RÉpression et criminalisation en suisse et à lausanne
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RÉPRESSION ET CRIMINALISATION en Suisse et à Lausanne
Un projet de société ?
RÉPRESSION ET CRIMINALISATION en Suisse et à Lausanne
Un projet de société ?
Les conditions de vie de la majeure partie des habitantEs de ce pays se dégradent sur fond de privatisation des services publics, de précarisation de l’emploi, de mise sous condition des assurances sociales et de spéculation sur un marché du logement déjà tendu. Cette situation s’accompagne d’une offensive sécuritaire et d’une tentative de restreindre les droits sociaux qui s’affichent désormais sans fard. L’Etat suisse ne fait bien entendu pas cavalier seul et des tendances similaires sont observables dans tous les pays qui nous entourent et bien au-delà. Les gestionnaires de l’Etat s’avèrent être clairement au service de la défense des intérêts privés des puissants. Contrôle et répression représentent eux aussi des débouchés pour de juteux profits et permettent de contenir et prévenir des potentielles fourdres populaires.
Mondialisation de la répression
Les polices aussi se mondialisent et le G8 de Gênes a passablement changé la donne. A Gênes, les forces répressives ont en définitive démontré qu’elles pouvaient, en Europe, faire ce qu’elles voulaient des manifestantEs. En Suisse de nombreux flics semblent prendre les événements de Gênes comme point de référence. Nombre de cadres des polices cantonales y étaient présents en tant qu’observateurs indépendants ou envoyés officiels.
Tournant dans la répression en Suisse
En Suisse un seuil a été franchi dans la répression en 2003 lors des manifestations contre le World economic forum (WEF). Pour la première fois la manif devant se dérouler à Davos avait été autorisée. Du moins sur papier, car sur le terrain les cerbères de l’Etat exigeaient que chaque manifestantE passe dans un sas de sécurité installé dans un bled entre Landquart et Davos afin d’être fouilléE, enregistréE et filméE. Un tri entre le bon grain et l’ivraie des manifestantEs devait y être effectué. La victoire du mouvement avait alors résidé dans un refus solidaire de se prêter à ce jeu-là et ce malgré les tentatives de division du Parti socialiste qui en bon parti gouvernemental n’y voyait pas de problèmes. Ce jour là, on passa de l’obligation de demander une autorisation de manifester octroyée collectivement, déjà discutable en soi, à une autorisation accordée individuellement.
Il y a eu ensuite l’agression par les forces anti-émeute, en gare de Genève, de manifestantEs voulant prendre le train après la manif contre l’OMC du 29 mars 2003. Si l’affaire de la balle marquante, tirée à bout portant sur une syndicaliste a fait grand bruit, la terreur ordinaire que les flics ont fait régner a quant à elle eu beaucoup plus de peine à sortir au grand jour. La syndicaliste gardera à vie des éclats de la balle, incrustés dans la peau du visage. Cet épisode s’est déroulé quelques mois avant le sommet du G8 d’Evian et peut être compris comme une opération pour dissuader les manifestantEs de revenir dans la cité du bout du lac à cette occasion de même que comme une ultime répétition générale.
G8 dans l’arc lémanique
Nous ne nous attarderons pas ici sur la période G8, si ce n’est pour dire que la répression s’était mise sur son trente et un et que depuis les forces anti-émeute se croient plus souvent qu’auparavant obligées de sortir dans leurs nouvelles tenues d’apparat comme s’il fallait justifier les dépenses engagées alors. Rappelons tout de même l’utilisation, pour la première fois en Suisse romande, de grenades détonnantes lors des blocages à Lausanne le 1er juin 2003, suivie d’une arrestation de masse au camping de la Bourdonnette mis à disposition par les autorités. A Genève, il y a eu une tentative similaire sur un pont, des razzias dans les rues, des blessés graves et bien sûr le raid sur l’Usine procédé par des flics en civil déguisés en “black bloc”. Au bout du lac, les arrestations et inculpations pour émeutes se poursuivent à ce jour. Sur son site internet, la police genevoise a publié des photos de ce qu’elle a nommé des “casseurs avérés” en en appelant à la délation publique. Le nombre d’arrestations et d’inculpations post-G8 qui se poursuivent avoisinent actuellement la centaine. Deux activistes avaient été suiviEs durant deux mois puis embastilléEs durant une dizaine de jours. Elle et il sont toujours inculpéEs. Il nous faut encore mentionner le fait que la police a sectionné la corde au bout de laquelle deux activistes étaient suspenduEs afin d’opérer un blocage sur le pont d’autoroute de l’Aubonne. Un des activistes a été grièvement blessé en faisant une chute de vingt mètres. Il passera, avec trois autres activistes en procès à Nyon le 28 juin 2004.
Manifs de plus en plus improbables
Depuis le G8, il devient de plus en plus difficile de s’exprimer publiquement dans la rue. Ainsi à Genève, le 12 décembre 2003, la dispersion et la répression d’un rassemblement en zone piétonne d’une cinquantaine de personnes opposées au Sommet mondial de la sociétés de l’information (SMSI) révèlent l’acharnement des autorités sur la liberté d’expression. Des amendes viennent récemment de tomber.
Les blesséEs sont de plus en plus nombreux/ses lors des manifs. Des blesséEs et des arrestations, il y en a eu également lors de la grève d’Allpack dans le canton de Bâle-Campagne, lorsque le piquet de grève a été attaqué par les flics anti-émeute. Les ouvrières ont été menottées et embarquées.
Le 16 décembre 2003, un défilé singeant la cérémonie d’intronisation d’Armée XXI a également été agressé par les forces de l’ordre tirant une fois de plus des balles en caoutchouc à bout portant. Un des manifestants n’a, à l’heure actuelle, toujours pas retrouvé l’usage de son oeil touché.
Cette année encore, les mobilisations contre le WEF ont donné lieu à des débordements policiers. La répression s’est abattue sur les manifestantEs lors des manifs contre le sommet de Davos du 10 janvier à Winterthour, du 17 janvier lors de la manif Fribourg – Berne – Burgdorf – Langenthal, atteignant son apothéose le 24 janvier à Landquart lors du retour de la manif de Coire. A cette occasion, plus de mille manifestantEs de retour de cette manif tranquille se sont faitEs terroriser, tabasser et humilier durant sept heures dans la neige et le froid. Ils/elles ont été fichéEs unE à unE dans le parking mis à disposition par la Coop. Le communiqué officiel du canton des Grisons ainsi que celui du Conseil fédéral diront que tout s’est bien passé lors du WEF 04.
Généralisation de la répression
Si jusque-là l’attitude des autorités communales vis-à-vis des manifestations variait passablement d’une ville à l’autre, on observe de plus en plus une uniformisation des pratiques. Elles vont dans le sens d’un traitement répressif du mécontentement social qui passe par des tentatives de criminalisation des mouvements et d’acharnement sur certainEs militantEs. A ce propos, l’inculpation à Genève d’Olivier de Marcellus pour incitation à la désobéissance civile, émeute, dommage à la propriété et violation de domicile durant le G8, alors qu’il était porte-parole du Forum social lémanique qui appelait à un “défilé pacifique”, à des “sit-in ou autres types de blocage non-violent” et s’opposait “à toute atteinte aux personnes et aux biens” est révélatrice.
Soulignons que, si l’Etat tente de diviser les mouvements sociaux sur la question de la violence, le fait de parsemer les appels d’adjectifs tels que “non-violent” ou “pacifique” ne met aucunement à l’abris de poursuites et de la violence autrement plus réelle de l’Etat. Se déclarer pacifiste et non-violentE est une obligation, une tentative de soumettre les gens à l’ordre établi, comme à une autre époque le devoir de saluer le chapeau du bailli perché en haut d’un mât relaté dans un des mythes fondateurs de ce pays où il était question d’un certain Guillaume. La violence de l’Etat n’a donc aucunement besoin de la violence du mouvement social pour s’abattre sur celui-ci. D’ailleurs, si cette dernière n’existe pas, l’Etat l’invente en assimilant par exemple quelques sprayages à des saccages.
L’Etat semble ne vouloir accepter plus que les manifestations qui ne remettent pas en cause l’ordre social, telles que le salon de l’auto, le comptoir suisse ou encore la foire au oignons. Les autorités communales cherchent toutes à restreindre les droits démocratiques et notamment celui de manifester. A Genève un nouveau projet de loi particulièrement liberticide, mais qui reflète bien la tendance nationale, a été déposé par la droite et l’extrême-droite. Au menu de ce dernier nous trouvons par exemple: l’obligation de demander une autorisation 30 jours à l’avance, l’interdiction et la répression des manifs qui n’ont pas fait l’objet d’une demande d’autorisation ou qui n’ont pas été autorisées, le refus de délivrer une autorisation en fonction du thème de la manif, l’obligation pour les organisateurs/trices de contracter une assurance responsabilité civile, la mise sur pied d’un service d’ordre subordonné à la police. Ce projet de loi institue également la responsabilité personnelle des organisateurs/trices en cas de dommages matériels causés lors de la manif. A Neuchâtel, où des jeunes avaient appelé le 24 janvier à un rassemblement contre le WEF, les autorités avaient dans un premier temps demandé à ce qu’une assurance de responsabilité civile soit contractée. A Lugano, où les gens luttent pour la stabilisation du centre social ” il Molino ” les autorités ont saisi le prétexte de leur implication dans les luttes contre le WEF pour augmenter les pressions sur le centre. Quant à Berne, cela fait maintenant plusieurs années que la Ville tente d’imposer des parcours de manifs qui évitent le centre ville arguant des nuisances que celles-ci représentent pour le commerce et les affaires.
Polices et armée en Suisse
En Helvétie, les expérimentations policières, en matière de nouvelles armes notamment, semblent encore facilitées du fait qu’elles relèvent de l’autorité des polices cantonales. Il y a bien, au niveau fédéral, une commission technique de la police mais celle-ci a pour seule tâche de tester les nouvelles armes et de donner des conseils sur leur utilisation ou non. Il en résulte une très grande marge de manoeuvre des cantons qui semblent faire entièrement confiance aux hiérarchies policières qui ont ainsi les coudées franches. Les parlementaires fédéraux s’accommodent fort bien de cette situation puisque cette année encore, ils/elles ont refusé une proposition de loi fédérale sur les armes de la police. C’est le primat de la police sur le politique. Le domaine où l’arbitraire et l’expérimentation policiers peuvent s’exprimer le plus librement est indéniablement celui qui touche les réquérantEs d’asile et les immigréEs.
A cela, il faut ajouter le rôle de plus en plus prépondérant que joue l’armée. Rappelons qu’en 1991 les troupes avaient été mobilisées aux frontières pour repousser une supposée invasion de réquérantEs d’asile. Aujourd’hui, les troupes sont dotées de tâches de police comme durant le G8 ou autre WEF. Même l’aviation y participe pour mieux nous suggérer un danger imminent, alors que les premiers dangers sont justement ces polices et cette même armée.
La situation lausannoise
Récemment il nous a été donné d’assister à un déploiement ubuesque de flics anti-émeute cantonaux et municipaux à Lausanne lors d’une ballade à vélo de cent cinquante personnes protestant contre l’évacuation des squats.
La situation à Lausanne montre que la couleur politique d’une ville importe de moins en moins et avec les années, l’arrogance de ce qui dans les prospectus publicitaires électoraux est présenté comme la “gauche” vaut finalement dans la pratique bien celle de la droite. Cette municipalité de “gauche” n’a pas attendu la grève d’Allpack à Reinach pour faire charger par la police un piquet de grève aux Presses Centrales en 2001. Récemment des syndicalistes ont été condamnés pour avoir, suite à cet épisode, modifié quelque peu le parcours de la manif du 1er mai de la même année pour manifester devant l’entreprise en question. Verdict: quatre syndicalistes condamnéEs de 3 à 5 jours de prison avec sursis ainsi qu’à 8’000.- de dédommagement aux Transports lausannois (TL). Il est à noter que des flics se sont rendus au siège du syndicat Comedia pour exiger la remise des procès-verbaux relatifs à la préparation du 1er mai, sans quoi ils menaçaient de revenir avec un mandat de perquisition. Bien leur en a pris, puisque aussi incroyable que cela paraisse, le responsable syndical a obtempéré. C’est semble-t-il sur la base de ces PV que les condamnations ont été prononcées.
Il nous faut ici également relever le rôle que jouent les TL dans la répression des manifestations. Régulièrement les TL qualifient les manifs de ” prise d’otage ” des usagers. Il y a quelques années, les TL ont été jusqu’à tenter d’extorquer 10’000 fr. aux deux personnes ayant déposé la demande d’une manifestation de la fonction publique en guise d’une sorte de droit de passage du Grand Pont.
Mentionnons encore la chasse aux africains à laquelle s’adonne la police depuis quelques années au prétexte de lutter contre les dealers. Trois zones d’interdiction ont été créées à l’usage des “requérants d’asile dealers”: St Laurent, la gare, la place de la Navigation. Pour être interdit de ces zones nul besoin d’être arrêtéE en possession de quelques substances illicites. Il suffit d’être contrôléE quatre fois dans les zones en question!
Les videurs et autres services d’ordre qui fleurissent de nuit devant les pubs et autres bars soient également à mettre à l’actif de prescription émanant de la municipalité. C’est tellement plus sympa de se faire fouiller avant d’aller boire un verre.
Sur le front du logement, des squats et autres espaces culturels autonomes la municipalité a également innové cette année. Nous assistons à un véritable nettoyage de la ville, la municipalité ne se gênant plus désormais d’expulser en plein hiver, et le fait qu’aucun projet concret n’existe sur les maisons en question n’y change rien. Elle se permet aussi de couper eau et électricité (Rôtillon). Jusqu’à présent, la municipalité se refusait de procéder à des expulsions si aucun projet n’existait sur une maison occupée. La nouvelle ligne semble être de prétexter la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et l’exécutif. On peine a y croire lorsque, comme dans le cas du Puits, c’est la ville elle-même qui dépose plainte puis procède à l’évacuation du lieu culturel. Lors de la dernière manif pour le droit au logement du 27 mars les manifestantEs se sont vuEs encadrer par les flics anti-émeute sous le regard éberlué des badauds.
Ce texte est loin d’être exhaustif. Partout la tactique policière semble être d’isoler non seulement politiquement les personnes qui s’opposent collectivement aux coupes réglées du capitalisme, mais également physiquement en déployant des dispositifs policiers énormes, non pas – comme l’affirme le cdt Hagen[b]locher – pour ne pas avoir à utiliser la force, mais bien pour séparer, isoler, couper les manifestantEs du reste de la population. La force, les flics lausannois ne se sont guère privés d’en faire usage, lorsqu’à l’abri des caméras, ils ont eu l’occasion de tabasser les squatters de la Riposte lors de la deuxième évacuation. N’ayant pas de dangereux terroristes islamistes à brandir, il semble que les milieux gravitant autour de l’Espace autogéré fassent amplement l’affaire. A la question du pourquoi de tels déploiements policiers posée par une membre du Groupe anti-répression, le syndic a répondu qu’il en serait désormais ainsi lorsque les gens de l’Espace autogéré descendent dans la rue car depuis le G8 on ne peut plus s’y fier! On ne résiste pas ici à citer le cdt Hagen[b]locher: ” Personne ne peut savoir si une manifestation sera pacifique ou non. Qui plus est lors d’un défilé non autorisé (…) qui soutient une action illicite, à savoir l’occupation d’habitation. On est loin d’un contexte pacifique ” (24H 17.2.04). Le fait que le même dispositif a été déployé lors de la manif suivante qui elle était autorisée suffit à souligner l’ineptie des propos. D’autre part, on attend toujours que les autorités nous dressent la liste de ces effroyables saccages qui auraient eu lieu ces dix dernières années. Mais la question n’est pas là, la Municipalité et ses flics veulent mettre la ville au garde-à-vous: une ville moderne, où tout se paie, où même s’amuser à un prix, où ne reste plus que le droit de consommer pour celles et ceux qui en ont les moyens. Mais certainEs l’entendent d’une autre oreille. Les mauvaises herbes, quand on les arrache, ça repousse toujours!
Paru dans T’Okup’ n°45, mai 2004
Espace autogéré Lausanne
téléchargeable sur
http://squat.net/ea
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Aperçu des événements du 24.01.04
Journé de manifestation contre le WEF 2004
13h30 début de la manifestation anti-WEF autorisée à Coire avec env. 3000 personnes
14h30 début de la manifestation non-autorisée à Davos avec env. 70 personnes
15h20 train bondé de manifestant-es et d’autres gens (plus que 1000 personnes) quitte Coire en direction de Zurich. Un deuxième train avec quelques centaines de manifestantEs qui aurait dû partir quelques minutes après le premier train reste pour des raisons inconnues à Coire.
15h55 à Davos la police bloque le départ du train en direction de Landquart et fouille les personnes suspectées d’avoir participé à la manifestation à Davos.
16h00 Le premier train parti de Coire s’arrête comme prévu dans les horaires CFF à Landquart (pas d’utilisation des freins d’urgence). Les personnes sortant tout au début du train constatent que les barrières à travers les voies sont déjà montées et que toute la gare est encerclée par différents corps de police de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche.
16h30 A Landquart, les personnes n’ayant pas participé à la manifestation sont invitées à quitter le train. Des manifestantEs anti-WEF qui veulent faire de même sont empêché-es par la police.
16h50 Landquart : Après avoir réduit le périmètre de l’encerclement, la police utilise sans sommation massivement des gaz lacrymogènes.
17h30 Landquart : Les personnes se trouvant à l’intérieur du train y sont chassées par des coups de matraques, du spray au poivre et des coups de pied. La police genevoise fait en tout cas dans un wagon utilisation des gaz lacrymogènes.
17h40 Landquart : Une partie des personnes essaient de faire un sit-in (blocage assis, comme à la Bourdonnette à Lausanne en juin 03). Elles sont piétinées par la foule en fuite qui ne peut pas les voir à cause de la fumée des gaz lacrymogènes.
17h50 Landquart : La police ” regroupe ” les gens à l’aide de grenades assourdissantes, gaz lacrymogènes très agressifs, sprays au poivre et coup de matraques sur la place de la gare. Les personnes qui bougent à l’intérieur de l’encerclement sont aspergées par au moins deux canons à eau.
18h20 Une personnes blessée à l’oeil par un coup de matraque n’est évacuée qu’après de multiples pressions de la part des manifestant-es.
18h40 Le deuxième train – jusqu’alors bloqué à Coire – passe sans difficultés la gare de Landquart en direction de Zurich.
18h45 Début des contrôles d’identité à Landquart. Les gens sont amenés par groupe de 5 personnes.
19h25 Escortées par la police, des personnes de Davos reviennent en cinq groupes depuis Davos.
20h30 Les personnes depuis Davos qui ont manqué leur train pour Zurich sont maintenant également encerclées à Landquart mais dans un encerclement séparé.
20h40 Le deuxième train depuis Coire arrive à Zurich gare centrale. Sous les yeux de la police (massivement présente en civil et en uniforme) des gens sont attaqués par des hooligans et des néonazis.
22h00 Toute la gare centrale de Zurich a été fermé par la police. Il n’y a ni tram ni trains interrégionaux.
22h15 Il reste env. 100 personnes dans l’encerclement à Landquart.
env. 23h30 départ du dernier train de Landquart à Zurich.
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