Zad : barbouzeries, etc…
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : BarbouzeLogement/squatRépressionZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
Lundi 03 juin en milieu d’après-midi, vers 15 heures, la scène se déroule à la maison rose, une maison squattée, en périphérie de la Zad et appartenant au conseil général. Deux hommes, la trentaine, cheveux courts, habillés « urbains », plutôt cleans, jeans et lunettes de soleil pour l’un, arrivent par les escaliers extérieurs. Une personne habitante de la maison présente à ce moment-là dans le jardin les voit arriver et se dit « Tiens, qui c’est ces gens, des journalistes peut-être ? ». Un contact visuel s’établit mais les deux mecs continuent sans s’arrêter vers l’intérieur de la maison. L’habitant alors présent commence à marcher pour aller vers eux puisqu’il n’y a personne dans la maison et puis que c’est un peu louche des inconnus qui débarquent et qui ne s’arrêtent pas pour se présenter. Pas le temps d’arriver jusqu’à la porte, les deux avaient déjà fait demi-tour. « Euh, bonjour, qu’est ce que vous faîtes ici ? » leur lance l’habitant de la maison. Ce à quoi un des deux mecs répond un vague : « Oh on visite ! », mais sans s’arrêter de marcher un seul instant, revenant par là où ils étaient venus vers leur voiture qui est garée en travers du chemin d’accès à la maison au niveau du portail. Etranges visiteurs qui ne se garent pas dans la cour de la maison, où il y a pourtant de la place. Ils semblent essayer de paraître naturels, détendus.
Ils continuent de marcher vers la sortie, l’habitant de la maison, un peu frustré de cette visite éclair, aimerait pourtant en savoir plus et demande :
« Et vous habitez dans le coin ? »
« Ouais c’est ça, on passe souvent devant là Il montre la route. On est des gens lambdas ». La citation exacte n’est pas 100% sûre mais le « on est des gens lambdas » est avéré. Ils parlent de tout et de rien, toujours en s’en allant.
« Pas mal pour un squat ! » lance toujours le même en jetant un regard à la maison (c’est une grosse villa bourgeoise). « Espèce de parasite » pense-t-il un peu trop fort…
« Au revoir, bonne journée ! » arrivés à leur voiture, une espace verte (modèle deux) immatriculée XXXX XX 44. A l’arrière, les sièges arrières sont rabattus mais le coffre est vide. Ils partent direction Le temple de Bretagne. L’incendie des Ardillères c’était aussi dans l’aprèm, quand il n’y a moins de monde dans les maisons (par ici, en ce moment).
Qui a intérêt a voir des maisons squattées brûler ? Qui d’autre que des répresentant-e-s de l’Etat ou de Vinci sont à ce point nos ennemis ? Qui se sent assez intouchable pour prendre le risque d’incendier une maison en pleine après-midi ?
Le conseil général aurait-il décider d’une autre stratégie pour expulser les maisons en périphérie de la Zad ? Une méthode peu coûteuse (deux hommes de mains pour quelques heures) et qui fait moins de vagues qu’une expulsion manu militari sur la zad (Il est encore trop tôt pour ça !). Alors que des incendies dans les squats… C’est normal, ça arrive tout le temps, non ? Avec ces irresponsables de squatteur-euse-s qui trafiquent l’élec’ ! Faut pas s’étonner ! D’ailleurs personne ne s’en étonnera… A part peut-être quand l’incendie est éteinte plus tôt que prévue et que même les pompiers et les experts de la gendarmerie sont bien obligés de constater que l’incendie était volontaire.
Incroyable ? Non, l’histoire de la répression des mouvements de résistance au capitalisme, à l’état, au pouvoir des puissants montre que lorsque le harcèlement par les moyens légaux a échoué restent toujours les moyens extra-légaux, dont menaces, cambriolages ou simulations de cambriolage pour s’emparer de documents, torture et violences physique et psychologique en tous genres, propagations de rumeurs, enlèvements, assassinats… Tout est bon pour terroriser les réfractaires à l’ordre établi et jusqu’ici nos dirigeant-e-s ne s’en sont pas privés.
Nous ne laisserons plus ces genre de visiteurs venir chez nous.
Suite aux différents départs de feu et la série de voitures incendiées, intrusions de lieux de vie ostentatoires (objets déplacés ou disparus) en l’absence des occupant.e.s ainsi que la tentative d’intrusion par deux individus à la maison rose, nous apportons ici un nouveau témoignage sur les tentatives de déstabilisation orchestrées sur la ZAD par de mystérieux individus.
Les requins de Vinci tournent sur la ZAD…
Un témoignage de plus qui montre que certaines groupes d’intérêt comme l’Etat saucialiste, la préfecture de police ou encore la DGSI (ex-DCRI, championne du monde toutes catégories en barbouzeries*), pour ne pas nommer ces institutions citoyennes garantes de la démocratie de marché, auraient tout intérêt à essayer de discréditer les squatteureuses aux yeux de la société civile, insidieusement, par petites touches lâches et isolées, alors qu’ils ont pitoyablement échoué dans leur tentavie de destruction de la ZAD lors de l’opération de police dénommée pompeusement « Opération César ».
La scène décrite ci-dessous s’est déroulée devant témoins fin juin.
Alors que nous sortions de la Saulce en direction des Fosses Noires, une voiture garée sur le bas côté semble s’engager puis se ravise pour nous laisser passer.
Prêtant attention au type de la voiture (206 grise) je tente d’apercevoir le conducteur en le dépassant (homme de 40-50 ans, cheveux courts).
Continuant mon trajet, je m’arrête au niveau des Planchettes pour discuter avec un copain puis reprend la voiture en direction de Bel-Air.
Là, nous sommes stoppés par des débris de verre et des tessons de bouteilles cassés volontairement répendus sur la route totalement impraticable en l’état.
Faisant marche arrière pour récupérer un balais chez le copain, je lui demande s’il est au courant de la situation. Ce n’est pas le cas. Mais il mentionne immédiatement dans la conversation une voiture qu’il a vu passer lentement alors que nous nous arrêtions, me décrivant le même type que tout à l’heure avec sa 206 grise.
Alors, soit cette voiture a roulé sur le verre, soit…
Nous décidons donc de pousser les débris sur le bas côté de la route afin de recréer une chicane (que nous avions signalé à l’aide de palettes).
Au même moment, un agriculteur qui travaillait dans le champ voisin souhaite sortir et s’engager sur la route. Je lui demande alors si les débris de verre et les tessons de bouteilles étaient là avant son arrivée. Il me répond que non.
C’est pour dire le moins, une étrange coïncidence que je me retrouve nez à nez avec un paysan qui ne peut pas sortir de son champ sans être « emmerdé » au moment où des tensions sont exacerbées sur la ZAD par une suite de voitures brûlées et de lieux de vie visités ou avec des départs de feu. Paysan qui au passage n’avait pas vu les tessons de verre en arrivant, comme par hasard.
Étrange, qu’un homme d’âge mûr soit le seul protagoniste présent à ce moment précis hormis les zadistes sur les lieux, témoins de la scène…
Si la flicaille voulait nous porter préjudice par des agissements de la sorte, elle réagirait exactement comme ça. Mais ne présumons pas du désintéressement altruiste, de l’humanisme, de cet amour de la nature désintéressé et de la neutralité légendaire de ce gouvernement (et des autres…). Promouvoir tout ce qui se fait de pire en matière de développement économique à la sauce durable.
Un p’tit coup de pression de plus des terroristes saucialistes et de leurs milices ? C’est pas possible nous sommes en démocratie, m’enfin !
Barbouzes, hors de nos vies !
Un zadiste
Note : *à partir de la fin des années 50, la France exporta en Argentine son savoir faire, des méthodes de guérilla antisubversive expérimentées en Algérie, et forma les militaires à la torture et au renseignement.
http://blogs.mediapart.fr/blog/bob-92-zinn/160713/zad-de-nddl-barbouzeries-sur-la-zad-de-nddl-saucialisme-et-sabotage
Face aux tags fascistes et à l’incendie au carrefour de la Saulce ce dimanche matin le non-marché du vendredi continue plus que jamais !
Le matin du 21 Juillet, on se fait réveiller par des pompiers qui éteignent un incendie mis lâchement à la cabane de carrefour libéré de la Saulce. Un peu plus loin sur la route en direction de Vigneux, on découvre de nouveaux tags fascistes sur des panneaux routiers. Le carrefour reste libéré et le non-marché de vendredi aura quand même lieu, encore plus maintenant.
On se laisse pas intimider par des actes lâches et imbéciles !
https://zad.nadir.org/spip.php?article1780