Monsieur le président de la république,

Avec tout le respect que je vous dois dû à votre fonction, je me permets de vous adresser ce petit présent : un croc de boucher. Ce n’est pas pour y suspendre monsieur Dominique de VILLEPIN et n’a rien à voir avec les balles de 9 mm qui vous ont été adressées anonymement. “Moi, je vous dis qui je suis et pourquoi je vous adresse cet objet.”

En tant que médecin de campagne, je suis tous les jours au contact de la France “d’en- bas”, des agriculteurs, des artisans, des professions libérales, des commerçants, des employés salariés qui doivent travailler toujours plus pour en fait gagner de moins en moins.

Je côtoie aussi des personnes au R.S.A. qui travaillent au noir, arrivent à toucher de nombreuses allocations diverses et variées et qui en fait ne payent pas d’impôts et s’en sortent beaucoup mieux que ceux qui sont au SMIC et qui travaillent 7 H/jour et bien mieux que de nos agriculteurs qui eux travaillent plus de 60H/semaine et 365 jours par an et qui parfois sont obligés de fréquenter les Restos du Coeur pour nourrir leurs enfants.

Et que dire de nos retraités qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Tous les jours, je mesure la température de la population de notre canton et, je ne sais si c’est une conséquence du prétendu réchauffement climatique, mais la température monte, monte lentement mais sûrement et un jour cela va éclater. Je pense que c’est comme le «big one» sur la faille de San Andréa : on sait que cela va arriver mais on ne connaît pas la date.

C’est ce que je perçois sur le canton de Cazals et aussi ce que je pressens dans les autres cantons de France. Il serait dommage que notre pays qui est au bord de la faillite, faillite en grande partie liée à l’incompétence et à la corruption de nos énarques, soit victime d’une troisième révolution qui achèverait de le ruiner.

Comme en 1789, la révolution pourrait éclater pour une parole de trop : en 1789 ce serait Marie-Antoinette qui l’aurait prononcée «Ils n’ont plus de pain alors qu’ils mangent de la brioche». L’ENA n’existait pas mais déjà nous avions une énarque qui ignorait comment se faisait le pain et la brioche : aucune réalité de la condition de vie des gens sur le terrain. C’est peut être pour éviter cela que nos énarques et hommes politiques font de longs discours qui nous endorment et ne veulent plus rien dire : au moins cela évite de mettre le feux aux poudres et ils se sont fait plaisir en alignant des mots mais aucune idée. Nous sommes en présence d’un état qui devient de plus en plus inquisiteur envers ses citoyens, de plus en plus répressif envers les honnêtes gens, de plus en plus laxiste pour les voyous : auriez-vous peur des voyous monsieur le président ?

Pourtant ce sont les honnêtes gens qui feront la prochaine révolution parce qu’ils en ont assez que 1789 ne serve à rien et qu’ils ne soient bons qu’à payer des impôts. Je pense, en tant que médecin, que la révolution c’est comme le vaccin : de temps en temps il faut des rappels. Il y a trop longtemps maintenant que le dernier rappel a été administré.

Après le dépistage des délinquants à l’âge de 3 ans, la taxe carbone qui épargne les plus pollueurs (vos petits copains), les radars «pompes» à fric, qu’allez vous nous pondre : le rétablissement des lettres de cachet ? Pourvu que je n’en sois pas la première victime !

Vous êtes en train de nous faire une France à l’américaine. Mais pas celle d’Obama ! Celle de Bush, marionnette de la C.I.A., des lobbies de l’industrie et de l’armement. Votre idole était G.W. Bush : cela «crevait» les yeux. L’Europe géographique avait un pays à la botte des américains (l’Angleterre), maintenant elle en a deux. Lors de l’invasion en Irak, par les américains, je devrais dire par la C.I.A. et les industriels de l’armement et accessoirement G.W. Bush, Jacques CHIRAC a eu probablement la meilleure initiative de ses mandats : ne pas y aller. Sil n’en avait pas été ainsi, je pense que notre pays, qui compte 1/6 de musulmans explosait de l’intérieur. En médecine il y a un dicton qui dit «primum no nocere» – d’abord ne pas nuire – et il a su l’appliquer.

Vous êtes, lentement mais sûrement, en train de transformer le pays en dictature car vous avez l’esprit d’un petit dictateur ; il existe une grande similitude entre vous et Napoléon III dit Le Petit (dixit Victor Hugo). Mis à part quelques ministres, vous vous êtes entouré (mais cela est peut être voulu) d’incompétents notoires qui n’ont aucune réalité du terrain, comme par exemple madame R. Bachelot qui nous a montré ses talents dans la gestion de la «grosse» épidémie de grippe A. Heureusement que le virus H1 N1, quant à sa virulence, n’avait rien à voir avec le H5 N1, auquel cas elle aurait participé à décimer le pays : elle aurait peut être résolu le problème de chômage en créant un maximum d’emplois… dans les funérariums. Il y a un proverbe qui dit «au royaume des aveugles, les borgnes sont rois» : je crains que vous l’ayez fait vôtre. Mais au fait, cette épidémie de grippe, n’était-ce pas une diversion, pour faire parler d’autre chose que de la crise ce qui aurait risqué d’échauffer les esprits ? En vous adressant ce présent, je ne fais pas de menaces, je m’inspire un peu de vous – après tout c’est vous qui en avez parlé le premier, du croc de boucher – Je fais seulement de la prévention.

Il serait en effet regrettable que votre absence de bon sens, votre éloignement de plus en plus grand de la France «d’en bas», comme avait dit Jean-Pierre Raffarin, vous conduise à vous y trouver suspendu par le peuple, ou pire encore, que la Guillotine, reléguée au musée par Robert Badinter, reprenne du service et fonctionne au rythme qu’elle a connu sous la terreur. Je vous rappelle que vous êtes le président de tous les français même si tous n’ont pas voté pour vous et que vous avez été choisi pour vous occuper de notre pays, pas pour l’anéantir.

Je suis un libéral, mais je suis pour le libéralisme choisi et non subi et imposé. Vous êtes en train de créer un système de santé à l’américaine, c’est-à-dire à deux voire trois vitesses, alors que monsieur Obama lui veut faire machine arrière et rendre l’accès aux soins à tous les américains qui en étaient exclus. Vous êtes en train d’anéantir l’enseignement qui est le type même d’investissement à long terme où l’on dépense aujourd’hui de l’argent (nos impôts) qui sert à former les cerveaux qui feront l’élite intellectuelle de demain. Les pays nordiques comme la Finlande l’ont bien compris. Avec la suppression du juge d’instruction, vous êtes en train de créer une justice aux ordres du pouvoir : la France va devenir une république bannière si elle ne l’est pas déjà. A l’allure où vous allez, la France sera le premier pays sous développé d’Europe : plus d’université, plus d’hôpitaux, plus d’industries, plus de services publics, plus d’agriculture, une réserve de gaulois pour touristes étrangers tout au plus. Attention ! Les gaulois à l’image d’Astérix et Obélix pourraient bien entrer en résistance.

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Dans 15 jours j’adresse cette lettre à N. Sarkozy accompagnée de son “cadeau” le crochet de boucher.

Diffusez la à un maximum de vos contacts, qu’elle fasse le tour du pays.

Si un maximum de gens sont informés je ne risque rien. Je compte sur vous et… Vive la liberté d’expression !!!!!

Docteur Christian SADEK

Médecin généraliste

Les Prades

46250 CAZALS