Nous engageons en ce moment même cette procédure contre le préfet de Nantes suite au tir de flashball qui avait coûté un œil à un jeune homme lors du mouvement lycéen de 2007. Multiplier maintenant ce type d’attaques serait tout à notre avantage.

Cette procédure, strictement administrative, s’inscrit dans une perspective plus large : tenter d’instaurer un rapport de force qui nous soit favorable. Ce que nous visons est multiple. D’abord, entraver l’usage des armes par les forces de l’ordre, qui les utilisent de façon totalement décomplexée depuis le début des expulsions. Cela pourrait déjà être effectif par le simple dépôt de cette requête – qu’il y ait condamnation ou non du préfet. Ensuite, toucher des indemnités, qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros. Cela permettrait de payer les soins et de prendre en charge les nombreuses conséquences liés aux blessures. Une fois ceci assuré, on pourrait aussi imaginer, avec l’argent de l’État, remplir les diverses caisses de soutien, se payer du matériel de protection, du matériel médical, voire une ambulance ! Enfin, pour nous qui sommes désignés comme des ennemis intérieurs et contre qui on lâche toute bride sur le terrain, cette procédure est une des occasions de se rencontrer et de constituer les moyens de notre autodéfense. Des actuelles luttes antinucléaires aux émeutes de banlieues, des mouvements ouvriers aux luttes dans les prisons, l’offensive doit se généraliser. Nous avons mieux à partager que nos blessures.

A consulter sur le sujet :
http://27novembre2007.blogspot.com (blog du lycéen nantais blessé par un flashball en 2007)
– Sur les armes de la police, une bonne brochure : http://juralib.noblogs.org/2012/12/21/petit-guide-sur-l…nale/

A venir :
– Un RDV le week-end du 9-10 mars avec la medical team de la THT (qui était présente les 23-24 novembre sur la ZAD)
– Une émission de radio qui décrit la procédure administrative proposée