Les revendications du mouvements :

1 – Supprimer les punitions/peines d’isolement, aujourd’hui de nombreux prisonniers sont à l’isolement depuis 2 à 10 ans.

2 – Avoir des conditions de visites décentes :

Les visites se font par l’intermédiaire d’une vitre en plexiglas, dans des endroites bruyant avec des téléphones fonctionnant au bon vouloir.
Seuls les mères, pères, femmes et enfants peuvent venir visiter les prisonniers, pour ce faire dans de nombreuses prisons, ils doivent subir plusieurs chek complet et se mettre à nu.
Les prisonniers de Gaza n’ont pas eu le droit de recevoir de visites depuis 5 ans.

3 – d’avoir une prise en charge médicale minimale :

Il n’y a qu’un hopital pour l’ensemble des prisons et 11 000 prisonnierEs.
Quand une personne est malade, elle peut attendre une semaine ou plus avant de recevoir des soins.
Une personne malade n’est pas transféré par ambulance à l’hôpital mais par le véhicule de service des prisonnier, elle y est attaché et ne bénéficie pas de prise en charge particulière adaptée à ses besoins pendant le voyage.
Le transfert de la prison à l’hôptal peut durer jusqu’à 7h ; si la prison est proche de l’hôpital, la voiture prend des détours et laisse passer intentionnellenemt des heures avant de rejoindre l’hôpital.

4 – D’être nourrit :

Ici la personne nous indique qu’ils avaient autrfois ce droit et nous explique le processus mis en place par la force d’occupation : nous avons un droit, ils nous le retire/diminue ; pour cela nos entrons en grève/protestons, ils en profitent pour empirer notre traitement. À la fin du mouvement, ils nous concèdent des conditions moins bonne qu’avant.

Avant le mouvement ils partageaient un poulet pour 8 personnes et un plat de riz.
Aujourd’hui, un poulet pour 9 personnes avec un plat de riz.
Le kilo de riz est à 14 shekkel dans les prisons (‘4 hekkel à l’extérieur), pendant le mouvement ils n’ont même plus la possibilité d’en acheter.

Ce qu’ils demandent aux internationaux : s’unir au mouvement :

en s’informant et informant
en exerçant une pression sur l’état d’Israël pour qu’il respect la convention de Genève et ici particulièrement l’article 4.
en s’unissant aux mouvements, par le biais de différentes actions de solidarité. Ils considèrent que leur mouvement appartient et se place dans le cadre d’une lutte international.

Quelques chiffres :

Les chiffres ci dessous sont issus du ministère des prisons, octobre 2011, ils évoluent malheureusement et surtout pendant une période de mouvement comme celle-ci :

11000 prisonniers

22 prisons

dont :

38 femmes

285 mineurs

270 détentions administratives

22 parlementaires

20 isolements longs

143 peine qui durent depuis plus de 20 ans.

3500 malades

60 personnes ayant un cancer

Dimanche 9 octobre, l’état d’occupation a libéré un prisonnier mort il y a 35 ans. C’est en effet une pratique de l’état d’Israël de garder le corps des détenus jusqu’à la fin de leur peine.

Ce que j’en comprends…

Qaund nous arrivons sur le lieu, les personnes en grève de la faim s’excuse de ne pas nous offrir du thé ou du café car il n’en ont pas. C’est un des enjeux du mouvement à l’extérieur : accueillir et informer, prendre le temps d’être là, d’occuper l’espace pour permettre la rencontre :

différents lieux à différents endroits de bethlehem, mais aussi de Cisjordanie : dans les camps, les villes, les universités
différents moyens de s’investir de s’informer : grève de la faim continue ou discontinue pour permettre aux personnes de s’investir à différents niveaux, des manifestations à l’intérieur et a l’extérieur (plus ou moins dangereuses) ce qui permet aux familles et enfants de venir à certaines si ils le souhaitent. Des lieux de rencontre permanent avec des rendez vous…
Un mot revient souvent : « Maoujoud », être présent… Présent dans la ville, présent dans la vie, présent sur le territoire alors que le processus d’occupation veut les faire bouger partir. Présent pour accueillir, informer, créer, continuer à vivre et à exister.

La suite

Aujourd’hui, mardi 11 octobre, c’est le 15ème jour de grève pour les prisonniers. Depuis 2 jours, les israëliens ont supprimé le sel, ce minéral qui permet à au corps d’une perrsonne en grève de la faim de continuer à fonctionner.

La force d’occupation continue d’emprisonner et de faire des rafles, de déplacer les prionniers grèvistes d’une geôle à une autre, de les punir : isolement, surpopulation dans une cellule, passage à tabac…

Le mouvement aussi continue, les lieux d’information et tentes se multiplient en cisjordnie, la solidarité international s’accroit, des manifestations se préparent, peut être une journée de grève demain…

C’est un mouvement, nous sommes en mouvement, de nouveaux liens se créent, des actions se développent, de nouveaux types d’action se créent, le futur se prépare…

Les négociations de libération de prisonniers :

12 octobre 2011

Les négociations se poursuivent entre le Hamas et les forces d’occupation. Sarkozy affirme son soutien au second, les palestiniens attendent avec impatience de connaître le nom des prisonniers libérés.

Ce matin, le journal annonce qu’aucun des leaders ne serait libérés, qu’en sera-t-il ? Les nouvelles fusent, se répète, parcourt les rues du camp et de la ville.

Voici quelques informations glanées suite à une question posée* : Pensez vous que la libération des prisonniers va avoir une influence sur la mouvement ? La négociation parle-t-elle vraiment des condition des prisonniers ?

« Les négociations ne parlent pas de droits de l’homme, elles parlent de politique. L’état d’Israël est un état puissant, il ne veut pas qu’un de ces ressortissant soit en prison, c’est le seul but des négociations. Nous aurons plus de précisions d’ici une semaine, sur les noms, le nombre, la modification des conditions de vie… Mais si il s’agissait vraiment de ça, ils pourraient des maintenant améliorer les conditions d’emprisonnement.

Si Israël acceptait les revendications alors le mouvement s’arrêterait. La société palestinienne n’est plus unie comme autrefois. Dans le passé, si il y avait 5 personnes, il y avait 2 opinions ; aujourd’hui quand il y a 2 personnes, il y 1000 opinions. De plus les gens ne veulent pas s’investir dans un mouvement pour en ressortir frustrer, ils sont fatigués.

Nous sommes sous occupation, nous ne pouvons pas avoir de prisonnier israëlien, seul israël a le pouvoir : ce sont eux qui contrôlent, décident et savent. »

Ce matin, le journal donnait les chiffres suivant :

Sur les condition d’emprisonnement :

315 prisonniers ont des peines à perpétuité

Toutes les femmes prisonnières ont des peine à perpétuité

Pour les prisonniers qui seront libérés :

Le processus se fera en deux fois : 450 cette semaine et 550 dans 2 mois.

203 seront exilés hors de la palestine

131 seront envoyés à Gaza.

Autres informations :

Deux personnes en grève de la faim à Bethlehem ont été amené à l’hôpital.

Les prisonniers qui n’ont pas encore rejoint la grève de la faim annoncent qu’ils s’y joindront la semaine prochaine.

*la personne qui a répondu à la question est un des permanents de la tente central de Bethlehem. Plusieurs tentes sont montées un peu partout en Cisjordanie, elles servent à donner corps au mouvement, à informer, à permettre des espaces de rencontres et de faire.