La défaite du mouvement contre la réforme des retraites est une défaite cinglante. La réforme des retraites est une dégradation importante des conditions de vie des travailleurs. Les manifestations dénombraient des millions de travailleurs et la résistance avait un large soutien de la population. Pourtant l’intersyndicale n’a construit aucune menace réelle au gouvernement. La stratégie des journées d’action s’est révélée aux yeux de tous comme incapable de mettre en difficulté Sarkozy et son gouvernement. Il est certain qu’une grève générale était indispensable. Mais les principales organisations des travailleurs ne veulent pas d’une grève générale. La conciliation avec le gouvernement, partenaire des organisations syndicales, leur interdit de mener une stratégie radicale. La grève générale est un premier pas vers de grands bouleversements politiques, une situation de révolution. Le réformisme n’a pas du tout cet objectif. La victoire des mouvements exige une stratégie radicale portée par un projet révolutionnaire.