la lutte, au travail comme dans les rues. Construire des grèves reconductibles soutenues par des caisses de grève solides, recourir à des actions coups-de-poing contre les moyens de production et de service, multiplier les initiatives de de blocage des axes de transport sont autant de moyens à notre disposition pour acculer le gouvernement… ».
N’est-il pas temps que des milliers de femmes et d’hommes se lèvent et mettent à bas le système ? N’est-il pas temps de détruire le capitalisme devenu d’autant plus barbare et décompléxé qu’il est servi par les gouvernements de droite comme de gauche dont la seule préoccupation est de museler les peuples !
Allo ! « Nuit debout » ! Qu’en pensez-vous ?
Face au désastre actuel, que Mr Ruffin et Lordon le veuillent ou non, il n’y a que deux alternatives :
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se donner les moyens d’abattre le capitalisme et l’Etat, son fidèle serviteur ou
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attendre que des « Robin des bois » de la mondialisation, dénouent par-ci par-là le cas d’un miséreux.
Si c’est la deuxième alternative qui est retenue, nous n’allons pas tarder à avoir à côté des « maçons du coeur » des « Ruffin des bois au grand coeur ».
« Non merci Ruffin » !
Ce qui est sûr c’est qu’ils ne chanteront pas cet extrait du 2ème couplet de l’Internationale :
« Il n’est pas de sauveurs suprêmes:
Ni Dieu, ni César, ni Tribun.
Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes… »
Michel Di Nocera
Eh ben ! voilà quelqu’un qui aime pas Ruffin, c’est le moins qu’on puisse dire. Vu l’exubérance de l’attaque par rapport à quelqu’un considéré en même temps comme peu intéressant, on se demande bien quelle rancune ou quelle jalousie se cache derrière.
L’auteur de ce pamphlet trouve que Ruffin n’est pas à la hauteur de ses ambitions, ce qui est tout à fait son droit. Mais sa leçon de radicalité péremptoire nous faisait espérer une attaque du patronat qui remplacerait avantageusement celle de Ruffin. Hélas, ce n’est pas Bernard Arnault qui intéresse M. Di Nocera, c’est François Ruffin, un adversaire plus à sa taille, car ayant notablement moins de soutiens.
Et quand on sait en plus que Ruffin a été mis sur la liste des infréquentables par les désopilants Morbacks « antifas », on se dit que si les gauchistes viennent au secours des médias du pouvoir il a peu de chances de s’en sortir !
Voir : http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon
Ça nous a donné l’envie d’en savoir plus, mais par d’autres sources !
Et en effet, on peut dire que les avis sont partagés :
https://www.infolibertaire.net/retour-sur-la-projection-du-film-merci-patron-a-st-pierre-des-corps-et-si-tout-etait-une-question-de-determination/
https://rebellyon.info/Du-raffut-selon-Ruffin-on-a-vu-le-film-15832
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/85512
https://blogs.mediapart.fr/fabriceflipo/blog/280216/pourquoi-il-faut-aller-voir-merci-patron
Comme on ne peut pas accuser tous ces gens de confusionnisme ou de complaisance avec le patronat, on est bien obligés d’en conclure que le film méritait une critique un peu plus sérieuse et un peu moins catégorique !
A lire d’urgence
Ruffin et Lordon, une Nuit à dormir Debout
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/ruffin-et-lordon-une-nuit-a-dormir-debout/
Merci les enragé-e-s pour nous avoir montré les tares de Ruffin, mais sans le film de remplacement pour y remédier.
« Merci patron ! » Le refrain de la chanson est connu mais la possibilité de le prononcer bien rare, voire insensée, si bien que cela ne peut que tenir de l’ironie. Et c’est bien ce que nous sert le documentaire éponyme de François Ruffin. Bernard Arnault et son groupe LVMH sont ici moqués avec maestria. Le film sonne comme une vengeance bien ficelée qu’on rêverait de voir se démultiplier. »
https://rebellyon.info/Du-raffut-selon-Ruffin-on-a-vu-le-film-15832
Au cœur de Merci patron !, on trouve les Klur, un couple d’ancien salariés de Ecce, fabricant de sapes pour Kenzo (filiale de LVMH). Après la fermeture de l’usine pour cause de délocalisation dans les pays de l’Est [1], ce couple s’est retrouvé au chômage, puis aux minimas sociaux, jusqu’à se retrouver en grosse galère de pognon. Un accident de voiture vient fragiliser encore une situation précaire, et leur baraque aménagée patiemment au fil d’une vie au turbin risque d’être saisie par les huissiers.
Mais le couple refuse de se laisser abattre [2] et la situation est ici traitée sans pathos : Merci Patron ! n’est pas un film qui vise à faire pleurer dans les chaumières, mais un film de lutte. Car les Klur, épaulés par Ruffin et l’ancienne déléguée CGT d’Ecce, vont tenter de faire cracher du fric à Bernard Arnault, responsable de la situation dans laquelle ils se trouvent. Et on suit avec délectation les péripéties de cette équipe de picards revanchards, qui vont faire plier l’un des hommes les plus puissants du monde.
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/ruffin-et-lordon-une-nuit-a-dormir-debout/#2
extraits :
Fakir ou le journal de bord d’un réac
Le journal de François Ruffin méritera un dossier en lui-même, tant il est à lui seul le symbole de cette Réaction de gauche dont nous tentons ici de cerner les contours.
Productiviste, nationaliste et étatiste, ce journal regorge également de contenus sexistes, entre autres, ou de dessins douteux en référence au nazisme, qui est lui aussi un sujet de plaisanterie.
Entre promotion des matons et des douaniers, Fakir est aussi un journal policier, qui publie des dessins appelant par exemple à réprimer les usagers des drogues.
Dans un article de 2003, alors que Fakir n’était encore qu’un petit canard local amiénois, Ruffin soutenait qu’au fond matons et prisonniers partageaient des intérêts de classe communs.
Parmi des dizaines de propos ruffinesques permettant de cerner sa ligne éditoriale et politique, ne citons que cet extrait d’une interview récente de François Ruffin à la revue anarcho-nationaliste Ballast, qui donne le ton : » Il faut une fierté de soi, une fierté de la communauté pour qu’on ait envie de faire quelque chose ensemble. […] Le drapeau français et La Marseillaise sont liés à notre Histoire ; ce sont deux symboles liés à des moments pour lesquels on doit éprouver une certaine fierté. Je n’ai pas envie, et je l’ai toujours dit, qu’ils passent sous la mainmise du Front national. »
Tout comme il est nationaliste et productiviste (mais aussi décroissant, allez comprendre…), Fakir est un journal logiquement nataliste.
Quelques mois après son article « anti-antifa », Daniel Mermet, patron de François Ruffin à France Inter, était mis en cause pour ses méthodes managériales autoritaires par d’anciens salariés et par des syndicats. Quelle fut la réaction de Ruffin l’ouvriériste ? Gonflant le torse et s’inspirant d’une stratégie échappant à beaucoup, il jugea urgent de… se ranger aux côtés du patronat radiophonique, au prétexte que le salaire versé par Là-bas si j’y suis lui avait permis de rénover son appartement !
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/ruffin-et-lordon-une-nuit-a-dormir-debout/#2
Si les confusionnistes « antifa » s’énervent comme ça contre Ruffin, ça va donner aux véritables antifas l’envie d’aller voir le film. Encore une occasion ratée de se taire :-)))))
C’est vrai qu’on peut être ou non d’accord avec Ruffin ou d’autres, mais à partir du moment où ils sont inscrits dans les fiches de police des « Morbacks » et qu’ils donnent lieu à des attaques aussi disproportionnées et hystériques on ne peut pas s’empêcher d’avoir un a priori favorable :
https://nantes.indymedia.org/articles/33912
S’il s’agit de choisir entre dénoncer le patronat et passer sa vie à dénoncer ceux qui luttent, le choix est vite fait. Vous ne pouvez pas parler de vos luttes, vous n’en avez pas, alors arrêtez de polluer celles des autres.
Cinéma : avant-première de “Merci Patron”
La Confédération Nationale du Travail (CNT), en partenariat avec le cinéma Etoile Cosmos de Chelles (77500), organise une projection en avant-première du documentaire “Merci Patron” de François Ruffin, suivie d’un débat en présence du réalisateur lundi 22 février 2016 à 20h30.
Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a délocalisé en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, et qui risque désormais de perdre sa maison.
C’est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte. Il est confiant : il va les sauver. Entouré d’un inspecteur des impôts belge, d’une bonne sœur rouge, de la déléguée CGT, et d’ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira porter le cas Klur à l’assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le cœur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l’emporter contre un Goliath milliardaire ?
Un documentaire coup de poing qui pourrait bien ébranler la première fortune de France.
« Merci patron ! » en tournée – FAKIR http://www.fakirpresse.info/merci-patron-dans-les-salles
https://paris-luttes.info/cinema-avant-premiere-de-merci-4883
L’annulation de l’invitation de François Ruffin sur Europe 1 à l’occasion de la sortie du film Merci Patron ! a suscité une vague de protestations. La direction d’Europe 1 a fait machine arrière : François Ruffin sera reçu par Jean-Michel Aphatie mercredi 24 février à 12h45.
Le réalisateur de Merci Patron ! a rédigé, à cette occasion, une lettre ouverte à Jean-Michel Aphatie, que nous reproduisons sur notre site (Acrimed).
Cher Jean-Michel Apathie,
C’est donc sur vous que c’est tombé.
La censure était trop voyante : « Europe 1 nous interdit de recevoir François Ruffin » (dixit Frédéric Taddéi), le scandale grossissait. Pour rattraper le coup, votre hiérarchie vous a donc demandé de vous transformer en critique ciné. Et de me recevoir, ce mercredi, à 12h45.
Vous êtes en train de découvrir « Merci patron ! »
J’espère que ça vous plait, que vous rigolez bien.
Faux-cul, votre direction a déclaré à Ozap : « La nature polémique du film nécessite la présence d’un contradicteur pour instaurer un véritable débat. »
Ce sera donc vous le contradicteur.
Le porte-parole de l’homme le plus riche de France, ce sera vous.
L’avocat de Bernard Arnault, de LVMH, du premier groupe de luxe au monde, vous.
Nul doute que ce rôle vous convienne.
Défenseur de l’oligarchie, des Jérôme Cahuzac et compagnie, vous savez faire.
Aboyeur, même, si nécessaire, c’est dans vos cordes.
« Vous mettez votre plume au service des puissants », comme l’avait dénoncé à votre sujet Eva Joly.
Mais j’ai cette faiblesse : je crois en l’Homme.
En vous aussi.
Je crois que, pour un quart d’heure au moins, vous pouvez montrer un autre visage, plus de courage. Vous souvenir du jeune journaliste, moins conformiste, que vous étiez. Je viens comme un secours, ranimer ce qu’il y a de meilleur en vous-même.
Amen.
Autant vous avertir :
Pour sauver votre âme, je ne viendrai pas seul, mais avec une caméra et un micro. Avec un copain minuteur, également. Pour mesurer, sur les quinze minutes, quel temps de parole m’est réellement accordé.
Je viens de visionner cette vidéo, datée du 7 novembre 2007, où vous interrogiez alors Bernard Arnault sur RTL. Le PDG n’est, pour le moins, pas trop chahuté. Vous lui posez sept questions en 7’22’’. Avec, soyons précis (il faut être précis dans la vie), 1’36’’ de temps de parole pour vous, présentation comprise, et le reste, 5’46’’ pour votre interlocuteur – soit 21,7% pour vous, et 78,3% pour lui. Bref, vous ne l’interrompez pas trop et il peut dérouler tranquillement son argumentaire.
Nul doute que vous me réserverez le même traitement.
Je vous préviens de tout cela, car je veux vous placer devant un dilemme :
Soit répondre aux consignes de votre direction, et jouer le « chien de garde » comme décrit ci-dessus.
Soit m’accorder dix minutes de liberté.
Dix minutes seulement, mais dix minutes quand même.
Après ces dix minutes, je sais que, plus jamais, de toute ma carrière, je ne serai invité sur « radio Lagardère ».
Mais il restera ces dix minutes, pour vous et pour moi.
Tel un kamikaze des ondes, je viens pour commettre un attentat radiophonique.
Alors, suspense : quel rôle choisirez-vous ?
J’espère qu’ensemble nous allons vivre un beau moment.
Très fakirement,
François Ruffin
http://www.acrimed.org/Lettre-ouverte-a-Jean-Michel-Aphatie-quel-role-choisirez-vous
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/ruffin-et-lordon-une-nuit-a-dormir-debout/#2
extraits :
Fakir ou le journal de bord d’un réac
Le journal de François Ruffin méritera un dossier en lui-même, tant il est à lui seul le symbole de cette Réaction de gauche dont nous tentons ici de cerner les contours.
Productiviste, nationaliste et étatiste, ce journal regorge également de contenus sexistes, entre autres, ou de dessins douteux en référence au nazisme, qui est lui aussi un sujet de plaisanterie.
Entre promotion des matons et des douaniers, Fakir est aussi un journal policier, qui publie des dessins appelant par exemple à réprimer les usagers des drogues.
Dans un article de 2003, alors que Fakir n’était encore qu’un petit canard local amiénois, Ruffin soutenait qu’au fond matons et prisonniers partageaient des intérêts de classe communs.
Parmi des dizaines de propos ruffinesques permettant de cerner sa ligne éditoriale et politique, ne citons que cet extrait d’une interview récente de François Ruffin à la revue anarcho-nationaliste Ballast, qui donne le ton :
» Il faut une fierté de soi, une fierté de la communauté pour qu’on ait envie de faire quelque chose ensemble. […] Le drapeau français et La Marseillaise sont liés à notre Histoire ; ce sont deux symboles liés à des moments pour lesquels on doit éprouver une certaine fierté. Je n’ai pas envie, et je l’ai toujours dit, qu’ils passent sous la mainmise du Front national. »
Tout comme il est nationaliste et productiviste (mais aussi décroissant, allez comprendre…), Fakir est un journal logiquement nataliste.
Journal fondé à Amiens en 1999 par François Ruffin (devenu depuis journaliste au Monde diplomatique et à « Là-bas si j’y suis »).
Au départ ancré localement, il s’est lancé au niveau national en 2009. Proche du Front de Gauche dont il affiche le lien sur son site web et dont il héberge les locaux à Amiens, Fakir affiche une ligne sociale-patriote et souverainiste.
La revue rouge-brune Bastille-République-Nations y tient une rubrique et le journal s’est illustré pour avoir fait la promotion de l’économiste larouchiste Maurice Allais, de l’historien stalinien Domenico Losurdo ou du démographe Emmanuel Todd, qui y a tenu des propos ambigus sur le Front national.
François Ruffin a en outre exprimé dans les colonnes du journal une certaine hostilité au mouvement antifasciste et défendu Daniel Mermet dans un conflit l’opposant à certains de ses salariés et ex-salariés dénonçant de mauvaises conditions de travail.
http://confusionnisme.info/tag/fakir/
Bernard Arnault peut compter sur de fidèles soutiens. La preuve ces derniers jours, le journal Fakir nous apprend que leur prochain documentaire sur le PDG du groupe LVMH subit des contre-attaques violentes. Voici les nouvelles.
En octobre dernier, devant les jeunes apprentis du groupe LVMH , Bernard Arnault conseillait à ses élèves de «ne pas croire ceux qui prétendent que la croissance est finie, qu’il n’y a plus de progrès technique ou que la mondialisation est une catastrophe». L’homme le plus riche de France avait bien raison d’avertir ses employés. En voyant le prochain film de Francois Ruffin et de l’équipe Fakir, ils risqueraient de donner dans la contestation.
Nous avons des nouvelles de notre ami Bernard Arnault. Dans les pages sociales de notre premier numéro, nous avions consacré quelques lignes au président directeur général du groupe de luxe le plus puissant du monde, LVMH. Limite avait brièvement évoqué le grand plan de licenciement inique réalisé par Arnault à Boussac St Frères, dans les années 80, avec le soutien du gouvernement Fabius. Au total, c’étaient plus de quinze mille salariés sur la paille pour les beaux yeux de Dior. Le journal Fakir , basé à Amiens dans le Nord, enquête depuis plusieurs années sur le cas de Bernard Arnault. Dans le numéro 58 du journal Picard, François Ruffin a déjà réalisé un documentaire magistral que nous incitons nos lecteurs à lire. Vous pouvez également trouver ici un beau résumé de la carrière d’Arnault.
Parce que le sujet était passionnant et l’imposture d’Arnault déroutante, Ruffin a voulu enfoncer le clou avec un nouveau documentaire. Hélas, en voulant sortir son travail de la clandestinité, le journaliste a trouvé devant lui un mur de censure inimaginable. « Pendant le tournage, explique Ruffin, on s’est coltinés des CRS. Des flics en civil. Des RG. On était suivi le dimanche à Amiens quand on jouait une partie de pétanque ». L’équipe du journal explique tout ici.
Le film Merci Patron ! verra pourtant bel et bien le jour, en février 2016. Mais les aides du CNC auxquels Fakir pouvait légitiment prétendre ne tomberont pas. Du coup, ces hommes et ces femmes qui ont mis de leur poche pour bousculer modestement l’ogre du Nord (Bernard Arnault est né près de chez eux, à Roubaix) sont dans la panade. Les aider semble légitime. Et peut-être que leur documentaire touchera-t-il les cœurs de certains sceptiques. Le travail de Ruffin s’inscrit dans la lignée des « nouveaux chiens de garde » de Gilles Balbastre, chef d’œuvre absolu de la contestation du monde médiatique.
Fakir affiche une ligne sociale-patriote et souverainiste.
La revue rouge-brune Bastille-République-Nations y tient une rubrique et le journal s’est illustré pour avoir fait la promotion de l’économiste larouchiste Maurice Allais, de l’historien stalinien Domenico Losurdo ou du démographe Emmanuel Todd, qui y a tenu des propos ambigus sur le Front national.
François Ruffin a en outre exprimé dans les colonnes du journal une certaine hostilité au mouvement antifasciste et défendu Daniel Mermet dans un conflit l’opposant à certains de ses salariés et ex-salariés dénonçant de mauvaises conditions de travail.
http://confusionnisme.info/tag/fakir/
Clairement Fakir n’est pas un journal de camarades (sauf pour les gauchistes souverainistes types P.G et PCF …)
deux commentaires ont été retirés: l’un par ce qu’il était juste un doublon d’un autre commentaire et l’autre parce qu’il faisait croire à un positionnement de indymedia nantes vis-à-vis de Fakir / Ruffin.
Concernant les trolls qui souhaiteraient par leur méthodes paraliser la capacité à débattre : nous préfèrerons toujours, aux méthodes de harcellement & copiés-collés partout, la critique politique construite d’individu-e-s avec qui nous ne serons pas forcément d’accord mais qui nous ferons réfléchir.
#groumph
Quand on n’a jamais rien fait d’autre que dénigrer tout ce que font les autres, on devrait faire preuve d’un peu plus d’humilité. « Clairement Fakir n’est pas un journal de camarades » ! ! ! Camarades de qui ? C’est vous qui n’êtes pas des camarades, vous êtes du côté de nos ennemis ! Chaque fois qu’on entend parler de vous, c’est pour dénigrer, jamais pour proposer quelque chose : depuis les marches de la Dignité jusqu’aux manifestations antiracistes, en passant par les nuits debout, personne n’est assez bien pour vous, vos armes sont le flicage et la censure à travers vos sites de délation et vos interventions dans les médias alter.
Vous vous prenez pour qui en traitant les gens de réacs, de nationalistes, de sexistes [sic] parce qu’ils ne sont pas alignés sur vos délires complotistes ? Et vous faites quoi de tous ceux qui ont le malheur de ne pas les juger comme vous ? On a bien compris votre tactique : attaquer quelques boucs émissaires pour étendre ensuite votre flicage à tous vos « ennemis », qui représentent la totalité de la planète en dehors de votre petit cercle.
A ce propos, pour répondre à modo, le lien vers l’article: FAIRE TAIRE LES MEDIAS LIBRES ?
https://nantes.indymedia.org/articles/33318
ne cherchait pas du tout à « faire croire à un positionnement d’Indy Nantes vis-à-vis de Fakir / Ruffin », pas plus qu’Indy Nantes ne se positionnait vis-à-vis de Bastamag ou La Feuille de Chou, il se positionnait contre la censure et pour la défense des médias libres, ce qui est très différent. Et on ne peut pas ne pas remarquer que Bastamag et La Feuille de Chou étaient aussi dans le collimateur des procureurs-antifas et interdits de publication avec beaucoup d’autres (UJFP, BDS, OCL, LMSI, PIR…) quand ces derniers s’étaient approprié Indymedia Paris.
Alors, critiquer c’est bien, mais pas avec n’importe qui et pas avec des méthodes d’inquisiteurs et en essayant d’empêcher les autres de s’exprimer.
Merci patron ! Europe 1 déprogramme François Ruffin
Nous reproduisons un communiqué du SNJ-CGT, auquel nous nous associons (Acrimed).
Le 24 février prochain sort en salle Merci Patron, le premier film de François Ruffin, directeur du journal Fakir. Le film, dont le succès a été spectaculaire lors des dizaines d’avant premières partout en France, a pour héros le milliardaire et première fortune de France, Bernard Arnault, patron de LVMH, qui possède notamment Les Echos ou Le Parisien.
François Ruffin, qui assure actuellement la promotion du film, devait être l’invité de l’émission « Europe 1 social club » de Frédéric Taddéi le 23 février. Invitation lancée il y a trois semaines et confirmée par mail aujourd’hui même à 12h03. Or cinq minutes plus tard, nouveau message, cette fois-ci très lapidaire « Désolé, je viens tout juste d’apprendre que l’interview était annulée… ». La direction d’Europe 1, propriété d’Arnaud Lagardère, a décidé que François Ruffin n’était pas le bienvenu sur son antenne.
Effectivement le film ridiculise Bernard Arnault et met à jour ses pratiques scandaleuses. On y voit comment ce dernier, par l’intermédiaire d’un responsable de la sécurité de LVMH ou du secrétaire général M Jamet – ancien élu socialiste – tente d’acheter le silence d’un couple tous deux licenciés de l’usine ECCE, sous-traitant de LVMH, qui fabriquait des costumes Kenzo (production évidemment délocalisée depuis) et qui survivent avec 400 euros mensuels. « Avec toutes ces délocalisations, la fraude fiscale, l’enrichissement des puissants, on est dans un degré d’obscénité sans pareille aujourd’hui », explique François Ruffin. « Or, quand vous voyez l’injustice avec un nom, un visage, une voix, ça vous prend au corps et vous donne une force pour aller affronter l’adversaire. En montrant leur histoire, j’espérais qu’on arrive à partager cette injustice et qu’on trouverait un chemin pour la réparer », poursuit-il, affublé ironiquement d’un tee-shirt « I love Bernard ».
Il semble que « le sujet pose problème »… Ce qui se vérifie aussi par les difficultés que rencontre François Ruffin dont les interviews dans les grands médias sont souvent annulées, reportées ou renvoyées à plus tard avec des motifs confus. Rappelons que Bernard Arnault est un des principaux annonceurs publicitaires, en particulier de la presse magazine et des titres détenus par Arnaud Lagardère, pour comprendre les raisons de cette déprogrammation. Sans parler des liens personnels entre milliardaires comme nous le prouvent les censures successives de M Bolloré sur Canal + afin que ses « amis » ne soient pas égratignés. Notre confrère Daniel Schneidermann, qui reçoit aujourd’hui François Ruffin à Arrêts sur images avait annoncé qu’il allait scruter le traitement médiatique de Merci Patron. Il va avoir du boulot…
Le SNJ-CGT apporte tout son soutien à François Ruffin, candidat du syndicat aux dernières élections à la commission de la carte de presse en juin 2015. Il demande au CSA et au ministère de la Culture d’intervenir auprès des dirigeants d’Europe 1 afin que François Ruffin soit invité comme prévu initialement. Car si les ministres passent, la situation de l’information, elle, ne change pas. Détenue par les principales fortunes de ce pays, elle souffre d’un terrible manque de pluralisme. Malheureusement le projet de loi Bloche, dans sa forme actuelle, sur l’indépendance des médias, n’y changera rien. C’est en revoyant les seuils anti-concentrations et en accordant une réelle indépendance aux journalistes que les médias retrouveront une crédibilité auprès de la population.
Montreuil, le 19/02/2016
http://www.acrimed.org/Merci-patron-Europe-1-deprogramme-Francois-Ruffin
le film à part (car on en parle pas de cela ici – nous – maintenant)
le positionnement politique du canard ou de son patron nous pose multiples problèmes :
*sexisme
*souverainisme
*Productivisme
*Natalisme
…
pas top top
Ce qui nous pose problème, « ici et maintenant », c’est que sous le prétexte d’un film dont elles avouent ne PAS VOULOIR PARLER ICI de bonnes âmes se permettent de régler leurs comptes personnels avec Ruffin et Fakir. Les « liens » avec des sites complotistes spécialistes de la délation nous interpellent beaucoup plus. Il ne s’agit plus de critiques à partir de faits précis, mais d’une condamnation totale a priori basée sur des calomnies de bas étage : les accusations comme « sexiste » ou « rouge-brun » nous rappellent un peu trop certains procédés d’inquisition pour qu’on ne les traite pas par le mépris.
Si Ruffin et Fakir ne font pas l’unanimité dans le milieu alter, personne ne se permet de les traiter de la même façon que les trolls. S’ils étaient ce qu’on dit, ils ne seraient pas fréquentés et appréciés par des personnes respectables qui ont toute leur place dans Indymedia. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
Aucun comptes personnels à régler avec Ruffin et Fakir, mais des désaccords politiques.
Nous sommes contre le patriotisme, le productivisme, le sexisme, le natalisme… si vous lisiez les exemples qui ont été déjà donné.
Si Ruffin et Fakir ne font pas l’unanimité (personne ne le fait) dans le milieu alter et ici sur indymedia , c’est du à leur nationalisme (mais lisez leur production bordel de dieu )