Brest: dictionnaire de l’aristocratie locale
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Catégorie : Local
Thèmes : BourgeoisieClasseContrôle socialKurdistan
Lieux : Brest
Ceci est un petit dictionnaire de l’aristocratie capitaliste de Brest et de ses alentours.
Le but est d’avoir un outil pour connaître ceux et celles qui sont susceptibles d’être en face de nous dans les futures luttes que l’on pourrait mener demain…
Un peu comme les notes blanches des renseignements généraux qui permettent justement à cette aristocratie capitaliste au pouvoir aujourd’hui de pouvoir mieux nous connaître et donc nous combattre, l’objectif premier de ce dictionnaire est donc de nous permettre de connaître cette aristocratie capitaliste, et donc mieux la combattre…
Comme les notes blanches de renseignements généraux les infos sont parfois floues, anti-datés, inexactes ou incomplètes…
Nous vous serions donc extrêmement reconnaissant si vous pouviez nous envoyer les corrections et ajout qui s’imposent pour que ce dictionnaire soit le plus complet possible…
De même nous serions très obligés si les personnes qui apparaissent dans ce dictionnaire nous faisaient part de leurs remarques et corrections à de possibles erreurs de notre part…
(Nous contacter : assemblee.brest[at]riseup.net)
Les infos recueillies viennent principalement de wikipédia, d’articles de l’Express, de Ouest france, etc, donc des infos venant de sites un minimum sérieux…
Adam Patricia (PS) : né à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le 15 avril 1953 ; commence sa carrière politique en 1989 en faisant partie de l’équipe de Pierre Maille qui reconquiert la mairie de Brest après six ans de gestion de droite. Elle devient alors adjointe au maire et conseillère communautaire de la Communauté urbaine de Brest. En 1998, elle est élue conseillère générale du canton de Brest-Saint-Marc alors que le conseil général du Finistère bascule pour la première fois à gauche. Encore une fois, elle se retrouve aux côtés de Pierre Maille, nouveau Président du Conseil général, en étant élue vice-présidente de cette assemblée.
Elle est élue pour la première fois députée le 16 juin 2002, pour la e législature (2002-2007), dans la deuxième circonscription du Finistère. Elle abandonne alors son mandat municipal pour se consacrer à son nouveau mandat national et à sa tâche de vice-présidente du Conseil général. À l’Assemblée nationale, elle siège au sein du groupe socialiste. Elle devient membre de la commission Défense de l’Assemblée nationale et membre de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
En 2004, elle est réélue au conseil général du Finistère et garde son poste de vice-présidente.
En septembre 2006, Patricia Adam apporte officiellement son soutien à la candidature de Dominique Strauss-Kahn à l’investiture du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007.
Elle est réélue députée le 17 juin 2007 pour la e législature (2007-2012) en battant, au deuxième tour, Jean-Yves Le Borgne (UMP) avec 57,96 % des suffrages. Elle siège au sein du groupe Socialiste, radical et citoyen. Elle est à nouveau membre de la commission de la défense. Son suppléant est Michel Billet, ancien maire de Guilers (2006-2008).
En 2008, elle soutient la candidature de Bertrand Delanoë au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste.
En novembre 2009, elle succède à Christophe Béchu à la tête du GIP Enfance en danger, organisme public chargé de l’organisation du Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance maltraitée et de la gestion de l’Observatoire national de l’enfance en danger.
À l’occasion des élections cantonales de 2011, elle choisit de ne pas briguer un troisième mandat dans le canton de Brest-Saint-Marc afin de se consacrer entièrement à son mandat de députée1.
Présidente de la Commission de la défense nationale et des forces armées, elle soutient l ‘action diplomatique et les interventions de la France en Ukraine (refus conditionnel de livrer les vedettes Mistral à la Russie), au Sahel (interventions au Mali); en Centrafrique et au Proche-Orient (soutien à l’Irak et à la Région Autonome du Kurdistan attaquées par l’État islamique)
Bastide (famille) : Chantier naval
Bellion (famille) : à la CCI de père en fils. Quand on porte ce nom, on se succède à la chambre de commerce. Frank Bellion, actuel président de la CCI, y a été précédé par son grand-père, Joseph, président, et par son père, André, vice-président. La famille est à l’origine du Groupe Cofibel (50 millions d’euros de chiffre d’affaires et 150 salariés), l’ancienne maison Bellion, fondée à Brest en 1902. Les activités vont de la location de bureaux à l’équipement pour plates-formes pétrolières. Antoine, neveu de Frank, gère NaviOuest, qui vend des bateaux de plaisance. Christine Bodeau, cousine de Frank, a bénéficié de l’aide de sa famille pour lancer Simer, un laboratoire de produits cosmétiques et de thalassothérapie à base d’algues, sa spécialité de chercheuse.
Bellion Frank : Ce Brestois appartient à la quatrième génération d’une famille dont l’aventure industrielle a commencé en 1902. Avec son frère Joël, récemment parti à la retraite, ce diplômé de l’Institut supérieur de commerce, trésorier de la CCI de Brest, est actionnaire de Cofibel (50 millions d’euros de chiffre d’affaires), une holding aux activités aussi variées que le négoce de métaux (Belmet), la fourniture d’outillage industriel (Tréguer) ou d’équipements pour les plates-formes pétrolières (Belmar), la location de bureaux… Depuis deux ans, avec le rachat de Navi Ouest, il s’est diversifié dans des activités de plaisance que gère son neveu Antoine.
Billet Michel : ancien maire de Guilers (2006-2008)
Branellec (famille) : une collection d’hôtels gérés en famille. Lorsque François, le père, s’est lancé dans les affaires, l’hôtellerie n’était qu’un à-côté, ses activités principales allant des concessions à l’agroalimentaire. Peu à peu, il a repris des hôtels, à commencer par celui de ses tantes, et les a exploités pour des marques comme Mercure et Sofitel, avant de créer la chaîne B&B, revendue en 2003. Les 24 établissements dans le giron familial (bientôt 25) sont gérés sous la marque Oceania. Gurvan, le fils de François, dirige l’entreprise (500 collaborateurs et 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010). Sa soeur, Rozenn Dumon, qui a fait ses classes de marketing à L’Oréal, s’occupe des relations avec la clientèle.
Branellec Gurvan : depuis 1999 PDG Sofibra (fondé en 1975 par son père) spécialisé dans l’hotellerie 22 établissements du groupe Oceanie Hotels – Né en novembre 1969 – Gurvan Branellec dirige depuis 1999 la Sofibra, une société fondée en 1975 par son père, François, et spécialisée dans l’hôtellerie. Cette holding détient les 22 établissements français du Groupe Oceania Hotels (42 millions d’euros de chiffre d’affaires prévus en 2008). En 2003, ce diplômé de l’Institut supérieur de gestion a revendu l’enseigne d’hôtels économiques B&B, créée par la famille, pour se concentrer sur le développement de la marque Oceania. Passionné de pêche sous-marine, il projette d’ouvrir deux à trois établissements par an.
Cadenet Victor : charcutier et président de la chambre de commerce – Cadenet est un chef-lieu de canton de Vaucluse, au pied du Luberon, à plus de 1 000 kilomètres de Brest. C’est de là que vient la famille… de Cadenet. “Mais nous sommes finistériens de Quimperlé depuis deux cent cinquante ans!” souligne Bernard de Cadenet, 59 ans. Et il faut croire qu’ils ont fini par s’attacher à la région: chez les Cadenet, depuis trois générations, on s’engage dans la vie politique et associative de la région brestoise. Le grand-père Jules, cuistot à Paris, a la trentaine quand il rentre au pays après la Première Guerre mondiale. En 1919, il ouvre, rue Yves-Collet, à Brest, une charcuterie et crée rapidement une activité de traiteur. Avec sa femme, Lucie Corbet, native de Landerneau, ils ont une fille, Simone, qui se marie dans les années 1930, avec Victor… de Cadenet! “C’était un cousin très éloigné, du côté de Saint-Guénolé, précise tout de suite, en souriant derrière sa moustache, son fils Bernard. Nous avons une famille très nombreuse!” Victor entame des études de pharmacie, que la Seconde Guerre mondiale interrompt. Il intègre alors l’entreprise familiale. En 1936 naît Jacqueline, sa fille, suivie, pendant le siège de Brest, en 1944, de Bernard. Autant Jules se consacrait corps et âme au travail, autant Victor va s’investir dans la vie de la cité du Ponant. Dès l’après-guerre, il s’adonne au syndicalisme professionnel de la charcuterie. Il est élu en 1946 à la chambre de commerce de Brest, qu’il préside pendant douze ans, avant de prendre la tête de la chambre de commerce régionale. Il passe également quinze ans au conseil économique et social de Bretagne. Militant gaulliste, proche de Georges Lombard, maire de Brest de 1959 à 1973, il est candidat – sans étiquette – aux élections cantonales, mais ne versera jamais vraiment dans la politique.
Son fils Bernard, lui, goûte franchement aux plaisirs des affaires publiques. Comme son père, il tente sa chance du côté des études médicales, mais arrête dentaire en deuxième année. “C’était surtout pour m’éloigner de Brest”, se souvient-il. Entre-temps, l’entreprise familiale, qui compte désormais cinq magasins dans la ville, est en danger. Bernard rentre donc au bercail. Il commence par oeuvrer auprès de l’Union interprofessionnelle patronale du Finistère, qu’il préside pendant dix ans. Même chose à la Confédération nationale de la charcuterie. Il effectue également un mandat de juge consulaire.
En 1986, Bernard de Cadenet se lance en politique: il est élu conseiller régional, sur une liste RPR. Il est actuellement vice-président (UMP) du conseil régional. Enfin, il est conseiller municipal d’opposition à Brest, entre 1995 et 2001, avant de traverser l’Elorn et de se présenter aux élections municipales à Plougastel, sans succès. Sa femme, Marie-Anne, n’est pas en reste: vice-présidente de la chambre de commerce, elle fut pendant dix ans suppléante
du député RPR Jean-Louis Goasduff…
Forcément, leurs enfants devaient tomber dans la marmite. Si l’aînée, Hélène, née en 1966, mère de six enfants, préfère rester dans l’ombre, c’est son frère cadet, Benoît, la trentaine, qui a repris le flambeau. Militant gaulliste dès 16 ans, il intègre, pendant ses études à la fac de droit de Rennes, les organismes de représentation de l’université en tant qu’élu étudiant. En 2001, il fait son entrée au conseil municipal de Brest, sur la liste de Yannick Marzin, le candidat RPR-UDF aux élections municipales de 2001. A la charcuterie, il préfère le magistère de la parole: avocat depuis sept ans, il s’est installé à son compte l’année dernière. On ne peut pas suivre toutes les traditions familiales…
Cadenet Bernard : charcutier traiteur – vice president UMP du conseil régional
Cadenet Benoit : avocat et conseiller municipal d’opposition
Cam (famille) : Jean Cam a fondé le groupe Rallye, cédé en 1992 à Casino par son fils Albert
Les repreneurs d’entreprises savent d’expérience qu’ils doivent s’attendre à quelques surprises, lorsqu’ils s’installent aux commandes. A cet égard, la direction d’Euris aura été particulièrement gâtée, depuis la prise de contrôle de Rallye en 1991. Avec les quelque 10% du capital de Rallye SA qu’il a conservés, Albert Cam, l’ancien propriétaire du groupe de distribution brestois, campe avec délice dans le rôle du minoritaire encombrant. En quatre ans d’efforts, il a enferré la nouvelle direction dans un inextricable labyrinthe judiciaire. Et les relations torturées qu’il entretient avec ses successeurs se sont encore enrichies récemment d’un épisode qui confine au cocasse: les nouveaux propriétaires ont déniché chez Rallye une mystérieuse caisse noire qui prospérait aux Bahamas depuis quinze ans.
La cagnotte, une vingtaine de millions de francs, aurait été constituée en 1981. A cette date, le groupe était encore dirigé par Jean Cam, le fondateur de Rallye qui devait décéder en 1986. «Au moment de l’arrivée de la gauche au pouvoir, mon père a paniqué», plaide aujourd’hui Albert Cam. Avec le recul, on est tenté d’ironiser sur ces craintes. «Le gouvernement voulait nationaliser à tour de bras et le programme de la gauche expliquait noir sur blanc que la grande distribution jouait un rôle trop important pour être laissée dans les mains du privé. Tous les distributeurs redoutaient d’être jetés en pâture aux coopératives», rappelle Albert Cam.
Quoi qu’il en soit, les capitaux partent outre-Atlantique, au nez et à la barbe de le Banque de France. Albert Cam ne s’étend pas sur le montage, mais précise que c’est à la faveur du rachat de la chaîne de vêtements Burton aux Etats-Unis que l’opération a été réalisée. Lorsqu’il prend la direction des affaires à la mort de son père, le fils hérite aussi de la tirelire exotique qui, d’année en année, grossit du montant des intérêts, en toute discrétion. Ce n’est qu’au moment du rachat du groupe par Euris que l’encombrant magot sort de l’ombre.
«J’ai été prévenu de l’existence de ce compte par un cadre de l’entreprise, à l’été 1992, soit environ six mois après mon arrivée», explique André Crestey, PDG de Rallye. «Lorsque je l’ai interrogé, Albert Cam a reconnu l’existence de cette caisse noire dont il détenait la signature», poursuit-il. Il s’agit alors de rapatrier le solde des fonds 22,7 millions de francs sans éveiller l’attention des autorités bancaires des Bahamas. «La nouvelle direction de Rallye n’avait pas la signature du compte dépositaire des fonds détournés. En cas de poursuites judiciaires, le compte aurait pu être bloqué pendant des années», précise André Crestey. En février 1993, il parvient à faire rentrer l’argent en France, avec l’aide d’Albert Cam et sans prévenir les autorités judiciaires ou la Banque de France. Une fois l’argent rapatrié, il prévient ses commissaires aux comptes et le procureur de la République de Brest. La société Rallye se porte partie civile. Les nouveaux dirigeants s’inquiètent en effet de la disparition de la vingtaine de millions d’intérêts au bas mot produits par la caisse noire.
Depuis, la justice suit son cours. Les dirigeants de Rallye sont entendus par la brigade financière de Brest en octobre 1994. En mars dernier, Albert Cam et Jean-Claude Le Hagre, l’ancien secrétaire général du groupe, sont mis en examen pour abus de bien social. L’ancien PDG de Rallye reste même deux jours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Brest. Le temps d’expliquer comment et dans quelles mains s’est évaporée cette vingtaine de millions. Le juge s’emploie aujourd’hui à vérifier ses dires. L’instruction qui s’annonce plutôt longue ne devrait pas être bouclée avant l’année prochaine.
«Cet argent a été utilisé pour le développement de la société, et pas pour l’enrichissement personnel de qui que ce soit», se défend Albert Cam. Une partie de la somme aurait servi à rémunérer discrètement quelques intermédiaires obligés élus, partis politiques… pour obtenir des autorisations d’ouvertures ou d’agrandissements de magasins. «L’application de la loi Royer a transformé les groupes de distribution en pourvoyeurs de fonds pour les partis politiques, au même titre que les groupes de travaux publics. Nous avions de plus en plus de mal à obtenir des permis de construire et nous avons été obligés d’en passer, comme tous nos confrères, par le financement politique», confesse Albert Cam, qui réserve au juge d’instruction la destination précise de ces largesses. Mais la plus grosse part aurait été versée à un seul bénéficiaire, peu de temps avant le rachat par Euris, «en règlement d’une opération effectuée par la société, selon Albert Cam «Je cherchais une solution pour solder ce compte.»
«Je n’ai pas touché à cet argent et Jean-Charles Naouri (le patron d’Euris, ndlr) le sait très bien», ne cesse de répéter Albert Cam. Tout en niant avoir jamais eu la signature sur ce compte, il affirme avoir informé les dirigeants d’Euris de toute cette affaire, dès la passation de pouvoir: «J’ai immédiatement remis tous les comptes et les justificatifs des sommes payées à Jean-Charles Naouri, et ce en présence de son avocat.» Pour lui, la publicité faite autour de cette caisse noire n’est qu’une manoeuvre de plus pour le réduire au silence. Depuis quatre ans, il n’a cessé de tempêter contre la gestion de ses successeurs, et en particulier contre la fusion de Rallye et Casino en 1992. La chute du titre Rallye en Bourse il vaut aux alentours de 150 francs après avoir atteint jusqu’à 350 francs alimente son acrimonie.
Le noeud des conflits à répétition entre les deux clans semble bien se situer là. Albert Cam souhaite vendre sa participation dans Rallye pour développer la Société bretonne de développement, sa nouvelle affaire. Seulement voilà: il veut en tirer 600 millions de francs, alors que sa valeur boursière plafonne à 200 millions. «Lorsque je me suis résigné à l’alliance avec Casino en octobre 1992, j’ai signé un protocole avec Jean-Charles Naouri pour être en mesure de sortir du capital dans de bonnes conditions», tempête-t-il. Le protocole n’ayant pas été respecté, la nouvelle direction de Rallye doit trouver un moyen de le dédommager, conclut-il. D’ici là, il se déclare prêt à ferrailler sans trêve ni répit. Prochaine altercation prévue: demain, lors de l’assemblée générale de Rallye, Albert Cam entend bien se manifester et faire la preuve des piètres talents de gestionnaires de ses successeurs.
Capitaine (famille) : luthiers
Caradec (famille) : bourgeoisie d’affaire ?? famille de corsaires ??
Denis Jean Pierre : président du Crédit Mutuel de Bretagne – du crédit mutuel Arkea – science po, Hec, Ena, inspecteur des finances, secrétariat général à l’Élysée, a bossé pour vivendi avant de prendre la direction du groupe Ose ?? – membre du club des trente – effectue ses études secondaires au lycée Saint-Louis, à Châteaulin et après un an de classe préparatoire intègre HEC Paris. Il étudie ensuite à l’Université Paris II-Panthéon-Assas et entre enfin à l’ENA (promotion Montaigne).
En 1988, à l’issue de son cursus à l’ENA, Jean-Pierre Denis intègre l’Inspection des Finances. En 1992, il rejoint la mairie de Paris comme directeur adjoint du cabinet de Jacques Chirac. Élu chef de l’État, trois ans plus tard, ce dernier le nomme secrétaire général adjoint de la présidence de la République2. Il se trouve en désaccord d’opinion avec le secrétaire général Dominique de Villepin3. et quitte l’Élysée en 1998 à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale4.
Il entre alors à la Compagnie générale des eaux (devenue en 1998 Vivendi) au poste de conseiller pour les opérations de croissance externe du président, Jean-Marie Messier5. Il est ensuite nommé directeur général en 1999 puis président de Dalkia, poste qu’il occupe de 1999 à 2003 (groupes Vivendi puis Veolia Environnement).
En 2003, il est élu président du directoire de la Banque de développement des petites et moyennes entreprises (BDPME). Parallèlement il est président-directeur général du Crédit d’équipement des petites et moyennes entreprises (CEPME), et PDG de l’Agence nationale de valorisation de la recherche (Anvar).
En juillet 2005, Jean-Pierre Denis participe à la création de l’organisme public de financement des PME innovantes Oséo dont il devient le PDG6.
En septembre 2007, il devient vice-président exécutif, puis, un an plus tard, président du groupe Crédit mutuel Arkéa et du Crédit mutuel de Bretagne. Le Crédit mutuel Arkéa, deuxième pôle régional du Crédit mutuel français, emploie 9 000 salariés et compte 3,2 millions de clients7.
Eusen (famille) : Victor Eusen fut maire de Brest pendant l’Occupation et périt en 1944 dans le bombardement de l’abri Sadi-Carnot. Son fils, Yves, reprit le flambeau et fut élu conseiller municipal et conseiller général. Son petit-fils, Yves, médecin généraliste, a choisi de se vouer aux grands espaces, en participant aux expéditions de l’Institut polaire français
Georges Galardon : préside depuis septembre 2013 le groupe coopératif Triskalia à l’assise financière consolidée en 2012. A 60 ans, cet agriculteur costarmoricain succède à Denis Manac’h qui a tenu cette fonction durant seize ans.
Le nouveau président se trouve à la tête d’un groupe de 18 000 adhérents et 5 000 salariés qui a enregistré une progression de son chiffre d’affaires 2012 à 2,3 milliards d’euros, en hausse de 10 %, et un résultat net de 11,4 millions d’euros. La redistribution aux adhérents va se monter à plus de 2,3 millions d’euros.
Avec une capacité d’autofinancement de 36,5 millions d’euros, en hausse par rapport à 2011 (33,5 M€), le groupe continue ses investissements qui se sont montés à 31,6 millions d’euros l’an dernier. Ceux-ci ont bénéficié au réseau de magasins, aux systèmes d’information et à l’amélioration du process.
Guyot (famille) : la saga de pros du recyclage. Ferrailleur en dehors de ses heures de travail chez Thomson, Michel Guyot a créé son entreprise en 1983, devenue par la suite le groupe de recyclage et de traitement des déchets Guyot Environnement. A 63 ans, il se consacre certes davantage à la gestion du Stade brestois, club de ligue 1 qu’il préside depuis 2006, laissant les commandes de l’entreprise familiale à Erwan, son fils, 33 ans. Sa fille, Giulia, 28 ans, commercialise les services aux entreprises (déchets industriels), et son gendre, Frédéric Gestin, chapeaute les agences de Quimper et de Lorient.
5 Les Raub-Lucas, un groupe familial érigé dans le bâtiment. La patronne de Raub, Evelyne Lucas, est aussi vice-présidente de la CCI de Brest pour l’industrie. Reconnue pour son implication, à la chambre régionale de commerce ou à la fédération du bâtiment, elle a été faite chevalier de la Légion d’honneur en janvier dernier. Son entreprise familiale, avec près de 300 salariés, propose une gamme de services allant du BTP jusqu’à la décoration. Le groupe, fondé par son grand-père, remonte à 1923. Son père, Jean-Jacques Raub, siège d’ailleurs toujours au conseil de surveillance. C’est lui qui avait diversifié les activités vers la menuiserie et la miroiterie.
Kuhn (famille) : une lignée d’entrepreneurs multicartes. C’est l’autre famille qui se passe le flambeau à la CCI. Jacques Kuhn, 67 ans, président sortant après vingt-deux ans, y a marché dans les pas de son père Louis et de son grand-père François. Lesquels avaient monté une société d’importation de vin d’Afrique du Nord, FL Kuhn. Jacques a passé à son fils Antoine les rênes de l’entreprise, devenue la Financière Kuhn, une holding diversifiée où la logistique est centrale qui emploie 800 personnes. Ses quatre enfants participent à sa gestion, notamment Jacques-Alexandre, 43 ans, qui dirige Axiom Services, la filière logistique.
Kuhn Jacques : (infos de decembre 2010) « J’ai 67 ans depuis le 23 septembre », commence, Jacques Kuhn sur la réserve. Le bureau du président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Brest est installé dans une pièce spacieuse qui surplombe le port de commerce. De là, il peut contempler le parcours de sa famille. Car c’est du port que tout est parti…
Sur le mur, signée d’un peintre de marine, une gigantesque toile représente le port d’autrefois. Entre passé et présent, l’occupant des lieux s’attarde plus volontiers, d’une voix rocailleuse, sur le dernier. Il ne se dévoile pas. Botte en touche. À Brest, son nom est connu, l’homme beaucoup moins. Cela fait pourtant 35 ans qu’il a rejoint la CCI, 22 ans qu’il la préside. « Ces cinq ans supplémentaires faisaient beaucoup. » Le bonhomme ne se voyait pas les faire. « Cela me ramenait à 72 ans. J’aurais été un croulant ! »
« D’un petit patelin »
Il est né pendant la guerre, à Pleyben, à la limite du Finistère nord et sud. Brestois, ses parents y sont revenus après la guerre. « Mon père dirigeait une petite société à Brest, FL Kuhn. » F pour François son grand-père, L pour Louis son père. Ils avaient créé une société de transit portuaire et disposaient « d’une agence de représentation » en vin et alcool à Brest. « C’est de là qu’est venue la partie transit, parce qu’ils importaient des vins d’Afrique du nord pour toute la Bretagne. » Son père est né à Lambézellec. Il a fait Sup de co Nantes et s’est associé avec son grand-père qui était VRP en alcool.
Originaire d’Alsace, la lignée vient en fait d’un « petit patelin proche de Strasbourg ». Mittelbergheim. C’était en 1855. Un village dont les vignobles ont fait la renommée. Un Kuhn a rejoint l’arsenal de Brest comme charpentier de marine. Il est mort à 25 ans en laissant un fils.
Pendant que père et grand-père s’affairent, Jacques Kuhn se forme à Sup de co Nantes, Sciences Po Toulouse et part à l’université de Montréal suivre un MBA finances (Master of business administration). Il revient à Brest et se lance, en 1970, « dans l’affaire familiale du quai de la Douane ». Contre l’avis paternel.
Son parcours tout tracé devait passer par la case Ena. « Mon père me voyait préfet ou sous-préfet ! » Le souvenir amuse le fils qui reconnaît être né avec « une sucette dans la bouche ». Lui ne se voyait pas fonctionnaire. Non, le jeune Kuhn était pressé d’« entrer dans les affaires ».
« Continuer à travailler »
« J’ai développé le portuaire, la branche thonière et une autre de logistique industrielle. » Cet homme discret est aujourd’hui à la tête d’une holding qui pèse lourd en chiffre d’affaires. Il brasse les chiffres comme si de rien n’était. « On doit faire à peu près 50 millions en portuaire, 35-40 millions en logistique industrielle et entre 80 et 100 en pêche thonière. » Ces activités réunissent 900 collaborateurs environ.
Il a été élu en 1976 à la CCI. « Mon père, mon grand-père l’avaient été, tout comme monsieur Bellion. » En 1980, il préside la commission de l’aviation, « car personne ne courait après ». De 1983 à 1989, il est vice-président chargé des équipements. En 1989, il succède à Maurice Hartereau à la présidence.
Conflits d’intérêts ?
Ce parcours au sommet a été marqué par un sérieux accroc. Jacques Kuhn a été condamné pour prise illégale d’intérêts et favoritisme. La CCI achetait des billets d’avion et de train dans l’agence de voyage où le président avait des intérêts. « J’ai été surpris et déçu de cette façon de réagir de la justice, commente-t-il. J’ai l’impression de n’avoir rien fait. » Et dans son esprit, il a même été « blanchi » lors du procès en appel. Une contre-vérité : la cour a confirmé sa condamnation. Mais il est vrai qu’elle a sérieusement réduit la peine à une amende avec sursis.
Ses ennemis – il s’en est fait quelques-uns – lâchent souvent l’accusation de conflit d’intérêts entre le président de la CCI et le plus gros opérateur portuaire. Sa défense est simple sur ce point : « On est client du port. Les tarifs sont publics et concernent tout le monde ! »
Pendant son mandat, il a pas mal délégué les rênes de l’entreprise familiale. « J’ai un peu passé la main à mes enfants. » Il en a quatre. « Ils travaillent tous avec moi. » Aujourd’hui, il compte lever un peu le pied et « continuer à travailler ».
Kaigre (famille) : (infos de septembre 2003) Que sont-ils vraiment? Artisans, bijoutiers, orfèvres, horlogers, joailliers ou artistes…? Assurément un peu tout cela à la fois. A eux seuls, les Kaigre forment une corporation, mais réfutent le terme de dynastie «financière». Sans richesse excessive, ils règnent pourtant sur la ville avec des attributs de seigneurs du Moyen Age. Comme si l’expression «tenir la place» avait été inventée pour eux. Ils sont aujourd’hui six à quadriller scrupuleusement le tissu urbain: au nord, côté Saint-Martin et Jean-Jaurès; au sud, à Recouvrance; au centre, près du château, rues de Lyon et Emile-Zola. Pareille implantation ne s’est pas dessinée en un jour et a pour dénominateur commun la passion, transmise depuis bientôt un siècle.
A l’origine – presque sans surprise – ils viennent de Suisse. Mais ceux qui se nomment alors Kaiguer ne travaillent ni dans les horloges ni dans les couteaux. Au milieu du XIXe siècle, l’ancêtre Jacques produit du tabac et s’impose dans l’art de la fermentation. Un savoir-faire original et rare que ses héritiers exportent à la manufacture de Morlaix. Voilà qui explique l’arrivée de la famille dans le Finistère. Les descendants s’essaient à différents métiers: pâtissier, imprimeur, etc. Jusqu’à ce qu’une petite fratrie, Louis et Marcel, délaisse les presses pour créer, peu avant la Première Guerre mondiale, une bijouterie-horlogerie. Depuis, sur les quatre générations, rares sont les Kaigre à avoir échappé au syndrome. Les frères eurent des fils, puis des petits-enfants qui, d’associations en dissociations, ont multiplié les boutiques comme d’autres les petits pains. Chacun a débuté en «bricolant» dans l’atelier paternel, recevant ainsi les premiers rudiments du métier. Puis les plus chanceux ont poursuivi leur apprentissage dans de grandes écoles à Paris, Saumur, Cluses (Haute-Savoie), voire à Valence, en Espagne. Mais tous ont fini par revenir à Brest.
Jean-Gaël n’a pas échappé à la règle. Si son père Jean, 82 ans, a récemment cessé son activité (il continue tout de même à exercer des missions d’expertise pour les salles de ventes), lui, tient toujours boutique près de la place Wilson. Derrière les vitrines, un atelier semblable à celui de Geppetto, le père de Pinocchio: une table de travail d’un autre âge encombrée d’outils par dizaines pour couper, tordre, ciseler, buriner, poncer ou souder. Sans oublier une collection remarquable de lunettes, dont les foyers ont été remplacés par des loupes de différentes optiques. «La joaillerie est l’art de l’infiniment petit, déclare l’artisan. Il me faut donc des «yeux artificiels» pour travailler dans cette autre dimension.» Comme lorsqu’il fond deux bagues de famille en une seule.
Outre la création de bijoux, Jean-Gaël, 58 ans, rénove aussi des objets anciens, souvent religieux et classés, pour le compte des Monuments historiques. Un travail passionnant. «Quelle belle responsabilité, se réjouit-il, de redonner vie à des pièces exceptionnelles réalisées il y a plusieurs siècles par des génies de l’orfèvrerie!» La mission semble parfois impossible, mais l’artiste sait se montrer faiseur de miracles en rendant, par exemple, ses rondeurs à un calice qu’un curé de campagne avait écrasé lors d’un accident de voiture…
Les voies de la bijouterie sont impénétrables, mais tous les Kaigre les ont empruntées naturellement. Le dernier d’entre eux, Yannick, 33 ans, a ouvert sa propre boutique, par esprit d’indépendance et parce que, si tous les membres de la famille prennent soin de léguer leurs connaissances d’une génération à l’autre, chacun développe son propre savoir-faire. «Mon fils crée des bijoux plus modernes, plus colorés», s’enthousiasme Jean-Gaël, heureux de voir la relève enfin assurée. Car l’aîné, Herlé, est considéré comme une sorte de paria ayant opté pour le métier d’armurier. Reste que, si le support diffère, la démarche est similaire: créer, restaurer et travailler de ses mains. Chez les Kaigre, l’excentricité a ses limites.
Kaigre Xavier: le légataire d’une pléiade de joailliers. Comme ses clients le lui répètent souvent, Xavier Kaigre est un artiste. Installé depuis vingt ans rue du Château, à deux pas de la préfecture maritime, cet artisan est issu d’une lignée de tradition joaillière étrennée par son grand-père et son grand-oncle. Plusieurs Kaigre exercent encore ce talent dans la ville, du quartier de Saint-Martin à celui de Recouvrance : Marie-Gait, Gwenolé, Yannick, Michel, qui lui a mis le pied à l’étrier…
Lamour Marguerite : femme politique française, née Marguerite Arzel le 12 juin 1956 à Ploudalmézeau. Membre de l’UMP, elle est maire de Ploudalmézeau depuis 2001 et a été députée de la troisième circonscription du Finistère (Brest – Rural) de 2002 à 2012.
Biographie
Elle est la nièce de Pierre Ernault (1921-2015), ancien des commandos Kieffer.
Interrompant ses études pour élever sa fille, elle devient par la suite attachée parlementaire d’Alphonse Arzel, sénateur du Finistère, jusqu’en 1998.
Marguerite Lamour a commencé sa carrière à l’UDF avant de rejoindre l’UMP à sa création en 2002.
Elle soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l’UMP lors du congrès d’automne 2012.
Mandats locaux
20/03/1989 – 18/06/1995 : Membre du conseil municipal de Ploudalmézeau (Finistère)
19/06/1995 – 18/03/2001 : Adjointe au maire de Ploudalmézeau (Finistère)
19/03/2001 – 09/03/2008 : Maire de Ploudalmézeau, vice-présidente de la Communauté de communes du Pays d’Iroise (CCPI), en charge de l’action sociale et socio-économique.
10/03/2008 – … : Maire de Ploudalmézeau, vice-présidente de la Communauté de communes du Pays d’Iroise (CCPI), en charge de l’action sociale et socio-économique.
Mandat régional
16/03/1998 – 01/08/2002 : Membre du Conseil régional de Bretagne
Mandats parlementaires
19/06/2002 – 19/06/2007 (XIIeme législature): député de la 3ème circonscription du Finistère1 (suppléant: Yannick Marzin)
Membre du groupe UMP
Membre de la commission de la défense
Membre de la délégation de l’Assemblée Nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes
Membre de droit (représentante de la commission de la défense) de l’office parlementaire d’évaluation de la législation
20/06/2007 – 19/06/2012 (XIIIeme législature): député de la 3ème circonscription du Finistère2 (suppléant: François Le Verge)
Membre du groupe UMP
Membre de la commission de la défense
Membre de la délégation de l’Assemblée Nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes
Membre titulaire de la commission supérieure du crédit maritime mutuel
Chevalier de l’Ordre national du Mérite par décret du Président de la République en date du 14 novembre 201234.
Lascar (famille) : Leur nom ressemble à celui d’un personnage de bande dessinée. Et l’histoire de leur famille est digne des plus belles success stories. Pourtant, les Lascar sont des gens discrets. Secrets, même. Alors, quand on pénètre dans le siège historique du groupe familial, dans la zone industrielle de Kergaradec, à Gouesnou, on mesure sa chance. Dans son bureau dépouillé, presque épuré, Robert Lascar, 58 ans, patron du groupe et chef du clan, entame la saga. «Mon grand-père Léon est rentré d’Algérie au début des années 1920. Il arrive à Brest par hasard. Le destin ne tient pas à grand-chose… Il ouvre, rue Louis-Pasteur, un magasin de confection: Maison Léon, qui devient bientôt Léon Soldeur. C’était l’une des toutes premières solderies de France.» Léon Lascar se marie avec Louise- Christine, une Quimpéroise de Locmaria, issue d’une famille de gens du voyage et… dompteuse de fauves! Ils ont trois fils: Richard, Robert et Edmond. Tous ont, comme leur père, la bosse du commerce. Les trois frères font leurs gammes sur les marchés. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale détruisent une bonne partie du Brest d’alors, dont le magasin de Léon. Lors de la reconstruction de la ville, son fils Robert obtient un emplacement aux halles Saint-Louis. L’enseigne familiale est rebaptisée Léon fils Soldeur. Avant la guerre, Robert a rencontré Suzanne. Ensemble, ils ont quatre enfants: Nicole, née en 1943; Robert, né en 1944, à Redon (Mayenne), où la famille s’était réfugiée; Marie-Christine, née en 1949; et Philippe, né en 1953. Pendant ces années-là, Robert travaille dur, l’ «empire Lascar» commence à prendre forme. En un quart de siècle, Robert et son fils aîné ouvrent 12 magasins dans toute la Bretagne. «Mon père m’avait pris avec lui, j’avais arrêté les études en seconde, raconte Robert junior. Dans la famille, les études, ce n’est pas notre fort…» Mais, en 1971, Robert Lascar meurt dans un accident de voiture, à 50 ans. «J’en avais 26. Le monde s’est écroulé, se souvient son fils aîné. Mon père était un éléphant, qui avançait avec beaucoup de sagesse.» En guise de discret hommage, deux statues du pachyderme encadrent son bureau. La mort de l’héritier de Léon marque une nouvelle étape du développement de l’affaire familiale. Avec son frère, ses s?urs, et Dany Chambon, l’époux de Marie-Christine, Robert crée l’enseigne Eurodif et ouvre, entre 1971 et 1985, 50 magasins dans toute la France. Puis, en 1991, ils rachètent 15 magasins Printemps et la chaîne Burton. En 1995, c’est Bouchara qui tombe dans leur escarcelle. Un an plus tard, Eurodif s’offre Devred, puis, très vite, le Palais du vêtement. En février 1998, les Lascar font leur première incursion en dehors du textile, en reprenant Maxi-Livres. Retour, en 2000, au secteur d’origine du groupe, avec l’intégration des magasins Manarès. «En dix ans, nous sommes passés de 50 à 500 magasins», résume Robert Lascar. Depuis la Maison Léon, l’entreprise a fait du chemin, réalisant actuellement 750 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 6 500 salariés. Et le business continue de se pratiquer en famille. La quatrième génération est entrée à son tour dans la ronde. Adeline, la fille de Robert et Rosette Lascar (qui travaille aussi chez Eurodif), dirige, à 32 ans, Bouchara; David Le Gall, fils de Nicole Lascar (qui dirigea le magasin Eurodif de Quimper), est à la centrale d’achat; Xavier Chambon, fils de Marie-Christine Lascar (qui chapeaute la mode à la centrale d’achat) et de Dany Chambon (directeur général du groupe), s’occupe de Maxi-Livres, tandis que son frère Didier est directeur du marketing du groupe; enfin, l’une des filles de Philippe Lascar (lui aussi à la centrale d’achat) ?uvre également chez Maxi-Livres. «Tous les actionnaires travaillent, il n’y a pas de sleeping-partner chez nous», assure Robert Lascar. Ce dernier partage aujourd’hui ses semaines entre Paris, où se trouve le holding familial, et Brest, le berceau historique du groupe. Une ville à laquelle «Bob» Lascar, comme on le nomme, est viscéralement attaché. «Mes parents sont enterrés ici, rappelle- t-il. J’y aime l’air, le vent, la pluie. Et l’odeur quand on descend de l’avion…»
Lascar Robert : né le 4 novembre 1944 à Redon (Ille-et-Vilaine), est un homme d’affaires français, président du groupe de distribution textile Omnium (Enseignes Burton of London, Devred et Eurodif).
Robert Lascar est né dans une famille de commerçants, fils d’une fratrie de 4 enfants. Il effectue sa scolarité au collège St Sauveur de Redon, et arrête ses études en seconde pour commencer à travailler avec son père. Il acquiert la bosse du commerce en faisant les marchés, puis en travaillant au magasin du quartier Siam à Brest, ensuite à celui de Rennes.
En janvier 1971, au décès accidentel de son père, propriétaire d’une dizaine de magasins dans l’Ouest, il lui succède pour gérer l’affaire, en y associant la famille2.
En 1980, il fonde Eurodif, à l’origine du groupe. Il décide ensuite de développer le groupe par acquisitions. En 1991, il achète la marque Burton of London; puis en 1992, la marque Bouchara. En 1996, il acquiert l’enseigne Devred, réseau de 100 magasins de prêt-à-porter masculin, puis en 1998 les 118 magasins Maxi-Livres. En 2011, il est à la tête du groupe Omnium qui regroupe plus de 400 points de vente3.
Autres activités
Robert Lascar est membre du Club des Trente, club de réflexion et d’action au service de la Bretagne qui regroupe une soixantaine de grands patrons bretons.
Robert Lascar est également président de l’association Mécénat Bretagne, association de particuliers et d’entreprises bretonnes ayant pour objet de préserver et enrichir le patrimoine breton.
Depuis la montée en Ligue 1 du club de football Stade brestois 29, Robert Lascar est partenaire du club.
« Eurodif, Devred, Burton…trois enseignes, un seul groupe (Omnium) et un homme fort, Robert Lascar. Ce Brestois de caractère a bâti un véritable empire de la distribution textile. « En 1971, nous étions propriétaires d’une dizaine de magasins, sous l’enseigne “Léon Soldeur”, et avons choisi de multiplier ce modèle de solderie au cœur des centres-villes. C’est cette culture du prix bas, des achats par lots, qui a orienté les aires de développement avec la création de l’enseigne Eurodif ». De ?l en aiguille, les rachats se multiplient: Bouchara. Burton. Devred (permettant ainsi un renforcement sur le milieu de gamme et une diversi?cation dans le prêt- à-porter)… mais aussi Maxi-Livres ! Malheureusement, la dernière décennie a donné lieu à des hauts et des bas, le groupe Omnium entrant alors en phase de recentrage et restructuration. Résultat: en 2006, le groupe décide de ne plus soutenir Maxi-Livres, dont l’activité peine à trouver son équilibre ?nancier, et cède plusieurs sites au groupe Inditex-Zara avec reprise du personnel (9 magasins Bouchara et 5 Eurodif). Quelle stratégie économique a finalement permis au groupe d’afficher un chiffre d’affaires de plus de 455 millions d’euros ? « Pour asseoir notre développement nous avons toujours fait le choix d’emplacements de qualité. Même par ces temps difficiles, ils n’ont aucunement perdu de leur valeur. Dès lors, nous nous sommes appuyés sur la qualité de ces emplacements (N°1 ouo 1 bis) pour repenser les fondamentaux du modèle économique de chacune de nos enseignes : concept magasin, stratégie des marques, offre produit, sourcing, management, autour d’hommes impliqués et motivés par la bonne marche des affaires. La gouvernance du groupe est aujourd’hui articulée autour d’une holding légère – qui garantit le pilotage et assure le contrôle – et des enseignes disposant d’une large autonomie ». Conclusion : 3 enseignes subsistent, soit près de 400 points de vente et un siège social fermement ancré en Bretagne. On ne se refait pas ! »
Laurent (famille) : famille d’officiers médecins militaires
Le Borgne Jean-Yves : ancien adjoint au maire de Brest, ancien conseiller général et régional UDF, se définissant de « centre-droit », fut le premier candidat à se déclarer pour les municipales 2014 à Plougonvelin, où il réside depuis plusieurs années. Ce professeur à la retraite s’est porté candidat à la suite « de sollicitations de nombreux Plougonvelinois inquiets sur l’avenir de la commune au niveau de sa gestion, son réseau routier mais aussi du manque de poids apporté par l’équipe actuelle dans les décisions des instances intercommunales comme la CCPI et le pays de Brest ».
Le Bris (famille) : Pierre Le Bris est mort à 94 ans (sept 2012). Editeur, libraire à La Cîté, rue de Siam, à Brest. Jack Kerouac lui avait rendu visite en 1965. Lors de son seul voyage (express et en train) en Bretagne. Datée du June 22, 1965, à son retour à St.Petersburg, Florida, U.S.A., Kerouac commence ainsi sa lettre à Pierre Le Bris «Cher M. Le Bris». Jack Kerouac évoque la rencontre dans «Satori à Paris» (Gallimard 1966). Pierre Le Bris y est décrit comme «un aristocrate aux manières précieuses et raffinées, véritable élégant, grand seigneur aux yeux bleus languides».
Le Bris reçut Kerouac dans son appartement qui se trouvait au troisième étage de l’immeuble abritant au rez-de-chaussée la librairie de La Cîté, rue de Siam. Il était couché dans sa chambre, cloué de douleur par une hernie discale, quand Kerouac demanda à le voir. Sans doute conseillé par Michel Mohrt, directeur du département Amérique anglophone chez Gallimard, Breton de Morlaix, qui avait, semble–t-il, rapidement éconduit l’Américain en visite rue Sébastien-Pottin, où il était peut-être venu pas complètement à jeun. En tout cas, quelqu’un lui avait dit d’aller voir Le Bris, libraire à Brest. Didier, de La Cigale, où Kerouac se désaltéra et sympathisa, lui indiqua le chemin de la librairie de Le Bris, rue de Siam. Il pourrait sûrement le renseigner sur ses origines, puisqu’ils avaient finalement le même patronyme. LEBRIS de KEROACK-Canada, originaire de Bretagne, donna du “Mon cousin” au libraire. Il torcha au pied du lit la bouteille de cognac que Le Bris fit apporter par sa femme, Blanche.
Dix ans plus tard, nous étions dans l’ appartement de la rue de Siam où Pierre Le Bris nous fit visiter sa chambre étroite, après je ne sais quel débat consacré à la littérature bretonne à laquelle j’avais pris part au titre de la revue Bretagnes. Pierre Le Bris nous fit voir son lit souffrance du fond duquel il avait reçu Jack Lebris de Kerouac. Les deux Le Bris, au bout d’un long moment assez pénible pour le malade, avaient fini par convenir que leur ascendance commune certaine était du côté de Plomelin, sur les bords de l’Odet, près de Quimper. Depuis, d’autres lui ont trouvé une ascendance du côté de Lanmeur et de Huelgoat dans le Finistère.
Dans et devant la chambre devenue historique depuis qu’elle avait accueilli l’emblématique écrivain de la Beat generation, il y avait là ce jour-là de 1975 : Pierre Le Bris donc, le guide, Pierre Jakez Hélias, Youenn Gwernig, Kristian Keginer, moi, et les femmes des trois premiers sus-nommés qui étaient restées un peu en retrait. Sans doute par faute d’intérêt pour ce qui semblait nous passionner.
De toute façon, il n’y avait pas de quoi loger tout le monde car le couloir et la chambre n’étaient pas très spacieux. Le Grand Youenn d’ailleurs, pipe au bec, se fendait bruyamment la poire des manières faites à Le Bris souffrant par son camarade de piste du Bronx,-où, dit-il, nous étions les seuls Blancs en java sans avoir jamais été inquiétés-. Le barde brassait de sa haute stature et de sa puissante voix une grande partie de l’espace restreint où nous nous pressions.
La soirée s’éternisait dans le salon des Le Bris. Les femmes, Suzic Gwernig et Madame Hélias, dans le civil ingénieure agronome, grande spécialiste de la sélection génétique des pommes de terre, commençaient à trouver le temps long. L’apéro se transformait tranquillement en medianoche. Et la route, disaient-elles, fort justement, en s’avançant dans la soirée, la route bien sûr serait de plus en plus risquée pour rentrer à la maison. Le premier couple, les Gwernig, à Locmaria-Berrien, et le deuxième, les Hélias, à Quimper. Une trotte à cette heure-là compte tenu de la joyeuse ambiance qui régnait depuis un moment entre nous.
La dernière fois où je vis Pierre Le Bris, c’était 17 ans plus tard, à l’enterrement de Jean-Pierre Coudurier, décédé en novembre 2001, à l’âge de 76 ans.
Pierre Le Bris était très affecté par la mort de son ami et contemporain. Ils avaient co-réalisé au cours des années quelques beaux livres sur Brest et la Marine notamment, avec en particulier le concours du dessinateur Pierre Péron, à qui, pendant des décennies, Coudurier commandait traditionnellement le dessin de “Une” du Télégramme le Premier de l’An, souvent des pompoms rouges bon enfant en guoguette avec en toile de fond le pont de Recouvrance et la grande grue de l’arsenal.
Tous deux, Coudurier au Télégramme et Le Bris à La Cîté, d’une certaine manière avaient symbolisé, par leur réussite éditoriale, la renaissance d’une ville rayée de la carte par la guerre, qui s’était relevée en particulier sous les mandatures du grand constructeur et fédérateur que fut Georges Lombard pour le Grand Brest.
Quand je lui serrais la main devant l’église de Carantec le jour des obsèques de Jean-Pierre Coudurier, Pierre Le Bris se dit très affecté. Malgré ses problèmes de santé, il disait avoir tout fait pour être à l’enterrement de “Jean-Pierre”. “Vous avez perdu un grand patron, un grand éditeur de presse, c’était un ami cher “.
Au milieu des années 1960, on trouvait dans la librairie de Pierre Le Bris, rue de Siam, les livres de Samuel Beckett édités par les Editions de Minuit, souvent à moins de 2000 exemplaires. Chez Le Bris, à La Cîté, les auteurs étaient chaleureusement accueillis par le patron, les vendeuses mettaient les livres en valeur. Les lecteurs se pressaient lors des dédicaces des livres nouveaux. Qu’il s’agisse d’auteurs en vogue comme Jean-François Coatmeur avec Les sirènes de minuit ou d’ Alain Robbe-Grillet, le premier Brestois d’adoption, le deuxième l’étant de naissance et devenu à Paris le pape du Nouveau roman, aussi bien que des jeunes écrivains publiés par les petits et grands éditeurs. Et bien sûr des gloires nationales. Hervé Bazin était l’un des auteurs les plus fêtés par les lecteurs brestois. Ils faisaient la queue sur le trottoir devant la librairie pour avoir la signature de l’auteur de Vipère au poing et du Matrimoine.
Jusqu’à sa retraite, malgré une concurrence de plus en plus vive sur la place, Pierre Le Bris a accueilli avec chaleur et courtoisie les auteurs reconnus comme les talents prometteurs. Avec sa disparition, ce sont en réalité 65 ans de brestitude qui s’en vont.
Lombard (famille) : hotel restaurant Voyageurs (1910 à 1990) – petit-fils Lombard, Georges, avocat, maire à trois reprises, de 1959 à 1973, député puis sénateur
Lombard Georges : homme politique français né le 14 mars 1925 à Paris et mort à Brest le 13 septembre 20101. Membre du Centre national des indépendants et paysans puis de Progrès et démocratie moderne.
Biographie
Après des études secondaires, il se porte vers les études de droit et le métier d’avocat, qu’il exerce au barreau de Brest dès
Ceci n’est qu’une ébauche, le dico sera acctualisé environ tous les 15 jours sur le blog…