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Je ne verrai pas 23 enfants bien habillés en train de regarder leurs nouveaux crayons et leurs nouvelles trousses, en train d’essayer de deviner quelle maitresse je pourrais bien être, si je vais être sévère, bienveillante, intransigeante …

Je ne verrai pas non plus les parents inquiets pour leur enfant.
Les parents qui serrent leur enfant dans les bras, qui l’embrassent comme si ils n’allaient pas les revoir pendant un mois.
La petite fille ou le petit garçon qui pleure et qui ne veut plus lâcher sa mère ; ceux qui posent des tas de question sur la sécurité,  les horaires et les modalités de la cantine pendant que vous avez vos élèves en rang impatients de découvrir leur nouvelle classe.

Je ne verrai pas non plus les petites imperfections de rentrée, les erreurs dans les listes d’élèves qui ont pour conséquence qu’un enfant ne soit pas dans la “bonne classe”, le matériel qui manque et les collègues qui demandent “tu as assez de stylos bleus, toi ?”.

Je n’ai pas passé des heures cette année à préparer les cahiers, à coller les intercalaires et à mettre les protège-cahiers de couleurs en fonction de la discipline.

Je n’ai pas préparé de jeu des présentations afin de détendre l’atmosphère un peu crispé quand même à la rentrée, ni l’activité art traditionnel.

Je n’ai pas non plus fait connaissance de nouveaux collègues qui m’auraient raconté leurs vacances “trop courtes” ou leur préparation de classe “un peu trop longue”.

Non rien de tout ça.
Une rentrée des classes sans aucun revenu

A la place, je suis allée 3 fois à ma banque pour savoir si mon salaire d’août n’était pas arrivé. En vain. Pas de salaire.

La date d’exclusion est le 16 juillet 2013. J’aurai donc dû recevoir les salaires des mois de juillet et août. Les salaires des enseignants sont annualisés. Le salaire du mois d’aout correspond à mes congés payés, que je n’a donc pas reçus intégralement.

Je me suis renseignée sur les indemnités auxquelles je pourrais avoir droit sur une multitude de sites internet. Résultat : j’aurai le droit à un revenu de remplacement parce que la période d’exclusion est longue. ref : jurisprudence Tribunal Administratif de Paris, 4 février 1988

J’ai téléphoné à l’inspection académique et suis tombée sur une secrétaire polie qui m’a annoncée que c’était Mr Mounier qui avait en charge mon dossier administratif. J’ai demandé à l’avoir d’urgence au téléphone vu la situation dramatique dans laquelle me met l’Éducation Nationale… Cette personne a contacté Mr Mounier et m’a ensuite répondu que comme il avait beaucoup de choses à faire, elle me proposait de lui envoyer un mail et qu’elle lui transmettrait ma demande. Mr Mounier est le chef de division des enseignants du 1er degré à Rouen.

Ce Monsieur Mounier suit mon dossier depuis le début et connait donc toutes les étapes qui ont amené à mon exclusion (toute la répression, toutes les magouilles, les faux en écriture …)

Je lui ai donc écrit pour lui demander de respecter la loi, de me restituer mon salaire du mois d’août ainsi que le revenu de remplacement auquel j’ai droit pour les mois prochains.
Un acharnement visant à me laisser dormir sur le trottoir

La franceàfric me réclame encore plus de 7000 euros pour un article en défense du président Gbagbo (que je n’ai même pas écrit !). L’audience est prévue le 11 septembre.
Le jugement en Cour d’Appel de Bordeaux du 3 juillet 2012 était un exemple parfait de déni de droit. Les juges de Cour d’Appel de Bordeaux sont allés jusqu’à inventer des aveux de ma part. J’aurai avoué être contributrice de l’article !

Les méthodes ont été les mêmes dans l’éducation nationale, la sentence finale est aussi un faux en écriture (la lettre d’exclusion). L’Inspecteur d’Académie écrit que j’aurai distribué des tracts que je n’ai pas distribués !

Nous sommes le 1° septembre, les payes sont arrivées, l’Éducation Nationale ne me paie pas mon salaire et semble ne pas être prête à me remettre un revenu de remplacement.
Leur objectif serait il de me laisser dormir sur les trottoi