Certaines personnes dans les centres sont impliquées dans la lutte pour la liberté de circulation, lutte qu’ils avaient déjà entamée dans leur pays d’origine ou de transit et sont des  “indésirables” qui sont « coûte que coûte à expulser » dixit un représentant de l’OE.
Tou.te.s se disent muselé.e.s et n’ont aucun recours contre ces agissements!

Les mises au cachot sont quotidiennes. Les descentes de police musclées sont régulières suite à des grèves de la faim ou « autres troubles à l’ordre carcéral »
Il y a des témoignages de « mise à poil » de certains prisonniers, parfois de tous les prisonniers d’une même aile. Les propos racistes ne se comptent plus.  Les soins médicaux sont quasi absents.
Dans l’aile sécurisée de Vottem, les « turbulents ou les « dangereux » sont isolés. Le régime que la direction leur a attribué est décidé par la direction au cas par cas. Un homme est depuis plus d’un mois complètement isolé dans une cellule insonorisée. Il ne voit personne ( sauf les éducateurs qu’il appelle « indicateurs »), n’entend rien , n’a aucun contact avec d’autres prisonnier.e.s.http://www.gettingthevoiceout.org/le-grand-banditisme-au-centre-ferme-de-vottem/

Les magouilles de l’Office des Étrangers :

Plusieurs témoignages nous rapportent que l’Office des Étrangers exerce des pressions énormes sur les ambassades afin d’obtenir des laissez-passer. Et si l’ambassade n’est pas collaborante, ils viennent au centre et intimident le détenu pour essayer de lui faire signer un accord pour sa propre expulsion.
« Il faut déjà être drôlement costaud pour refuser cela face à des représentants de l’Office accompagnés de leurs gros bras » nous dit un prisonnier.
« Mais nous connaissons nos droits Madame, faut pas nous prendre pour des cons »
L’Office va jusqu’à organiser des rencontres dans leurs bureaux avec un soi-disant représentant de l’ambassade pour mettre la pression sur le détenu. Après appel auprès de cette dite ambassade, l’ambassadeur déclare qu’il ne se déplace jamais et ne signe éventuellement de laissez-passer que sur présentation du prisonnier dans ses bureaux.
« Cette course aux laissez passer est un acharnement » nous disent certains prisonniers.

Les expulsions forcées sont quotidiennes et très, très violentes. Parfois ils reviennent de l’aéroport dans des états très graves !

La lutte dans les centres

Suite aux différents contacts dans les centres, des prisonniers nous font passer ces messages:

Ils protestent contre
-leur enfermement
-le racisme dans les centres
-les décisions machiavéliques de l’OE
-les véritables tortures psychologiques et physiques dans les centres et lors des expulsions..

Ils réclament
-La liberté de circulation
-Le retour des capitaux vers leurs pays d’origines
-De l’humanité
-Le respect du droit de l’être humain
-L’arrêt des expulsion vers, (parfois) l’abbatoir

Et ils lancent un appel
aux visiteurs des centres fermés
aux associations
aux ambassades
aux avocats
à TOUS

“Ne gardez pas sous silence ce que vous entendez ,ce que vous voyez  !
Ne collaborez pas avec cet acharnement, cette politique sans nom !
N’oubliez pas : « Qui ne dit mot, consent ! »

Face aux politiques européennes et belges de « contrôle des migrations », face aux discours racistes de certain.e.s et des mouvements de droite ou d’extrême droite, des comportements extrêmement violents sont encouragés en toute impunité par ceux/celles qui détiennent ou croient pouvoir détenir un certain pouvoir, que ce soit les gardien.ne.s dans les centres, la police, les instances qui prennent les décisions au niveau de l’asile et des migrations,…..

Le retour des enfants dans les centres
Nous risquons d’assister dans les prochaines semaines à un réveil de certaines associations endormies et des médias. En effet, suite aux déclarations du nouveau secrétaire d’état à
l’asile et à la migration Theo Francken (N-VA), il serait de nouveau envisagé d’enfermer des enfants dans le centre d’expulsion 127bis de Steenokkerzeel ! “Un retour en arrière” disent certains. Mais c’est surtout une nouvelle preuve que les réformes visant à “humaniser” les centres fermés sont un non-sens. Cela conduit seulement à des victoires partielles et insatisfaisantes, laissant sur le carreau l’autre part des prisonnier.e.s, moins photogénique sur la carte postale humanitaire. Selon l’adage “diviser pour mieux régner”, cela deviendrait-il plus acceptable d’être en centre fermé à partir de 18 ans et un jour? Ne nous laissons pas piéger par ce grignotage sûr et lent des libertés en entamant un combat partiel. Ni enfants ni adultes dans l’enfer de l’enfermement! Destruction des centres fermés !

Et en parallèle : L’Azerbaïdjan au centre de vacances de Vottem

Une délégation d’Azerbaïdjan est venue visiter le centre fermé de Vottem : la direction y a mis les moyens : Les détenus avaient reçu une chasuble bien propre et ils pouvaient flâner dans le centre, pendant que la délégation visitait ! Le centre avait ainsi l’allure d’un centre de vacances.