Nantes, le 13 Mai 2004.

Au lendemain du naufrage de l’Erika, le Collectif Marée Noire de Nantes dénonçait la logique économique libérale qui pousse les acteurs du transport maritime à utiliser les bateaux les moins chers et de ce fait les moins fiables par le biais des pavillons de complaisance et des paradis fiscaux. Nous demandions aux gouvernants d’avoir la volonté politique de stopper ces comportements.

Nous sommes consternés par la décision prise lundi 10 mai 2004 par le parquet général de Paris qui s’est prononcé, semble t-il, avec complaisance contre la mise en examen de l’autorité maritime de Malte qui avait délivré un pavillon de complaisance à l’Erika. L’explication en est peut-être que Malte vient de rejoindre la communauté européenne.

Chacun sait que cet Etat est un des plus grands pourvoyeurs de pavillons de complaisance, le Collectif Marée Noire de Nantes aurait trouvé légitime que l’autorité maritime de Malte comparaisse au même titre que les autres prévenus dans la procédure initiée par Madame la juge Dominique de Talancé afin que la responsabilité de tous les acteurs soient enfin recherchée et établie.

Que justice soit rendue à tous les riverains, bénévoles, marins, paludiers, commerçants et professionnels du tourisme qui ont subis de plein fouet les préjudices de cette catastrophe.

C’est pourquoi, nous soutenons l’initiative du collectif “Droits pour l’Humanité : autres regards, autres actions” à manifester :

Dimanche 16 mai – 15 H 30 – Place du Bouffay

Pour exiger des Etats et des institutions internationales qu’ils agissent pour l’intérêt général de la planète et des populations.

Contact :

Christian Hazebrouck, Collectif Marée Noire de Nantes

06 08 54 41 04 / 02 40 35 75 63