Plaidoyer pour une société végane. une société sans aucune forme d’exploitation animale
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Lieux : Lesteps
Cette brochure est constituée de 3 volets :
– Le premier expose les raisons de notre démarche notamment en mettant en avant la reconnaissance de la sentience comme la valeur absolue sur laquelle on ne peut faire l’impasse quant à nos comportements envers les animaux (êtres sentients).
La sentience reconnaît aux animaux des capacités cognitives comme la pensée, des moyens de communiquer, l’aptitude à avoir des projets, à s’adapter par la réflexion et une forme d’intelligence à des situations précises.
lls peuvent ressentir du plaisir, de la joie mais aussi endurer la douleur d’une séparation, la frayeur, bref toute souffrance psychologique d’un enfermement par exemple, ce que ne ressent pas le végétal.
Une fois la sentience animale reconnue, nous pourrons déconstruire les mécanismes du spécisme enfouis en chacun de nous par nos cultures, nos habitudes et le poids des religions. Le spécisme est une discrimination basée sur l’espèce. L’espèce dite dominante – la nôtre- s’étant arrogé tous les droits sur les autres espèces; nos intérêts les plus futiles ont toujours plus d’importance à nos yeux que ceux des autres espèces, espèces dominées, et même leurs intérêts les plus fondamentaux.
L’argument du spécisme quant à la légitimité de l’exploitation animale est de considérer les animaux non-humains comme inférieurs, dépourvus de capacités notamment intellectuels, artistiques, créatrices. Les recherches en éthologie qui n’en sont qu’à leur balbutiement nous apprennent cependant qu’il n’existe aucun fondement à de telles affirmations comme nous l’avons brièvement démontré un peu plus haut.
Le spécisme peut aussi consister en privilégier certaines espèces animales “sympathiques” comme le chien par exemple par rapport à d’autres.
– Le second volet établit un constat édifiant sur l’exploitation animale dans de nombreux secteurs (l’alimentation, l’habillement, les loisirs) Les animaux n’étant que des machines à produire qui de la viande, qui du lait, qui des œufs, qui du cuir ou de la fourrure et quand bien même, certains se préoccupent de leur bien-être dans quelques rares élevages, il n’est pas justifiable d’un point de vue éthique d’emprisonner et d’exploiter quel qu’être sentient que ce soit.
La question de la chasse est également abordée parce que les relations entre animaux sauvages et le monde paysan sont souvent difficiles pour les animaux qui les paient de leur vie !
Et cette pulsion de tuer cachée derrière des pseudo-arguments comme la gestion de la faune sauvage devrait interpeller la société et la classe politique. Il faudra bien qu’un jour, le meurtre d’un animal soit reconnu comme aussi impensable moralement que celui d’un humain.
L’animal peut aussi être objet de curiosité dans les zoos ou dans les cirques. La curiosité pour l’animal n’a rien de mal en soi mais les conditions pour assouvir cette curiosité sont source d’une profonde souffrance psychologique pour ces êtres sentients et ce jusqu’à la fin de leur triste existence.
L’animal est enfin un jouet, un objet de divertissement lors de fêtes champêtres où on le marque au fer rouge ou pire encore, lorsque la torture puis l’agonie et la mort d’un taureau procurent la jouissance suprême (parfois au sens propre!) à des êtres pervers sur les gradins des arènes.
– Dans le dernier volet, nous avons tenté de répertorier les transformations majeures que le véganisme impliquera dans notre société.
La construction de cette nouvelle société générera de nombreux emplois et ne portera aucun préjudice tant aux acteurs de l’exploitation animale qu’aux consommateurs anciennement carnistes : reconversion pour les premiers et une aide à la consommation de produits vegans pour les plus réfractaires de la seconde catégorie.
De plus, leurs consciences libérées d’un terrible fardeau, celui de la complicité dans des milliards de meurtres d’êtres sentients, ils accéderont à une existence plus épanouissante, plus sereine, plus riche.
Nous avons également réfléchi au devenir de ces animaux libérés: comment une telle situation pourra-t-elle être gérée sans préjudice ni pour eux ni pour l’homme?
Enfin, notre environnement devra être reconfiguré afin de mieux partager cet espace avec les autres terriens !
Notre projet de société est sans doute utopique, fondamentalement différent de ce que nous avons construit jusqu’à présent mais nous vous remercions d’y réfléchir très sérieusement.
Je n’aime pas trop ce texte et cette brochure… Je vais pas mettre toutes les raisons, ce serait beaucoup trop long, mais en voici quelques-unes (et c’est déjà long…).
Tout d’abord, ce serait pas mal de penser à féminiser les textes et à arrêter de dire des conneries du style : “Nous avons su, de par notre évolution, créer une communauté humaine avec des femmes et des hommes qui ont des droits identiques, une reconnaissance d’être humain quel que soit nos origines, la couleur de notre peau.” Ah bon, on est tou·tes égaux/les ? Je savais pas… Je dois venir d’une autre planète, mince alors… Bref. Et puis de quelle « évolution » vous parlez ? J’aime pas trop ce mot…
Ensuite, vous prônez la stérilisation forcée des animaux et le contrôle autoritaire des naissances. “Optez pour la stérilisation [des animaux de compagnie] aussi longtemps que les refuges ne seront pas vides de tout pensionnaire”, “Dans le cas extrême d’un surpeuplement animal non humain dans une zone définie, des stérilisations pourront être effectuées”, “Une reproduction d’animaux pourra avoir lieu plus tard mais elle devra se faire dans des conditions très particulières pour éviter leur profusion”. Il n’y a pas si longtemps que ça (et encore maintenant), on pouvait remplacer le terme “animaux” par : Noires, esclaves, pauvres, handicapé·es… La stérilisation forcée a été utilisée en Suède sur les trisomiques et autres handicapées mentales jusque dans le milieu des années 1970, sur les Noires, les Hispanas, les Indiennes Navajo aux États-Unis jusqu’à très récemment aussi (quand je dis très récemment, je veux dire moins de 30 ans), sur des millions de femmes, en très grande majorité parmi les plus pauvres, en Inde, actuellement il y a la stérilisation forcée des personnes qui change de sexe en France… Les exemples sont très nombreux, et c’est quasiment toujours des femmes qui sont et ont été stérilisées parce que des hommes, médecins ou non, ont décidé qu’il ne fallait pas permettre à ces femmes-là d’avoir des enfants. Les raisons ? Outre l’eugénisme, ça ressemble beaucoup aux raisons que vous donnez à propos du surpeuplement. Il y a trop de pauvres, trop de Noir·es, etc. Alors ça fait rire jaune de voir que des adeptes de la libération animale prônent les mêmes méthodes que des oppresseurs…
Autre problème récurrent de votre discours, les références à l’esclavage. “A l’instar de nos anciens, frères [et les sœurs, non, y’en a pas eu?] de combat pour la liberté, la liberté pour toutes et pour tous, qui ont obtenu l’abolition de l’esclavage d’humains”, “Vendre un être vivant relève de l’esclavage” (à propos des animaux de compagnie achetés, sauf que ces animaux n’ont pas à travailler dans les champs de coton jusqu’à épuisement, ils n’ont pas à subir les viols à répétition de la part des maîtres…). Les esclaves se sont battu·es elleux-mêmes pour leur liberté, ce ne sont pas les gentils blancs qui la leur ont accordé, même si on nous fait croire que, quand même, il y avait des gentils blancs très gentils avec les esclaves. Il y en a d’ailleurs sûrement eu, mais un combat pour la liberté ne peut se faire que par les opprimé·es. On n’a pas à remercier les oppresseurs de nous « accorder » des droits. Le problème, c’est qu’il me semble que l’anti-spécisme se place souvent dans cette position de “gentil libérateur même pas oppresseur”. Ainsi, vous dites par exemple que parmi les créations d’emploi, il y aurait “éducateur pour animaux”… Ah mais les évangélistes aussi ils voulaient être gentils et éduquer les Noir·es en Afrique… L’école actuelle dans les banlieues éduque aussi les pauvres à pas faire de vague dans notre société…