Le 27 février, sous la pression de la rue, le premier ministre tunisien a démissionné. Dans un contexte où les grèves et les manifestations se succèdent, l’opposition au gouvernement transitoire constituée de 28 organisations dont l’UGTT, le syndicat tunisien, le Parti communiste ouvrier, des démocrates et des islamistes organise un « contre-pouvoir ». Le Conseil national de sauvegarde de la révolution a pour programme de structurer la révolution par des comités locaux et régionaux, d’exiger le départ de tous les tenants du régime de l’ancien dictateur au sein de l’Etat et de faire adopter une réforme constitutionnelle pour une véritable Assemblée constituante. Le Conseil National exige que toutes les décisions du gouvernement transitoire soient soumises à son approbation. L’organisation des masses dans des conseils doit permettre d’imposer le Conseil National au gouvernement de transition et de mettre en place dans les faits un double pouvoir. Mais pour le PCOT et son leader Hamma Hammami une révolution socialiste n’est pas à l’ordre du jour car « le mouvement communiste est encore assez faible dans notre pays, même s’il progresse beaucoup ». Le programme du socialisme doit être défendu par une organisation. Le PCOT marxiste-léniniste n’envisage pas que la révolution tunisienne puisse apporter le socialisme et commet des errements politiques. Il est important d’avoir un parti aguerri pour mener la révolution à la victoire.