Ni flics ni patrons : valls dégage !
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Catégorie : Local
Thèmes : RacismeRépressionResistancesZad
Lieux : Rennes
NI FLICS NI PATRONS :
VALLS N’EST PAS LE BIENVENU A RENNES
Voilà deux mois que le gouvernement et les préfectures cherchent à enterrer le mouvement autour de l’assassinat de Rémi par la police.
Pourtant, malgré les interdictions, les fermetures administratives, la répression, et le black out médiatique, des assemblées ont eu lieu un peu partout en France. Des lycées ont été bloqués, de même que certains commissariats ainsi que des usines d’armement de la police.
A Rennes comme ailleurs, quel que soit le ton des manifs et des rassemblements, qu’ils aient été festifs ou dans la confrontation, la réponse à la remise en question de la police a été la même : sortir les matraques, les canons et les hélicoptères, banaliser des dispositifs délirants pour tenter d’étouffer dans l’œuf toute propagation de la contestation.
Preuve que la police assume pleinement le meurtre de Rémi, elle n’a cessé de parader et d’exhiber son arsenal, comme un avertissement pour toutes les contestations à venir : s’ils ont perdu Notre-Dame-des-Landes, le Testet et certains quartiers populaires, ils ne lâcheront pas les centre-ville qu’ils considèrent comme leurs territoires et dont ils défendent plus que jamais l’aménagement.
Au sommet de cette démonstration de force obscène, le premier flic de France Manuel Valls débarque à Rennes le 19 décembre en conquistador pour inaugurer les nouveaux plans d’urbanisation de la ville et les travaux du métro menés par Vinci et consorts.
La venue de celui qui était ministre de l’intérieur et qui a orchestré la répression pendant le mouvement sur la ZAD est évidemment une insulte et une provocation. Nous n’acceptons pas la présence dans notre ville de celui qui à coup de grenades de désencerclement et de cadeaux fiscaux aux entreprises, veut faire place nette aux promoteurs et s’est vu remercié par une standing ovation au MEDEF. A travers lui, les applaudissements des patrons français s’accordent au rythme des matraques, lui qui dans la droite ligne du front national, ne cesse de prôner « au nom du patriotisme, l’alliance entre ceux qui produisent et ceux qui décident ».
Par dessus tout, il est le représentant attitré de cette police de gauche qui assume publiquement son racisme et fait carrière sur les chiffres de l’insécurité.
Il est utile de rappeler qu’il était l’un des seuls socialistes à soutenir le maintien de l’état d’urgence après les émeutes de 2005 qui ont suivi la mort de Zied et Bouna, sous les conseils de son ami Alain Bauer, porte-parole du lobby sécuritaire français. A peine dix ans plus tard, il est premier ministre et figure montante du PS, symbole du virage libéral et policier du parti.
Par delà ses sorties médiatiques vaseuses, il est le commanditaire de la destruction massive des camps de Rroms et se vante aujourd’hui d’avoir effectué plus de rafles et d’expulsions que ses ignobles prédécesseurs Guéant et Hortefeux. Sous sa direction, il a couvert les meurtres de la police à Clermont, Amiens, Toulouse, Argenteuil… et diffusé un puissant sentiment d’impunité dans les rangs des forces de l’ordre et notamment de la BAC.
Il était parmi les premiers informés du meurtre de Rémi, et a été en première ligne pour soutenir les assassins, comme en témoigne sa tirade limpide : « Avant même qu’une enquête ait été conclue, je n’accepterai pas la mise en cause des gendarmes »
Il ne s’agit donc pas pour nous d’une question de vérité ou de justice, mais de prendre acte d’une position claire de Valls, sa gauche et son gouvernement : pour eux, la police peut tuer sans être remise en cause.
Nous appelons donc à une grande manifestation
contre la venue de VALLS, l’ami des patrons et des forces de l’ordre
à RENNES le 18 DECEMBRE
RDV 18H30 PLACE DE LA MAIRIE
Ainsi qu’une journée d’action le VENDREDI 19
pour perturber son intervention
Des camarades de l’AG de Rennes II
Le premier ministre Manuel Valls se rend à Rennes le vendredi 19 décembre. Parallèlement à ça, nous avons appris l’appel à l’initiative de l’assemblée générale de Rennes 2 à une manifestation festive le jeudi 18 au soir.
Rennes se veut la vitrine de ce Parti Socialiste du moment, caricature d’une espèce de souvenir fantasmé d’une gauche soit disant populaire. C’est cette symbolique mensongère qui doit aujourd’hui pousser les antifascistes à signifier à ce parti qu’il est nuisible à tout projet de société égalitaire.
Rappelez vous qu’en ce mois d’août dernier, à Cleunay, des migrants laissés à la rue par la volonté du Parti Socialiste rennais étaient la proie de néo nazis, qui attaquaient à plusieurs reprises le campement de fortune.
Souvenez vous que c’est ce Parti Socialiste qui en février dernier faisait cadeau de la Maison du Peuple, la salle de la Cité, au Front National pour un minable meeting de campagne, qui laissera une trace de honte indélébile sur ce lieu de culture et de lutte prolétaire locale.
C’est encore ces « socialistes » qui modèlent une ville au format voulu par les entrepreneurs, leur offrant un Palais des Congrès place Ste Anne, et des rues nettoyées des « éléments encombrants » à grand renfort de police et d’urbanisme sécuritaire.
C’est enfin plus récemment ces mêmes socialistes qui fustigeaient violemment celles et ceux qui protestaient contre la répression policière suite à la mort de Rémi Fraisse.
Valls est à l’image de cette gauche dévorée par l’arrivisme, le libéralisme et l’inconséquence idéologique, catalyseurs indirects de l’ascension de l’extrême droite.
Parce que la lutte antifasciste se doit d’être contextuelle, et de s’intéresser aux climats malsains qui autorisent l’expression de l’extrême droite, le Collectif Antifasciste Rennais appelle ses sympathisants à se joindre à la manifestation des étudiants de Rennes 2, le jeudi 18 décembre à 18 heures, place de la mairie de Rennes.
Ce sont les Valls et consors qui font monter le FN par leur incompétence et indifférence factuelle à l’égard des classes populaires !
Collectif Antifasciste Rennais
Pourquoi se définir antifasciste et pas simplement révolutionnaire?
Par timidité, conformisme intellectuel..?
A moins de vouloir occuper le créneau de l’antifa en tant qu’espace politique (sacrément vermoulu, contradictoire et bourré de chausse-trappes), il n’y a pas vraiment de raison de vouloir être accrédité de « démocrate », alors que de Poutine à Assad et Valls, ils se disent tous démocrates, mais surtout pas révolutionnaires.