L’assemblée des blessées devant une usine d’armement de la police et de la gendarmerie.
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Catégorie : Local
Thèmes : FlashballLbdPoliceRépression
Lieux : Pont-de-buis
L’assemblée des blessées. Elle regroupe plus d’une dizaine de blessés graves et mutilés par la police à l’aide de Flash-ball superpro, et surtout de LBD 40, dernière version plus puissante et précise de ce type d’arme.
Le Flash-ball superpro et le LBD 40. Depuis l’introduction de ces armes, il y a bientôt 20 ans, on recense plus de 40 blessés graves connus. La plupart ont perdu un œil ou la vue d’un œil. L’un d’entre eux est mort. Parmi eux, on compte des habitants des quartiers populaires, des manifestants, des supporters de football, des adultes, des adolescents, des enfants. Pour ne citer que les plus récents, le 14 juillet dernier, à Argenteuil, Amine, 14 ans a été gravement blessé aux testicules. Aux Ulis, Tarik, 26 ans, a été gravement blessé au front. Dans les Yvelines, un garçon de 16 ans, a eu la pommette ensanglantée. Le Flash-ball Superpro et le LBD 40 sont des armes mutilantes, parfois létales. Elles visent à terroriser la population et à punir toutes formes de révoltes et de résistances.
Rémi Fraisse. Il a été assassiné par la gendarmerie à l’aide d’une grenade offensive lors de la lutte contre le barrage de Sivens. Sa mort a occasionné trois mois de manifestations, mais aussi une répression sans précédent : interdiction de manifester, arrestations préventives, blessures, condamnations. La liberté de manifester qui est au même titre que la liberté d’expression, une liberté publique fondamentale, a largement été remise en cause par l’État lors de ce mouvement. Le 25 octobre 2015, une année sera écoulée depuis la mort de Rémi Fraisse.
L’usine d’armement Nobel Sport de Pont-de-Buis. Située dans le Finistère, elle fabrique des armes et des munitions pour la police et la gendarmerie française, mais aussi à destination d’autres forces répressives, à l’étranger. Comme le dit un habitant de Pont-de-Buis, quand une révolte explose quelque part dans le monde, l’usine passe aux « trois-huit » pour produire des armes en continu. La France, son gouvernement et ses industries, participent activement à la répression des mouvements sociaux de par le monde. Entre autres gadgets mortels et mutilants, Nobel Sport fabrique la balle Spartan LE-40, une munition de LBD 40 qui a mutilé beaucoup d’entre nous. En 2009, le PDG de l’entreprise se félicitait de pouvoir produire jusqu’à un million de pièces et de conquérir des marchés étrangers.
Un week-end d’actions et de discussions. Le 23, 24, 25 octobre se tiendra à Pont-de-Buis, un week-end d’actions et de discussions contre l’armement de la police. Aller à Pont-de-Buis, c’est s’attaquer à un maillon essentiel de la répression des mouvements sociaux en France et dans le monde. C’est refuser que la mort, la mutilation et la répression puisse être un business as usual.
L’assemblée des blessés participera et appelle à participer à ce week-end d’actions et de discussions. À l’occasion de la manifestation du vendredi 23 octobre, elle tiendra une conférence de presse devant les grilles de l’usine.
Notre seule présence devant les grilles de cette usine classée Seveso suffira à bloquer la production. Alors toute et tous à Pont-de-Buis.
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