Paris : ni racisme, ni racialisme, ni races – la discordia le 25/11/2015
Published on , Edited on
Category: Global
Themes: Racisme
L’idée d’une division de l’humanité en races, et le racisme qui en dérive, ont toujours été utilisés par le pouvoir (politique, économique, religieux, moral) comme un instrument servant à diviser les exploités entre eux. Cependant, dans ce monde ubuesque, on peut trouver des théoriciens universitaires (comme P. Tevanian) et des groupuscules politiques (tels le Parti des Indigènes de la République), qui se réapproprient le concept de « race ». Une racialisation de gauche de la politique (avec des bases prétendument « sociales ») sur laquelle le pouvoir (à travers des groupes comme SOS Racisme) prospère depuis déjà longtemps. Comment s’opposer à cette dérive qui, sous couvert de lutter contre des formes spécifiques de racisme (jamais contre le racisme en tant que tel et sous toutes ses formes), remet à l’ordre du jour la croyance que l’humanité se diviserait en « races » ? Comment viser à la fin du racisme au sein d’une démarche de libération totale, et non dans une optique identitaire qui voudrait valoriser des groupes humains particuliers, au dépens ou en concurrence avec d’autres ?
pensez à enregistrer en mp3 on est trop loin et ca a l’air super intéressant ! <3
On a déjà lu ça des dizaines de fois sur Indymedia. Le but, c’est de désigner un ennemi intérieur : le PIR, Tévanian, Bouamama, les libertaires antiracistes et anti-islamophobes et… les modos coupables de leur donner la parole.
https://nantes.indymedia.org/articles/31405
https://nantes.indymedia.org/articles/31382
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article6997
https://nantes.indymedia.org/articles/23454
https://nantes.indymedia.org/articles/31407
https://nantes.indymedia.org/articles/31053
http://grenoble.indymedia.org/2015-02-19-Dix-questions-aux-libertaires-sur
Les arguments sont un modèle de langue de bois et de jésuitisme :
« cette dérive qui, sous couvert de lutter contre des formes spécifiques de racisme (jamais contre le racisme en tant que tel et sous toutes ses formes), remet à l’ordre du jour la croyance que l’humanité se diviserait en « races »… »
Ce genre d’affirmation gratuite et mensongère est plus à rapprocher des procès de Moscou ou de l’Inquisition que d’un raisonnement « anarchiste ». C’est ni plus ni moins que les théories suprématistes qui considèrent que les racialisé-e-s n’ont pas le droit de dénoncer le racisme qu’ils et elles subissent sans demander la permission à ceux et celles qui ne font rien contre le racisme mais qui prétendent leur donner des leçons.
http://lmsi.net/Les-nouveaux-souchiens-de-garde
https://nantes.indymedia.org/articles/24569
Mise en débat tant c’ets compliqué, car on peut estimer que la critique du PIR ou d’autres est possible, mais on sent venir un mauvais coup…
Avis aux fanatiques des commentaire : répondre par des insultes, des racourcis et des appels au muertre est systématiquement refusé, ne vous fatiguez pas.
Et puis, “Eva”, répondre comme un robot n’arrange pas les choses pour aider à comprendre. ok vous n’êtes pas un troll mais c’est limite parfois…
Ce genre d’article passe régulièrement sur Indy Nantes, sans compter les autres Indy, parfois plusieurs fois par semaine, et le seul but manifeste est un règlement de comptes contre certaines personnes, avec des arguments piochés dans les poubelles des médias dominants.
Alors, est-ce qu’on doit s’écraser et laisser dire n’importe quoi ? Doit-on laisser dire que les antiracistes sont des « racialistes qui se réapproprient le concept de race » ? Que les antiracistes ne se battent « jamais contre le racisme en tant que tel et sous toutes ses formes » ? Que les antiracistes propagent « la croyance que l’humanité se diviserait en « races » ?
Ou bien peut-on répondre, puisque ces bonnes âmes puisent dans le vaste répertoire de leurs collègues suprématistes, en choisissant nous aussi nos références, qui sont bien sûr totalement à l’opposé des leurs ? Si certain-e-s dénigrent systématiquement les luttes contre l’islamophobie, les marches antiracistes, et nient aux racialisé-e-s le droit de se défendre, nous pouvons leur répondre avec nos valeurs :
“En tant que musulmane, quand un attentat a lieu, c’est une double angoisse qui me traverse : comme tout le monde, je me demande si un membre de ma famille, un-e ami-e, une sœur ou un frère de lutte, un-e voisin-e, est touché-e, mais cette question est systématiquement précédée d’un profond souhait que l’auteur ne soit pas de ma communauté religieuse. Car les conséquences pour moi et pour tou-te-s les musulman-e-s de France seront lourdes sur nos vies, des vies de plus en plus insupportables à mener dans ce pays où l’on ne rate aucune occasion de nourrir l’islamophobie ambiante.
C’est une narration des événements qui me met, qui nous met, à chaque fois, au ban d’une société où nous vivons sans jamais vraiment pouvoir en faire partie. Ce sont des frustrations, des violences intérieures et extérieures qui sont nourries à chaque événement, à chaque occasion, sans qu’on en voie le bout. Car les premières victimes de ces attentats, après évidemment les défunt-e-s et leurs proches (qui sont d’ailleurs musulman-e-s pour une part), ce sont tou-te-s les musulman-e-s ou présumé-e-s tel-le-s, qui vont dans les temps à venir se retrouver, une fois de plus, dans le viseur de la stigmatisation, du soupçon, des représailles aveugles, bref : de la violence raciste.”
http://lmsi.net/Pourvu-que-ce-ne-soient-pas-des
Les articles sur l’antiracisme sont les bienvenus sur Indymedia Nantes.
Cela dit, étant donné que les “débats” sur cette question sont rendus impossibles ces derniers temps, le collectif a décidé de refuser tout article qui se baserait sur les mots “racialisme” ou “anti-racialisme”.
Comme nous l’avons déjà exprimé lors d’un autre commentaire collectif, nous ne pouvons cautionner l’usage de ces mots, d’origine raciste et utilisés actuellement à contre-sens.
De même, les articles à propos de ou par Houria Bouteldja ou le PIR sont refusés. Le collectif souhaite que cette question importante du racisme et du vécu des personnes racisées puisse être visibilisée sans polariser autour de deux positions dans lesquelles il ne se reconnait pas, cette
polarisation ne permettant pas un débat sur le fond.
Il y a bien d’autres positions que celles-ci, et le collectif souhaiterait qu’elles puissent s’exprimer.