– Malgré le dialogue qui existe entre “les bloqueurs” et les responsables administratifs (de bâtiment et d’UFR), la décision, prise par les étudiants réunis en assemblée générale le 2/11, de bloquer l’université de lettres et sciences humaines, n’a pas été respectée par l’administration qui a appelé les professeurs et les étudiants à venir en cours (“les étudiants sont invités à suivre normalement leurs enseignements.”) et qui donc, bien sûr, n’a pas veillé (par exemple, en donnant des consignes contre l’ouverture des salles…) à ce que les cours qui ne devaient plus avoir lieu n’aient effectivement pas lieu. En dormant sur place, nous n’avons pas à refaire nos barrières chaque matin, et nous sommes plus nombreux à être déjà sur place pour faire respecter le blocus.

– Le but du blocus est de libérer du temps pour les étudiants afin que ceux-ci puissent organiser et mener la lutte. Or, la situation était telle que les grévistes devaient passer tout leur temps à bloquer et surveiller des portes, à empêcher les cours clandestins et donc n’avaient plus assez de temps pour se réunir, s’organiser… l’occupation de nuit aura permis de récupérer un peu du temps perdu…

– Un mouvement social, pour nous, ça n’est pas seulement “lutter contre”, mais aussi construire quelque chose, autre chose, prendre le temps de réfléchir aux alternatives possibles à la politique et au système actuel. Et pour cela, nous avons besoin de passer du temps ensemble, de vivre ensemble et nous avons besoin d’un espace où nous pouvons expérimenter d’autres façons de faire, une autre façon de vivre.

Cela dit, cette occupation n’a concerné qu’une seule nuit. Du reste, elle s’est parfaitement bien déroulé, au contraire des prévisions de l’administration qui dit toujours “quand il y a occupation de nuit, les dégradations sont inévitables, le lieu devient sale…”. La nuit s’est déroulée dans le calme et dans une ambiance festive, les occupants ont pris le temps de bien s’organiser, de ranger et de faire le ménage.

Nous rappelons que nous occupons principalement la salle 2023 qui sert donc à la fois d’atelier de confection pour les banderoles, affiches et autres, de lieu de repos, de lieu de stockage, de lieu de réunion… Nous avons donc fait la demande d’obtenir au moins une autre salle pour faciliter les choses car il faut bien l’avouer, l’autogestion est difficile dans un lieu si petit !