Après le carnage du 13 novembre, le gouvernement a renoué avec l’état d’urgence déjà utilisé pendant la guerre d’Algérie.

Bien peu d’élu-e-s et trop peu d’associations ont refusé cette remise en cause des libertés et des garanties patiemment conquises. Officiellement, la France a renoncé à une partie de ses obligations liées à la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

L’usage de cet état d’urgence est vite devenu clair : des militant-e-s politiques ou environnementaux arrêté-e-s, assigné-e-s à résidence et menacé-e-s d’énormes amendes, Des perquisitions brutales et injustifiées. Des manifestant-e-s de Notre-Dame-des-Landes empêché-e-s de venir à Paris.

Le 29 novembre, la police a encerclé et attaqué à coup de grenades lacrymogènes des milliers de manifestant-e-s pacifiques Place de la République à Paris. Elle a arrêté des centaines de manifestant-e-s et les accuse de violence, ce qui est contredit par tous les témoignages.

Quel rapport avec la « sécurité » ? Avec la lutte contre le terrorisme ?

L’UJFP dénonce l’état d’urgence qui sert à l’évidence aujourd’hui à bâillonner toute opposition et à supprimer de nombreuses libertés fondamentales.

L’UJFP demande la fin des arrestations arbitraires et des assignations à résidence.

L’UJFP exige que toutes les personnes qui ont été mises en garde à vue soient libérées et qu’aucune poursuite ne soit engagée contre elles.

Le Bureau national de l’UJFP le 30 novembre 2015