Arrêtez-les, ils sont fous et dangereux ! par michel warschawski
Category: Global
Themes: GuerreRacisme
Souvent interrogé lors de conférences publiques sur l’éventualité d’une frappe israélienne contre l’Iran, j’ai toujours répondu que nos dirigeants étaient courageux mais pas téméraires, et que les menaces d’attaque n’étaient que du bluff. En effet, les capacités de riposte iranienne étaient énormes: bombardement massif des villes israéliennes, bombardements des puits de pétrole des pays du Golfe les plus liés aux Etats-Unis, rupture du flux pétrolier vers l’Europe en coulant un ou deux bateaux dans le détroit d’Ormuz, vague d’actions terroristes dans les pays occidentaux, etc. Une attaque contre l’Iran coûterait extrêmement cher à Israël et à ceux qui l’auraient laissé faire, d’où ma quasi-certitude qu’une telle attaque contre l’Iran n’aurait pas lieu.
Depuis quelques semaines, mes certitudes en ont pris un coup. Malgré l’avis défavorable de l’état-major et de l’ensemble des agences de renseignements israéliennes, et malgré l’opposition de l’allié stratégique américain, il semblerait de plus en plus que l’équipe au pouvoir à Tel-Aviv soit décidée à passer outre et à prendre les risques incommensurables qu’une agression militaire impliquerait. Car la troïka qui tient les rênes du gouvernement israélien est composée de fanatiques irresponsables et extrêmement dangereux: Benjamin Netanyahu, Ehoud Barak et Moshe Yaalon sont, tous les trois, des docteurs Folamour. Surtout Ehoud Barak, qui semble être le plus déterminé dans ces visées guerrières et suicidaires. Le ministre de la Défense a été plusieurs fois décrit dans les médias israéliens comme un dangereux psychopathe armé d’une idéologie faite de brutalité et de racisme – «nous sommes une villa dans la jungle», aime-t-il répéter – persuadé d’être un génie stratégique qui comprend toujours mieux que les autres ce qu’il faut faire. Le fait qu’il ait toujours échoué n’y change rien: il n’a jamais gagné une guerre, il a essuyé des gifles électorales et réduit son parti à l’état groupusculaire avant de quitter le navire qu’il a fait lui-même chavirer. Jamais Israël n’a connu de dirigeant à la fois si incapable et si dangereux.
Avec de tels personnages à la tête du pays, les risques d’une attaque contre l’Iran sont à ce point réels que des généraux à la retraite, des politiciens et d’anciens chefs de renseignements ont décidé de monter au créneau et de débattre publiquement les projets gouvernementaux et les risques qu’ils impliquent. Ils peuvent s’appuyer sur nombre de dirigeants européens qui, à l’instar d’Alain Juppé, mettent en garde contre les conséquences catastrophiques d’une offensive israélienne. Mais les mises en garde ne sont plus suffisantes: ce qui semble se préparer nécessite de fortes pressions politiques et commerciales, capables de ramener le gouvernement de Tel-Aviv à la raison. Si c’est encore possible.
* Militant anticolonialiste israélien, fondateur du Centre d’information alternative (Jérusalem/Bethléem).
Mais citer la vraie source serait plus honnete non ?
http://www.lecourrier.ch/arretez_les_ils_sont_fous_et_d…ereux
C’est Israël, le danger… pas l’Iran !
Combien de fois faudra-t-il répéter cette histoire ? Elle est pourtant de notoriété publique aux Etats-Unis, en Europe, dans le monde arabe, et dans le monde entier.
En 1955, le président Dwight Eisenhower a donné à Israël son première petit réacteur nucléaire, installé à Nahal Sorek. En 1964, la France a permis à Israël de construire son réacteur nucléaire beaucoup plus puissant à Dimona dans le Naqab (Néguev). En 1965, Israël a volé 200 livres de composés riches en uranium aux Etats-Unis grâce à ses espions à la Nuclear Materials and Equipment Corporation company en Pennsylvanie. En 1968, Israël a détourné un navire libérien dans les eaux internationales et a volé ses 200 tonnes de yellowcake [concentré d’uranium avant purification]. […]
Israël a eu une collaboration permanente dans le domaine des armes nucléaires avec le régime sud-africain d’apartheid pendant des décennies, et cette collaboration ne s’est achevée qu’avec l’effondrement du régime en 1994.
Depuis, les experts ont estimé qu’Israël avait en sa possession plus de 400 engins nucléaires, dont des armes thermonucléaires dans la gamme des mégatonnes, des bombes à neutrons, des armes nucléaires tactiques et des suitcase nuke [armes nucléaires suffisamment miniaturisées pour être transportables dans une mallette).
Il dispose également de systèmes de missiles pouvant être lancés avec une portée de 11500 km (qui peuvent donc aller au-delà de l’Iran). Israël a également des sous-marins capables de lancer des attaques nucléaires, ainsi que des chasseurs à réaction qui peuvent lâcher des charges nucléaires.
Israël a empêché avec zèle ses voisins de même acquérir des réacteurs nucléaires à des fins pacifiques. Cet Etat a violé le droit international en bombardant en 1981 le réacteur nucléaire d’Osirak – en cours de construction en Irak avec une collaboration française – dans une attaque sans aucune provocation préalable, et même si le réacteur devait être utilisé, selon les gouvernements français et irakien, à des fins pacifiques et scientifiques.
Israël a aussi bombardé en 2007 ce qui, selon ce qu’affirmaient des rapports de ses services de renseignement, aurait été un réacteur nucléaire nord-coréen en construction en Syrie. Le Mossad israélien a également été lié au cours des dernières décennies à l’assassinat de nombreux égyptiens, irakiens et iraniens spécialistes du nucléaire .
Israël continue de refuser de signer le Traité de non-prolifération nucléaire et refuse de permettre aux membres de la Commission internationale d’énergie atomique (IAEA) d’inspecter son réacteur de Dimona.
Israël, un pays prédateur et agressif qui a toujours lancé des guerres contre tous ses voisins depuis sa création, qui a expulsé des centaines de milliers de personnes, fait des millions de réfugiés palestiniens, libanais, égyptiens, et a assassiné des dizaines de milliers de civils et utilisé des armes interdites au niveau international (du napalm jusqu’au les bombes au phosphore, pour citer les cas les plus notoires), continue d’occuper les territoires palestiniens et d’opprimer le peuple palestinien en violation du droit international.
Israël s’appuie sur une idéologie étatique raciste, anti-arabe et anti-musulmane, à laquelle souscrivent ses dirigeants, les structures gouvernementales et les institutions et qui se retrouve dans sa culture populaire et politique et dans un grand éventail de ses lois.
En effet, Israël a non seulement constamment lancé des guerres contre ses voisins, mais il a aussi exhorté les puissances mondiales à envahir ces mêmes voisins tout en se faisant le commanditaire de campagnes racistes et haineuses anti-arabes et anti-musulmanes aux États-Unis et en Europe. Israël a intégré ce racisme dans ses programmes scolaires et universitaires et dans une grande partie de sa production culturelle. […]
Protecteur d’Israël, les Etats-Unis sont le seul pays au monde qui ait jamais délibérément utilisé des bombes nucléaires contre des populations civiles, qui continue de vouloir justifier cette décision 66 ans après cet acte génocidaire, et qui conditionne sa population, dans ses programmes scolaires et dans les médias pour continuer à la défendre.
Les Etats-Unis ont également assuré que l’arsenal nucléaire d’Israël ne serait jamais discuté au Conseil de sécurité des Nations unies, malgré les propositions régulières au fil des décennies pour pouvoir en parler. L’insistance des Etats-Unis à garder la capacité nucléaire d’Israël « secrète » [malgré son caractère public] a pour raison, entre autres choses, de faire perdurer l’aide américaine à Israël car au niveau légal, une condition clé pour recevoir une telle aide est que les pays bénéficiaires soient signataires du Traité de non-prolifération nucléaire. Or Israël refuse de le signer.
[…]
Voir la suite :
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11432
Réponse : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/28011
“Les hommes qui menacent l’Iran aujourd’hui sont les vrais ” lâches des lâches”. Les courageux sont ceux qui tentent de contrer l’insanité, depuis l’ancien chef du Mossad Meir Dragan jusqu’au Ministre de l’Intérieur Eli Yishai
Si l’Iran ose monter une attaque nucléaire contre Israël, l’Iran commettra un suicide de masse, douloureux et public. Israël répondra et le monde ne restera pas silencieux. Jérusalem le sait, et le plus important est que Téhéran le sait aussi. Mais à Téhéran, nous répète-t-on du matin au soir, le pouvoir ” fou” peut franchir le pas.
Donc Israël menace de bombarder Téhéran avant qu’il ne soit trop tard. Beaucoup d’israéliens sont d’accord. Mais le débat sur la possibilité de bombarder l’Iran, mené désormais avec un sérieux terrible, peut laisser penser que c’est plutôt ici, en Israël, que le trouble mental prévaut. Le trouble mental iranien doit encore être prouvé ; en Israël, désormais, il ne fait pas un pli.
Israël n’a pas une gouvernance rationnelle. Ses orientations n’ont en général aucune explication logique. Ce n’est pas la logique qui dicte la poursuite de la construction dans les territoires ; ce n’est pas la logique qui explique la guerre que le gouvernement d’Israël a déclarée à l’Autorité Palestinienne, sans considération sur ce qui la remplacera. Pas plus n’y a-t-il de logique à renforcer le Hamas, depuis la poursuite du siège de Gaza jusqu’à la libération des seuls prisonniers du Hamas. Il n’y a pas de logique à retenir Marwan Barghouti en prison ; il n’y a pas de logique en provoquant la détérioration des relations avec la Turquie, et il n’y avait pas de logique dans l’opération Plomb Durci, qui a fait plus de torts qu’elle n’a apporté d’avantages à Israël. Et aussi, il n’ y a pas de logique à répandre la peur à propos du Printemps Arabe, qui, en vérité, peut assurer à Israël quelques années de calme, avec des pays dont les armées se sont disloquées, où la société est concentrée sur des questions domestiques et les régimes sont sur les genoux. Et bien sûr, il n’y a aucune logique à continuer l’occupation qui met en danger Israël plus que tout autre chose.
Quelque chose d’autre guide la direction israélienne, et ce n’est pas la logique. On ne peut pas plus soupçonner l’opinion publique israélienne de ne s’être jamais conduite rationnellement. La majorité des israéliens croit que le bombardement de l’Iran va entraîner une déflagration régionale, et cependant il y a plus d’israéliens pour cette attaque que contre elle. Si c’est de la santé, qu’est-ce que l’insanité ?
Il n’y a pas d’explication rationnelle à battre le tambour contre l’Iran. Les risques d’une attaque israélienne sont clairs et ils sont horribles. Il n’y a pas de danger de voir l’Iran utiliser une arme nucléaire, et cependant Israël joue avec le feu de l’enfer. Les israéliens, en fait, disent qu’ils préfèrent un barrage de milliers de missiles – qui vont entraîner du sang et de la destruction immédiate – au risque imaginaire d’une attaque suicide par l’Iran “fou” dans le futur ; qu’ils préfèrent une insanité de grandeur systémique, avec des menaces claires et des préparations ouvertes pour ce qui pourraient devenir une mission suicide israélienne.
Même si toutes ces déclarations bien orchestrées, ces manoeuvres et cette fumée tournoyante ne sont que des menaces , elles ne sont pas avisées. Un Iran menacé est tout aussi dangereux. Il peut lancer une attaque préventive désespérée contre Israël.
L’Iran veut l’arme atomique pour protéger son régime. Il a vu l’ancien leader de l’Irak, Saddam Hussein et celui de la Libye, Moamar Kadhafi se faire bombarder, et a compris – en toute logique, il faut le dire- que s’il possédait une option nucléaire, le monde ne toucherait pas à lui, comme il ne touche pas à la Corée du Nord ni au Pakistan. De surcroit, l’Iran veut être une puissance régionale au Moyen Orient, et il sait que les centrifugeuses sont un moyen d’y parvenir. Il aurait été préférable, bien sûr, qu’il n’arrive pas à ses fins, préférable que le monde exerce une pression pour qu’il ne puisse pas acquérir d’armes atomiques, mais il est clair que ce n’est pas un bombardement qui empêchera à jamais l’Iran de les obtenir.
La seule conclusion qu’on puisse tirer est qu’il y a bien un gouvernement illogique au Moyen Orient mais qu’il n’est pas obligatoirement à Téhéran. La peur, peur en partie sans fondement, a saisi Jérusalem, fruit des semeurs de peur et de diabolisation que l’on trouve ici, que ce soit à propos de la grippe porcine ou du programme nucléaire iranien. En même temps que la mégalomanie qui déclare qu’Israël peut déclencher des tirs dans la région où bon lui semble. Les hommes des hommes qui menacent l’Iran sont les vrais lâches des lâches. Les courageux sont en fait ceux qui essayent de contrer l’insanité de l’ancien chef du Mossad Meir Dragan au Ministre de l’intérieur Eli Yishai.
http://www.france-palestine.org/article18668.html