Sur quelle base faire l’unité ?
La plus classique des formes d’unité est, en dehors de l’intersyndicale elle-même, les collectifs unitaires, rassemblant NPA, FdG, PCF, POI et autres aboutissant à soutenir, en dernière analyse, les dirigeants syndicaux par une critique plus que molle de la stratégie.
La forme nouvelle d’organisation, ou tentative d’organisation, est l’Assemblée Générale Interpro qui procède comme une structure informelle, type mouvement des Indignés. Sans prendre en compte les acquis du mouvement ouvrier, cette structure est impuissante et n’est en rien une perspective réaliste pour le mouvement en entier.
D’autres initiatives sont parties de petits groupes vers la classe ouvrière. Cependant il n’était pas question de faire l’unité avec d’autres courants.

Faire l’unité à tout prix ou pas d’unité du tout ?
Dans un mouvement « l’unité fait la force » mais conserver l’unité avec des éléments réactionnaires est une traîtrise.
L’analyse objective de la stratégie à mener dans le mouvement doit servir de base à l’unité. Par exemple en 2010 avec 2.5 millions de manifestants à chaque fois, la grève générale était un mot d’ordre indispensable avec le retour aux 37.5 annuités et le départ à 60 ans.
L’unité sur une base moins offensive revient à accompagner la défaite du mouvement.
Mais l’unité n’est pas indispensable pour quelques courants qui pensent pouvoir organiser dans leur propre structure une partie du mouvement et sans réussir à toucher une partie significative de la classe ouvrière.

L’unité sur une base correcte et visible dans les mouvements, me parait indispensable. D’autre part, la structure du mouvement en comités de grève impulsés par les partisans de la grève générale est une condition de la victoire du mouvement.