Peu de lycéens répondent à l’appel, malgré le fait que l’info a été relayée dans les bahuts : la relance du mouvement lycéen espérée à la rentrée semble compromise. D’autant que le début d’hiver n’est pas la période la plus motivante pour manifester tard.
On décide quand même de partir en cortège perturber la circulation des trams. Le blocage est éphémère : embêter les pauvres en heure de pointe semble contre productif, d’autant que le rapport de force face aux keufs n’est pas forcément favorable.
18h30 : on se retrouve Place Royale (on est alors entre 50 et 100 personnes). Des braseros sont enflammés, du vin chaud distribué, des châtaignes grillées. L’ambiance est bonne, des gens partent, d’autres arrivent, des passant viennent discuter… On allume un gros feu sur les lieux : c’est sympa sur une des places bourgeoises de Nantes, alors que le marché de Noël est en train de s’installer.

On brule symboliquement les mesures réactionnaires du pouvoir (racisme d’Etat, réforme des retraite, casse de l’éducation) et l’effigie de Sarkozy, agrémenté d’un discours et de slogans. Quelques chants de lutte sont entonnés, car des musiciens nous ont rejoint.
Vers 21h45, des pompiers sont appelés pour éteindre le feu. Echange tendu, les keufs jouent les nerveux. La soirée se termine dans un calme relatif.

Même si la foule n’était pas forcément au rendez vous, nous avons passé un bon moment et fait vivre la lutte. On a réussi à se réapproprier l’espace public pour en faire un lieu convivial le temps d’une soirée.

A suivre…