SYRIE, le Chaos

la confusion nourrit par la violence

La nuit est arrivée, le calme est revenu, les fous de guerre commencent à se taire, l’ivresse de leur folie,
les amènent à la confusion et à la torpeur, bientôt ils dormiront et laisseront un peu de répit à leurs victimes.
Pendant ce temps là, ceux qui ont subit leur violence hurlent parfois en silence leur douleur et pansent leur plaies.
A l’obscurité de la nuit, s’ajoute la couleur noir du deuil éclairée par les bougies : on veille les défuntes
victimes.

De chaque côté des armes se livrent en secret et l’on s’invectivent. Le Semeur de Chaos est à l’Oeuvre,
distillant la confusion nourrit par la violence. Au milieu de cette guerre, la population est le terrain de ce conflit,
les frontières sont leur chair, leur langue, leur culture érigée en bastion, en forteresse. Elle est comme toujours
l’objet sacrificiel de la folie, des stratégies, des intérêts qui ne sont pas les leurs.

Dans ce jeu d’Echec, chacun déploie ces pions, ces cavaliers, ces fous, alors que la population n’a jamais voulu y
jouer, on leur a juste forcé la main. Les héros ne sont pas ceux que l’on croient, les libérateurs ne sont pas ceux que l’on croient, celui qui fait couler le sang ne peut être un héros, et les libérateurs seront leurs futurs geoliers.

Chacun à sa part dans ce maelström, nul ne peut se prétendre être le Juge et ceux qui veulent apporter la paix
sont souvent ceux qui ont semé la guerre : ils reviennent seulement pour la récolte sur les champ de bataille
qu’ils ont préparés.

Comment peuvent-ils dormir ces instigateurs de souffrance ? Comment peuvent-ils imaginer servir le Bien ?
Ils ont tout simplement perdu leur Ame, ils sont devenus des Ombres humaines sans conscience : ils sont
les Bouchers de ce Monde et nous sommes leur chair à canon.