Sème ta zone : le préfet tente de semer la pagaille parmi les opposants !
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Themes: Aéroport Notre-Dame-des-LandesZad
Places: ZAD
Suite au communiqué de presse que nous avons fait paraître lundi 15 avril et surtout suite à des articles parus dans certains médias, des personnes, voire des comités de soutien, s’interrogent sur la stratégie de l’ACIPA.
L’éloignement géographique n’est pas bien propice à des échanges directs qui auraient permis une meilleure compréhension de la situation.
La ZAD est partout. Dans l’idée, oui ! Mais alors se pose la question de la représentation que s’en font les personnes plus éloignées et tous ceux qui ne peuvent pas évaluer, ou vivre, autant qu’ils le souhaiteraient la situation sur le terrain. C’est sûrement un aspect de la question à… creuser.
Les membres de l’ACIPA ne sont pas les seuls, loin de là, à côtoyer les occupants de la ZAD (au sens le plus large, qu’ils soient là depuis des générations ou depuis quelque temps). Nous constatons que celles et ceux qui s’imprègnent de la situation sur le terrain font état du souhait majoritaire des occupants de ne pas, ou plus, choisir l’option de la confrontation avec les gendarmes.
C’est tout bonnement la réalité.
Reste la façon de le dire ou, pour certains, le choix de ne pas le dire.
Les évènements du lundi 15 sur la ZAD, que l’on espérait ne plus revoir, sont au cœur des tensions car les grenades et les lacrymos ont encore parlé !
Le feu de l’action ne s’est pas éteint dans l’esprit de l’ACIPA au soir du 15 avril et les quelques interviews qui ont été réalisées par téléphone, sorties d’un contexte brûlant, ont suscité des propos qu’il faut considérer comme autant de paroles d’exaspération, en réaction à chaud et forcément incomprises par certains mais aussi confortées par d’autres.
Nous savons bien que la victoire ne sera pas militaire car à tout moment une décision du gouvernement pourrait faire évacuer le secteur en deux coups de cuiller à pot.
Par contre nous avons fait, tous ensemble, se retourner une situation qui a fait naître l’HÉSITATION au sein de ce gouvernement. Cette situation est fragile.
Hier, le préfet a retiré les forces de police de la zone mais elles ont cependant continué à la survoler en hélicoptère. Selon l’AFP, le préfet se réserve le droit de remettre en place le dispositif si les routes sont obstruées ou creusées, notamment.
Des routes libres avec des points d’information accueillants mais aussi avec des barrages prêts à y être placés rapidement au moment propice, nous semblent être un bon choix, après la nécessité des blocages dus à l’opération César.
L’ACIPA n’a pas changé de stratégie, au grand dam des porteurs de projet et des membres de la commission dite « du dialogue » qui ont aussi essayé de nous faire revenir sur notre décision de boycott.
En complément et afin de clarifier une situation que les pouvoirs publics semblent vouloir tirer à leur avantage, quelques précisions concernant notre visite à la Préfecture :
Nous avons reçu deux propositions de rencontres pour la semaine passée :
La première, pour le mercredi 17 avril, avait pour objet la présentation des conclusions de la commission dite « du dialogue », réunion organisée sous l’égide de la commission de suivi des engagements de l’Etat sur le projet aéroportuaire, et à laquelle nous sommes conviés à chaque fois qu’elle se réunit.
Et comme à chaque fois, nous avons décliné ce rendez-vous en réaffirmant que nous ne participions pas ni ne participerons jamais à une réunion d’accompagnement du projet.
Le 2ème rendez-vous proposé par le préfet était pour le jeudi 18.
L’actualité sur le terrain étant pressante, et sans toutefois être dupes ou naïfs, nous avons pensé qu’il pouvait y avoir un lien, même inavoué, avec notre demande d’entrevue faite en novembre, au plus fort des interventions policières, demande non honorée par le préfet à l’époque. De plus, il nous semblait important d’essayer de connaître sa stratégie vis-à-vis de l’opposition au projet sur le terrain.
Nous sommes donc allés à ce rendez-vous avec le CéDpa invité conjointement.
Le préfet y a évoqué le fait qu’un allègement du dispositif policier était envisagé, a précisé qu’il serait rétabli en cas de nouvelles tranchées, et il nous a informés d’un changement dans l’organisation des fouilles archéologiques qui seraient planifiées juste avant les travaux correspondants.
Il est toujours dans l’esprit de construire cet aéroport et pour lui les réserves des commissions ne sont que des détails qu’il faut réécrire pour certains, compléter pour d’autres. Nous resterons quant à nous vigilants sur le strict respect des 12 réserves de la commissions d’expertise scientifique.
Cette invitation avait pour but de nous arracher un accord de participation aux réunions complémentaires en lien avec les préconisations de la commission « du dialogue », de nous associer aux nouvelles obligations d’études, et de devenir – en quelque sorte – des facilitateurs sur le terrain.
Il va de soi qu’il ne saurait en être question.
Il n’y a eu aucune « négociation » de quelque nature que ce soit.
Le 11 mai prochain la grande chaîne humaine organisée par les 45 organisations membres de la coordination, dont l’ACIPA, va rassembler tous les opposants. Les porteurs du projet d’aéroport seraient heureux d’y voir peu de monde. Tous ensemble, nous leur refuserons ce plaisir.
L’ACIPA appelle donc tous les comités de soutien et toute la population adhérente ou sympathisante, à poursuivre tous ensemble la lutte jusqu’à la victoire en participant très nombreux à cette grande chaîne humaine et au rassemblement des 3 et 4 août.
Ne nous laissons pas diviser !!!
Un commentaire sans lien avec cet article a été masqué.
“Nous constatons que celles et ceux qui s’imprègnent de la situation sur le terrain font état du souhait majoritaire des occupants de ne pas, ou plus, choisir l’option de la confrontation avec les gendarmes.”
Vous n’avez toujours pas honte de parler au nom des occupants de la ZAD? Vous faites des sondes pour voir qui est pour ou contre les confrontations? Vous vous êtes déjà rendu compte que les occupants elleux même on toujours choisi de ne pas signer aucun texte “ZAD” parce qu’ on ne parle pas pour tou.te.s le monde, ni pour la majorité? Vous me faites gerber avec vos attitudes de politiciens.
“Le préfet y a évoqué le fait qu’un allègement du dispositif policier était envisagé, a précisé qu’il serait rétabli en cas de nouvelles tranchées, …”
Beh le préfet retire ses troupes car stratégiquement il c’est trompé et parce que les troupes qui poireautent sur des carrefours sans rien faire d’util est même pour l’état rançaise trôp chère (notamment avec le nombre de manif dans le pays en ce moment). Ce n’est pas du tout dans notre intérêt de calmer le jeu et de vous (les politiciens citoyennes) reprendre la controle sur la dynamique de lutte. Le préfet joue la pacifiquation parce que militairement (pas par de la résistance qui aurait causé des serieux dégats, mais en terme de ressources) il subit une défaite. Il retire les troupes parce que ça leur arrange, pas pour nous faire plaisir.
C’est en notre intérêt de faire des nombreuses actions et continuer de le mettre sous pression. Les forces de l’ordre ne sont pas prévus pour des manifestations de caractère permanente comme la ZAD.
Le préfet compte sur vous, les citoyennistes, parce que vous l’avez déjà tant aidé*, parce que au final vous défendez le même monde, et bon l’aéroport, elle s’imposera bien à la fin de votre chemin amicale, quand votre allié vous plantera le couteau dans le dos.
Votre texte mets au clair que vous préférer de justifier tous vos actes pourris plutôt que de les reconnaître et de changer d’attitude.
Vous me faites toujours gerber!
* en divisant, en dégoulinant dans la presse, en intervenant sur le terrain (je pense entre autre aux moments glorieux quand notre cher ami Michel Tarin a sauvé le carnet de l’enquète publique des mains des opposants pour le rendre à l’enquêteur, ou Geneviève qui protège les RG d’être viré des manifestations, ou encore Julien Durand qui empêche des zadistes de prendre la parole devant le tribunal de St Naz cette été lors que c’était prévu. Si vous voulez on vous fait une liste…