Un nouveau nettoyage ethnique israélien contre les bédouins d’israël
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Ceux qui n’ont pas été expulsés ont été regroupés dans une petite zone sous régime militaire, le Siyag (1000 km2). Puis au cours des années 1970, Israël a forcé la moitié d’entre eux à quitter les terres pour s’entasser dans 7 villes ghettos, les plus pauvres d’Israël. L’autre moitié a continué sa vie traditionnelle dans une quarantaine de villages non reconnus par Israël, qui ne figurent même pas sur ses cartes, dépourvus de tous les services : électricité, eau courante, écoles, ordures, services de santé, hygiène publique, etc .
Aujourd’hui, Israël prépare l’expulsion de ces 90.000 Bédouins, soi-disant citoyens israéliens mais « non reconnus ». Le projet de loi Prawer déjà adopté en 1ere lecture prévoit l’expulsion dans une première phase de 30.000 d’entre eux vers les villes ghettos, contre de vagues annonces d’emplois sous-payés dans les industries israéliennes. L’objectif avoué est de « judaïser » le Naqab, d’y installer de grandes fermes juives et même une « route du vin » ! Toutes les grandes institutions sionistes, en premier lieu le Fonds National Juif (KKL-JNF) dont la philosophie est d’être seulement au service des juifs, sont impliquées dans cette nouvelle dépossession.
Déjà, plusieurs villages ont été rasés, comme al-Araqib, al-Jauna ou Tuwal abu-Jarwal. Umm al-Hiran est menacé de destruction pour laisser la place à une nouvelle colonie, « Yatir ». Plus de 1000 maisons et autres abris ont été détruits en 2011…
Ce nettoyage ethnique au grand jour, dans les frontières officielles d’Israël, prouve – s’il en est encore besoin ! – que le problème ne s’appelle pas « occupation » ou « colons » mais bien Etat d’Israël.
Toutes les organisations de soutien au peuple palestinien vous appellent à vous exprimer pour refuser le projet de loi Prawer. Nous vous appelons maintenant à signer la pétition internationale contre le plan Prawer.
PETITION
Nous exigeons du gouvernement israélien qu’il renonce au Plan “Prawer”, qui prévoit le déplacement forcé de 70,000 citoyens Bédouins [palestiniens de 1948, citoyens d’Israël] de leur terre héréditaire dans le Néguev. Le gouvernement d’Israël doit reconnaître les villages Bédouins et leurs terres héréditaires, cesser des démolitions de maisons, fournir des services de base et s’engager dans le dialogue réel avec la communauté Bédouine et les représentants arabes. Le moment est venu de réparer un tort historique …
Signature à https://secure.avaaz.org/en/petition/Stop_Prawer/?czEUaab ou mieux à http://minilien.fr/a0o8xw
Pour participez, contactez-nous : boycottisrael-mp@gmail.com
Depuis plusieurs mois, les Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948, appelés « Israël », s’activent pour dénoncer le Plan Prawer, plan conçu pour expulser les Palestiniens vivant dans le Naqab et démolir leurs villages. Plus de 100.000 Palestiniens, en majorité des bédouins sédentaires et agriculteurs, et 35 villages risquent d’être emportés par ce plan d’épuration ethnique concocté par une colonie de peuplement installée sur la terre de Palestine.
Depuis la Nakba palestinienne (1948), les Palestiniens de la région du Naqab, au sud de la Palestine occupée, mènent une existence de « parias », dans un Etat colonial qui prétend considérer tous les Palestiniens, demeurés dans leur pays, comme des citoyens. Mais dans l’Etat de l’occupation, il y a les Juifs, des colons venus d’ailleurs, et les Palestiniens, la population autochtone. Seuls les premiers sont en réalité des citoyens coloniaux, les autres n’étant que des individus dont il faut se débarrasser coûte que coûte, en attendant le moment approprié.
Après plusieurs plans, conçus dès les années 70, soit après la fin du régime militaire imposé aux Palestiniens vivant en « Israël », dont la population du Naqab, le Plan Prawer a été voté en première lecture par le Knesset, institution sioniste parlementaire, à 43 voix contre 40. Il prévoit de mettre fin définitivement au problème posé par la présence des Palestiniens dans cette région, jugés dangereux pour la « sécurité » de l’entité coloniale, dangereux pour sa démographie, sa colonisation, ses plans militaires. En fait, la présence des Palestiniens dans le Naqab est devenue insupportable à l’Etat sioniste. Le Plan Prawer veut expulser ceux qui ont été désignés par « envahisseurs des terrains de l’Etat », détruire tout ce qui peut les abriter et confisquer tout ce qui leur permet de vivre.
Si les Palestiniens du Naqab ont toujours été invisibles aux yeux de l’Etat colonial, aujourd’hui, ils sont devenus « visibles » en tant que menace sécuritaire. Invisibles, ils le furent et le sont toujours quand il s’agit de reconnaître leurs droits en tant que Palestiniens vivant dans cette région et ce pays depuis des milliers d’années, quand il s’agit de reconnaître leur droit à vivre dans la dignité et à préserver leurs terres ; ils sont invisibles aux yeux de l’Etat quand il s’agit de raccorder leurs villages aux réseaux électriques et aux canalisations d’eau, quand il s’agit de prendre en compte leur présence et la présence de leurs villages dans les planifications régionales de l’Etat colonial. C’est plutôt le contraire qui se passe, les quelques pancartes indiquant la direction de leurs villages ont été arrachées, les chemins de fer passent en plein milieu des villages, comme s’il n’existaient pas. Rien dans les cartographies de l’entité sioniste n’indique leur emplacement. Des milliers de Palestiniens du Naqab ne peuvent pas prétendre aux services de l’Etat, n’ayant pu se faire délivrer des papiers attestant qu’ils vivent dans leur pays.
Les rendre invisibles permet à l’Etat sioniste de les expulser et de démolir leurs villages, pour faire place aux colonies, aux fermes coloniales, aux forêts et parcs d’attraction du KKL (fonds national juif), aux bases militaires et aux prisons, sans parler de la centrale nucléaire de Dimona. L’Etat colonial a de grands projets pour la région du Naqab, comme il en a pour la Cisjordanie, pour al-Quds et pour la région au nord, al-Jalil. Pour exécuter ces projets, il est nécessaire de se débarrasser du peuple qui y vit. C’est l’idéologie du sionisme, raciste et colonial, guerrier et expansionniste.
Le Plan Prawer poursuit la Nakba palestinienne. Des chercheurs palestiniens ont parlé de « Nakba réduite », puisqu’il vise à expulser et à détruire, pour laisser la place aux juifs sionistes. L’occupation sioniste de la Palestine en 1948, même légalisée par l’ONU, n’est rien d’autre que cela : expulsion, destruction et invasion. C’est dans ce sens que le Plan Prawer ne vise pas seulement les Palestiniens du Naqab, mais tout le peuple palestinien. Il s’empare des terrains sous couverture légale et instaure un système de compensation qui n’est rien d’autre qu’un pillage à grande échelle de la terre palestinienne, et notamment de la propriété des réfugiés.
Le plan Prawer légalise par ailleurs le régime d’apartheid envers les Palestiniens, puisqu’il interdit aux « Bédouins » du Naqab de s’installer au-delà d’une certaine ligne fictive de cette région, pour motifs sécuritaires. Ces lignes fictives ou marquées par le mur de l’annexion sont déjà en place dans la région d’al-Aghwar (vallée du Jourdain), dans la ville d’al-Quds et ailleurs en Cisjordanie, et ont servi depuis 1948 à éloigner les Palestiniens de leurs champs et villages, sous des prétextes sécuritaires, comme par exemple les villages de Iqrit et de Kfar Bir’im, au nord de la Palestine, pour ne citer que les cas les plus connus. Le plan Prawer, conçu par des militaires, est avant tout un plan qui considère les Palestiniens comme une menace sécuritaire. Il rejoint, à cet égard, les préparatifs de guerre contre la bande de Gaza, et contre les villes, villages et camps de la Cisjordanie. Pour l’entité coloniale, tant que le peuple palestinien relève la tête et poursuit sa lutte, il représente une menace. Le plan Prawer est un des dispositifs mis en place pour briser la volonté du peuple palestinien.
La résistance des Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 48 ne s’est pas fait attendre. Depuis la « journée de la colère » du 15 juillet dernier, les jeunes sont mobilisés. Et à l’approche de la seconde journée prévue pour le 30 novembre, ils manifestent dans les villes et bourgs d’al-Jalil, mobilisant pour cette journée. Les services sécuritaires sionistes ont d’ailleurs commencé les arrestations dans la région du Naqab. Sheikh Sayyah al-Touri, qui a mené la lutte contre la destruction du village al-Arakib, a été arrêté. Il y a quelques jours, il a refusé d’être libéré sous la condition d’être banni de son village al-Arakib. Il a préféré la prison, plutôt que d’accepter un tel déshonneur. C’est ainsi que se battent les Palestiniens bédouins du Naqab. Ils s’accrochent à la terre, ils reconstruisent les villages démolis, plantent à nouveau leurs champs dévastés. Ils ont fait le choix de résister.
http://www.assawra.info/spip.php?article5330
Situation en pire en pire dans la bande de Gaza
La prison à ciel ouvert
Gaza : la mort lente
La région qui subit un blocus inhumain depuis plus de 7 ans
La région la plus peuplée du monde
Gaza inondée par les eaux usées
Les eaux polluées
Pas d’électricité
Pas de carburants
Pas de médicaments
Pas d’eau potable
Pas de perspective !
Je vous envoie ces photos
Sans commentaires
Justes quelques questions:
Et après ?
Pourquoi nous sommes arrivés à cette situation catastrophique?
Jusqu’à quand?
Quand le monde bougera pour sauver Gaza?
Les Gazaouis s’adaptent, oui, mais à quel prix ?
Il où le monde dit libre ?
Jusqu’à quand le silence complice de cette communauté internationale?
Où sont les organisations de droits de l’homme ?
Jusqu’à quand les Palestiniens de Gaza garderont espoir ?
Et est ce que comme habitants de Gaza: avons-nous le droit juste de poser telles questions ???
http://seenthis.net/messages/201011
Gaza : la puanteur s’installe désormais
http://www.youtube.com/watch?v=ct1SLKdr0YM
Poitiers accueille des réalisateurs israéliens dans le cadre des Rencontres Internationales Henri Langlois
Ken Loach :
“Nous sommes en premier lieu des citoyens. Et lorsque nous nous trouvons confrontés à de tels crimes, il nous faut d’abord réagir en tant qu’êtres humains, artistes, VIP, ou quoi que ce soit d’autre, peu importe. La première chose est de faire tout notre possible pour informer les gens de la situation. Un boycott, c’est une tactique. Celle-ci est efficace contre Israël parce qu’Israël se présente comme un pilier culturel. Le boycott culturel le gêne donc beaucoup. Nous devrions n’être impliqués dans aucun projet soutenu par le gouvernement israélien. ”
Eyal Sivan :
“A titre personnel, j’ai décidé de ne pas participer à la rétrospective qui a été faite au Forum des Images à l’occasion du centième anniversaire de Tel-Aviv, qui s’appelait “Tel-Aviv le paradoxe” (…) d’abord je refuse de participer à cette manifestation à cause de la politique du gouvernement Israélien qui soutient ce festival. Deuxièmement, je ne veux pas faire partie d’une famille artificielle créée pour l’occasion, dans laquelle il y a des cinéastes, tous mis dans le même bain, tout simplement parce qu’ à des degrés différents ils font des films qui peuvent être considérés comme critiques à l’étranger, mais qui n’ont rien dit au moment de la guerre du Liban, ont gardé le silence lors de l’attaque barbare sur Gaza, et qui, d’une certaine manière refusent de s’exprimer publiquement tout en se cachant derrière de soi disant œuvres “critiques”.
Les arts sont tellement politiques que l’Etat d’Israël les utilise de plus en plus pour tenter de redorer son blason terni par le sang des 1400 Gazaouis massacrés en 2009 ou des 9 Turcs assassinés en 2010. Il finance profusion de festivals, d’évènements culturels, de tournées de troupes nationales, etc. Cette campagne de marketing consiste à jeter de la poudre culturelle aux yeux du grand public, pour se donner une image positive, cultivée, moderne, “normale” en quelque sorte… Mais si Israël veut être traité comme un Etat “normal”, il doit renoncer à l’impunité dont il bénéficie aujourd’hui. Tant que ce ne sera pas le cas, il sera montré du doigt, et aucun festival n’y changera quoi que ce soit.”