Avariance et dix verdissements
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Themes: GuerreResistances
Aux amis des amis qui lui restent,
à propos de sa Guerre véritable
Je vous en conjure, mes frêres, restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d’espoirs supraterrestres ! Ce sont des empoisonneurs, qu’ils le sachent ou non. Ce sont des contempteurs de la vie, des moribonds et des empoisonnés eux-mêmes, de ceux dont la terre est fatiguée : qu’ils s’en aillent donc !
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
En un mot le moi a deux qualités. Il est injuste en soi en ce qu’il se fait centre de tout. Il est incommode aux autres en ce qu’il les veut asservir, car chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres. Vous en ôtez l’incommodité, mais non pas l’injustice. Et ainsi vous ne le rendez pas aimable à ceux qui en haïssent l’injustice.Vous ne le rendez aimable qu’aux injustes qui n’y trouvent plus leur ennemi. Et ainsi vous demeurez injuste, et ne pouvez plaire qu’aux injustes.
Pascal, Les Pensées
Mais, direz-vous, quel objet a-t-il en tout cela ? Celui de se vanter demain entre ses amis de ce qu’il a mieux joué qu’un autre. Ainsi les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu’ils ont résolu une question d’algèbre qu’on n’aurait pu trouver jusqu’ici. Et tant d’autres s’exposent aux derniers périls pour se vanter ensuite d’une place qu’ils auront prise, aussi sottement à mon gré. Et enfin les autres se tuent pour remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu’ils les savent, et ceux-là sont les plus sots de la bande, puisqu’ils le sont avec connaissance, au lieu qu’on peut penser des autres qu’ils ne le seraient plus s’ils avaient cette connaissance.
Pascal, Les Pensées
Nous avons voulu lire La guerre véritable, et dix fois au moins nous avons verdi. Il aura fallu du temps, plusieurs mois, pour que la nausée passe un peu, que les mots trouvent leur chemin et que se formule quelque chose qui puisse saisir cette abjection, et donne corps au refus nécessaire de cette prose avariée. Puissent les relents qu’elle exhale écarter de ce mauvais chemin ceux qui s’y seraient perdus, depuis longtemps même. Il est grand temps. L’ignominie de ce texte, qui ne fait qu’exacerber une manière détestable de penser, de voir le monde, de le comprendre, de s’adresser aux autres qu’ON déploie depuis plusieurs années maintenant, aura, nous l’espérons, le mérite d’ouvrir les yeux à la progéniture des entichés du dévoilement. Avariance donc, un concept qui consonne avec un de ceux de l’ultra-gauche officielle vieille version, et se trouve mis ici à disposition de ceux qui fréquentent encore les marchands de communauté humaine, — avant l’heure d’ailleurs, puisqu’en bonne secte alternative, quel bonheur, on pratique déjà le communisme comme d’autres la philatélie —, pour qu’ils puissent nommer ce qu’ils quittent.
Après des évènements comme les massacres du 13 novembre dernier, ON ne peut quand même pas dire n’importe quoi, et ce qu’en d’autres circonstances ON a pu faire passer pour une tournure d’esprit subtile et nouvelle, aux accents provocateurs, promettant d’ouvrir des possibles subversifs, fait l’effet d’un mauvais spot publicitaire exhibant avec cynisme des postures aussi obscènes qu’attendues. Pascal, utilisé comme une cerise pourrie sur ce gâteau faisandé, vient ici servir de caution snobinarde, un glaçage dissocié sur un appareil raté, à ce raisonnement aussi profondément philosophique qu’un clip de Daesh. Pour ce mauvais coup-là, ON a dû puiser dans les méandres des raisonnements les plus jésuitiques conservés certainement, malgré le chemin parcouru depuis, de ce qu’on appelle une bonne éducation. Tout le monde le savait, mais là, c’en est trop.
Ainsi donc, ON nous assène ici que les attentats de novembre sont de bonne guerre. C’est parce que la France fait la guerre que des passants se sont fait tirer dessus, normal, rien à redire, fair play, puisqu’ON assimile ici tout un chacun à l’état qui nous gouverne, — sauf si on est élu d’une commune en commun (sic) sans doute. ON reprend ici les vieux réflexes d’un anti-impérialisme qu’ON rénove, un « nouvel anti-impérialisme » peut être, comme il y a eu les « nouveaux philosophes ». Reprenant la propagande de n’importe quelle chaîne du golfe, qui ne font sans doute pas partie du spectacle, et auxquelles on peut croire, puisqu’ON n’est pas des blooms qui ne croient à rien, — sinon on serait de la chair à kalachnikov, Dieu et l’Appel nous en préservent, bien des livraisons d’épicerie restent à faire ! — les tueurs de Daesh sont « des esprits échauffés par les bombardements » qui ont tiré sur de la chair à bio- pouvoir, des occidentaux, qui pensaient être heureux alors que le bonheur, affirme-t-ON en ricanant de la plume, est une idée occidentale, comme eux, déjà critiquée par nombre de philosophes qu’ON a dans sa bibliothèque depuis qu’ON a acquis des lettres quand ON a préféré délaisser les études de commerce. Parce qu’il est donc de bonne guerre, au fond, de dégommer ceux dont la « forme de vie » tombe sous le coup des critiques de Bataille, Hegel, ou autres philosophes chics. Etre hégélien ou mourir, ou plutôt et mourir. Puisque personne n’est innocent dans ce monde, surtout ceux qui habitent dans une métropole. Ces tirs sont même une sorte de métaphysique critique en acte. ON l’a rêvé dans son local d’étudiant, Daesh l’a fait. Au Bataclan et aux terrasses des cafés, est morte une certaine « forme de vie » « comme il y en a tant d’autre dans cette époque ». Hosannah. Finissez donc le travail, vous qu’on a sans doute d’ailleurs jamais vu en terrasse, qui ne baisez pas, ne buvez pas et ne prenez résolument pas part à ce que tous les autres prennent pour du bonheur. Post- situationnisme jouissant de la poudre des armes des autres et des corps à peine morts de ses semblables. Obscène.
Continuons un peu à nous enfoncer : quand on professe que personne n’est innocent, on entend alors, en somme, que tout le monde doit payer et surtout être puni, en l’occurence pour les méfaits de l’Etat. Ce ne sont pas les tenants de la « stratégie du coucou » s’agissant des initiatives des autres, maîtrisant et disciplinant leurs manifestations à domicile, et gérant les « débordements », comme des tutte bianche de la grande époque repeints au bolchevisme, que cette guerre va émouvoir.
Même si ON se croit le centre du monde, la révolution ne peut pas être cet œdipe où la société ou même l’Occident, — ce concept qu’ON partage avec les états-majors et les identitaires, fachos ou décoloniaux — ou même tous ses habitants deviendraient le père à tuer. ON est véritablement fasciné par ce passage à l’acte, l’élimination de cet animal post-historique devant son demi en terrasse qui se trompe de bonheur, et ON justifie cette fascination par son caractère « spectaculairement anti économique ».
Alors, certes, les tueurs de Daesh ne sont pas gestionnaires du monde et du capital et l’Etat Islamique ne semble pas, en l’état du moins, capable de proposer une alternative généralisable à l’austérité. De là à trouver, pour cette raison là aussi, l’acte en question fascinant, voilà qui a de quoi inquiéter. N’en déplaise à certains ayant gentiment dérivé jusqu’au négationnisme, d’autres actes encore plus spectaculairement anti-économiques ont été posés dans le courant du XXème siècle. Viva la Muerte donc. Les fines allusions au frontispice d’Auschwitz — dont pourrait se passer celui dont un des amis a accepté de débattre avec Saïd Bouamama, proche de Michel Collon — viennent d’ailleurs parachever l’arrière goût de merde de l’ensemble. Chercherait- ON donc à ce point à manger à tous les rateliers ? La disette fait-elle rage ? Les greniers sont-ils vides à ce point ? Serait-ce pour cela qu’on a fait venir à la Maison de la Grève (sic) il y a peu un scribouillard frères-musulmanophiles pour « déconstruire les figures contemporaines de l’Islam dans les médias » et « dresser le tableau de l’islamophobie en France et de son usage politiques » (sic) ? Même contre l’Etat d’urgence, contempler un tableau comme l’Origine du monde offre plus de ressources.
Bien sûr, en bon bourgeois, ON est à l’aise partout et tout est permis. Précisons bien qu’ici l’objet n’est pas d’utiliser la question de l’origine sociale comme une identité dont on ne pourrait se défaire, qui déterminerait ad vitam aeternam un être et pourrait servir à le discréditer en dépit de ce qu’il fait, dit, devient. Nous savons bien qu’on peut ne pas s’y résumer, qu’on peut refuser de parvenir, voire trahir sa classe, — mais encore faudrait-il quand ON veut enorgueillir son cv de ce titre, avoir fait durablement entorse à ses présupposés puisque l’on doit alors considérer que les classes existent, et autrement qu’en termes sociologiques, et adopter d’autres pratiques que celle de capitaliser, comme ON l’a appris à l’école, sur le dos des luttes. Il ne s’agit pas non plus de mesurer les moyens financiers et matériels qu’ON a pu mettre en œuvre et leur rôle dans le développement de cette petite entreprise politique. Ici c’est autre chose : ON a fait le choix de s’établir en bourgeois en politique. D’utiliser cette aisance d’éternel vainqueur, de brasser l’histoire de la philosophie comme on touille une mayonnaise, de transformer une mauvaise dissertation en manifeste politique, bref, reproduisant à sa petite échelle le mécanisme pascalien de la tyrannie, d’opérer brouillages et déplacements, d’obtenir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre et d’en tirer profit et pouvoir, de briller pour sa philosophie en politique, par exemple, ou de faire le commercial chez les auto-gestionnaires, tout en étant l’activiste radical de La Fabrique. Bref, comme on le disait à la campagne, de vouloir le beurre, l’argent du beurre, et le sourire de la crémière.
Alors, ne serait-ce que par un vieux réflexe d’honnêteté intellectuelle, on peut aussi regarder de ce côté-là. Avec quoi cherche-t-ON à crâner ici ? Il serait fastidieux de sortir chaque auteur annexé de ce champ de boue, et puis on n’est pas fossoyeurs et le nettoyage de cadavres nous motive assez peu, les auteurs nous exaspèrent, Bataille nous laisse froid et Hegel nous emmerde. Nous avons cependant la conviction intime que certaines des pensées exécutées par ce texte sont encore vivantes, ou le redeviennent sous nos yeux quand nous nous perdons à les lire. Car figurez-vous que la Fabrique, que ce soit dans ses fournées tarnacantes ou racialistes, ne trône pas encore sur toutes les tables de chevet. Bien sûr, nous n’avons pas l’habitude de faire état de nos lectures, mais là, les circonstances nécessitent que le voile s’entrouvre. Alors, sans en faire le combat d’une vie, et puisque l’occasion se présente, laissons Nietzsche qui se défend sans doutes très bien tout seul, et affirmons haut et fort que Pascal, qui se retrouve promu général en chef de Daesh, n’a rien à faire dans cette galère. Plus encore, les Pensées pourraient même se lire comme un manifeste anachroniquement anti-appelliste. C’est une autre histoire qui n’intéresse sans doute personne. Tenons-nous en à la question du divertissement, en épargnant au lecteur les arcanes du sauvetage théorique. Pour faire vite donc, le divertissement est une situation partagée par tout un chacun, il tient au fait que « Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser ». A ce titre, si on doit déglinguer tous ceux qui se divertissent, c’est plus qu’un génocide qu’il faut programmer. D’ailleurs, seule une démarche sectaire peut promettre à ses adeptes de s’exclure dans ce monde de cette misère commune et d’accéder à la béatitude en prétendant que ce ne serait pas encore une manière de se divertir. Plus encore, alors que Pascal précise même qu’on aurait tort de « blâmer ceux qui cherchent le tumulte », pour notre pascalien de carton-pâte, il convient bien plutpot de les dégommer à la kalachnikov. Sans doute un de ces effets de radicalité dont ON a le secret. Tirer de la vision pascalienne du divertissement la conséquence qu’il serait pascalien d’exécuter ceux qui se divertissent, ce serait comme confondre les Pensées et Goldorak, comme proposer de l’œuvre une lecture powerrangersienne qui pourrait, pourquoi pas au fond, de nos jours tout est possible, faire l’objet d’un séminaire prisé à l’Ecole Normale Supérieure. « Pascal dans le camp des terroristes ». ON pourrait donc faire passer les autres, intellectuellement s’entend, d’un camp à l’autre — le courage de mourir encensé dans ce texte est aussi celui beaucoup moins intellectuel de tuer, et dans des conditions dont tout le monde n’aurait sans doute pas effectivement la terrible audace pour rester dans l’éloge macabre dégoûtant qu’ON nous propose, et c’est certainement plutôt dans un camp d’entraînement de Daesh qu’en lisant La phénoménologie de l’esprit ou Le petit livre marron qu’on peut l’acquérir. ON nous propose d’ailleurs l’éloge de ces terroristes qui n’ont pas peur de la mort. Viva la Muerte, encore.
Et l’autonomie dans tout ça, — dont ON prétend d’ailleurs, à grand coup de rodomontades, de séminaires délocalisés, de bouquins indigestes ou de vidéos sur sa plate-forme de propagande, revendiquer l’héritage —, celle de Pascal par exemple, qu’on pourrait ne pas enduire de la merde d’aujourd’hui, et puis la nôtre surtout qu’on cherche ici à embrigader dans des raisonnements plus que douteux ?
Parce que, si on prolonge la réflexion, qu’est-ce c’est que que cette proposition politique, pour finir ? ON cite, pariant sans doute sur la mode décoloniale, la bombe du Milk Bar et l’attentat du Casino la Corniche. On retrouve là encore les ressorts de la propagande des assassins djihadistes dont ON cherche à toute force à se faire les complices discursifs : ces attentats seraient une réponse évidente, nécessaire et justifiée aux bombardements. Nous n’avons semble-t-il pas vécu les mêmes épisodes précédents. Combien de bombardements coalisés ces dernières décennies sans attentats pour y répondre, c’est bien alors le signe, n’en déplaise à nos géopoliticiens du monde diplomatique, qu’il n’y a pas d’effet mécanique cause-conséquence, mais bien autre chose qui est à l’oeuvre, et autre chose de spécifique. Daesh n’est pas exactement le peuple syrien bombardé comme nous le justifient quelques magiques anti-impérialistes. Il s’agit bien de politique et de religion, et non pas de bombardements et de victimes sur des territoires, et l’exode djihadiste en est un des signes. On joue le jeu d’une drôle de confusion qui, produit un drôle d’effet stéréo avec les dernières vantardises d’Abbaoud telles qu’elles ont été rapportées. « Les terrasses c’est moi. [Les personnes tuées] ne sont pas innocentes, il faut regarder ce qu’il se passe chez nous, en Syrie ». ON a les complices imaginaires qu’ON mérite. Les attentats du 13 novembre ajoutent ainsi une ligne aux faits de gloire de ce Parti Imaginaire qui adoptait déjà les Talibans, voilà qui aurait pu inviter à la méfiance, — est-ON donc si impuissant à commettre le moindre crime qu’il faille ainsi justifier ceux des autres ? L’usage immodéré de la position de chef et de théoricien n’aurait-il pas provoqué une accoutumance sévère ? ON en vient alors même à se délirer chef et théoricien des autres, en l’occurrence de la piétaille de Daesh. ON fantasmatise une espèce d’internationale de la saloperie. Ce qui est formidable avec le Parti Imaginaire, c’est qu’il peut être dégueulasse sans avoir rien fait. ON en vient à se prendre alors pour le Yacef Saâdi des djihadistes, perpétrant l’amalgame entre ces gens, leurs pratiques et celle du FLN… Arrêtons donc de faire écho à la propagande des post-trotskystes. Quels rapports entre la guerre d’Algérie, une guerre de décolonisation (dont tous les épisodes sont par ailleurs loin d’être recommandables et le FLN loin d’être à graver dans les coeurs des camarades comme l’exemple à suivre) et ces attentats- là ? Et puis, entre nous, si colons il y a, ne serait-ce pas plutôt du côté de ces néo-ruraux entrepreneurs qui prospèrent dans certaines campagnes ? Revenons à nos moutons. La reééducation de tous ces blooms qui cherchent à vivre un bonheur de merde n’est apparemment plus à l’ordre du jour — finie la conquête des subjectivités friables qui paissent sur les campus ? — il s’agit de les éliminer, si on en a le courage. « Et maintenant il faut des armes » nous disait-ON il y a peu… tous ceux que des frissons de joie ont parcourus à cette annonce grandiloquente ne s’imaginaient peut-être pas alors que cela pourrait être, en cas de convergence des luttes, pour fusiller, au delà même de cette « petite-bourgeoisie cognitivo-communicationnelle » dont la désignation en a heureusement choqué plus d’un, « les hipsters, les athées, les chrétiens, les libertins, les alcooliques, les baiseurs et les baisés ».
Car le voilà, le sous texte de cette infamie. ON construit au fil du texte une figure de la détestation dont les traits sont les suivants : ceux qui ne croient en rien (les athées dit-ON aussi, si ON avait voulu être un peu plus léger on aurait pu se contenter de lever bannière contre les laïcards pour mieux épouser les moqueries d’un Médine qui raille Nietzsche et ses descendants dans sa vidéo-propagande Don’t Laiïk, quand, sur les mêmes ressorts et pour arriver au même endroit, ON se l’accapare), ceux qui baisent (les libertins, dont ON sait aussi qu’en plus d’aimer baiser, ils ont cru en rien avant même la mort de dieu puisqu’ON a des lettres et qu’ON joue sur les mots), ceux qui boivent, ceux qui chantent, ON va même jusqu’à dénoncer ce « vice chrétien » qui consisterait à « défendre quelqu’un parce qu’il est attaqué ». A part pour constituer avec les islamistes un terrain commun de détestation, on ne voit pas bien la nécessité d’évoquer la chrétienté à cet endroit-là (on n’est vraisemblablement pas dans le cadre d’une critique du religieux puisqu’ON s’en revendique en majuscule d’ailleurs dès l’exergue et à de nombreuses reprises), ni à qui il s’agit exactement de faire de l’œil ou de donner des gages. Et voilà comment ON nous demande de nous ranger derrière la mise au pas religieuse et morale de Daesh. Cette figure qui se dessine c’est bien précisément cet occident pervers et abominable…. . Tous ensemble pour crier à mort Dom Juan, vive les dévots, en somme.
D’ailleurs qu’est-ce que c’est au fond que cet espèce de « ni… ni… » affiche? dans ce texte, emboîtant le pas d’autres litanies entendues et lues après les attentats ? Loin d’être le « contre… contre… » qui proposerait le point de départ d’une perspective autonome émancipatrice (évidemment contre l’Etat et contre Daesh), le « ni… ni… » est ici en réalite? le « soit… soit… » du chantage sectaire. C’est justement dans ce choix ignoble (Daesh ou l’Etat) que le sous-texte identifié précédemment nous guide : la liberté, le courage sont assurément du côté de Daesh, comme l’anti économisme et la possibilité de se tenir hors de ces « marchés sexuel, professionnel, culturel ou simplement social » qui proposent le bonheur frelaté de boire un verre en terrasse. Le « ni… ni… » a cela de particulier qu’il n’ouvre aucun autre possible : ON nous propose donc forcément, mine de rien, de choisir. Pire encore, en perpétuant l’opposition telle qu’elle se donne, ON finit toujours par conforter les deux à la fois. Ou plutôt si : le possible proposé en filigrane est bien de se ranger derrière Daesh, ou ce qui se présente comme sa succursale à la campagne, mais avec la pensée de derrière qu’on se permet parce qu’on a lu Hegel et Bataille, parce qu’ ON « vit le communisme en répandant l’anarchie » (on épand plutôt ici le djihadisme, mais c’est une simple mise à jour). Et là, ON devient bien « le plus sot de la bande ».
Alors, pourquoi en arrive-t-ON là ? Le chemin pris est risqué, — mais sans doute imagine-t-ON n’avoir peur de rien (trop croire au discours c’est aussi ça) —, et dans une époque attentive et intelligente, ce texte suffirait à discréditer l’ensemble d’une entreprise dans laquelle ON a beaucoup investi. Peut-être qu’il est insupportable de ne plus être l’ennemi dont on parle dans les conférences de rédaction et les ministères, insupportable que les fiches S ne soient pas pour soi seul, insupportable de voir ce qu’ON s’échinait à bâtir comme le monopole de la radicalité disputé par beaucoup plus gros que soi, par ceux qui ont encore beaucoup moins peur et se donnent beaucoup plus de moyen pour enrôler. ON constate que les attentats ont suscité « des crises d’hypocrisie », peut-être une manière de confesser une autre crise qui serait à l’origine de ce texte, une crise de jalousie sinistre, qui conduit, ON a du savoir faire et de la réthorique, à ce devenir flagorneur et courtisan. A vouloir toujours être le méchant, ON se voit déjà calife à la place du calife, mais is it a so good idea ? Certes, les désertions ne sont pas aussi nombreuses pour le plateau des Mille Vaches que pour la Syrie, les communes sont moins populeuses que les faubourgs de Raqqa, et c’est peut-être rageant. Alors qu’ON s’est mis en situation de faire commerce auprès de quelques générations d’étudiants en mal de sensations, d’un millénarisme en quête de radicalité comme placebo d’expériences de luttes réelles et pour combler les besoins de premiers émois, ON ne tient sans doute plus trop en place quand ressurgit un autre fanatisme plus conséquemment nihiliste. Peut-être aussi qu’en bon épicier, on a besoin de temps en temps, pour redonner de l’attrait à la marchandise et de la hauteur à la courbe des ventes, de dynamiser radicalement la com’, comme tous les dealers de came surcoupée qui, alors que le produit ne fait plus tellement recette, le coupent encore, en guise de dernières cartouches, avec des composants de substitutions plus forts. espérant mieux satisfaire une clientèle en passe de se lasser.
S’il n’est pas certain que « l’air de la ville » suffise à émanciper, prospérer sur le commerce des arrières monde et des bases arrières pue maintenant le rance, assurément.
Ce que nous avons envie de dire, pour finir, aux amis des amis qui lui restent, et que la cruauté proposée n’inspire pas, c’est que « vivre, boire, chanter », oui, ça se défend, sans avoir forcément besoin de remonter au cortège de Bacchus, et qu’en toute hypothèse, se ranger derrière ceux qui veulent fusiller les Ménades et qui considèrent que les buveurs et les baiseurs sont les ennemis à abattre est un courage qu’ils auraient raison de ne revendiquer pour rien au monde. Cette sinistre paraphrase avec glose du communiqué de Daesh résonne comme l’ultime raison de déserter ces arrières mondes, de prendre l’Appel, Tiqqun, et l’Insurrection qui vient pour caler le lit dans lequel on s’enivrera, on baisera et on lira Nietzsche, Pascal et Apollinaire bien autant qu’on voudra, en dégustant un porc royal et en rêvant d’autres perspectives communistes et révolutionnaires, dans lesquelles la sensiblerie ne cohabiterait pas avec la justification de tels massacres, et tout ça sans doute même sans croire en Dieu.
Le « monde-vérité » — une idée qui ne sert plus de rien, qui n’oblige même plus à rien, — une idée devenue inutile et superflue, par conséquent, une idée réfutée : supprimons-la ! (Journée claire ; premier déjeuner ; retour du bon sens et de la gaieté ; Platon rougit de honte et tous les esprits libres font un vacarme du diable.)
Nietzsche, Le crépuscule des idoles
2016, depuis les faubourgs de la capitale de la perversion
Blaise, Arnold, Nico, la crémière et les autre
PS : C’est pénible, non, toutes ces petites manieères typographiques, italiques et majuscules intempestives ? Raison de plus pour prendre la tangente…
Sans se rallier pour autant à un idéal hédoniste et productiviste du plaisir et de sa normalité, ça fait plaisir, justement, de voir bousculée un peu la mentalité pénitentielle, père fouettarde et néanmoins “kriegspielienne” qui structure les postures contestataires-réac. Bref, quand est-ce qu’on sort du binarisme politique, des bons et des méchants, pour s’égayer un peu dans l’examen des contenus, et non plus dans la sanctification ou l’anathème des positions ?
Vous avez juste le seum parce que les invisibles sont plus intelligents que vous, mieux organisés, plus nombreux, et capables d’écrire des textes lisibles sans points d’interrogation qui se baladent partout.
En vrai, ça serait bien si vous commenciez à exister politiquement un peu (mais pour ça il faudrait faire preuve de “stratégies” et Dieu sait que vous y êtes allergiques). Parce que tant que vous resterez des groupuscules de quatre potes rageux de banlieue, bah vous n’aurez pas d’autre choix, pour avoir l’impression de faire de la politique, que d’écrire des trucs pareils, comme si la polémique insurrectionnaliste-appelliste intéressait encore quelqu’un en ce monde …
Vous vous rendez compte qu’en écrivant un texte comme ça vous donnez beaucoup plus l’image de Don Quichotte vs. les moulins à vent que celle de St Georges terrassant le dragon ? Non, sans doute pas.
Bon salut.
repris de chez moi :
http://communism-decolonial.forumactif.org/t125p30-decoloniser-le-marxisme-l-anarchisme-l-ultragauche-et-la-communisation-histoire-et-necessite-actuelle-d-un-clivage#6435
je ne descendrai pas dans leur cour de récréation virtuelle pour compter les points entre “amis des amis” et leurs à mi-ennemis, ni ne démonterai, sous le verni littéreux post-post-situ craquelant, une inculture historique portée ici à l’hystérie propre à ce sale milieu, qui fait sa lie
ce n’est intéressant que pour constater que le post-situationnisme et ses avatars (Tiqqun, etc.) ne sombrent pas moins que les autres dans l’idéologie française
j’ai relevé ces passages nous concernant, avec toujours les mêmes amalgames simplistes et haineux, d’Yves Coleman à dndf/TC, en passant par non-fides, Ornella Huyet, etc. et leur ressemblance avec le discours gouvernemental, supposé anti-Le Pen :
Citation :
« Même si ON se croit le centre du monde, la révolution ne peut pas être cet œdipe où la société ou même l’Occident, — ce concept qu’ON partage avec les états-majors et les identitaires, fachos ou décoloniaux — ou même tous ses habitants deviendraient le père à tuer.
[…]
Les fines allusions au frontispice d’Auschwitz — dont pourrait se passer celui dont un des amis a accepté de débattre avec Saïd Bouamama, proche de Michel Collon — viennent d’ailleurs parachever l’arrière goût de merde de l’ensemble. Chercherait- ON donc à ce point à manger à tous les rateliers ? La disette fait-elle rage ? Les greniers sont-ils vides à ce point ? Serait-ce pour cela qu’on a fait venir à la Maison de la Grève (sic) il y a peu un scribouillard frères-musulmanophiles pour « déconstruire les figures contemporaines de l’Islam dans les médias » et « dresser le tableau de l’islamophobie en France et de son usage politiques » (sic) ? Même contre l’Etat d’urgence, contempler un tableau comme l’Origine du monde offre plus de ressources.
ON cite, pariant sans doute sur la mode décoloniale…»
[sic, quelle “mode”, où, par qui ? Et quelle homogénéité idéologique au point d’en faire un tout indifférencié ?]
ce qui se ressemble s’assemble :
vous avez compris : les “décoloniaux” sont des “identitaires” au même titre que les “fachos”. Ce sont pourtant les idées (idéaux ?) de Tiqqun et de cette post-ultragauche de couches moyennes blanches qu’on retrouve chez Francis Cousin et Lucien Cerise chez Radio-Courtoisie et Soral, auprès d’Alain de Benoist, au besoin avec des emprunts à Théorie Communiste, au nom de la communisation
par contre, aucun emprunt aux “décoloniaux” chez les “fachos”, et ce n’est pas demain la veille qu’on y verra recyclé du Patlotch. Se poser la question du pourquoi, c’est y répondre : ce qui se ressemble s’assemble
des petits bourgeons blancs racistes ! Signé Patlotch, dans la violence qui vient
bonnes journées !
“dans la violence qui vient”
Délicate manière de signifier que les choses ne se régleront ni sur la raison, ni sur l’émancipation, ni sur aucune de ces notions sans doute bourgeoises, cosmopolites, voire un tantinet efféminées ; mais tout bonnement à qui sera le plus fort et exterminera les autres. Sauf qu’en assumant cela, on en assume aussi les conséquences pour soi-même si on est du côté des vaincus ; et le côté des vainqueurs a rarement été, dans l’histoire, celui des échappées (l’a t’il même jamais durablement été ?). Il faut donc d’ores et déjà cesser de la jouer calimero et “c’est trop injuste” quand on est dominé ou battu, puisque c’est la “logique de l’histoire”, voire la “volonté du peuple”, laquelle ne semble pas aller tellement dans un sens “intersectionnel”, qui l’a et l’aura voulu. Et qu’il n’y a plus de réflexion qui tienne à laquelle “faire appel” – tu as perdu, tu meurs, et la bouche fermée. Ca c’est de la politique – genre jurrassik park. A part ça, ce qui reste de la contestation actuelle n’est pas du tout vérolée par la régression !
Quand on est hégélien, et fasciné par la logique de la lutte qui résoud tout et de la loi du plus fort, il faut être conséquent. Mais c’est vrai que le plus fort a dans les faits le privilège aussi d’imposer sa “cohérence” (“je le fais comme je le dis”), et donc d’user de la plus insigne mauvaise foi et d’avoir tout de même, de facto, “raison”.
“dans la violence qui vient” renvoyait doublement à “l’insurrection”, qui n’est pas venue, et au constat que dans l’histoire, aucun changement d’ampleur, aucune révolution n’évite la violence, qui est toujours celle, d’abord, de “la classe dominante”, à quoi on ne va pas opposer des bonnes intentions : on en est là aujourd’hui, je pense, dans la double crise de l’Occident et du capital, et la panique du capitalisme occidental pour sauver sa suprématie
la violence est déjà là et certes n’a rien de révolutionnaire. Je pensais plutôt aux réflexions de Fanon sur la question,
https://www.google.fr/#q=fanon+violence+uqac
ou encore à l’évolution des positions de Malcolm X
https://www.google.fr/#q=Malcolm+X+violence
« Nous déclarons notre droit sur cette terre… à un être humain, d’être respecté comme un être humain, à donner les droits d’un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour, que nous entendons apporter à l’existence par tous les moyens nécessaires.» Malcolm X
‘je vous attends ‘ : « Quand on est hégélien, et fasciné par la logique de la lutte qui résoud tout et de la loi du plus fort, il faut être conséquent… mauvaise foi… avoir raison »
désolé, n’étant ni hégelien, ni “intersectionnel”, je n’ai pas compris grand chose, et quoi qu’il en soit restons modestes : je n’en fais pas une affaire personnelle, ni de règlements de comptes avec qui que ce soit. “La lutte” ne “résout” pas tout, mais ce sont les luttes qui font l’histoire et les plus forts qui les gagnent
il s’agit quand même de ne pas se tromper d’ennemi, et là, ya pas photo : Saïd Bouamama est une ennemi idéal et commun, à qui ? Cherchez l’erreur !
bonnes journées
Parce qu’il est l’ami commun de gens et d’orgas ultra cool, ce type ? Voilà toute la logique campiste – puisque les méchants sont là les bons sont ici. Aucun examen des contenus idéologique. Et la libération par la mort – la logique fanonienne. Qui sert bougrement à l’élimination des non rentables (avec quelques rentables pour ripoliner encore une fois en idéologies de la “libération” (mais de quoi ?!) – avant de suivre la disparition de la rentabilité dans une apothéose nihiliste.
Encore une fois, on va pas essayer de vous convaincre de reconsidérer et de réfléchir, vous avez pris votre parti ou ce que vous considérez tel ; mais encore une fois aussi il ne faudra pas venir pleurer quand les conséquences de cette imbécilité mécanique et meurtrière se généraliseront à vos peaux. Martyre pour tous ! (Le martyre est en principe volontaire, mais on sait ce qu’est devenue la philosophie du consentement à la “nécessité”).
ceci n’est pas une réponse à kafir, mais pour signaler la saine réaction de Martin Scriblerus, ici :
http://seenthis.net/tag/innocence_sociale
bonnes lectures !
@the call
On peut faire toutes les blagues qu’on veut sur internet. On peut même y trouver un super endroit où faire exister son ressentiment. C’est à ça que ça sert.
Par contre, y accomplir un travail policier, ça ne va pas forcément de soi. Bref, tes blagues sur les élections municipales, la campagne, etc. elles amuseront certainement quelques amis à toi et c’est tant mieux mais pour autant, qu’un texte comme celui-ci ou comme d’autres parus à la suite du Karnaval de Rennes ne déclenchent pas quelques genoux cassés auprès de ses auteurs mais une approbation grasse et complaisante, politiquement c’est ahurissant. Dans la vie, on peut-être un crevard ou une merde sans pour autant travailler pour la police.
Si une certaine frange de l’insurrectionalisme s’est longtemps recroquevillée dans le rôle un peu ridicule de procureur, ce à quoi nous assistons ces dernières semaines c’est à sa reconversion accélérée en agent de police.
S’il incombe à chacun de choisir ce qui lui paraît le plus ridicule entre des conseillers municipaux de village ou les textes de non fides, il revient à tous de ne pas tolérer les pratiques policières. Car hors de l’internet, il est fort probable que tout cela prenne un tournant plutôt tragique.
Il faut en tous cas souhaiter bon courage aux divers auteurs, ça va pas être facile de passer 2016 en un seul morceau.
Est-ce que les auteurs de ce superbe pamphlet savent que c’est J. Fradin qui a écrit “la guerre véritable”?
Ah bon ? C’est le J. Fradin qu’on trouve ici par exemple ? http://www.etre-bien-au-travail.fr/experts/experts/jacques-fradin, c’est très étonnant… « Dans nos univers de travail, de transports, et parfois même de famille, de plus en plus stressants, chacun de nous cherche à gagner des moments de sérénité. Pour faire face au stress, un exercice simple existe et peut être appliqué en toute circonstance… Testez-le ! Mais avant cela, quelques explications sur le bonheur, la sérénité et le stress. » On a tous besoin d’un J. Fradin chez soi.
Vous qui avez l’air informé, a-t-il écrit autre chose que « être bien au travail » et « la guerre véritable » ce brave homme ? Sinon, c’est peut-être un autre J. F., ou alors son frère, ou alors quelqu’un des siens, en tous les cas c’est marrant de donner le nom de l’auteur d’un texte anonyme pour dédouaner un autre auteur qui n’est pas nommé. C’est pas un peu dissocié et dénonciateur ? « Vous avez bien reçu ma lettre anonyme » comme disait Louis de Funès dans La Folie des grandeurs. Mais qu’a donc ce texte de politique générale de si peu assumable qu’il faille ainsi s’en dissocier ?
validé car hélas pas hors charte, mais ON n’en était pas loin entre la querelle de clocher et le nombrilisme, du coup plutôt garçon-blanc, qui ne se défini que par rapport aux nombrils des voisins. En fait c’est ça, c’est le mouvement immobile des nombrilistes. Finallement vous êtes peut-être pas ami-e-s mais vraiment proches par vos fonctionnements!
(ce propos n’engage pas indymedia nantes et encore moins indymedia en général, mais bon, vu le temps et l’énergie pompées par ce genre de truc, difficile de juste cliquer sur “valider” en grinçant des dents, la dévotion à la Cause Supérieure a ses limites…)
Ha au fait, un commentaire mochement delateur a été masqué. J’ai laissé la réponse, du coup c’est un peu bancale mais je crois que c’est lisible.
Pour répondre à #fan de Fradin : le but du tete publié ici par “Blaise, Arnold, Nico, la crémière et les autre” n’est pas de critiquer ou de commenter un texte que les auteurs n’ont très visiblement pas compris – il s’agit juste de déverser leur fiel contre UNE personne en particulier, qu’ils considèrent comme l’auteur de “La guerre véritable”. L’adresse est claire (“lui”, “sa”). Je pense qu’il n’y a pas besoin de le nommer ici, bien que tout le monde (en tout cas le lectorat visé par ce texte : un très petit milieu bien informé + les ex-rg), aura compris de qui il s’agissait.
Je ne sais pas si M. “embarras” a raison. Mais si c’était le cas ce serait en effet “comique” (non ce n’est pas le mort…) et délicat à assumer pour la crémière et ses amis. Soit ils se sont assurés de savoir qui était l’auteur de la guerre véritable – ce qui confirme leur propension à jouer aux enquêteurs. Soit ils ont pris le risque de la calomnie.
Dans les deux cas ça aurait mérité censure dela part d’indymedia Nantes. Je ne vois pas ce que des articles de ce genre ont à faire ici – on me dira “personne n’est cité” ; la bonne affaire.
L’accusation de geste policier peut sembler facile, mais il faut se rendre à l’évidence : ce genre de texte, s’il n’est pas écrit par des flics, tend à instaurer une ambiance où les délations sont possibles (on l’a vu dans les commentaires mêmes de cet article). Il me semble qu’il y a quelques années un agent de la DCRI oeuvrait (par la calomnie) sur différents supports internet (indymedia, blogs intégralement dédiés à la “critique” – comme celui ouvert spécifiquement par Blaise, Arnold, Nico, la crémière et les autre -, wikipedia, etc)
Je pense que le milieu anarchiste devrait profiter du début du printemps (pendant lequel il aura peut être autre chose à faire) pour faire un peu de ménage.
Les plus-radical-que-moi-tu-meurs c’est un peu comme des enfants en crise perpétuelle : “j’existe ! j’existe ! j’existe !”. “Oui on t’a entendu Kévin, mais là on discute s’il te plaît”.
Toujours le même besoin de se distinguer, donc. Pas de la société comme ils veulent le faire croire, mais de leur milieu d’appartenance.
Pendant tout un temps c’était simple ça passait par l’idéologie, la posture ou la pratique politique. “Regarde, ces flics, porcs, assassins, je vais leur jeter un caillou, ouais, un véritable caillou” “Mais, Kévin, on est que deux, entourés de retraités” “Et alors, tu crois que ça va éteindre ma rage de guerrier de l’existant ?”
Sauf que les discours et les pratiques radicaux se sont diversifiés (notamment en dehors du milieu anarchiste). Alors ça devient plus dur de se distinguer.
Alors quelle est la dernière provocation qui peut attier les projecteurs sur eux ? Qu’est-ce qui est vraiment inacceptable ? Flirter avec le discours faf ou avec la pratique police, bien sûr.
C’est ça la petite opération ici. Un texte de critique, non, de délation, sous couvert de bons mots, oui. Honnêtement qu’est-ce qui est intéressant ici, qu’est-ce qui attire l’oeil ? Le développement sur La guerre véritable, Pascal et Daesh ? pfff. Ou, comment ils expliquent qu’en fait celui qui écrit ça, c’est untel, et qu’il est pote avec unetelle, qui organise ceci, qui émeute cela, qui clashe avec celui-ci, etc. Un pur truc pour flatter le lecteur (“héhé, j’ai compris, moi j’en suis”), et pour flirter avec les limites de l’acceptable (la délation). Avec au passage quelques remarques sur l’islam, l’islamophobie, etc., (les mêmes choses qui ont valu à la Discordia de se faire tagger sa vitrine récemment). Sauf qu’ici, les auteurs terminent même en assumant de manger…du porc ! Hoo.. Ca frissonne dans la chaumières gauchistes… A quand une “cantine populaire” vraiment désirante-décadente donc avec du paté. Ha mince les identitaires l’ont déjà fait.
Bon.
Donc là, on regarde l’état du monde, du pays, de ce que vous voulez (pour faire vite : état d’urgence, Syrie,attentats, réchauffement climatique, loi travail, Calais, nddl, etc.).. Puis on regarde l’état du débat révolutionnaire en France tel que nous le donne à voir ce texte…
Ouais, vous faites pitié les gars…
Sans aucun doute – mais c’est loin d’être propre aux situs-tard venus. Et manier le frisson provocant, les alliances redoutables, les images choc, pour se valoriser et effrayer le bourgeois, comment dire, c’est assez partagé en ce moment, comme posture.
J’arrive après la bataille mais quelque chose me choque dans les commentaires de ce texte. Que ce soit un tract digne des flics ou ‘à l’usage’ des flics, oui ça n’aura échappé à personne (et en premier lieu aux flics en question) mais le problème essentiel à mes yeux c’est qu’il raconte vraiment n’importe quoi (ou alors ses auteurs ne savent tout simplement pas lire). Autant le texte ne m’a pas particulièrement convaincu dans ses considérations économiques (et effectivement on retrouve là de ce qu’il y a des interventions de Jacques Fradin à propos de l’économie sur le site appeliste lundi matin) autant, il est particulièrement clair quant aux attentats: ce n’est pas parce que daech attaque ‘une certaine idée de la france’ qu’il faudrait bêtement défendre cette idée particulière de la vie. En somme ne pas se laisser piéger une seconde fois par “je suis charlie”. Je caricature mais en gros, c’est ce que font les auteurs de ce texte: Daesh = très très méchant (ce qui est vrai) donc la vie parisienne branchée = très très gentille, vive saucisson (ce qui est par contre pas vrai du tout). Après soyons honnêtes, ce genre d’attentats c’est pas de la tarte et si certains “anarchistes” y réagissent en prenant la défense de leur joli mode de vie parigot branché, c’est triste et pas très courageux mais ça ne concerne qu’eux. Là ce qui est gênant c’est que pour défendre leur bout de gras (de saucisson), ils sont obligés de faire dire au texte le contraire de ce qu’il dit: daesh c’est bien. Et c’est là que le bas blesse et que le caractère policier est si pregnant. Qu’un anonyme quelconque fasse croire qu’il a trois amis et veuille dénoncer la dernière fiche cuisine de J.C. sur marmimton.org, ça ne choquerait personne, qu’il en soit l’auteur ou non. Mais là ce qu’ils font est très différent, ils étalent partout où ils peuvent l’équation J.C. soutient les attentats du 13 novembre. Là où je veux en venir c’est que si la forme est un truc de flic, le fond l’est encore plus. Si non seulement ils balancent (apparemment en se trompant) l’auteur d’un texte anonyme, ils l’accusent par la même d’un délit assez sérieux, l’appologie de terro. À ce petit jeu là, on pourrait imaginer indymedia devenir un grand jeu de “Qui est-ce?” où à la suite de chaque communiqué, les internautes feraient la liste, dans les commentaires des patronymes qu’ils pensent pouvoir être à leur origine. Ce serait marrant! Ah bah en fait non.
Franchement, je ne sais pas qui est à l’origine de ce texte et je crois que je préfère ne pas le savoir mais le fait qu’il apparaisse après ceux de la semaine dernière sur Rennes, je trouve le tout particulièrement dégueulasse.
Mais ce qui me choqe par dessus tout c’est que Non Fides le reprennent à leur compte. Non pas que je sois d’accord à 100% avec tout ce qu’ils écrivent mais là, ils dépassent une limite que je les aurai jamais pensé dépasser.
Que les différentes perspectives révolutionnaires s’affrontent, c’est normal et ça peut même permettre d’afiner les positions mais qu’elles balancent les autres comme ça, on voit pas bien comment ça peut se justifier.
On a quand même surtout l’impression, à travers ces commentaires et pas mal d’autres ces derniers temps, que le nouvel argument appelliste en vogue est de traiter tout le monde de flics. Ce qui n’est pas banal si l’on considère leur attitude il y a encore bien peu de temps…enfin bref, on ne s’étonne plus de grand chose.
Le texte “la guerre véritable” est crapuleux, et la phrase suivante : “L’effet de sidération qu’ont produit les attaques de vendredi tiennent au reste justement à leur caractère spectaculairement anti-économique” devrait être suffisante pour que toutes et tous s’en convainquent.
Pour le reste je ne connais pas les auteurs du texte et j’imagine qu’ils seront capables de l’assumer devant celles et ceux qu’ils critiquent, et dont ils ne citent aucunement les noms…je me trompe peut-être, mais il faudrait le prouver avant d’accuser les gens de flics.
Quant à l’apologie de terrorisme ci-dessus…soyons sérieuses-x.
Le texte critiqué est en effet répugnant, mais sa critique l’est peut-être encore plus. Bel exploit !
En plus de tenter de nous faire croire que “les zappellistes” soutiennent Daech (ou qu’il en disent du bien pour recruter, ou qu’ils en sont jaloux, on ne sait plus trop), ce texte se termine donc par une référence à la fierté de manger du porc … Il est vrai que vous êtes radicaux, et que ne pouviez ainsi pas vous contenter du cliché (pourtant très présent dans votre texte) sur la fierté d’être en terrasse. Il vous fallait aller plus loin pour prouver votre “autonomie”, mot qui revient souvent sans être jamais défini. Et tant pis si cette démonstration d’ “autonomie” pousse à reprendre le discours de Riposte laïque et autres groupes d’ultra droite, ce qui est sans doute à vos yeux moins gênant que de connaître quelqu’un qui aurait parlé à quelqu’un qui a été lié aux Indigènes de la République …
Dans un certain nombre de commentaires ON prétend que par le texte Avariance et dix verdissements des personnes « travailleraient pour la police », que ce texte, et d’autres, viendraient de personnes qui feraient œuvre « d’agent de police », peut être en grande partie au sens métaphorique, et dans d’autres commentaires, qui racontent sensiblement la même chose, on veut même faire planer le soupçon sur le fait que le texte pourrait être vraiment écrit par des flics et en tout cas inciterait à la « délation », rien que ça ! On lit aussi que c’est un « tract digne des flics » ou à leur usage et que ça « n’aura échappé à personne » etc.
Quelques précisions semblent alors nécessaire, à l’adresse de ceux qui ne seraient pas de ce sérail-là, un mensonge matraqué à l’envie (à plus forte raison quand il vient du même endroit) n’en devient pas pour autant une vérité.
Quelles accusations incriminantes, quels secrets répréhensibles et imputables à des personnes clairement nommées auraient été livrés là ? Qu’est-ce qui pourrait entraîner, ou même aider, une quelconque activité policière et judiciaire ? (à part peut être le ridicule battage en cours).
Sur un autre plan quels éléments de biographie intime auraient été portés à la connaissance du public ? Aucun. Il n’y a, dans cette critique à laquelle personne n’a jugé bon de répondre, rien d’autre que quelques éléments utiles au raisonnement, déjà largement publics, la plupart du temps par voie de presse et souvent du fait même des premiers concernés. Les zones d’opacité sont depuis bien longtemps avant tout sur-médiatisées, elle ne nous font pas rire, dans aucun endroit à prétention militante ou même alternative il n’y a eu autant de journalistes, de curieux, de dragués, de baiseurs, de baisés etc.
L’accusation infondée et grotesque de « balancer » ne vise qu’à étouffer la critique trop discrète et ce depuis trop longtemps, pour ce qui est de la seule critique qui sert et qui compte : la critique publique. C’est d’ailleurs sans doutes ça qu’ON ne supporte pas. ON aimerait avoir le monopole et le contrôle de l’expression politique d’une certaine aire, et de l’image de soi sur tous les canaux. Ce n’est pas en déversant à longueur de commentaires des accusations infamantes que l’ON fera taire ou que l’ON arrivera à masquer ce qui est infâme dans le texte « La guerre véritable ». Palier par palier ON va bien finir par toucher le fond de la saloperie, ce sera alors peut être l’occasion d’en parler, du fond, justement. Mais y aura-t’il encore des gens qui accepteront de discuter ? Les menaces qui fleurissent dans les commentaires, qui parlent de ne pas « finir l’année entier » ou de « genoux cassés » sont plutôt malvenues mais ont été accueillis avec attention. C’est sans doute, aussi ça, la guerre véritable ?
En tout cas il y en a marre des escroqueries concernant l’écriture anonyme et l’écriture collective, et des procédés ne servant qu’à mettre en valeur des égo surdimensionnés et mégalos qui veulent être tous les auteurs possibles, jusqu’à la dernière ligne. Ce trait symptomatique et détestable mériterait à lui seul des développements et une critique approfondie : avis aux camarades !
N’a-t-on pas assez fréquenté les bureaux de police et assez lu de déclarations dans les divers dossiers, fantaisistes ou détaillées (l’un n’excluant pas l’autre), pour ne pas savoir ce que « balancer » veux dire ? Vit-on tellement dans une fiction sectaire que tout ce qui critique, tout ce qui ne respecte pas l’interne de l’informel devienne intolérable et doive être taxé de travailler pour les flics, dans la belle tradition stalinienne ? Qui fait une critique « par la gauche » est un provocateur, un flic, bientôt un fasciste ?
ON joue au con sur ce qui est répréhensible et ce qui ne l’est pas, sur ce qui est le travail de surveillance et de renseignement et ce qui peut donner lieu à de la répression.
Quand on voit la floraison tardive de commentaires on se doit de constater qu’en terme de manipulations on est en face de spécialistes, comme souvent la calomnie en dit long sur le calomniateur…
Et puis si le texte se trompe à ce point où est donc le problème, et si le fond de ce texte ne pose aucun problème, où est l’ennui à se voir considéré (éventuellement même à tort) comme son auteur ? D’autant que bien évidemment les problèmes que posent le texte ne sont pas policiers mais politiques.
A bon entendeur.
bonjours !
je ne me sens nullement concerné par le débat sur la “délation”, et je l’ai dit d’emblée n’étant pas de ces milieux, les controverses sur ce terrain ne m’intéressent pas
les gamineries sur l’anonymat non plus : j’utilise le même pseudo Patlotch depuis 15 ans, qui cache mal mon identité pour la police, mais je conçois qu’on se protège à condition de rester honnête
mais puisqu’une “mise au point” est faite et la question posée par ‘les autres’, « si le texte se trompe à ce point où est donc le problème, et si le fond de ce texte ne pose aucun problème… D’autant que bien évidemment les problèmes que posent le texte ne sont pas policiers mais politiques.»
le problème, selon moi, est celui que j’ai posé d’emblée, la seule question étant du rôle, somme toute mineur et marginal, que joue de tels textes dans ce que j’ai appelé “l’idéologie française”
http://communism-decolonial.forumactif.org/f10-l-ideologie-francaise-vie-et-mort-d-une-passion-capitaliste-occidentale
c’est plus un symptôme de décomposition et de pourrissement des postures ultragauchistes qu’autre chose, et j’en prends acte en m’en réjouissant sans entraves
‘Chaud’, le 26 février à 15:04, écrit : « Puis on regarde l’état du débat révolutionnaire en France tel que nous le donne à voir ce texte…»
je serai plus sévère : ce texte ni ces milieux, à la différence de leurs inspirations anciennes (ultragauche ouvrières, situationnistes, voire autonomes), n’offrent plus aucun débat révolutionnaire à la hauteur de la situation mondiale, qui est quand même l’ambition commune, au-delà de tous désaccords, de la tradition anarchiste et/ou communiste
je ne me considère pas plus avancé que les luttes dans le monde, mais au moins est-ce de là que j’estime nécessaire de partir
LA RÉVOLUTION QUI VIENDRA
http://communism-decolonial.forumactif.org/t389p45-synthese-et-ligne-generale-resultats-et-reformulations-conversations-et-problemes#6542
bons dimanches !
Pour des gens dont une des activités principales est de se faire passer pour des intellectuels il y en a qui manquent singulièrement de références, d’intelligence, et de compréhension.
A moi, “Porc Royal” évoque au moins deux choses, sans pouvoir prétendre en épuiser le sens. La première pourrait être un potentiel appel au cannibalisme, n’a-t-on pas pu voir tagué « eat the rich », ce ne sont pas les tenants de « l’empire » qui pourrait ne pas concevoir que l’on peut vouloir faire un sort à l’empereur et avoir un peu d’imagination quant à ce qu’on lui réserve.
Mais c’est peut être aussi, plus simplement, une référence à une mention du premier texte, dont il est aussi question dans le second, avec tout ces indices je vous laisse chercher les copains.
Après si certains préférent « saucisson pinard » et riposte laïque libre à eux, chacun ses associations libres…
Menaces, accusations d’être des flics, il y en a qui n’ont pas pris que le meilleur de l’Italie : encore un comportement digne des tutte bianche.
le plus triste, c’est que Indymédia-Nantes pourrait être un espace de débats véritables, il m’a semblé que ses responsables seraient capables de les assumer, mais comme dit l’autre, l’autogestion même en milieu “révolutionnaire”, ça ne va pas très loin et ne vole pas très haut
il était une fois ans une autre vie, j’ai commis en novice un texte : POUR UNE AUTOPRAXIS d’EMANCIPATION
http://1libertaire.free.fr/AutopraxisEmancipation.html
“autopraxis” me venait d’Owens : “Autopraxis historique du prolétariat’
https://www.google.fr/#q=autopraxis+Owens
nonobstant Internet, on n’est pas vraiment plus en avance dans notre temps que les utopistes pré-marxiens en leurs leurres
Patlotch ;-)
“Quelles accusations incriminantes, quels secrets répréhensibles et imputables à des personnes clairement nommées auraient été livrés là ? Qu’est-ce qui pourrait entraîner, ou même aider, une quelconque activité policière et judiciaire ?”
Déjà répondu. Veuillez lire les commentaires auxquels vous prétendez répondre, la prochaine fois au moins.
Tu (je quitte le vouvoiement puisqu’en fait tu es seul ; et que je ne te respecte pas) as beau utiliser l’écriture assistée par ordinateur pour essayer de te situer au-dessus du lot, ton style est inexistant ; du coup ta tentative de réactiver la culture du clash para-pseudo-situ (sur un internet, hahaha) tombe à l’eau.
Oui ton texte est policier. Tu as beau gesticuler tout seul pour essayer de crier le contraire, ça ne change rien…
Les appelistes ? Ceux qui ont fait les flics y a pas longtemps à une manif à Rennes (ou Nantes, enfin, dans ce coin quoi).
Donc des gens jouent les flics contre des personnes qui se comportent en flics ?
Ça devient trop compliqué là !
J’ai pas compris pourquoi ce texte fait le boulot des flics, une petite explication claire et concrète là-dessus ?
Parce qu’à part des banalités lancées dans le vent je ne vois pas grand chose pour étayer cet argument malhonnête.
C’est un peu bancal tout ça … et puis,faut pas s’énerver comme ça, les appelistes ont su se faire haïr par tout le milieu avec leur arrogance, on va quand même pas verser une petit larme sur ça. C’est bon, c’est du passé, ils ne sont plus rien pour personne. Leur pauvre site est aussi minable que leurs bouquins, que leurs tribunes à Libé ou que leurs passages sur les plateaux télés. Ils se ridiculisent et se décrédibilisent très bien tout seuls !
Petite précision à propos de Fight Club, ça peut servir pour ceux qui connaitraient des usagers de la secte, étant donné que ça a pu en faire rêver certains. La règle du silence, qui ne s’applique en effet qu’à ses membres débiles, est une règle de discipline comportementale, elle vient sanctionner, dans l’histoire, le monopole de l’enrôlement, de la propagande et de la radicalisation (puisqu’il faut tout préciser le choix de ces termes est un clin d’oeil à l’époque, ça peut être pris pour du second degré), toutes ces activités sont dévolues au chef (on ne rentrera pas dans une critique de cette univers situ dégradé, mais il y a d’autres points communs à trouver dans le film, le rapport à la folie et à l’escroquerie,… ). Qu’on n’aime pas voir le personnage et le discours du prophète remis en cause c’est concevable mais qui peut donc penser soumettre les autres à sa loi, à part des illuminés ? Si tout le monde suivait le messie, ses disciples perdraient alors leurs statuts d’élus, ça dissoudrait un peu la foi, ce serait vraiment dommage…
des commentaires sans liens avec la discussion ont été cachés (et leurs réponses aussi du coup)
Nous sommes un certain nombre, sans enquêtes ni risque de calomnie, à avoir reconnu l’auteur de certains petits commentaires mesquins, ne serait-ce qu’à la manie compulsive des réponses. Serait-ce au même qu’il plaisait, à la moindre critique lors de “l’affaire Tarnac”, alors que l’actualité judiciaire était un peu plus brulante et en cours, de dire « Fragnoli enlève ta moustache on t’a reconnu » en toute occasion. Si c’est le cas, à cette brave personne on se doit de retourner le compliment : « Debord enlève tes lunettes on t’a reconnu »…
On vous aime beaucoup, tout baigne, même si un modérateur, vu un certain nombre de commentaires récents, en particulier sur ce texte et l’autre texte enfumage, montre quelque signes avant coureur de ce qui pourrait être un burn-out et un lâcher prise. On comprend cela vu l’époque et ce qui la traverse ou ce qui lui manque. Cependant prenez soin de vous, que la modération ne vous abime pas trop.
Il semble bien que vous avez sabrez un peu trop sévèrement, il y avait des commentaires, citant fight club qui avaient largement avoir avec ce dont il est question, il ne reste que ce qui s’intitule “scolie” et qui venait après. Il s’agit bien de ce dont il doit être aussi question, que peut on critiquer, en parlant d’où, pour quelles raisons, de même pourquoi ne critiquerait-on pas, au nom de “l’interne”, du secret, d’un tabou etc. Si c’est possible de les remettre c’est bien.
Take Care.
« Il semble bien que vous avez sabrez un peu trop sévèrement, il y avait des commentaires, citant fight club qui avaient largement avoir avec ce dont il est question… Il s’agit bien de ce dont il doit être aussi question, que peut on critiquer, en parlant d’où, pour quelles raisons, de même pourquoi ne critiquerait-on pas, au nom de “l’interne”, du secret, d’un tabou etc.»
c’est un peu mon avis, et que mes commentaires aient disparu n’est pas le problème, je n’en ferai pas une maladie. Les modos sont chez eux, on ne me retiendra pas, c’est toujours moi qui décide de partir, de chez les patrons ou de chez les anars, totos ou communisateurs, itou, quand leurs méthodes, leurs langages, donc leur idée de la LIBERTÉ sont les mêmes
mais bon, Indymédia veut, ou ne veut pas de discussions, et le plus intéressant n’est pas toujours ce qui reste strictement “dans le sujet”. D’ailleurs quel sujet ? Et si on veut dire que la vie est ailleurs, et où, on serait hors sujet. Non : hors “milieux” qui se ressemblent, et s’assemblent, frères-ennemis du MÊME
ce que j’en disais, « On a toujours à voir avec ce qu’on publie », se complète ainsi : « On a toujours à voir avec ce qu’on supprime »
ma mère disait : « On ne répond pas »
bon dimanche à hors lieu