Change de taf !
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Exclusion/précarité/chômageAutant dire que les suppressions de poste et les problèmes d’argent des salariés de cette véritable machine à humilier, à mettre les individus en concurrence, à punir les réfractaires au turbin, à gérer et à contrôler la misère, on en a rien à péter. Vous crèverez la gueule ouverte avant de susciter la sympathie de ceux sur qui vous vous livrez au chantage du travail et devant qui aujourd’hui, vous n’assumez pas vos responsabilités. Quoi de plus plaisant d’ailleurs, que lorsqu’une CAF, une agence de Pôle Emploi ou d’intérim se fait défoncer ses vitres, que lorsque ses agents se font démolir par des allocataires à bout de nerfs?
Pôle Emploi n’est qu’une boite dont l’utilité réside à la fois dans le contrôle des chômeurs et la pérennisation d’un chômage sous contrôle. Alors vos conditions de travail? Comment ne pas rire…
Changez de taf, ou arrêtez définitivement de travailler, après on pourra discuter.
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Texte paru dans LUCIOLES n°1 http://luciolesdanslanuit.blogspot.com téléchargeable ici->http://dl.free.fr/rDPLXDztW
La morgue décomplexée des nantis et le mépris décomplexant des pseudos rebelles, aristos qui finiront à la lanterne, à moins de changer, de se changer eux, déjà d’essayer de comprendre le monde pour le transformer au lieu d’en rajouter.
Change de taff ? Merci patron. Et ta rente, tu la distribues ou tu sais offir que le fiel ?
L’argumentation du commentaire ci-dessus fait pitié.
Oui ou non, le travail des agents de Pôle Emploi consiste-t-il à fliquer et tenir sous pression ceux qui ne pourraient pas vivre sans les subsides de la CAF, en coupant les vivres à ceux qui ne sont pas assez obéissants? Ils n’ont pas volé le mépris qu’ils récoltent.
Un « nanti », aristocrate de surcroit.
Oui ou non, y a-t-il des salariés du Pôle qui refusent les lampes bleues ? qui refusent le productivisme de (et dans) leur taff comme pour d’autres ? Sans doute au moins autant que de curés de « l’anarchie » qui n’ont que le mépris (et la pitié… soit encore et toujours un point de vue surplombant) et les généralités pour viatique.
Voir « Grève à Pôle emploi, À La Courneuve, le collectif n’en peut plus »
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4788
C’est un salarié de Pôle qui indique que pour ne pas se rendre aux convocs, sans être radié, il suffit d’aller sur internet Pôle, dans son « espace personnel », d’y déclarer un « changement de situation », en l’occurrence un congé de 48 à cheval sur la date de convoc.
On peut aussi pratiquer quelque chose de plus offensif, voir par exemple
Pôle emploi : Radiation et indû annulés par l’action collective Porte d’Auteuil
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4418
sans se payer de mots… que l’on voudrait plus définitifs qu’un verdict de cour d’assises et qui ne sont que de réactifs masques de l’impuissance
On peut aussi jouer autrement des contradictions qu’en vue de se conforter imaginairement, voir :
Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi.
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4692
Vous dites « Oui ou non, le travail des agents de Pôle Emploi consiste-t-il à fliquer et tenir sous pression ceux qui ne pourraient pas vivre sans les subsides de la CAF, en coupant les vivres à ceux qui ne sont pas assez obéissants? »
En majorité, c’est non. Les textes actuels permettent l’arbitraire de l’agent, voire elle ou il y est incitéE mais, globalement, peu jouent de manière aussi caricaturale ce rôle et n’ont pas vocation à être les flics que vous décrivez.
Il y a aussi que plus les missions du Pôle emploi seront transmises au secteur privé à but lucratif, plus ce que vous décrivez, qui n’est encore qu’une caricature minoritaire, va effectivement devenir une réalité terrifiante.
Les agents Pôle emploi ne se leurrent pas sur le rôle que leur direction (et l’Etat) veut leur faire jouer. Comme partout il y en a qui s’y retrouvent, mais il y en a aussi beaucoup qui ne s’en satisfont pas et jonglent de diverses manières, individuelles ou collectives, via leurs organisations syndicales ou non, pour éviter d’être des chienNEs d’attaque du patronat et de l’Etat.
Ce que devrait être en réalité le service rendu aux usagerEs faisait partie des revendications phare de la grève du 9 novembre.
Baladez-vous sur le site « la fusion pour les nuls », http://www.lafusionpourlesnuls.com/ vous verrez que les préoccupations des agents de Pôle emploi ne sont pas de traquer les chômeurs & chômeuses (même si ça existe).
Pole emploi n’a que des offres impossibles à pourvoir dans mon domaine. C’est triste car le transfert de postes de Pole emploi vers les cabinets de recrutement et agence d’interim est une dégradation des condition de travail pour les conseillers.
Ouaah !! parce que nous OSONS remettre les yeux des flics sociaux dans leur merde, leurs responsabilités et leurs contradictions, « le général ment » [message du lundi 03 janvier 2011 à 10:03] et qui « surplombe » beaucoup lui aussi, voudrait nous faire passer pour tenants de « l’ordre ». Pourquoi pas des sous-marins de la DG de Pôle Emploi ?…
La logique de ce texte, pour autant qu’il y en ait une, est de dénoncer les salariés d’une officine d’État – et pas uniquement leur activité – du fait que la machine administrative dans laquelle ils travaillent ne sert qu’à humilier les chômeurs.
On part donc ici de l’idée que les salariés de ladite machine administrative sont complices actifs de sa politique générale et des conséquences de son activité.
Dans la même logique, on ne peut que s’étonner que le texte ne dénonce pas :
– les profs et instits, qui travaillent dans une machine administrative à reproduire les inégalités sociales,
– les contrôleurs de la SNCF, des bus et autres transports publics, qui exigent que l’on respecte l’obligation de payer les transports,
– les employés de l’eau, du gaz et de l’électricité, qui coupent sans vergogne l’alimentation vitale en eau et énergie aux mauvais payeurs,
– les cheminots et conducteurs de bus, qui emmènent les exploités vers leur bagne salarié,
– les fonctionnaires des impôts, qui extorquent le peu d’argent des exploités pour alimenter la machine d’État,
– les ouvriers des fabriques d’armes, qui fabriquent les outils de la future répression,
– les imprimeurs et techniciens des médias, qui font fonctionner la machine à abrutir,
– les caissières de supermarchés, qui encaissent l’argent qui nourrit le Capital…
Je suis certain qu’avec un peu d’imagination, le ou les auteurs de ce texte en trouveront d’autres…
La différence avec la police ou l’armée, c’est que l’appartenance à l’un de ces deux corps nécessite une certaine ADHÉSION de la part de ceux qui y travaillent, et que l’utilité sociale de la police ou de l’armée ne peut rien être d’autre que la répression !
La plupart des salariés N’ACCEPTENT PAS le travail qu’on leur fait faire, et dont ils sont bien mieux placés que l’auteur de ce texte pour comprendre les conséquences. Alors, venir leur faire ce genre de coup bas, leur reprocher la logique de fonctionnement de la machine qui leur donne leurs – maigres ! – salaires, c’est quoi, sinon de l’idéologie anti-salariés ?
Non, les plus infréquentables, ce sont les anciens flics sociaux de l’ANPE et vieux-sympathisants-de-la-Gauche-communiste-internationaliste qui ayant eu la révélation de servir leur Etat social/pénal se sont reconvertis (quelle bonheur la formation professionnelle) en « ouvriers des fabriques d’armes »…
Visiblement tu n’as jamais dû sublr un contrôle mensuel chez PolicEmploi, ni un chantage aux allocations ?!
Je ne comprends pas trop ton rapprochement entre l’activité de survie à la caisse chez Auchan, et le pouvoir qu’ont les agnetEs de PolicEmploi sur la vie des chômeurs.
Evidemment sauf à mythifier « un monde des travailleurs », ou une défense univoque du salariat à laquelle d’ailleurs tu sembles tenir.
Les agents de Pôle Emploi ont certes un pouvoir sur la vie des chômeurs, mais en ont-ils plus que les agents du fisc qui ont collé un redressement fiscal colossal à un ami ouvrier qui avait oublié de déclarer ses revenus ? En ont-ils plus que des profs qui décident de l’avenir d’un gamin, souvent en n’y ayant pas réfléchi vraiment ? En ont-ils plus que les employés de banque qui mettent des gens en interdit bancaire, ce qui a des conséquences lourdes sur la vie de ceux qui en arrivent là ? Ou que la caissière de supermarché qui appelle les vigiles quand elle constate qu’un client a commis un vol ?
Rendre les individus coupables de ce que le système social les contraint à faire est une approche de division des exploités. C’est d’autre part éviter de trouver les VÉRITABLES RESPONSABLES de cette situation, à savoir la logique du système capitaliste et son fonctionnement au quotidien, ainsi que tous ceux qui le défendent ; s’étonner que le fonctionnement quotidien du système capitaliste puisse être autre chose qu’une répression impitoyable et constante des exploités, c’est être bien naïf. Bien sûr qu’on trouve toujours des imbéciles zélés dans les administrations et les entreprises, mais on peut tout de suite ajouter qu’on y trouve aussi des gens intègres, qui cherchent à arranger les choses, à lisser la brutalité du système, qui font preuve d’une réelle empathie et cherchent à éviter les inévitables conséquences de cette oppression constante.
Je n’ai pas à mythifier le « monde des travailleurs » : je suis dedans, et je sais qu’il y a des trésors de qualités humaines chez plein de gens, qui ne peuvent les utiliser comme ils le veulent, mais qui n’attendent qu’une occasion pour le faire. Quant à culpabiliser les salariés qui travaillent à Pôle Emploi, ça sert qui exactement ?
Touvez un autre dérivatif à votre colère, et attaquez-vous donc à ceux qui défendent l’ordre capitaliste : les partis bourgeois, de l’extrême-Droite à l’extrême-Gauche, et les syndicats officiels, ces saboteurs patentés des luttes.