COMMUNIQUE DE PRESSE du COPAIN44

11 mars 2016

Trois paysannes et paysans militants condamnés !

La criminalisation des revendications sociales et citoyennes se durcit.

Nous paysannes et paysans de Copain 44 et d’ailleurs recevons le rendu du jugement du TGI de Nantes le 07 mars dernier, contre nos trois collègues, arrêtés le 11 janvier dernier dans le cadre d’une manifestation collective du mouvement paysan contre le projet de transfert de l’aéroport, comme une nouvelle tentative du pouvoir en place de museler l’expression citoyenne.

Nos manifestations paysannes se sont toujours déroulées dans le calme et le respect des personnes et des biens. Malgré la pression provocatrice des forces de l’ordre nous avons toujours évité les pièges que l’on nous tendait.

Le 11 janvier, alors que nos rassemblements revendicatifs étaient terminés, la préfecture, au nom du gouvernement, avait clairement décidé de frapper une nouvelle fois notre mouvement par l’exemple.

La méthode est simple, empècher les derniers paysans d’un convoi de tracteurs de rentrer dans leur ferme traire leurs vaches, par des barrages successifs tenus par des brigades spéciales (PSIG de Nantes). Les pousser à la faute. Les mettre en garde à vue. Les gendarmes crient à l’agression. Le procureur les traduit en comparution immédiate. Il réclame des peines lourdes de prison avec sursis et des dommages et intérêts. Le juge rend sa sentence  : 6 mois, 5 mois et 3 mois de prison avec sursis et autant de retrait de permis, plus des dommages et intérêts pour le gendarmes.

Nous dénonçons cette façon de faire passer des paysans militants pour des délinquants aux yeux de l’opinion publique.

La méthode est la même pour les syndicalistes de Good Year à Amiens, condamnés à de la prison ferme, ou pour ceux d’Air France qui seront bientôt jugés.

C’est bien le pouvoir en place par le procureur de la république qui décide de déférer en justice les militants.

Nous, membres de Copain, sommes scandalisés par la criminalisation de notre mouvement et par la lourdeur des peines infilgées.

Notre détermination est intacte, et même décuplée par cette injustice manifeste.

Nous mettrons tout en œuvre pour empêcher la disparition des terres de la ZAD et de tous ceux qui la font vivre. La seule issue, c’est l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes