Grenoble : violences policières contre un rassemblement en s
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Ce squat de femmes et de lesbiennes est en effet expulsable à partir d’aujourd’hui.
Quatre femmes étaient enchaînées autour de porte-drapeaux pendant que le reste des gens muni-e-s de banderoles et de tracts, scandaient des slogans contre les expulsions.
Le but de cette manifestation était d’exiger l’assurance de ne pas être expulsées sans respect de la trêve d’hiver et des deux mois de délai. C’était aussi un rassemblement qui protestait contre toutes les expulsions. Très vite les forces de l’ordre sont arrivées sur les lieux en ayant un comportement agressif: “on va leur casser les bras!”. Après un moment de latence où les manifestant-e-s continuaient de clamer leurs revendications, les CRS ont repoussé les personnes regroupées autour des quatre enchaînées et on commencé à tenter de les détacher. Ils ont continué de tirer sur les bras et les jambes malgré les cris de douleurs. Ils ont finalement réussit à scier leurs liens, risquant de les blesser. Ensuite, après une somation très rapide, les CRS ont chargé les manifestant-e-s, donnant des coups de matraques et de boucliers et choisissant d’en arrêter quelques-uns au hasard.
Au final, c’est 7 personnes qui ont été placées en garde à vue aujourd’hui pour avoir manifesté devant la préfecture.
Il n’a jamais été question pour la préfecture d’entamer une discussion avec les manifestant-e-s. En moins d’une demi-heure, les manifestant-e-s ont été chargé-e-s, frappé-e-s, arreté-e-s, repoussé-e-s. Ce déploiement répressif montre une fois de plus les choix politiques de la préfecture de l’Isère : celle-ci pratique l’expulsion en hiver comme en été et réprime de façon permanente, en bonne garante de l’ordre social ! Nous ne nous laisserons pas écraser par l’Etat, ni par une justice au service du pouvoir.
Nous vous appelons à manifester contre ces arrestations en téléphonant à – la préfecture: 04 76 60 40 40 – le commissariat 04 76 60 34 71
Les copin-e-s des ami-e-s emprisonné-e-s
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Jeudi 22 janvier 2004, rassemblement pour la libération de toutes les personnes arrêtées : rendez-vous à 12h devant le Musée de Grenoble, pour se retrouver à 12h30 devant le commissariat central des trois tours…
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Appel à résistance collective pour la Filbustière :
On ne compte pas se laisser faire comme ça, alors on invite toutes les femmes, filles, lesbiennes (…), du monde entier qui veulent resister, à venir à grenoble pour monter des barricadages manger du tofu et faire masse face à la repression en marche…et c’est urgent !
Pour plus de renseignements 04 76 26 21 77
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Ci-dessous, le tract diffusé lors du rassemblement devant la préf’ le 21 janvier 2004 :
NON A L’EXPULSION DE LA FLIBUSTIERE !
Aujourd’hui mercredi 21 janvier, nous, femmes du collectif de la Flibustière, sommes enchaînées devant la Préfecture de Grenoble.
La Flibustière est une maison habitée par des femmes précaires où sont organisées diverses activités féministes ouvertes à toutes les femmes, telles qu’un atelier théâtre, un atelier boxe, une bibliothèque, des soirées cinéma, des débats, un atelier poésie, un atelier mécanique, …
Le 8 janvier dernier, le jugement à propos du squat de la Flibustière a été rendu : le lieu est expulsable sans délai malgré l’absence de projet du propriétaire. C’est inadmissible car la juge n’a même pas respecté la trêve hivernale à laquelle ont droit tou-te-s les habitant-e-s, qu’ils/elles soient locataires ou squatteureuses.
De plus, ce lieu était laissé à l’abandon depuis longtemps par son propriétaire par ailleurs en possession d’autres maisons vides.
Enfin, l’huissier refuse de façon illégale de nous accorder les deux mois de délai auxquels toute personne expulsable à droit.
Ce lieu, offrant des espaces d’expression libre pour toutes les femmes, est unique à Grenoble : nous trouvons inadmissible qu’il disparaisse.
Nous avons donc fait appel de la décision de jutice, mais cette procédure n’étant pas suspensive, nous risquons d’être mises à la rue d’un jour à l’autre.
Nous nous rassemblons aujourd’hui devant la Préfecture pour exiger l’assurance de ne pas être expulsées, du respect de la trêve hivernale ainsi que des deux mois de délai.
A Grenoble comme ailleurs, nous voyons des squats se faire expulser à tout moment de l’année pour rester ensuite à l’abandon. Pour exemples, le CPA, expulsé en janvier 2001, rasé et toujours en terrain vague, ou la Charade, expulsée par la mairie communiste de St-Martin-d’Hères en juin 2003 pour un projet soi disant urgent et toujours murée actuellement.
Nous rejetons le pouvoir établi des riches propriétaires et des agences immobilières ne voulant qu’accroître leurs profits, ainsi que les persécutions judiciaires et policières contre l’un des besoins les plus élémentaires : CELUI DE SE LOGER !
En raison de notre précarité et de la nécessité de créer des alternatives sociales, culturelles et politiques, chaque expulsion ne peut que donner lieu à de nouvelles occupations.
Les occupantes et sympathisant-e-s de la Flibustière
[Un dessin et un slogan manuscrit se trouvaient en bas du tract : “Contre toutes les expulsions!”, “Vaut-il mieux… squatter une maison vide ou la raser ?”]
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